Changement climatique COP21 et la réduction des risques de

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Changement climatique COP21 et la réduction des risques de
Bulletin de Nouvelles
AGERCA
AGERCA
Alliance pour la Gestion des Risques et la Continuité des
Activités
Volume 2, Numéro 5
Décembre 2015
Changement climatique COP21 et la
réduction des risques de désastres
Du 30 Novembre au11 Décembre 2015, de nombreux chefs d’états se sont réunis à
Paris pour la Conférence annuel du Changement Climatique des Nations Unis. Cette
21ème conférence (COP21) a présenté au monde l’opportunité de produire le tout
premier document universel et juridiquement contraignant pour lutter contre le
changement climatique et aider les sociétés à être plus résiliente et devenir de plus
faibles émettrices de carbone. La lutte contre le changement climatique commence
d’abord par diminuer le réchauffement planétaire de 2°C suite à une réduction des
émissions de gaz à effet de serre et faire en sorte que les pays déjà touchés par
changement climatique puissent s’y adapter progressivement.
Dans ce numéro:
COP21 et la réduction
des risques de désastres
1
Actualités
2
COOPI : simulation
3
L’UNISDR (Stratégie International des Nations Unis pour la Réduction des Désastres)
d’évacuation en cas de
souligne que le changement climatique a déjà commencé à « modifier les types de
de catastrophes
risques de désastres et compliquer la gestion des risques de catastrophe.» Ils ont en
outre souligné que le monde entier sera touché par des changements climatiques, qui
peuvent à leur tour exacerber certains maux sociaux existants, tels que la pauvreté, la
faible croissance économique, la dégradation de l'environnement, etc. La Croix-Rouge
et le Croissant-Rouge indiquent que de nos jours, la plupart des catastrophes sont liées au climat et, qu’en 2014, 87% des
catastrophes étant liées au climat! La COP21 a confirmé que les risques liés au climat sont en augmentation et les
conséquences peuvent être ingérables pour notre planète.
La Conférence de Mars 2015 qui a donné naissance au cadre de Sendai a identifié la mauvaise gestion des terres,
l'utilisation non-durable des ressources naturelles et la dégradation des écosystèmes comme facteurs de risque de
catastrophe nécessitant une attention spéciale. Le cadre Sendai a bien mis en évidence la corrélation existant entre l’état
des écosystèmes et la réduction des risques de catastrophes, particulièrement quand il s’agit des bassins-versants
partagés, des zones humides et des zones côtières. En utilisant Haïti et la République Dominicaine comme exemple, le
Coordonnateur de Programme pour la RRD à l'UICN (International Union for Conservation of Nature), Radhika Murti,
explique comment les écosystèmes, comme les forêts, jouent des rôles de tampons contre certains risques naturels,
notamment les inondations. Haïti, qui a une couverture forestière nettement inférieure à la République Dominicaine, a
enregistré 2,754 morts suite à l'ouragan Jeanne 2004, comparé à 20 en République Dominicaine. Murti félicite cependant
les efforts déployés en Haïti en matière de RRD depuis, puisqu’on a commencé à travailler davantage à la protection de
certains écosystèmes essentiels.
©Sciences.blogs.liberation.fr
La dernière étude de Swiss Re signale que «chaque dollar investi sur l'écosystème pour la prévention des catastrophes et
l’adaptation au changement climatique permet d'économiser jusqu'à 20 dollars devant être dépensés par la suite pour
atténuer ou gérer des dégâts liés à des désastres. » En utilisant le Vietnam comme exemple, 1.1 million de dollars
américains sont dépensés sur les plantations de mangroves sur 12.000 hectares au lieu d’avoir à
Points
décaisser 7.3 millions de dollars pour l'entretien annuel des digues. Egalement qu’au Vietnam, le
intéressants: Congrès Américain a approuvé un soutien de USD 500 millions sur ces écosystèmes vu l’importance
qu’auraient pu avoir les marécages et marais salants dans la prévention des catastrophes liées, chez
COP21
eux, à l'ouragan Katrina. En conclusion, la lutte contre le changement climatique et la réduction des
risques de désastres (RRD) vont de pair. Il est, de ce fait, important que toutes les institutions, la
Simulation
société civile, le secteur privé et les institutions publiques impliquées dans ce domaine renforcent leur
d’évacuation
travail afin d’assurer à tous un avenir plus durable.
organisée par
Danje a Pou Nou
COOPI
Tout!
Bulletin de Nouvelles
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Volume 2, Numéro 5
> La deuxième semaine
du mois de Décembre
a marqué la semaine de
la société civile en
Haïti. En cet honneur,
la Banque Interaméricaine de
Développement (BID) a organisé
un atelier de formation qui
portait sur « la gestion du cycle
de
projets.»
Plusieurs
organisations de la société ont
été invitées dont AGERCA. La
formation avait comme but de
renforcer les capacités des
organisations de la société civile à
non seulement écrire et proposer
un projet mais mieux le gérer une
fois approuvé. La formation a eu
lieu sur une durée de trois jours et
a été bien reçue et appréciée par
les organisations participantes.
> Le 8 décembre 2015, le
Ministère de la Planification et
de la Coopération Externe de
concert avec le Ministère de
l’Intérieur et des Collectivités
Territoriales, le Ministère des
Travaux Publics et l’Unité de
Gestion des Risques et Désastres
du Programme des Nations Unies
pour le Développement (PNUD)
en Haïti a présenté le «guide
méthodologique pour la réduction des
risques naturels en zones urbaines en
Haïti.» Le guide a pour objectif
d’établir des normes nationales en
matière de réduction des risques
naturels lors de toute action
d’aménagement du territoire.
