REUNION DES VILLES DE PRO A ET PRO B Le projet de

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REUNION DES VILLES DE PRO A ET PRO B Le projet de
REUNION DES VILLES DE PRO A ET PRO B
Le projet de développement du basket professionnel
08/10/2004
Réunion des villes de Pro A et de Pro B
Le 8 octobre à 10h30 à PARIS
Siège de l’AMF
Présents :
M. Jacques THOUROUDE (Président – Castres)
M. Cyril CLOUP (Coordinateur - Castres)
Nicole THENIE (Angers)
Eric PAUGET (Antibes)
Thierry MOTSCH (Antibes)
Philippe BERNIGAUD (Bourg en Bresse)
Françoise BOZON (Bourg en Bresse)
Gérard CABON (Brest)
Paul RIVIERE (Chalons en Champagne)
Michel CHAMPION (Cholet)
Christine DULAC-ROUGERIE (Clermont-Ferrand)
Pierre ROBIN (Clermont-Ferrand)
Jean-Claude CRAVOISY (Epinal)
Marie-Françoise CLERGEAU (Nantes)
Martine GRIVOT (Orléans)
Henri LAMBERT (Pau)
Ludovic JOLIVET (Quimper)
Monique NASSAU (Reims)
Gilles PASSOT (Roanne)
Guillaume BESTAUX (Rouen)
Gilbert MASSART (Saint-Etienne)
Jacques CLIN (Saint-Quentin)
Antoine CANIVEZ (Saint-Quentin)
André LIBRON (Charleville-Mézières)
Valérie BRASSART (AMF)
Excusés :
Rémi COCUELLE (Beauvais)
André COUPAT (Chalon sur Saône)
Gérard DUPIRE (Dijon)
Claude HERRAN (Evreux)
Christian DEVOS (Gravelines)
Francis ROUX (Hyères)
Jean MOULIN (Le Havre)
François EDOM (Le Mans)
Jean-Jacques DUBOUCHAUD (Limoges)
Bernard DAUM (Nancy)
Pascal CHERKI (Paris)
Thierry HUARD (Rueil)
Philippe GEORGES (Saint-Jean de Maurienne)
Robert GROSSMAN (Strasbourg)
Michel CAMELI (Toulon)
Roger GOURLIER (Vichy)
Jean-Luc DEVINAZ (Villeurbanne)
M. THOUROUDE ouvre la séance en remerciant tout d’abord l’AMF, représentée par Valérie BRASSART, et les élus
pour leur participation à cette réunion.
Un tour de table est effectué pour une présentation générale de chaque participant.
Après un bref exposé sur l’objet de l’Association Nationale Des Elus du Sport (ANDES), le président dévoile les
différentes actions engagées depuis deux ans maintenant.
Eviter l’isolement, partager les expériences des collectivités en matière de politique sportive et le soutien des élus dans
leurs démarches quotidiennes sont les caractéristiques originelles de l’association.
Aujourd’hui, son souci est de développer un véritable partenariat avec les fédérations sportives pour agir en amont des
décisions prises en matière de politique sportive, en prenant en considération les contraintes financières et logistiques
qui s’appliquent aux collectivités.
Ces partenariats tels ceux signés avec la FFT, l’ANDIISS, ou ceux à venir avec la FFB et la FNOMS doivent appuyer
l’action de l’ANDES pour favoriser le sport au sein de nos collectivités.
En préambule de la réunion, le président informe l’auditoire sur les modifications en cours d’examen des critères
d’homologation des salles multisports pour réactualiser le document datant de 1997 « Salles de sports, sports de salle ».
Ces travaux seront validés par le MJSVA lors d’une prochaine réunion de travail.
M. CHAMPION (Cholet), Trésorier de l’ANDES, justifie la raison d’être de l’ANDES par l’organisation de cette réunion
des villes de Pro A et Pro B, afin de ne pas subir les règles des fédérations mais d’être consultés et écoutés par le
mouvement sportif.
Enfin, M. PASSOT (Roanne), souhaite un véritable débat sur le problème des normes fédérales afin que les collectivités
soient considérées comme des partenaires et non des concurrents.
A l’issue de cette présentation, M. CLOUP présente un état des lieux général du basket professionnel en France :
1. Répartition géographique des villes de basket
Les villes du basket pro sont particulièrement nombreuses au nord du pays, notamment pour la Pro B, ce qui donne une
répartition des villes très hétérogène dans l’hexagone.
D’autre part, les villes moyennes représentent la moitié des clubs pro (8 en Pro A et 10 en Pro B) et les grandes
agglomérations hormis Paris sont absentes.
Ce qui confirme la culture du basket dont sont imprégnées ces villes moyennes et qui en fait la particularité de ce sport,
comme le rugby d’ailleurs.
