La vie devant nous - Travailler à la MC
Transcription
La vie devant nous - Travailler à la MC
La vie devant nous Le journal des invalides de la Mutualité chrétienne Ensemble on se serre les coudes numéro 3 Sommaire Éditorial Éditorial p. 2 Les Mutualités sont surtout connues pour le remboursement des Invalide, dites-vous! p. 3 caments, actes techniques, hospitalisations...) et le versement des Mille et une facettes de l’invalidité p. 3 Partager pour être moins seul p. 5 nise de nombreux services financés par la cotisation complémentaire soins de santé (consultations et visites auprès des médecins, médiindemnités d’incapacité de travail. Mais en plus de ces missions légales, la Mutualité chrétienne orga- Reprendre le travail? Oui, mais dans quelles conditions? p. 6 La réadaptation professionnelle p. 7 Personne n’est à l’abri du surendettement p. 8 Du bon usage des médicaments p. 9 que vous payez. Savez-vous qu’après une hospitalisation, vous pouvez bénéficier d’un séjour de convalescence dans une maison offrant un accompagnement médical et infirmier adéquat; que vous pouvez louer ou acheter du matériel sanitaire (lit adapté, béquilles, chaise roulante...), que vous pouvez faire appel, à des tarifs avantageux, à des services infirmiers à domicile, des aides familiales ou ménagères, que des séjours de vacances sont organisés spécialement pour des personnes ayant des problèmes de santé ainsi que pour leur famille. La Mutualité chrétienne rassemble également une multitude de collaborateurs à votre disposition: conseillers, assistants sociaux, employés chargés de la gestion des dossiers d’indemnités d’incapacité de travail, médecins-conseils, juristes chargés de la défense des droits des membres... Parfois la maladie cache d’autres problèmes p. 10 Ensemble avec... Altéo p. 11 La Mutualité chrétienne à votre service p. 12 La Mutualité chrétienne, c’est également un mouvement soucieux d’entendre l’avis de ses membres afin de proposer au législateur des améliorations aux réglementations en vigueur. C’est pourquoi depuis plus de vingt ans la Mutualité chrétienne collabore avec Altéo asbl. «La vie devant nous» est une publication de l’Alliance nationale des Mutualités chrétiennes réalisée par Infor Santé, le service de promotion de la santé. Responsable de la publication: Maryse Van Audenhaege. Photo de couverture: Fotolia. Réalisé avec la collaboration du Service social, de la Direction médicale de l’ANMC, d’Altéo, mouvement social de personnes malades, valides et handicapées. Merci au Service Indemnités pour son aide précieuse. Mise en page: Muriel Logist. Éditeur responsable: Jean Hermesse, chée de Haecht 579 BP 40, 1031 Bruxelles. Adresse de la rédaction: Infor Santé, chée de Haecht 579 BP 40, 1031 Bruxelles. Tél.: 02 246 48 51. Courriel: [email protected] La Mutualité chrétienne est particulièrement attentive à tous ceux et toutes celles qui sont victimes d’une maladie de longue durée: les malades chroniques. A ce titre, des groupes de malades chroniques auxquels vous pouvez participer ont été créés en différentes régions par Altéo asbl. Sur base des témoignages récoltés dans ces groupes et partant des résultats de différentes enquêtes menées par la Mutualité chrétienne, de nombreuses actions ont été entreprises (manifestations, déjeuners politiques...). Des propositions ont été soumises au gouvernement et certaines ont débouché sur des modifications concrètes au bénéfice des invalides... «Circuler en voiturette n’est pas évident. Avec de l’aide, c’est plus facile!» Édition - Janvier 2012 Connaissez-vous quelqu’un à qui «La vie devant nous» serait utile? Donnez-nous ses coordonnées et nous lui ferons parvenir la revue gratuitement. 