Projet Tactile_asbl Path

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Projet Tactile_asbl Path
Projet tactile
Promoteur :
Asbl PATH – Psychologie, Aides Techniques et Handicap.
Président de l’asbl : Michel Mercier
Siège : 61, rue de Bruxelles à 5000 Namur
(au sein de l’Université de Namur)
Mail : [email protected]
Tel : 081/72.44.30
Fax : 081/72.44.31
Table des matières
1. Historique de l'ASBL
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2. Finalités et objectifs
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3. Population concernée
4
4. Méthodologies de travail :
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4.1.1. La méthodologie du CRETH
4.1.2. Spécificités de la méthodologie du SATIH
5. Présentation du projet: tablette tactile et handicap
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6. Moyens nécessaires pour le projet
11
7. Calendrier du projet
12
8. Quelques exemples
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1
1. Historique de l’asbl
Depuis de nombreuses années, le Département de Psychologie de l’Université de Namur
s’est intéressé à l’utilisation des technologies de la communication et de l’information,
en particulier aux services des personnes présentant un handicap. Par ce biais, plusieurs
recherches ont mis en évidence la nécessité de bénéficier d’une structure qui prenne en
charge l’aide aux personnes handicapées par les technologies en Wallonie. Ce constat
date d’une quinzaine d’année, coïncidant logiquement avec l’essor des technologies et
des possibilités qu’elles représentent pour le grand public, dans la vie de tous les jours
mais aussi en situation de difficultés. Dans ce cadre, l’intervention de professionnels
appartenant aux champs du handicap et de la technologie se révèle primordiale. Une
expertise technologique ainsi qu’une méthodologie d’accompagnement à la maîtrise
de ces outils s’avèrent ainsi indispensables, offrant une garantie d’intégration optimale
de la technologie en milieu de vie.
C’est en réponse à ces demandes que l’asbl « Psychologie, Aides Techniques et
Handicaps » (PATH) est créée en 1993. Située à Namur dans les locaux du Département
de psychologie, elle accueille en son sein deux services : « le Centre de Ressources et
d’Evaluation des Technologies pour les personnes Handicapées » (CRETH) et le » Service
d’Accompagnement Technologies, Informatique et Handicap » (SATIH). Ces deux
services sont subsidiés par l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes
Handicapées).
Le CRETH est issu d’une convention entre l’Université de Namur, l’AWIPH et l’asbl PATH
en 1996. Il a pour mission d’évaluer les besoins et les projets des personnes handicapées
et d’analyser la réponse technologique la mieux adaptée. Pour se faire, il a développé
une expertise technologique dans le domaine du handicap ainsi que des compétences
dans le domaine de l’évaluation des besoins des utilisateurs handicapés. Plus de 250
demandes par an y sont analysées et traitées.
Parallèlement, suite au constat d’un besoin d’accompagnement, de sensibilisation et de
réflexion communautaire, le SATIH est mis sur pied dans le cadre des agréments pour
les services d’accompagnement. Depuis son premier agrément, en 1995, le SATIH a
toujours été reconnu comme service chargé d’activités spécifiques. Cette spécificité
réside tant sur son territoire d’action (région wallonne), que dans son public cible (toute
personne handicapée et leur entourage familial et professionnel) mais aussi et surtout
dans son expertise des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Notons que depuis l’arrêté du 22 avril 2004, le SATIH est reconnu comme service
d’accompagnement polyvalent.
Les activités de ces deux services sont donc clairement liées et complémentaires. Leurs
missions et domaines de compétences se révèlent chaque jour sur le terrain par
l’interaction continue qui existe entre le CRETH et le SATIH.
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2. Finalités et objectifs
Les objectifs et missions poursuivis par l’asbl PATH sont, pour le CRETH, ceux définis
par la convention réalisée entre l’AWIPH, l’Université de Namur et l’asbl et pour le
SATIH, ceux établis dans l’Arrêté du Gouvernement Wallon du 22 avril 2004.
Le CRETH a pour mission première d’être un lieu d’évaluation, d’information et de
testing des technologies adaptées.
• De définir le degré de difficultés de la personne pour réaliser les activités
essentielles de la vie quotidienne (ex : écouter, communiquer, lire, écrire, etc.).
• D’établir la nécessité de l’aide technologique en lien avec le handicap.