2. Affluences moyennes des spectateurs
2.1 Les villes de Pro A
Pour une capacité d’accueil moyenne de 4 424 spectateurs, les clubs enregistrent une affluence de 3 333 spectateurs
soit un taux de remplissage de 75%. L’âge moyen des salles de Pro A est de 14 ans.
Le rapport du livre blanc préconise des salles de 5000 places assises, ce qui reviendrait à ramener le taux de
remplissage actuel à 66%. Seuls 5 clubs remplissent ces critères aujourd’hui.
2.2 Les villes de Pro B
Avec 1 575 spectateurs de moyenne pour une capacité de 2883 personnes, soit un taux de remplissage de 55%, les
matches de Pro B n’accueillent guère plus que la moitié de leur potentiel d’accueil. L’âge moyen des salles de basket
est de 22 ans.
3. Part des recettes des clubs
Dans l’ordre décroissant, les ressources des clubs de Pro A viennent des sponsors (42%), des collectivités (35%) et des
recettes des matches (19%). En Pro B la part des collectivités grimpe à 50%, ce qui dénote le rôle majeur de ces
dernières dans le soutien aux clubs de basket professionnel.
4. Les budgets prévisionnels des clubs de Pro A (Saison 2004-2005)
En moyenne, le budget d’un club de Pro A est de 3 109 44 € pour une masse salariale de 1 065 000€, soit 34.3% du
budget.
De plus, 44% des clubs ont un budget < à 2 400 000€ et 56% ont un budget < à 3 000 000€ qui sera imposé par la FFB
d’ici 2008 en Pro A.
Le rapport du plus gros et du plus petit budget varie de 1 à 3.77, ce qui rend inégal les forces en présence pour
l’attribution des premières places du championnat.
A partir de cette introduction générale, les participants réagissent aux différents constats.
M. MASSART (Saint-Etienne), évoque le problème des décisions imposées de manière unilatérale en matière de
normes d’équipements malgré la place majeure des collectivités dans le sport aujourd’hui.
M. LIBRON (Charleville-Mézières) demande pourquoi veut-on augmenter la capacité d’accueil des salles si nous
sommes aujourd’hui qu’à 75% actuellement du potentiel en Pro A?
M. BERNIGAUD (Bourg-en-Bresse) estime que l’ANDES doit prendre position auprès de la FFB en matière de
prescriptions fédérales, sinon il n’y aura plus qu’une élite dans le basket.
La collectivité de M. PASSOT (Roanne) donne des subventions pour les centres de formations mais ces jeunes formés
sont barrés par des joueurs étrangers en équipe première. Il note également qu’une collectivité peut supporter une seule
discipline de haut niveau en raison des financements importants nécessaires.
M. LAMBERT (Pau) interpelle l’auditoire sur les normes internationales qui s’imposent aux fédérations nationales lors
des participations européennes des clubs français, et souhaite que les collectivités travaillent ensemble avec les
fédérations plutôt que de manière individuelle. A ce sujet, M. THOUROUDE rappelle que ces mesures ne sont que des
recommandations qui peuvent être adoptées en France au bon vouloir des fédérations (Avis du Conseil d’Etat).
Mme NASSAU (Reims) regrette le comportement unilatéral des ligues sans concertation au préalable avant de prendre
une décision. Elle cite que la fédération veut implanter les clubs dans les grandes villes mais il faut prendre en compte la
culture du basket.
M. JOLIVET (Quimper) estime qu’il faut dire catégoriquement non aux fédérations afin de les faire réfléchir sur leurs
décisions.
M. RIVIERE (Chalon en Champagne) part du constat de la part collectivités qui représentent près de 40% des budgets
des clubs de Pro A, et de l’exemple de la FFR qui a aussi souhaité implanter des clubs de rugby dans les grandes villes
mais cela n’a pas marché. Il y a donc un lien social à préserver, d’autre part, de meilleurs délais doivent être donnés aux
collectivités pour répondre aux prescriptions fédérales.
D’après Mme ROUGERIE (Clermont-Ferrand) les normes de sécurité ont fait baisser le nombre de places assises à 4
000 et malgré une possible extension, la salle risque de ne pas arriver à 5000 places. Elle estime que la culture du
basket n’est pas prise en compte.
En matière de normes d’équipements, M. THOUROUDE rappelle que les compétences des fédérations sont limitées à
l’homologation des équipements (aire de jeu, vestiaires, contrôle antidopage), l’homologation des enceintes sportives en
matière de sécurité étant du ressort des commissions de sécurité.
Toute modification passe dorénavant par le CNAPS dont l’ANDES est aujourd’hui membre à part entière, d’où l’intérêt
du réseau de l’association.