2 Photo: Isopix Les photos utilisées pour illustrer les articles ne présentent pas nécessairement des personnes invalides. Invalide, dites-vous! Le terme d’invalide peut être lourd à porter! Il fait référence, dans l’esprit des gens, aux invalides de guerre, aux infirmes, aux pensionnés, à des personnes très lourdement handicapées, ce qui peut être le cas mais assez rarement. Dans notre société, pour être considéré comme «normal», l’homme doit être standard, s’adapter, et surtout ne pas trop sortir du lot. La société a du mal à intégrer la différence et, par conséquent, à reconnaître la singularité de chaque être humain. Pas étonnant dès lors que la personne invalide se sente marginalisée. Elle se sent obligée de modifier sa personnalité, d’imaginer une autre vie, souvent en rupture avec son passé. Soyons clairs cependant: le terme «invalide» est plutôt mal choisi... Malgré cette étiquette, la personne en invalidité devra faire preuve de créativité, d’imagination et d’audace. Chacun est unique, et à ce titre, «extraordinaire». Il y a un défi à relever, mais parfois, l’énergie manque ou le moral fait défaut. Alors la personne se dit: «A quoi bon!». Pourtant, être invalide, ce n’est pas la fin de tout. Mille et une facettes de l’invalidité Invalidité! Le concept d’invalidité est vaste et recouvre en réalité beaucoup de facettes et de dimensions. Il faut avoir à l’esprit qu’une personne inapte au travail n’est pas inapte à tout, qu’elle garde des possibilités réelles de se développer dans la vie. Ainsi, un homme accroché à son activité professionnelle peut prendre conscience pendant sa période de maladie que le travail n’est pas tout dans la vie. Il ouvre les yeux sur sa famille, il apprécie d’avoir du temps devant lui, il découvre son jardin et le plaisir de discuter avec ses voisins. D’une certaine manière, il renaît à la vie, une autre vie. Quand il sortira de son invalidité, il ne sera plus le même. Il aura vécu quelque chose de différent. Quel que soit son avenir, cet épisode le marquera et enrichira son expérience de vie. Si une personne souffre de symptômes qui l’empêchent d’accomplir les tâches physiques lourdes ou difficiles qui étaient les siennes avant la maladie, elle devra peut-être s’orienter vers d’autres activités accessibles pour elle. D’autres relations avec le milieu de travail Ainsi, un jeune homme devenu paraplégique suite à un accident de ski était passionné par la radio amateur. En réalisant son hobby, il a pu s’orienter vers un travail qui lui convenait dans une station de radio locale. Mais au fil du temps, les relations professionnelles s’estompent et il n’est pas rare de les voir disparaître au bout de 6 mois à un an. Malgré cet accident dramatique, son invalidité ne l’a pas empêché de rebondir: elle l’a poussé à revoir sa situation professionnelle et à développer de nouvelles capacités. L’assistant social, quand il fait bien son boulot, est un allié. Pour moi, ses qualités sont la disponibilité, l’écoute et surtout l’opiniâtreté. Benoît, 39 ans Au début de la maladie et de l’incapacité, les collègues de travail sont souvent présents. On constate que les collègues ont parfois plus peur de la maladie que le malade lui-même.. Ils ne savent plus de quoi parler, ils ne partagent plus les mêmes centres d’intérêt. Le travailleur malade peut alors éprouver une vraie rupture, avec le sentiment d’isolement et d’abandon qui l’accompagne. De plus, certaines maladies ne sont pas ‘visibles’ et on peut se sentir culpabilisé par des remarques comme: «Tu nous laisses tomber. Quand est-ce que tu reviens?». Face à cela, s’exprimer sur ce que l’on vit, ce que l’on ressent, est difficile mais très important. Cela permet à la personne de maintenir de nouveaux liens avec ses anciens collègues, d’en créer de nouveaux avec d’autres personnes. Un autre regard Reprendre le boulot, pas toujours simple! Porter un regard positif est important. De nombreuses personnes malades nous ont en effet appris qu’il ne faut vraiment pas confondre ‘souffrir physiquement’ et ‘être malheureux’. Quand la reprise de la vie professionnelle devient possible, elle s’accompagne souvent de doute sur ses capacités, de peur quant au rythme du travail, d’appréhension quant à la reprise des relations avec les collègues. On peut avoir mal et ne pas se sentir trop mal dans sa peau parce qu’on est entouré et soutenu moralement. On peut être incapable de travailler et malgré tout évoluer et progresser. Comment est-ce que cela va se passer? Est-ce que je vais m’en sortir? Est-ce que je vais retrouver ma