• D’analyser le projet de la personne, d’évaluer ses besoins en matière de
technologie informatisée et de tenter d’apporter des solutions les plus
satisfaisantes possibles.
• De tester et évaluer chaque technologie compte tenu du projet de la personne et
de son contexte de vie.
• De produire un rapport d’expertise justifiant le type d’aide recommandé.
• D’assurer des conseils spécialisés aux personnes handicapées et aux
professionnels concernés.
Le SATIH détient diverses particularités qui font que ce service ne possède pas de cadre
législatif adéquat. De ce fait, et en réponse aux demandes du public, les missions et les
activités du SATIH lui sont spécifiques. Celles-ci se subdivisent en deux catégories :
l’accompagnement individuel à l’utilisation de la technologie et la formation et/ou
sensibilisation de toute personne en relation avec la personne handicapée :
•
D’être un espace d’information, de sensibilisation et de clarification de la
demande.
•
D’orienter la personne vers tout service utile, sans se substituer à son action.
•
D’élaborer avec la personne un projet individuel en vue d’optimaliser
l’utilisation des aides technologiques dans un cadre social, scolaire et/ou
professionnel.
•
D’initier la personne elle-même, ses proches ou les professionnels à l’utilisation
des adaptations pour permettre la réalisation du projet personnel.
•
Dans une visée plus communautaire : de sensibiliser et informer d’autres
services et groupement, mais aussi favoriser les échanges et collaborations.
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3. Population concernée
a) Types de handicap et âge
Le CRETH et le SATIH s’adressent toute personne en situation de handicap, quel
que soit son handicap.
Le CRETH conseille tant les enfants et adolescents que les adultes et séniors. Le
SATIH, bien que reconnu comme service d’accompagnement pour personne
adulte, reçoit également un public de tout âge.
b) Zone géographique
L’action de l’asbl Path couvre tout le territoire de la région wallonne. Certaines
demandes nous parviennent parfois des personnes résidant à Bruxelles ou en
France. Notre travail consiste alors en information, collaboration et réorientation.
c) Divers
Nos services concernent toute personne inscrite à l’AWIPH ou ayant fait une
demande pour être reconnue à l’AWIPH.
Hormis les demandes individuelles, l’asbl reçoit des demandes de services et
autres association souhaitant des conseils et informations. Ce travail de type
« communautaire » rentre bien dans le cadre des missions du SATIH. Un travail
de sensibilisation tant du public que des professionnels est également effectué.
Notre champ d’action n’étant limité ni par l’âge, ni par le type de handicap, notre
travail se définit par notre spécificité concernant l’expertise technologique, plus
précisément les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).
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4. Méthodologies de travail
Certaines missions du CRETH et du SATIH se rencontrent sur la réalité de terrain
rendant ceux-ci complémentaires. Ceci se perçoit dans nos méthodologies de travail.
La méthodologie du CRETH suit la ligne directrice suivante :
1. Accueil et origine de la demande
Les demandes individuelles comme communautaires sont étudiées en réunion afin de
trouver la réponse la plus adéquate à y apporter. L’accueil se fait généralement de
manière téléphonique ou via l’adresse mail de l’asbl : [email protected].
2. Analyse de la demande
Il s’agit de recueillir différentes informations concernant la personne, son projet, etc.
Partant d’une vision empirique, un système de « 3P » est utilisé :
-
Le Profil du bénéficiaire
Récolte des données administratives et en lien avec le handicap. Bilan des
capacités et incapacités. Etude des stratégies de compensation mises en place.
-
Le Parcours du bénéficiaire
Anamnèse de la personne. Etude de l’entourage familial et institutionnel. Historique de la
prise en charge pas des institutions et/ou associations.
-
Le Projet du bénéficiaire
Evaluer le projet du bénéficiaire (type de matériel souhaité, contexte quotidien,
connaissances déjà acquises/à apprendre, etc.).
Cette analyse de la demande nécessite parfois plusieurs rencontres avant une
orientation technologiques.
3. Procédure de suivi de dossier
a) Évaluation de la demande
Il importe d’évaluer les besoins de la personne, de tenir compte de l’impact positif de
l’outil sur l’entourage familial et professionnel mais aussi du coût relatif à son utilisation.
b) Bilan des capacités et compétences
Le bilan des capacités et compétences de la personne permet de définir la possibilité ou
l’incompatibilité du projet avec le savoir-faire et le savoir être de l’individu.
