JBM au Petit Journal
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JBM au Petit Journal
L es soirées JBM au Petit Journal-Montparnasse sont en train de devenir des fêtes aux années 60 particulièrement vivantes grâce à un public avide de retrouver les sensations de sa jeunesse. Il y a 50 ans, la face musicale du monde changeait avec l’arrivée d’Elvis Presley. Celui-ci ne s’est jamais produit officiellement à Paris, aussi Rick LeFever nous a offert la chance de revivre cette exceptionnelle saga du King, le 26 avril 2005. Avant Johnny Hallyday, le rock s’installe en France grâce à Claude Piron. En 1961, devenu Danny Boy, il caracole au sommet des hit-parades. Avec les Vinyls, qui ont à cœur de glorifier ce répertoire, le 18 mai, revêtus des légendaires cagoules des Pénitents, ils ont accompagné avec fougue le pionnier du rock français. ■ Le 26 avril, Jacques Leblanc donne le coup d’envoi des soirées Juke Box Magazine de printemps. Les Aigles Noirs de Jean-François Bueno nous enchantent avec un set énergique marqué par leur version de «Pas De Chance». Rick LeFever retrouve ensuite toute la magie d’Elvis Presley lors de son retour sur scène à Las Vegas en 1969. Patrick Mahé et Barbara Delaroche de Télé 7 Jours adressent à Rick leurs plus vives félicitations, tout comme le public. Le 18 mai, JBM remet la pression au Petit Journal avec le frénétique harmoniciste Freddy Della. Les Vinyls prennent possession de la scène pour une série endiablée de rock’n’twist inspirée par les Chats Sauvages et autres combos de l’époque. Notre ami à tous, le dynamique Frankie Jordan, ovationné par une assistance en délire, ne manque pas de saluer cette performance. Un spectacle nettement apprécié par Claudine Coppin, Michèle Logan (la veuve de Dany) et Françoise Deldick (première épouse de Jean Veidly des Pirates). Danny triomphe avec « Danny Boy », « Je Ne Veux Plus Etre Un Dragueur », « C’Est Tout Comme », « Dum Dum/Croque La Pomme », « Le Twist De Shubert », « Quand Viendras-Tu Chez Moi ? » (du film « La Difficulté D’Etre Infidèle », l’auteur, Armand Seggian, étant dans la salle). Pour l’accompagner, les Vinyls n’ont pas hésité à se couvrir le visage de cagoules rouges ! Le fantastique rock « Hey Baby ! » assure un maximum. Il interprète, presque a cappella, « Ma Solitude » que lui a écrit Charles Aznavour. Cela donne une soirée vraiment réussie, bravo Danny Boy ! Willy Lewis, batteur original des Chats Sauvages, rejoint les Vinyls pour une phénoménale interprétation de « Twist A St-Tropez ». Enfin Danny Boy, en parfait showman, faisant spontanément passer un courant de sympathie avec les spectateurs, construit habilement son passage, survolant sa carrière depuis 1958. « A Coup De Dents » et « Hé ! Youla » rappellent que Claude Piron a été l’un des premiers rockers français. 32