place? Est-ce que je vais tenir le coup? 3 Ces questions et ces craintes sont normales. Et s’il est vrai qu’il faut faire un certain effort lorsqu’on retourne travailler, il faut aussi savoir que c’est le lot de tous ceux qui retravaillent après un assez long temps d’arrêt. «Les perruques font des miracles. Mais pour moi, une coiffe c’est plus original.» Progressivement, on retrouve un ‘second souffle’. Il ne faut pas mettre d’emblée la barre trop haut car on a besoin de temps et d’énergie pour se raccrocher, retrouver ses repères, reprendre la cadence, se concentrer. La famille et les relations Le conjoint et les proches ont un rôle capital à jouer. Quelle qu’en soit la manière, nous voyons que très souvent eux aussi sont atteints, même si c’est une seule personne de la famille qui est «malade». L’écoute, la compréhension et la compassion sont donc importants pour chacun, de même que se sentir rejoint dans ce que l’on vit et qui est parfois si dur. Photo: Delvaulx Pour ceux qui n’ont pas de famille, ou dont la famille habite loin, il existe de nombreux lieux où ils peuvent partager ce qu’ils vivent. Altéo, mouvement social de personnes malades, valides et handicapées est l’un d’entre eux. Il y a aussi les groupes d’entraide, les activités organisées par la commune ou la paroisse, le bénévolat, les voisins, les membres d’un club de sport ou d’un atelier créatif, etc. Trouver des lieux où on peut échanger et ouvrir son cœur, simplement se distraire et rencontrer d’autres personnes, être utile, est vraiment important, pour la personne malade comme pour ses proches. Le médecin, les soignants et thérapeutes divers ne sont pas les seuls avec qui il est important de communiquer. Le service social de votre mutualité peut à l’occasion y contribuer aussi. Pour chacun, en tout cas, les relations familiales et toutes les autres sont très importantes à préserver et à rechercher. Elles sont utiles pour parler de ce qui ne va pas, pour se distraire, pour s’occuper l’esprit, pour se détendre ou pour apprendre, pour se retrouver soi-même. L’assistant social peut ouvrir des portes. Sans son aide, je n’aurais jamais été en ordre. C’est lui qui m’a aidée à faire les démarches et à remplir ces maudits papiers pour être reconnue. phase du «sauve qui peut» où elle doit lutter pour sa survie et contre la douleur, arrive une étape plus calme et plus stable. Ce n’est pas parce que les capacités de la personne sont réduites que la vie à la maison devient forcément un enfer. Mais des changements sont souhaitables, voire indispensables, dans la manière de vivre. Les tâches domestiques et les responsabilités familiales pourront se répartir autrement. L’épouse immobilisée prendra en main la comptabilité familiale et la gestion du compte en banque, tandis que le mari se mettra au ménage. Elle appréciera peut-être cette part plus grande de responsabilité et de pouvoir. La femme dont le mari est malade devra conduire elle-même la voiture au garage, tondre la pelouse, tailler la haie. Lui de son côté aura du plaisir à organiser sa vie avec moins de stress, à cuisiner et à dresser la table pour sa femme. Laura, 29 ans Devenir invalide, c’est souvent changer 4 Être obligé d’introduire un changement dans nos habitudes et dans nos rôles sociaux un peu figés peut nous amener à découvrir de nouvelles facettes de nos personnalités, tant chez nous que chez l’autre. Sur un autre plan que celui du travail, il arrive aussi que la maladie, le handicap ou l’invalidité deviennent des facteurs de transformation et d’évolution personnelle. Une autre dynamique s’installe, des modifications inattendues s’opèrent, même si ce n’est pas toujours sans difficultés. Prenons une personne atteinte d’un cancer. Une fois passée la Etre invalide, la vie ne s’arrête pas, elle devient «autre». Partager pour être moins seul Les groupes d’entraide apportent un soutien social et psychologique à des personnes souffrant de la même pathologie ou rencontrant des problèmes similaires. On les appelle parfois «groupes de self-help». Le besoin de s’exprimer, de s’informer, d’exister, de se rassurer et de partager est primordial, et