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c) Évaluation de l’aide technique
Celle-ci se fait via le testing d’outils à finalité commune mais avec des caractéristiques
différentes. Ceux-ci sont proposés par l’intervenant suite aux étapes précédentes.
L’intervenant peut également se rendre sur le lieu de vie ou de travail du bénéficiaire
dans plusieurs cas : si celle-ci est dans l’incapacité physique de se déplacer ou si
l’adéquation du matériel au lieu de vie/de travail doit être vérifiée.
Si cela s’avère nécessaire et dans la mesure du possible, le CRETH prête du matériel que
la personne peut exploiter sur son lieu de vie et évaluer par elle-même l’outil spécifique
répondant le mieux à ses besoins.
Ce n’est qu’après avoir terminé ces différentes étapes que l’intervenant pourra
déterminer l’outil qui répond le mieux au projet du bénéficiaire.
d) Rédaction du rapport
Il ressort de nos missions de spécifier et de justifier dans un rapport adressée aux agents
de l’AWIPH, le type d’aide préconisée avec les précisions nécessaires.
Les spécificités de la méthodologie du SATIH
1. Concernant les demandes individuelles
Parfois, un travail plus conséquent sera nécessaire pour répondre à la demande d’une
personne. Cela peut être en terme d’accompagnement face à la technologie, de la mise en
place du réseau pour soutenir le projet, par la collaboration avec d’autres services, etc.
Dans ce cas, un contrat d’accompagnement peut être conclu. La spécificité du travail du
SATIH est que cet accompagnement se centrera non pas sur un public ou une
localisation mais bien sur les technologies de l’information et de la communication.
2. Concernant les demandes de services
Certains professionnels nous consultent afin d’obtenir notre avis sur une technologie ou
les adaptations technologiques existant pour certains types de handicap. Il s’agit
également parfois d’une sensibilisation ou information à un service concernant certains
matériels ou handicaps. D’autres fois, nous échangeons avec des centres confrontés aux
mêmes problématiques générales afin de réfléchir ces dernières et nos pratiques.
3. Concernant les besoins communautaires
Au niveau communautaire, le SATIH a pour mission de sensibiliser le grand public au
travers de salon, colloques et autres conférences. Il s’agit également de réfléchir les
sujets touchant à nos pratiques et nos domaines de compétences (le handicap et les
technologies). Les constats réalisés sur le terrain peuvent alors être relever aux
instances supérieures.
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5. Présentation du projet :
« Tablette tactile et handicap »
1. L’apport des nouvelles technologies pour les personnes
porteuses de handicap
Nous employons quotidiennement les technologies afin de dépasser nos limites qu’il
s’agisse de la calculatrice qui permet de résoudre des problèmes complexes en quelques
secondes ou du GSM qui transmet notre voix à l’autre côté de la planète. Dans le cadre
du handicap, la situation n’est pas fondamentalement différente. On parle alors parfois
d’aide technique, que l’on peut définir comme « Tout appareil visant à corriger une
déficience, à compenser une incapacité, à prévenir ou à réduire une situation de
handicap »1. L’évolution des nouvelles technologies a permis l’émergence de
nombreuses solutions pour des personnes porteuse de tout type de handicap.
2. L’approche classique
Nous avons vu apparaitre, sur le marché du matériel adapté, des outils de plus en plus
sophistiqués (vidéo agrandisseurs, machines à lire, détecteurs de couleurs, barrettes
braille, etc.). La mise à disposition de ces aides techniques, développées et distribuées
par des entreprises spécialisées, a été facilitée dans de nombreux pays européens par un
remboursement partiel ou total de leur achat par les pouvoirs publics. Dans ce cadre, le
rôle des « professionnels » consiste principalement à faciliter la rencontre entre l’offre
(les aides techniques disponibles sur le marché) et la demande (exprimée par la
personne handicapée, sa famille, l’école, etc.). Le professionnel dispose d’un savoir qui
va de la connaissance du marché aux modalités à remplir pour acquérir le matériel. C’est
la combinaison de ces compétences et connaissances qui lui permettra de trouver la
solution la plus adéquate pour le bénéficiaire, en fonction du projet de celui-ci.
Les filières de formations peuvent également être répertoriées (même si ces dernières
sont trop rares et insuffisantes en rapport avec la demande). Il s’agit le plus souvent
d’organismes spécialisés, voire des firmes elles-mêmes. Pour la personne en situation de
handicap et son entourage, c’est souvent un monde bien mystérieux. On peut avoir
entendu parler de l’aide technique, voire l’avoir touchée lors d’un salon, mais
l’information reste partielle et floue.
