Open Educational Resources (OER) - Swiss Forum for Educational

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Open Educational Resources (OER) - Swiss Forum for Educational
SFEM 2008
www.educationalmedia.ch
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Open Educational Resources (OER)
Qu’est-ce que les OER?
Il n’existe pour l’heure aucune définition officielle des OER. D’une manière générale, on entend par OER
les moyens d’enseignement et d’apprentissage électroniques (outils de formation) qui sont en libre-accès
sur Internet.
«Open» renvoie au fait que ces matériels sont accessibles librement par tous et qu’ils peuvent (et doivent
même!) être modifiés et enrichis. La notion d’ «Educational Resources» est beaucoup plus large que celles
de formation de base, formation professionnelle, formation continue ou formation d’adulte. On touche là à
l’apprentissage à l’échelle de la vie – l’une des idées centrales des OER.
Dans le domaine des OER, la notion de transmission du savoir englobe non seulement les contenus mais
également les outils technologiques et autres conditions indispensables à ce genre d’échange (p. ex. la
réglementation des droits d’auteur, les questions liées à l’interopérabilité). La connaissance est prise dans
son sens le plus large et embrasse l’héritage culturel conservé dans les archives, les bibliothèques et les
musées. L’enseignement et l’apprentissage tant formel qu’informel sont concernés, de même que la
recherche.
Seul un code source public permet une utilisation créative du matériel d’enseignement et d’apprentissage
ainsi que son développement. Les OER et la problématique de l’Open Source Software (OSS) sont ainsi
étroitement liés.
Le mouvement des OER a son origine dans les pays anglo-saxons. Nous utilisons l’appellation
anglaise car il n’existe pas, ni en allemand, ni en français, d’expression qui embrasse l’ensemble du
champ sémantique de cette notion.1
OER – Un mouvement dynamique
La notion a été introduite en 2002 par l’UNESCO lors du «Forum on the Impact of Open Courseware
for Higher Education in Developing Countries».2 La Commission européenne et l’OCDE lui ont
emboîté le pas avec des publications fondamentales. La dynamique du mouvement des OER est
impressionnante. Début 2007, plus de 3000 produits OER émanant de plus de 300 universités autour
du monde étaient déjà en ligne.3 La Suisse est partie prenante; on peut citer en exemple les activités
suivantes:
- la boussole à podcast de l’Université de Zurich,4
- le programme fédéral Swiss Virtual Campus.5
Il existe sur le plan planétaire de très nombreuses initiatives et publications.
1
Pour la définition, se référer aux deux publications de base présentées plus bas:
Open Educational Practices and Resources. OLCOS Roadmap 2012, pp. 20ss:
http://www.olcos.org/cms/upload/docs/olcos_roadmap.pdf et
OECD/CERI, Giving Knowledge for Free. The Emergence of Open Educational Resources, p. 10, pp. 29ss, en
particulier p. 38: http://www.oecd.org/dataoecd/35/7/38654317.pdf.
2
Open Educational Practices and Resources. OLCOS Roadmap 2012, p. 21.
3
OECD/CERI, Giving Knowledge for Free. The Emergence of Open Educational Resources, p. 10
4
Le travail de pionnier de l’Université de Zurich (E-Learning Center). Dans le sillage du forum 2002 de
l’UNESCO, celle-ci a mis en ligne en 2007/2008 une boussole à podcast d’OER:
http://www.elc.unizh.ch/static/elearningpodcast/wp-content/uploads/oer-podcast_kompass.pdf.
5
Voir le site du Swiss Virtual Campus: http://swissvirtualcampus.ch.
Une initiative de la Fondation suisse pour la formation par l’audiovisuel
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Deux publications fondamentales parues en 2007:
Les deux publications suivantes aboutissent aux mêmes conclusions dans leur analyse des acteurs et des
moyens de soutenir ou de freiner les OER. Ils formulent des recommandations comparables.
Commission européenne: Open Educational Practices and Resources. OLCOS-Roadmap 20126,
OCDE/CERI (Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement): Giving Knowledge for
Free. The Emergence of Open Educational Resources7.
Origines différentes / modèles financiers pour les OER
Les deux rapports font la distinction entre les produits OER élaborés par des professionnels – institutions
ou entreprises – pour des utilisateurs («top-down») et ceux qui voient le jour de manière éclatée au sein
d’une communauté (c’est-à-dire sous l’impulsion d’acteurs multiples) et où l’utilisateur peut également être
producteur («bottom-up»). Les premiers se caractérisent par des coûts élevés mais sont pour la plupart de
haute qualité. Les seconds peuvent au contraire être produits de façon très avantageuse grâce à des
modules mis la plupart du temps gracieusement à disposition. Mais se pose dans leur cas la question de la
qualité et de son contrôle. Il existe de nombreuses formes mixtes.8
Le mouvement des OER s’est amorcé d’une part au sein des grandes universités de la planète: les OER
sont en effet porteuses de renommée dans un monde du savoir globalisé, caractérisé à la fois par des
échanges plus intensifs et par une concurrence exacerbée. Les OER puisent également leurs racines dans
les vieilles traditions académiques.
Le mouvement des OER est, d’autre part – et sans doute avant tout – une vague qui part de «la terre», des
communautés et des réseaux de toutes sortes. Les motivations de ces personnes pour fournir des
contributions volontaires sont: la publicité, la reconnaissance au sein d’une communauté et l’intérêt pour
l’échange. Les compensations financières ne jouent qu’un rôle minime.9
Au sein du premier groupe de producteurs d’OER, le modèle financier est essentiel. Il en existe plusieurs:
subventions étatiques, investissements des universités, dons, fondations, financement au
travers de prestations de services annexes (par ex. tutoring), publicité avec offres partielles qui n’engagent
un paiement qu’en cas d’utilisation complète, etc.10
Problèmes – Besoins? Le risque: ne rien faire
On n’a pour l’heure aucune vue d’ensemble des OER mises en ligne; on ne possède pas non plus
d’estimation quantitative ni qualitative. Il serait souhaitable de mettre en place une recherche couvrant
l’ensemble des continents. Ce qui freine la production d’OER devrait être éradiqué. Les besoins: p. ex.
modifier la réglementation sur les droits d’auteur, créer des systèmes d’encouragement et de récompense,
digitaliser et ouvrir au public les archives culturelles, élaborer un modèle commercial pour un partenariat
public-privé etc.11
La connaissance est la plus importante ressource de l’avenir, la formation est le capital du futur. Les OER
vont modifier en profondeur le système éducatif. L’UE, l’OCDE, ainsi que l’UNESCO sont par conséquent
très actives. Où se situe la Suisse?
Automne 2008
6
Voir plus haut (note 1). OLCOS est l’abréviation de Open e-Learning Content Observatory Services.
7
Voir plus haut (note 1). CERI est l’abréviation de Centre for Educational Research and Innovation.
8
En particulier: OECD/CERI, op. cit., p. 46 et p. 89 avec différents schémas et exemples.
9
op. cit., pp. 65ss, en particulier la figure 4.1., p. 68, avec le résultat d’un sondage.
10
Op. cit., pp. 89ss, en particulier la figure 6.1., p. 89. Sur les modèles de financement: lire pp. 93ss.
11
Op. cit., pp. 120ss, et OLCOS-Roadmap, p. 120ss. (recommandations).
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