ces groupes peuvent contribuer à y répondre. L’entraide soulage, favorise la guérison ou aide à accepter ce qui est devenu irrémédiable. Elle permet de réduire l’isolement des personnes et leur offre la possibilité de parler de leurs problèmes. Par la parole, l’écoute, le soutien, l’action, ces groupes d’entraide épaulent ceux qui en ont besoin. «Au début, beaucoup de personnes me disaient que je n’avais pas l’air malade. C’était vraiment dur à entendre... Le groupe m’a aidé à prendre du recul». Cynthia, 40 ans. Au début, dans le groupe de parole, j’avais du mal à m’exprimer... Les autres m’ont accueilli avec patience et gentillesse. L’accès à ces groupes est gratuit. Chacun s’engage à respecter les autres et à les écouter sans juger. Georges, 45 ans Parfois, les discussions de ces groupes débouchent sur des actions collectives. Ensemble, pour mieux défendre les droits des personnes invalides. Les groupes de malades chroniques d’Altéo La Mutualité chrétienne en collaboration avec Altéo a mis en place, dans différentes régions, des groupes de malades chroniques qui ont notamment pour fonction l’écoute, le soutien et l’action. Chaque groupe propose des activités culturelles et récréatives, des séances d’information et des rencontres sur des thèmes qui touchent particulièrement les personnes invalides : des ateliers floraux et culinaires, des balades et des visites culturelles... Ou encore une séance d’information sur la douleur chronique ou un échange de trucs et astuces pour mieux vivre sa maladie... «Le groupe Invalides, c’est pour moi un lieu où chacun se sent écouté et où on peut faire part de ses difficultés». Anne, 57 ans. Inventaire des groupes d’entraide en Communauté Française de Belgique Publié par les Mutualités socialistes, il répertorie plus de 150 associations en Belgique francophone. Demandez la brochure gratuite au 02 515 05 85 ou consultez le site www.self-help.be «Depuis que mon amie est malade, notre amitié a changé: je suis dans l’action, elle est dans la réflexion!» Donner des informations sur les droits et devoirs, sur le statut et les revenus spécifiques aux personnes invalides est une des missions de ces groupes malades chroniques et/ou invalides. Mais c’est aussi un espace où on se sent reconnu pour qui on est. «On prend en charge notre destin. Ensemble, on dénonce des injustices». Claudio, 45 ans. Photo: Zafar Plus d’informations, contactez Altéo dans votre mutualité (voir page 11) ou surfez sur le site www.alteoasbl.be. 5 Reprendre le travail? Oui, mais dans quelles conditions? Dès le début de l’incapacité de travail et en fonction de l’évolution médicale, le médecin-conseil avec toute l’équipe qui travaille avec lui sera attentif à vous informer au mieux sur toutes les possibilités permettant de mettre en valeur ce que vous pouvez faire malgré vos problèmes de santé. La reprise partielle d'un travail ou de toute activité ayant une valeur économique Si une personne invalide souhaite reprendre partiellement des activités, elle doit obtenir l’autorisation du médecin-conseil avant de commencer. Il lui demandera dans quel cadre (son ancien travail, un autre travail, un travail indépendant....) elle souhaite travailler, quels seront les jours et les heures où elle va exercer son activité. Si une personne invalide reprend partiellement des activités sans en demander l’autorisation, ses indemnités seront suspendues. Le travail à temps partiel est donc un travail officiel et déclaré, qui ne doit pas être confondu avec le travail au noir. votre état général de santé est non seulement dommageable pour votre santé mais peut entraîner des difficultés administratives importantes. Pour toutes les autres activités bénévoles qui n’entrent pas dans le cadre de la loi sur le volontariat, une autorisation écrite du médecin-conseil est obligatoire avant de commencer l’activité. Pour quelles raisons? Pour veiller d’abord à la compatibilité avec votre état de santé, mais aussi parce que les frontières sont parfois floues entre travail bénévole et travail rémunéré. Un statut, une protection, mais aussi des contraintes C’est sûr, la personne invalide