Il importe de noter que chaque aide technique dispose d’une ou de quelques fonctions et
qu’elle est aisément classifiable, ce qui a permis l’émergence de nomenclatures de
remboursements.
1
Conseil consultatif sur les aides technologiques. Petit vocabulaire des aides techniques. [Rev. et augm.].
[Québec : Conseil consultatif sur les aides technologiques], 1994. 71 p., p. 18
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3. Premier bouleversement : internet
L’arrivée d’internet va, dans un premier temps, modifier le travail du professionnel en
facilitant les contacts, les prises d’informations, l’internationalisation du marché, le
partage de bonnes pratiques, etc. C’est toute une méthodologie qui évolue ! Internet
prend place dans les foyers et modifie le réseau mondial impactant tant la personne
handicapée que son entourage. Le savoir n’est plus l’apanage des professionnels, un avis
plus ou moins pertinent est si facilement demandé à Google, Wikipedia ou Facebook. Le
réflexe de consulter cette banque de données infinie que représente internet s’installe
dans l’ensemble de la population. Ainsi, de plus en plus de personnes viennent à notre
rencontre munies d’un savoir obtenu par internet.
4. Second bouleversement : « le développement pour tous »
Un second élément va également venir perturber le modèle classique. Il s’agit de la
pression mise sur les concepteurs par certains pouvoirs publics et lobbying pour que les
nouveaux produits « grand public » soient développés en tenant compte des minorités,
dont les personnes avec un handicap visuel. Cette mouvance est comparable à celle de
l’accessibilité architecturale des nouveaux bâtiments, c'est-à-dire qu’il s’agit d’intégrer le
concept même d’accessibilité dans la conception du projet. On n’adapte plus l’outil,
l’outil est créé adapté.
Ce système est particulièrement prégnant pour les outils informatiques. A ce sujet,
remarquons que Windows permet d’améliorer l’interface utilisateur en fonction des
caractéristiques spécifiques de la personne grâce à ses options d’accessibilité.
Cependant, force est de constater que la firme Apple a été la première à intégrer ce
nouveau concept de manière efficiente.
En théorie, nous devrions donc nous trouver, à l’avenir, face à une génération de
nouvelles technologies accessible à un maximum de personnes et ce, avec un minimum
d’adaptations.
5. Un projet pour faciliter l’appropriation des tablettes et
téléphones tactiles
Les constats présentés ci-dessus laissent entrevoir de réelles opportunités pour les
personnes porteuses de handicap. L’autonomie dans l’aide à la vie journalière, les loisirs,
la scolarité, voir l’emploi pourraient être améliorée.
Malheureusement, les solutions concrètes sont encore bien peu connues que ce soit par
les bénéficiaires eux-mêmes, leur famille ou les professionnels du secteur. Les
structures existantes n’ont pas le temps ni les moyens de faire ce travail qui peut
paraitre titanesque, en effet, on dénombre plus de 1.000.000 d’applications sur l’apple
store, google play et windows store.
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Notre projet vise à rechercher, valider et diffuser des solutions à prix
raisonnables pour les personnes en situation de handicap.
5.1 Rechercher
-
Sur les magasins virtuels, en sélectionnant les applications à partir de cahier des
charges sur les capacités nécessaires, prérequis, fonctions, compatibilités, etc.
Par une veille technologique sur le net
En développant une coopération avec d’autres services effectuant déjà ce type de
recherches dans la francophonie
En se basant sur les découvertes des utilisateurs eux même, proche, équipe
éducative, etc.