M BERNIGAUD (Bourg en Bresse) demande si la demande de disposer d’un budget minimum de 3 000 000€ est de la
compétence des fédérations ? Il est important de noter que cette mesure est inscrite nulle part dans la loi sur le sport du
16 juillet 1984. De plus, M. THOUROUDE souhaite surtout que les collectivités aient le temps de construire un
équipement sportif, en fonction de ses moyens mais aussi selon ses résultats sportifs réguliers pour éviter de se
retrouver avec un équipement surdimensionné. L’exemple de Troyes est significatif, il dispose d’un stade digne d’un
standing en Ligue 1 et même européen, hors il évolue aujourd’hui en Ligue 2 avec un stade rempli à 30% de ses
capacités.
M. Turpin (Nantes) décrit la position de la ville de Nantes axée sur la compétition. D’après lui, les clubs de basket ont
une dépendance financière trop importante par rapport aux collectivités, et pour cela elles doivent avoir des structures
économiques plus adaptées. Le problème des équipes actuelles est le turn-over important des joueurs qui déteint sur
l’identité culturelle de l’équipe.
A l’issue de cette matinée une synthèse des principaux points à faire valoir aux présidents de la FFB et de la LNB est
établie :
- La nécessité d’une meilleure concertation des fédérations et des ligues avec les collectivités en matière de
prescriptions fédérales
- Les capacités d’accueil des salles fixées à 5000 places en Pro A
- La capacité financière minimale de 3 000 000€
- La nécessité de respecter la culture du basket
- Les centres de formation
Réunion des villes de Pro A et de Pro B
En présence de M. MAININI, (président de la FFB) et M. LE GOFF (président de la LNB)
Le 8 octobre à 14h00 à PARIS
Siège de l’AMF
Présents :
M. Jacques THOUROUDE (Président ANDES)
M. Yvan MAININI (Président FFB)
M. René LE GOFF (Président LNB)
M. Cyril CLOUP (Coordinateur ANDES)
Nicole THENIE (Angers)
Eric PAUGET (Antibes)
Thierry MOTSCH (Antibes)
Philippe BERNIGAUD (Bourg en Bresse)
Françoise BOZON (Bourg en Bresse)
Gérard CABON (Brest)
Paul RIVIERE (Chalons en Champagne)
Michel CHAMPION (Cholet)
Christine DULAC-ROUGERIE (Clermont-Ferrand)
Pierre ROBIN (Clermont-Ferrand)
Jean-Claude CRAVOISY (Epinal)
Marie-Françoise CLERGEAU (Nantes)
Martine GRIVOT (Orléans)
Henri LAMBERT (Pau)
Ludovic JOLIVET (Quimper)
Monique NASSAU (Reims)
Gilles PASSOT (Roanne)
Guillaume BESTAUX (Rouen)
Gilbert MASSART (Saint-Etienne)
Jacques CLIN (Saint-Quentin)
Antoine CANIVEZ (Saint-Quentin)
André LIBRON (Charleville-Mézières)
Après une présentation générale des participants, M. THOUROUDE remercie les présidents respectifs de la FFB et de
la LNB, puis exprime les préoccupations des collectivités envers le mouvement sportif en matière de normes fédérales.
Il souhaite avant tout que les collectivités soient considérées comme des partenaires à part entière.
D’après M. MAININI le basket professionnel est victime d’une dépendance financière trop marquée des collectivités, à
hauteur de 35% en Pro A et de 50% en Pro B.
Il estime que les critères économiques sont indissociables du développement du basket pro.
Pour cela, « il faut trouver l’endroit où il est possible économiquement d’exploiter un potentiel démographique ».
Le critère des 5000 places assises correspond au seuil limite de rentabilité.
La fédération de basket reste attachée aux salles polyvalentes pour maximiser l’utilisation des salles avec d’autres
disciplines comme le volley.
Il ajoute que la France est très sous-équipée pour les grandes installations sportives par rapport aux autres pays tels
que la Grèce. Enfin, il souhaite faire bénéficier la LNB du développement du basket pro grâce aux futurs championnats
du monde 2010.
La parole est ensuite donnée à M. LE GOFF qui part d’un constat d’une faible popularité du basket comparé à d’autres
pays dans l’Union Européenne. En moyenne, le nombre de spectateurs est de 3200 pour la Pro A.
Le problème de compétitivité en UE viendrait du niveau économique surtout, d’où l’importance de l’accueil du public. Il
cite l’exemple de l’Allemagne qui grâce à sa démarche économique aurait rattrapé la France. En guise d’exemple, la
salle de Gravelines d’une capacité de 2500 places serait insuffisante pour accueillir 5000 personnes d’où l’impossibilité
d’un développement économique.
D’autre part, en euroligue, 8000 places seront bientôt exigées pour participer aux compétitions européennes, ce qui
rend donc la dimension économique obligatoire.
Enfin, le président de la LNB regrette l’insuffisance des droits télé en comparaison avec le football ou le rugby.