> Le 11 Décembre, la quatrième
table sectorielle et thématique
« Risques et Désastres » à eu lieu
à l’Hôtel Montana. Cette réunion
portait surtout sur la révision du
Plan National de Gestion de
Risques et Désastres ainsi que sur
le processus de réduction des
risques de désastres en Haïti en
s’inspirant du cadre de Sendai.
Les grandes priorités de la
Protection Civile pour l’année
2016 ont aussi été sujettes à des
discussions. Citons entre autres :
le renforcement des capacités, la
prévention et réduction des
risques, la mise en place des
systèmes d’alerte précoce, la
gestion d’information sur les
aléas, l’intégration de la gestion
des risques de désastres dans les
programmes scolaires, l’éducation
et la sensibilisation du grand
public.
> Le lundi 14 décembre 2015 un
typhon et une tempête tropicale
dans l’Océan Indien ou Ouest de
l’Océan
Pacifique
ont
simultanément
frappé
les
Philippines. Le typhon Melor
(Nona) a engendré de sérieuses
inondations dans le nord des
Philippines et a couté la vie à au
moins 20 personnes. Tandis que
le nord des Philippines récupérait
un peu, une dépression tropicale,
Onyok, s’est amenée et a causé
de graves inondations au sud des
Philippines. Ensemble, le typhon
Melor et la dépression tropicale
ont fait 45 morts, de sévères
inondations et l’évacuation d’au
moins 54,000 personnes dans les
centres
d’évacuation
gouvernementale a été nécessaire.
> Le 23 Décembre, le Brésil a
déclaré un état d’urgence en
découvrant qu’environ de 2,400
nouveaux nés étaient victimes de
microcéphalie ! A cet effet, les
autorités de santé brésilienne
craignent que le virus Zika ne soit
responsable de récents dommages
cérébraux chez des milliers de
nouveaux nés. Une investigation
est maintenant en cours afin de
déterminer la si le Zika est
vraiment la source de cette
augmentation drastique de cas de
microcéphalie. En 2014, 147 cas
furent détectés contre 2,400 en
2015 ; et la mort de 29 enfants
durant cette année.
>
“L’Unité́
Technique
de
Sismologie (UTS) du BME informe
qu’un séisme de magnitude 4.6 sur
l’échelle de Richter a été enregistré
le mercredi 30 décembre 2015 à
09h20’43’’p.m.
(heure locale).
L’épicentre a été localisé en mer à
43 km au sud-ouest de la ville de
Bombardopolis
dans
le
Département du Nord-Ouest.
Cette secousse a été ressentie
dans
plusieurs
départements
d’Haïti, notamment dans le nordouest et dans le Nord." (Ing.
Géologue-Claude Prépetit)
Actualités :
©©blogs.fco.gov.uk
AGERCA
COOPI: simulation d’évacuation en cas de
catastrophes avec les communautés urbaines
4 déc. 15, Tabarre (COOPI) - Une des façons les
plus effectives pour faire face aux cyclones, ouragans,
tempêtes tropicales, pluies torrentielles, crues et
inondations qui touchent régulièrement Haïti est le
niveau de préparation à faire face à ces risques de
désastres. C’est pourquoi COOPI – Cooperazione
Internazionale a commencé un travail d’exercices
d’évacuation dans les communautés urbaines de
Tabarre, en Haïti.
Le premier des 30 exercices d’évacuation prévus par
COOPI dans le cadre du projet financé par
USAID/OFDA a eu lieu dans la commune de
Tabarre au Village SAM de Bigarade Damien. Cette
zone est exposée à plusieurs aléas comme les fortes
pluies et les inondations à cause de sa proximité à la
Rivière Grise.
« Dans cet exercice on a pris en compte le cyclone, parce que son impact est généralement dévastateur vu la
vulnérabilité persistante dans la population dans cette zone. Le scénario utilisé pour réaliser cet exercice s’est
basé sur l’expérience du cyclone Sandy, qui frappa fortement cette zone en octobre 2012. En fait, Haïti a alors
enregistré un important nombre de victimes : au moins 52 morts, 15 disparus et 19 blessés, explique Morena
Zucchelli, représentante de COOPI et experte en réduction des risques des désastres (RRD) en Haïti.
Ce programme fut organisé avec la Protection Civile départementale, communale et locale, et avec des
équipes d’intervention communautaires (EIC) formées par des volontaires dédiés au support de leurs
communautés dans la RRD.
La vulnérabilité des communautés face aux risques de désastres constitue une des menaces principales à un
développement durable et inclusif en Haïti. A ce propos, COOPI travaille sur la RRD en Haïti en mettant
l’accent sur le renforcement de capacités à se préparer en vue et pour faire face à des désastres, ceci en
favorisant constamment une meilleure gestion et meilleure préservation des ressources du territoire.
Extrait de l’article : COOPI simule des activités d’évacuation en cas de catastrophes avec les
communautés urbaines d’Haïti –préparer par Lara Palmisano -Responsable de Communication de COOPI.
Pour lire l’article dans son intégralité cliquez sur le lien : http://ow.ly/VJ3ug
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Préparer par :
Sarah Taluy
©Fr.fotolia
Editeurs :
-Régine R. Labrousse
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