5.2 Valider
-
-
Tests en laboratoire puis en situation réelle avec des utilisateurs
Mise en place de groupes d’utilisateurs et professionnels par type de handicap
afin de partager des expériences, avis, tests pour choisir, parmi les différentes
applications ayant la même fonction, celles qui sont les plus pertinentes
Création de fiches descriptive « mode d’emploi »
5.3 Diffuser
-
Les fiches seront accessibles sur le net, via un site avec lien vers les sources de
téléchargement des applications sélectionnées
Une édition « papier » pourrait être crée en collaboration avec l’AWIPH
Une présence au sein des salons spécialisés afin de démontrer au plus grand
nombre ces solutions, souvent absente de ces évènements car non rentable
économiquement
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6. Pertinence et innovation du projet « tactile »
La validation de notre travail se fera via les groupes d’utilisateurs et les bénéficiaires
qui participeront à cette recherche. Ceci est un des aspects les plus novateurs de notre
projet ; nous ne créons pas une recherche de technologies pour les personnes en
situation de handicap grâces à nos connaissances de professionnels mais nous mettons
ces connaissances au service des bénéficiaires qui nous permettront de tester diverses
solutions. Cette méthodologie nous permet de mettre au cœur de la problématique les
personnes en situation de handicap et la réalité de leur quotidien. Ces éléments sont en
effet bien difficile à évaluer de manière pertinente de l’extérieur.
L’évaluation de ce projet pourra se faire notamment via des rapports et concertations
entre professionnels et utilisateurs en situation de handicap. Un retour de l’AWIPH via le
CICAT et les bureaux régionaux pourraient également être des éléments nous
permettant de prendre du recul sur le travail effectué.
L’aspect innovateur du projet réside essentiellement dans sa méthodologie. En effet,
au-delà de la promotion des solutions qui seront proposées grâce à ce projet, les
collaborations et le parallèle constant avec la réalité de terrain sont des éléments
primordiaux. La participation active des professionnels du secteur du handicap sera
l’une des pierres angulaires de notre démarche afin de nous assurer de l’adéquation
entre les solutions proposées et la réalité de terrain. Des groupes de travail entre
professionnels (éducateurs, accompagnants, logopèdes, ergothérapeute, etc.) vont
permettre de créer un réseau autour de ce projet. D’autre part, la création d’un site
assurera un contact aisé avec ces personnes et d’améliorer le contenu au fur et à mesure
des remarques mais aussi découvertes, astuces, système D, etc.
Le peer counseling sera également favorisé, en effet, ce sont les utilisateurs qui souvent
sont les experts en matière d’utilisation de ces technologies qu’ils utilisent de façon
beaucoup plus intensive que les professionnels. Des groupes de travail seront donc mis
sur pieds afin de partager les expériences d’utilisation mais également de valoriser l’aide
entre utilisateurs tant par les rencontres réelles que les apports via le site collaboratif.
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6. Moyens nécessaires pour le projet
Un chercheur ayant déjà une connaissance de ces technologies.
Une tablette de chacun des 3 systèmes existant sur le marché (Ipad, Android,
Windows RT).
Un budget pour l’achat des applications sur les stores.
Les frais de fonctionnement (secrétariat, intendance des rencontres utilisateurs,
frais de déplacements, défraiement pour les groupes d’utilisateurs, publications,
participation aux salons et conférences, formation au matériel, etc.).
Les frais liés au site internet (webdesign, hébergement et mise en place)
Ce projet bénéficierait de nombreux moyens existant : outre les connaissances acquises
via les projets CRETH et SATIH, l’asbl bénéficie d’un réseau de professionnels et
d’utilisateurs permettant un projet au plus proche de la réalité des besoins du public
visé. Les locaux et le matériel de l’asbl Path seront disponibles pour les rencontres et les
premiers testing. Le chercheur engagé sur ce projet pourra également compter sur
l’appui des équipes CRETH et SATIH comprenant une dizaine de professionnels
spécialisés dans les technologies et le handicap. Les contacts avec l’AWIPH permettront
une validation et distribution des résultats de ce travail auprès des personnes porteuses
de handicap dans toute la région wallonne.
A noter également que ce projet vient d’être entamé sur fonds propres. Cependant, pour
pouvoir l’élargir à tout type de handicap et pouvoir offrir une plateforme accessible à
tous quant à ses technologies, la poursuite du projet demanderait idéalement 2 années
supplémentaires. C’est pour cette raison que nous vous demandons le soutien suivant :
Frais de personnel :
½ ETP pendant 2 ans pour un chercheur spécialisé : 21 000€ / an sollicités
Frais de fonctionnement :
6500€ / an sollicités
Achats de matériel :
4500€ pour l’entièreté du projet
Frais liés au site :
1000€ pour l’entièreté du projet
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7. Calendrier du projet
Introduction
Chaque semestre de travail est plus particulièrement centré sur un type de handicap. Ce
timing étant théorique et susceptible de modification en cours de projet, les autres types
de handicaps pourront être abordés à divers moments.
