Fiche descriptive de projets analyse qualitative
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Fiche descriptive de projets analyse qualitative
https://besafe.ibz.be/FR/Academici/Documents/Annexe%201_condition+Annexe_2contra t_Annexe3_version12maiFR.doc Titre : Analyse qualitative des missions de gardiennage dans un hôpital 1. Service demandeur : Direction Sécurité privée 2. Objet : 2.1 Contextualisation et description de la/ des problématiques Contexte général Au cours de ces dernières années, les hôpitaux n’ont pas échappé aux diverses formes de la criminalité : vols, vandalisme, violences physiques et verbales, etc. Un éventail de mesures ont dès lors été mises en place pour améliorer les conditions de sécurité dans les hôpitaux. A cet égard, le Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Publique a accordé en 2007 des moyens aux hôpitaux pour promouvoir des emplois jeunes qui assureraient la sécurité dans leur établissement. Lorsque de telles activités de sécurité sont exercées, celles-ci tombent sous le champ d’application de la loi du 10 avril 1990 qui réglemente la sécurité privée et particulière. Deux choix s’offrent habituellement aux hôpitaux : soit ils font appel à des entreprises de gardiennage externes autorisées par le Ministre de l’Intérieur, soit ils créent leur propre service interne de gardiennage. Cette mesure a eu comme conséquence que de nombreux hôpitaux ont choisi d’introduire une demande au SPF Intérieur afin d’être autorisés à organiser leur propre service interne de gardiennage. A ce jour, 77 hôpitaux ont ainsi été autorisés et 9 sont encore en cours de procédure. Les hôpitaux ont généralement demandé l’autorisation d’effectuer des activités de surveillance de biens et de contrôle du comportement des personnes. Il est également important de noter que les agents de gardiennage ne disposent pas de droits plus étendus que tout autre citoyen, à l’exception de ceux prévus par la loi du 10 avril 1990. En d’autres termes, leurs devoirs et leurs compétences y sont strictement définis. Problématique sur le terrain Vu la particularité du secteur hospitalier et le caractère sensible des missions exercées par les agents de gardiennage, plusieurs hôpitaux nous ont fait part des difficultés rencontrées au sein de leur établissement dans la gestion des personnes à maîtriser, principalement dans les hôpitaux psychiatriques et les services d’urgences. En effet, lorsque le personnel soignant est confronté à des accès de violence, il fait souvent appel aux agents de gardiennage. Si ceux-ci tentent de calmer la situation par le dialogue, cette approche ne s’avère malheureusement pas toujours fructueuse. Il leur est alors demandé de faire usage de moyens de contrainte généralement utilisés par les professionnels de la santé. Voici quelques exemples d’actes que les agents de gardiennage sont parfois amenés à poser sous l’ordre et la responsabilité du personnel médical : maîtriser physiquement le patient ; le neutraliser à l’aide de menottes en tissu appartenant au centre hospitalier et qui sont fixées au lit ; procéder au déshabillage total de celui-ci, sans nécessairement tenir compte de son sexe ; - l’enfermer par décision médicale dans un local capitonné au centre hospitalier (toute mise et sortie du cabanon se fait en présence des agents de gardiennage qui interviennent en renfort du personnel soignant) ; L’institution hospitalière attend aussi des agents de gardiennage qu’ils retiennent une personne en cas d’agression physique afin d’éviter un incident de plus grande ampleur qui pourrait se développer à l’intérieur ou à l’extérieur du centre hospitalier. Au regard de ces différents éléments, plusieurs centres hospitaliers se demandent si, dans certaines situations, l’assistance demandée aux agents ne sortirait pas du champ d’application de la loi du 10 avril 1990. Cependant cette question n’est pas réglementée, même dans la réglementation spécifique en rapport avec les devoirs et les compétences spécifiques des agents de gardiennage ( loi du 10 avril 1990 réglementant la sécurité privée et particulière) 2.2 Buts de la recherche. Quelles sont les questions auxquelles cette recherche devra répondre ? Le but de la recherche est de parvenir à élaborer des règles afin de garantir une sécurité juridique aux patients et aux agents de gardiennage concernés en tenant compte des considérations d’ordre éthique, des nécessités médicales et des droits des patients ainsi que de fixer les responsabilités lors de l’exécution d’éventuelles interventions. 3. Méthodologie souhaitée (facultatif) : Recherche qualitative multidisciplinaire (expertise du monde éthique, médical, soignant et judiciaire) 4. Résultat escompté – Attentes du service : - Etablir un inventaire des cas dans lesquels la contrainte ou la force doit être utilisée et des cas dans lesquels une intervention éventuelle des agents de gardiennage est nécessaire. Formuler des propositions sur les plans éthique, juridique et opérationnel. 5. Estimation financière : Maximum € 67.000 HTVA pour une recherche de un an, avec 1 chercheur temps plein 6. Intérêt de cette recherche pour notre Direction générale (cfr. contextuel et application politique) : La Direction générale Sécurité et prévention met en place des politiques de prévention efficaces en matière de sécurité. A cet égard, la Direction Sécurité privée s’assure entre autres que l’intervention du secteur privé dans ce domaine se développe en respectant les droits fondamentaux du citoyen. Elle veille également à ce que les missions de la sécurité privée soient exercées dans un cadre légal clairement établi, ce qui permet d’assurer la sécurité juridique tant des acteurs de la sécurité privée que du citoyen. Enfin, la Direction Sécurité privée se doit d’apporter des réponses appropriées sur le terrain lorsque des problématiques telles que celle-ci lui sont soumises.