pathologies de montagnes
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Plan Secours en montagne • • • • • • Introduction Traumatologie Mal aigu des montagnes (MAM) Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) Œdème cérébral de haute altitude ( OCHA) Autres manifestations Janvier 2010 Dr de Stabenrath /Dr Patrick Benner Brigade de sapeurs pompiers de paris Mal aigu des montagnes (MAM) Physiopathologie Pathologies d’altitude Hyperventilation Hypoxie d’altitude Tachycardie Altération de l’endothélium vasculaire Polyglobulie Mécanismes d’adaptation Urgence Si défaut d’adaptation Pathologie spécifique isolement Formes bénignes MAM Formes graves OPHA OCHA Autres: - Accidents ischémiques - Accidents thromboemboliques - Hémorragies rétiniennes Œdème • • • • Sujets non acclimatés 4 à 8 h après arrivée en altitude, max entre la 24ème et la 36ème heure Céphalées (96%) Insomnies (70%) Anorexie, nausées (30%) Vomissements, asthénie, dyspnée d’effort, sensation d’ébriété, diminution de la diurèse • Troubles du comportement : irritabilité, erreurs de jugement, pb relationnel Intensité des SF supérieure la nuit et le matin au réveil, survenue favorisée par la vitesse de montée Thrombose MAM bénin serait lié: - Atteinte vasculaire - Modification du métabolisme cérébral - Rétention hydro sodée intra et extra vasculaire Mal aigu des montagnes (MAM) Signes cliniques (1) MAM rare en dessous de 2000m, fréquent au dessus de 3500m Hémorragie Mal aigu des montagnes (MAM) Score de HACKETT- 1976Signes cliniques Points Maux de tête 1 Nausée ou perte d’appétit 1 Sensation vertigineuse 2 Céphalées résistantes aux antalgiques 2 Vomissements 2 Dyspnée de repos 3 Fatigue anormale 3 Diminution de la diurèse 3 Total Mal aigu des montagnes (MAM) Signes cliniques (2) • Examen clinique pauvre • Mesure transcutanée de la saturation en Oxygène peut être diminuée mais non corrélée aux SF • Œdèmes localisés périphériques: chevilles, sous palpébraux… • Signes cliniques annonciateurs des OPHA et OCHA à rechercher. Mal aigu des montagnes (MAM) Principes thérapeutiques • MAM léger (Hackett<4): antalgiques simples: aspirine, paracétamol. • MAM modéré (Hackett de 4 à 6): antalgiques et repos à la même altitude. • MAM sévère (Hackett>6): – descente immédiate (500m) ou recompression dans un caisson hyperbare – Dexaméthasone 8mg puis 4mg/6h – Association Aspirine (1 à 2g/jr) + Acétazolamide (Diamox®à 500mg/jr) discutée. Diagnostic différentiel: syndrome abdominal chirurgical. Tout SF évocateur doit être considéré comme un MAM Mal aigu des montagnes (MAM) Prévention • Acclimatation: vitesse de montée de l’ordre de 400m/jour au delà de 3000m. • Acétazolamide (Diamox®): 1 cp à 250mg matin et soir. – Contre-indiqué si allergie aux sulfamides, atcd de coliques néphrétiques ou d’infections urinaires – Inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, augmente l’excrétion des bicarbonates et réduit l’alcalose respiratoire. Augmente la diurèse, la ventilation et le débit circulatoire cérébral. – Précautions d’emploi: hydratation – Effets indésirables: picotements des extrémités et pourtour de la bouche. Mal aigu des montagnes (MAM) Complications Œdème pulmonaire de haute altitude Œdème cérébral de haute altitude • Dexaméthasone: 4mg/h si contre indication à l’acétazolamide. Plan • • • • • • Introduction Traumatologie Mal aigu des montagnes (MAM) Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) Œdème cérébral de haute altitude Conclusion OPHA Introduction • Incidence de 0,5 à 4% des sujets séjournant plusieurs jours au delà de 3500m • Peut survenir à partir de 2000m • Survient dans les premiers jours d’exposition à l’altitude. • La vitesse de montée rapide et l’exercice physique intense en favorise la survenue. • Tout montagnard y est exposé ( rapport vol Pulmonaire/ taille ?) • • • • • Facteurs prédisposant OPHA: Physiopathologie Sujet jeunes,sportifs hyperentrainés ATCD de OPHA Foramen ovale Anomalie congénitale de l’ AP ATCD d’hypoxémie prolongée à la naissance. OPHA= œdème pulmonaire non cardiogénique Etude du LBA à 2000 et 400 m ! • Vasoconstriction pulmonaire hypoxique (VPH) La VPH est hétérogène avec zone «superperfusées» et altérations mécaniques de la paroi vasculaire. Augmentation de la tension pulmonaire capillaire • Rétention hydrique Augmentation du volume circulant intra pulmonaire • Lésion de la membrane alvéolo-capillaire Liée à l’hypoxie ou à des médiateurs • Syndrome inflammatoire – Infections concomitante fréquemment retrouvée OPHA: signes cliniques • signes du MAM fréquents • Dyspnée d’effort puis persistante au repos • Toux sèche puis expectoration mousseuse rose, généralement nocturne • Douleur thoracique et tachycardie • Cyanose précoce • Râles crépitants asymétriques. • Température jusqu’à 39°C OPHA: évolution • Guérison rapide sans séquelles si traitement précoce et descente. 