Semestre 1 (juillet – décembre 2013) – partie entamée sur fonds propres
- Création d’une structure de site internet accessible (fiches et vidéos)
- Analyse des attentes du secteur « handicap visuel » via réunions avec services
représentatifs
- Test de fiches et de vidéo de solutions
- Création dans le secteur « handicap visuel » d’un groupe d’utilisateurs &
référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance)
Semestre 2 (janvier – juin 2014)
- Mise en ligne du site internet
- Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles
fiches et vidéos
- Analyse des attentes du secteur « handicap moteur » via réunions avec services
représentatifs
- Tests de fiches et de vidéo de solutions
- Création dans le secteur « handicap moteur » d’un groupe d’utilisateurs &
référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance)
- Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle
du secteur visuel
Semestre 3 (juillet – décembre 2014)
- Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles
fiches et vidéos
- Analyse des attentes du secteur « communication » via réunions avec services
représentatifs
- Tests de fiches et de vidéo de solutions
- Création dans le secteur « communication » d’un groupe d’utilisateurs & référents
(réunion bi mensuelle sur site et à distance)
- Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle
des autres secteurs
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Semestre 4 (janvier –juin 2015)
- Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles
fiches et vidéos
- Analyse des attentes du secteur « mental et cognitif » via réunions avec services
représentatifs
- Tests de fiches et de vidéo de solutions
- Création dans le secteur « mental et cognitif » d’un groupe d’utilisateurs &
référents (réunion bi mensuelle sur site et à distance)
- Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle
des autres secteurs
- Retour vers les pouvoirs subsidiant
Semestre 5 (juillet – décembre 2015)
- Analyse des retours utilisateur du site et alimentation de celui-ci en nouvelles
fiches et vidéos
- Analyse des attentes du secteur « auditif » via réunions avec services
représentatifs
- Tests de fiches et de vidéo de solutions
- Création dans le secteur « auditif » d’un groupe d’utilisateurs & référents
(réunion bi mensuelle sur site et à distance)
- Sensibilisation via colloques et salons sur ces thématiques. Poursuite en parallèle
des autres secteurs
- Retour vers les pouvoirs subsidiant
- Evaluation du projet et perspectives d’avenir
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8. Quelques exemples
Afin de rendre concret nos propos, nous présentons ici quelques solutions qui
pourraient dès aujourd’hui être mise en place (certaines d’entre elles sont déjà utilisées
par des personnes en situation de handicap).
1. Le smartphone comme prothèse mnésique
Des applications permettant la gestion des tâches de la journée, des listes de courses, du
réveil, de la prise de médicaments, rappel sonore, etc. de façon autonome ou même en
communication avec un membre de la famille ou service. L’utilisation de la caméra rend
aussi les communications avec la personne plus aisée.
7. La tablette jukebox
Une bibliothèque musicale peut être manipulée au moyen de contacteurs et d’images,
l’accès au choix de la musique devient ainsi possible même pour une personne atteinte
d’infirmité motrice cérébrale sévère qui n’aurait pas accès à la lecture, la lecture des
titres de morceaux étant assurés par la synthèse vocale.
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8. Iphone, GPS pour non voyant
Le voice over présent sur tous les produits de la gamme apple permet l’utilisation de ces
produits par les personnes non voyantes grâce à la synthèse vocale. L’aide à la mobilité
au travers du gps devient une réalité à un cout abordable. Des applications (Kapten, où
suis-je) permettent même de trouver restaurant, pharmacie, bureau de poste, etc. ou de
savoir en permanence dans quelle rue la personne se trouve.
9. Ipad « snoezelen »
Relié à un grand écran de télévision ou un projecteur vidéo, la tablette peut servir de
surface interactive pour des personnes présentant un handicap mental même sévère, les
déplacements de la main sur la surface tactile entrainant des variations de couleurs et de
sons dans la pièce de détente.
10. Tablette comme outil de communication
Ces alternatives aux produits classiques comme Tellus / Mind Express, Toby /
Communicator, go talk, super-talker, papoo, etc. permettent une communication oralisée
à partir de pictogrammes. Les applications My talk, Talk tablet, Speak-it, Dis-moi, sont
quelques exemples fonctionnant en français sur différentes tablettes tactiles grand
public. Quelques expériences avec des personnes autistes, IMC, handicapées mentales,
aphasiques, etc. ont déjà été réalisées.
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