La mort aux trousses (Hitchcock/Hermann)

La mort aux trousses
(Hitchcock/Herrmann)
Motif d’introduction
basé sur l’intervalle
de ½ ton et sur la
rythmique de
fandango
Quelques thèmes
…et leur rôle de motif
Le thème Kaplan/Thornhill
Kaplan
Motif énergique reprenant la
rythmique
de fandango fortement
accentuée sur le ¾.
Thornhill
Rythmique plus régulière
associant un motif en notes
répétées à un motif mélodique
caractéristique par l’intervalle de
quinte ascendant.
Mo#fs associés dans le générique et dans les séquences à suspense (sur la corniche, sur le Mont Rushmore) puis dissociés selon les besoins de l’ac#on pour souligner une des deux face?es du personnage.
Le thème de la poursuite
Ce thème qui devait apparaître ini2alement au début du film (n°2 de la bande originale)
n’apparaît finalement qu’au milieu du film mélangé au thème de l’amour et à celui de Thornhill, présentés en alternance pour accompagner la recherche des policiers dans le hall de la gare de Chicago.
(n°22 de la bande son et chap. 21 du DVD)
Début du thème de l’amour (thème d’Eve,
interlude n°18 sur la bande son)
Thème souvent confié
aux bois et aux cordes,
ici avec l’ostinato des
cordes évoquant le
rythme du train dans
lequel se rencontrent
Thornhill et Eve.
Thème des espions
Quatre notes descendantes dans le
registre grave des vents : couleur
sombre des clarinettes basses,
bassons et contrebasson avec
sforzando des cuivres sur la
première note.
associé avec
Thème de l’enlèvement
« Serpent
mélodique »,
traduisant l’absence
de repères et le
questionnement
de Thornhill.
Thème de l’ONU
Thème basé sur un os2nato rythmique, varié mélodiquement dans sa forme descendante, nous faisant perdre tout repère tonal et associant le spectateur au suspense grandissant, notamment par l’u2lisa2on du chroma2sme, du jeu des cordes en trémolos et de la dynamique en crescendo/decrescendo. En conclusion…
•
Mo#fs conducteurs par%culièrement efficaces à l’image par leur profil court et répé##f, mais aussi par leur capacité à se transformer par des modifica%ons sub%les de tempo, d’orchestra%on et de modes de jeux, d’harmonisa%on (dissonances). •
Mo#fs conducteurs représenta#fs de la dialec#que à la base de l’intrigue et de la psychologie des personnages (Kaplan/ Thornhill mais aussi dualité d’Eve ainsi que dualité entre réalité et fic%on présente dès le générique) :
-­‐opposi#on des registres (espions caractérisés par le registre grave des cuivres et des bois/ thème de l’amour confié aux cordes et aux bois dans un registre aigu)
-­‐opposi#on des structures théma#ques (thèmes rythmiques courts basés sur deux mo%fs soulignant l’ac%on, thèmes mélodiques plus con%nus soulignant les sen%ments)
-­‐opposi#on des tempi (mo%f rapide de Thornhill du générique se transforme en mo%f beaucoup plus ralen% et « ramolli » devant sa mère Vocabulaire cinématographique lié au son
• -­‐localisa%on de la source sonore (in, hors-­‐champ, off), échelle des sons (effets d’intensité avec crescendos et decrescendos du moteur dans la scène de l’avion)
• -­‐bande-­‐son : dis%nc%on parole/bruit/musique (musique composée/musique empruntée)
• Synchronisa%on de la musique et de l’image : -­‐vitesse des images par rapport à la musique
-­‐choix dynamiques de cadrages (champ/contre-­‐champ), plans et échelles de plans, mouvements de caméras (Godard : « le cadre est dans le temps »)
-­‐rôle de la musique sur l’enchaînement des images (fondu au L’œuvre et son contexte
Collabora#on Hitchcock/Herrmann : de 1955 à 1966
Après « Mais qui a tué Harry? » (1955), Herrmann compose la musique du remake de « L’Homme qui en savait trop » (1956), révéla2on du tandem Hitchcock-­‐
Herrmann. Après viendront « Faux coupables » (1957), Ver2go (1958) et « La Mort aux trousses » (1959), Les Oiseaux (bande son) (1963), « Marnie » (1964), puis « Le rideau déchiré » en 1966, au nom symbolique (rupture entre Hitchcock et Herrmann)
Bernard Herrmann (1911-­‐1975) : Travaille d’abord pour la radio CBS. Premier film avec Orson Welles (Ci2zen Kane), derniers film avec Mar2n Scorsese (Taxi Driver) et Brian de Palma (Obsession)
Acteurs principaux : Cary Grant (Thornill) Eva Marie Saint (Eve), James Mason (Vandamm)