11 à 45% de décès si traitement tardif, inappropriés ou absent • Formes suraiguës: décès en quelques minutes après phase d’asphyxie Examens complémentaires • Gazométrie en baisse : Spo2 de 84 à 57% à 4000m. • ECG : signe de surcharge ventriculaire droite. • RP : OPHA: principes thérapeutiques • Descente précoce de 500 à 1000m • Oxygénothérapie ( ventil. en pression positive) • Caisson de recompression portable: permet une surpression de 220mbar (descente d’env. 3000m). Durée: 1h renouvelable jusqu’à possibilité de descente. Nécessite pompage permanent. • Dexaméthasone à 8mg/kg puis 4mg/6h. • Inhibiteurs calciques: Nifédipine (Adalate®LP20mg ) à répéter à 15 min si nécessaire Diminuent l’HTAP Attention : Pas de morphine, diurétiques, digitaliques OCHA: 2 modes de survenue Plan • • • • • • Introduction Traumatologie Mal aigu des montagnes (MAM) Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) Œdème cérébral de haute altitude Autres manifestations Période d’acclimatation de 3500 à 5000m Très haute altitude au delà de 7000m OCHA: physiopathologie OCHA: diagnostic Hypoxie Rétention hydrique Hypoxie Altération synthèse ATP Modification du DSC Modification de la perméabilité vasculaire Entré Ca2+ dans la cellule Hydrolyse des phospholipides membranaires Hypothèse vasogénique Altération cellulaire Hypothèse cytotoxique OCHA: principes thérapeutiques • Descente avant l’apparition des troubles de conscience • Caisson de recompression portable à préférer à l’oxygène • Solutions hyperosmolaires (mannitol à 0,5g/l) • Dexaméthasone à 8mg/kg puis 4mg/6h. • Discuter IOT et VA si coma • Céphalées résistantes aux antalgiques • Vomissements en « jet » • Modification de l’humeur: irritabilité, dépression. Altération du raisonnement. • Manifestations psychiatriques. • Troubles de la parole, diplopie, convulsions… • Coma (Décès dans 60% des cas) A l’examen, on note une ataxie cérébelleuse, un état ébrieux. Autres manifestations • Insuffisance coronarienne • Accidents thromboemboliques ( polyglobulie, facteurs thrombogènes ou vasoactifs) • Accidents ischémiques transitoires Les cas décrits ont le plus souvent une évolution favorable après descente • Rétinopathie d’altitude. Passe souvent inaperçue. Régresse après descente Conclusion • Pas trop vite, pas trop haut ! • Prévention d’importance majeure et acclimatement : 500 m/ jr au delà de 3500 m. • Contre indiquer les altitudes élevées pour certains patients ( IRC, asthme, coronarien,anémique, etc..) • Connaissance du risque et gravité potentielle = réponse des systèmes ventilatoire et circulatoire à l’hypoxie . GELURES • Définition : lésion localisée causée par l’action directe du froid au cours d’une exposition plus ou moins longue à une température inférieure à 0°C. • Mains 45 % ( respect du pouce) • Pied 55 % ( gros orteil) • Face 17 % ( atteintes pluri focales) • environ 80 / an à Chamonix. Classification • 4 stades de gelure: Classification ( suite) • 4 stades de gelure: - 2ème degré profond: anesthésie complète, phlyctènes séro-hématiques, œdème important des parties molles d’amont. - . – 1er degré : pâleur, cyanose transitoire, engourdissement, érythème douloureux au réchauffement, paresthésies durant quelques jours, guérison sans séquelle. – 2ème degré superficiel: phlyctènes clairs après délai de quelques heures, évolution lentement favorable avec paresthésies plusieurs semaines = 75 % des cas Facteurs favorisant Classification ( suite) 3ème degré : si évolution vers nécrose et amputation. ( 5 à 8 % des cas) • • • • Température extérieure Vent ( pertes convectives ) Humidité Gène à la circulation sanguine ( vêtements trop serrés) • Etat d’hydratation du patient • Hypoxie, polyglobulie. • ATCD gelure, acrosyndrôme Physiopathologie • Froid : vasoconstriction périphérique baisse du gradient de pression capillaire stagnation locale, hyperviscosité , hypoxie et acidose gel du milieu extracellulaire et déshydratation intra cellulaire d’où nécrose. Pronostic • Etabli pas avant J+4 • Intérêt de la scinti au Tc 99 ( hypofixation franche) pour situer plus tôt le niveau d’amputation ( avant J + 30) Approches Thérapeutiques Approches Thérapeutiques • Réchauffer, lutte contre hyperviscosité, contre vasospasme, thrombose • Prévenir infection et inflammation • Réchauffement immédiat : trempage dans eau 38 ° C + antiseptique • Si œdème : pas de rechaussage possible ; Attention auregel lors du transport. • Vasodilatateurs pour faciliter l’évacuation des substances cytotoxiques. • 1er degré et 2ème degré superficiel : AAS 250 mg/jr, Fonzylane 400 à 800 mg/jr. • 2ème degré profond et 3ème degré : Ilomédine jusqu’à 50 µg/ jr X 5 à 7 jours. • Pas d’effet reconnu de l’ O2 hyperbare. Séquelles Conclusion • Troubles sensitifs persistant : douleur, hypo ou hyperesthésie. • Ankylose, trouble de la peau et des phanères • Anhydrose ( assèchement des glandes) • Chirurgie reconstructive chez les patients amputés. • Gelure :Cristallisation des tissus • Risque : nécrose et amputation