Nantes, le 2 octobre 2012 Lettre ouverte aux clients mystères En

Nantes, le 2 octobre 2012
Lettre ouverte aux clients mystères
En tant que dirigeant d’une société de clients mystères, je consulte régulièrement les avis laissés sur
Internet par les personnes ayant une activité occasionnelle ou régulière de client mystère.
Un constat semble irréfutable depuis quelques temps : les salaires des clients mystères connaissent une
baisse progressive, pour des missions similaires.
Depuis 9 ans, Qualivox n’a pas baissé le temps de travail de ses missions et le salaire horaire a suivi les
évolutions légales. Nous cherchons à évaluer au mieux le temps de travail complet (préparation, trajet,
temps effectif sur le lieu de vente, rapport, etc.) afin que notre collaboration soit « gagnant-gagnant » :
vous avez une rémunération convenable et nous recevons des rapports de qualité.
Mais il est parfois difficile de vendre nos prestations à un prix qui permet de vous garantir cette
rémunération. Parce que d’autres sociétés rognent, non pas leurs marges, mais votre salaire ; et ce de
deux manières :
en vous proposant un temps de rémunération très inférieur au temps travaillé ;
en vous rémunérant sans contrat de travail et de ce fait sans payer de charges sociales, à
l’insu du client final.
Mais ne pourriez-vous pas devenir acteur dans la reconnaissance de votre travail ?
Lorsque vous acceptez une mission payée quelques euros bruts, pour rémunérer un temps de travail
effectif de deux heures, vous encouragez ces employeurs à payer toujours moins votre travail.
De même, lorsque vous acceptez une mission dédommagée sans contrat de travail, vous êtes employé
dans le cadre de travail dissimulé. Ne pas payer de charges sociales pour l’employeur ou d’impôts sur le
revenu pour le client mystère est alléchant, mais illégal. Par ailleurs, vous ne cotisez pas pour faire valoir
vos droits (Pôle Emploi, Sécurité Sociale, etc.).
C’est avec vous que les sociétés qui reconnaissent votre travail pourront continuer à proposer des
missions avec le même niveau de rémunération.
Aurélien Daussy,
Directeur Associé.