Après cette phase de présentation sommaire de chaque partie, le débat est lancé par M. THOUROUDE qui évoque la
variété des sports que doit soutenir la collectivité, ce qui implique de ne pas favoriser un sport au détriment des autres.
Mme NASSAU (Reims) estime que l’obligation des 5000 places en Pro A est unilatérale alors qu’un équipement en
fonction du bassin de vie serait plus cohérent.
Dans la politique prônée par la LNB, M. BERNIGAUD s’inquiète de l’avenir du basket pour les villes ne disposant pas de
5000 places assises.
M. MAININI estime qu’on ne peut avoir deux clubs professionnels distants de seulement 25 kms l’un de l’autre, il faut
donc passer par un maillage du territoire plus adapté. Il cite l’exemple des 3 clubs en Champagne qui sont trop
nombreux.
M. LE GOFF ajoute qu’un club en Pro A ne peut rester comme une association et doit se transformer en structure
professionnelle.
M. THOUROUDE revient sur les subventions du FNDS et du FEDER que les collectivités sont les seules à défendre.
M. LE GOFF dévoile une initiative privée effectuée à Prague comme alternative à la création d’équipements sportifs.
Mme NASSAU soulève le problème des changements fréquents des règles qui nuisent à la transparence au niveau du
jeu.
Concernant le problème des règles et des normes, M. MAININI indique qu’une personne sera mise à disposition au
service des collectivités pour étudier leurs besoins.
M. THOUROUDE souhaite vivement que le livret blanc soit transmis à toutes les collectivités pour les informer et leur
donner un délai suffisant de programmation pour réaliser les équipements.
L’exemple de relégation administrative en raison d’une non-conformité aux critères d’homologation fédérale (capacités
des tribunes, éclairage) « est une décision qui met au pilori un maire et sa collectivité».
Dans le projet de développement du basket pro, M. CHAMPION (CHOLET) demande d’une part comment la LNB a
calculé la viabilité du système sachant que les collectivités représentent près de 35% des budgets des clubs, d’autre
part, il soulève l’intérêt des centres de formations dont les jeunes joueurs sont barrés par les joueurs étrangers ?
En termes de viabilité économique, M. MAININI répond qu’il souhaite augmenter significativement les montants des
droits télé attribués aux clubs. Sur la deuxième question, il exprime son souci de garder le plus possible de joueurs
français, d’autant plus que les recrutements dans les universités américaines ont nettement diminué en raison de
l’abaissement du niveau de jeu.
Enfin, il souhaite « former des hommes avant de former des basketteurs ».
En partant du constat de la répartition des clubs en France, Mme DULAC-ROUGERIE (Clermont) demande quelle sera
la répartition des clubs en France si des fusions de clubs sont effectuées, délaissant au passage le problème de culture
du basket.
M. MAININI indique que des clubs seront créés pour établir cette nouvelle disposition des clubs.
Dans la tradition du basket, M. PASSOT (Roanne) demande quel est l’intérêt de financer les clubs si cela ne vaut pas le
coup et qui déboucherait sur une vision départementale.
La physionomie des villes de basket correspond à une ville moyenne qui est le seul club phare possible en raison de la
puissance géographique et financière.
En rappelant l’échec du rugby sur l’implantation des clubs dans les grandes villes, Mme DULAC-ROUGERIE (Clermont)
pose la question de la nature des aides financières attribuées pour la construction des salles lors des championnats du
monde comme lors de la Coupe du Monde de foot 1998 où l’Etat avait apporté son concours financier.
M. MAININI répond que le FNDS pourra être sollicité. (réactions controversées dans la salle)
Mme NASSAU (Reims) : Où sont prévues les 5 salles de 10 000 places ?
M. MAININI : Les villes de Lyon, Strasbourg, Nantes, Lille et Paris (Bercy) ont été proposées en raison du dossier à
remplir en attendant la décision d’attribution des championnats du monde le 5 décembre 2005. Il propose de se
retrouver une fois la décision annoncée.
En matière de retransmission télévisée, M. LE GOFF estime que France télévision ne joue pas le jeu. Il cite l’exemple de
FR3 région qui était prêt à diffuser un match de basket opposant deux équipes de Pro A mais FranceTV a refusé.
M. CABON (Brest) souhaite la transmission par internet du livre blanc.
En conclusion, M. MAININI admet que sans les collectivités il n’y aurait pas de basket et souhaite pouvoir travailler
collégialement sur ces problèmes d’équipements sportifs.
Au nom des élus présents, M. THOUROUDE, remercie les présidents de la FFB et de la LNB de leur participation et
formule son voeu d’un partenariat de l’ANDES avec les fédérations sportives pour une démarche concertée et un travail
commun sur ces problématiques.
La séance est levée à 16h00

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