souhaite rester utile à la société. Maintenir une activité même limitée, même bénévole, peut être important pour son équilibre personnel. Seulement, la règle d’or pour éviter de perdre ses indemnités ou son statut, est: ı avant de commencer toute activité bénévole, renseignez-vous auprès de l’organisateur pour savoir si cette activité entre dans le cadre de la loi sur le travail volontaire (03-07-2005). Dans la majorité des cas, vous pourrez alors obtenir un document intitulé «note d’organisation»; ı si un doute persiste, prenez de toute façon contact avec le médecin-conseil avant de commencer l’activité; ı si de façon certaine il s’agit d’un volontariat au sens de la loi, nous vous encourageons aussi, dans votre intérêt, à prendre contact avec le médecin-conseil sans tarder. Tous les mois, la personne devra rentrer une attestation de son employeur. Dans une certaine limite, un cumul est possible entre le salaire et les indemnités. Il s’agit d’un apport supplémentaire souvent bienvenu. Mais n’oubliez pas que vous aurez des impôts à payer. Toute personne autorisée à travailler à temps partiel garde toujours son statut d’invalide et devra donc continuer à répondre aux convocations chez le médecin-conseil ou à l’ INAMI. C’est peutêtre une contrainte mais c’est aussi un avantage et une protection. Si en raison de sa maladie, elle est obligée d’interrompre son activité partielle durant un certain laps de temps, elle retrouvera immédiatement son indemnité complète. La reprise partielle de travail lui permet de se réinsérer progressivement dans la vie professionnelle, de reprendre un rythme normal, de retrouver des repères. Parfois aussi, si une reprise complète n’est définitivement plus possible, la reprise partielle de longue durée permettra de garder une insertion dans le monde du travail de même que des liens sociaux. Et le travail bénévole? Certaines activités bénévoles, qui entrent dans le cadre de la loi du 03-07-2005 sur le volontariat, bénéficient désormais, tant pour les invalides salariés qu’indépendants, d’un régime plus souple. Demandez à l’organisation auprès de qui vous envisagez ou faites une activité volontaire si celle-ci entre dans le cadre de cette nouvelle loi. Si oui, le médecin-conseil devra simplement constater que cette activité est compatible avec votre état général de santé. Même si une autorisation préalable n’est plus obligatoire (exclusivement dans ce cadre d’activité particulier), nous vous invitons vivement à prendre contact avec le médecin-conseil si vous envisagez ou avez repris une telle activité volontaire, pour une meilleure protection légale. La découverte tardive d’une incompatibilité avec 6 Altéo asbl est toujours à la recherche de volontaires, valides et moins valides. Pourquoi pas vous? N’hésitez pas à contacter votre mutualité pour plus d’infos. La réadaptation professionnelle «Toutes les interventions ou tous les services visant à restaurer tout ou partie de la capacité de travail initiale ou à valoriser la capacité de travail potentielle en vue de son intégration complète dans un milieu de travail.» (art 215 quater loi coordonnée) Un pharmacien devenu allergique aux produits chimiques a pu trouver un emploi de comptable dans une centrale d’achats de produits pharmaceutiques. ı ı ı Quand cela est possible médicalement, il est plus valorisant de trouver une activité professionnelle adaptée plutôt que de rester inactif jusqu’à la pension. Pour les personnes qui ne sont plus en mesure d’exercer les métiers de leur groupe professionnel, la réadaptation professionnelle permet une réorientation plus en accord avec leurs capacités physiques ou intellectuelles du moment. Le projet d’une réadaptation professionnelle peut venir du malade lui-même, du médecin-conseil ou de l’assistant(e) social(e) qui le connaît. L’objectif est de réinsérer le malade dans le circuit professionnel, complétement ou même partiellement, d’apporter un plus dans sa vie sur le plan psychologique, social, financier et professionnel. Cette activité peut être entamée à partir du moment où il apparaît que la reprise du travail dans le secteur antérieur ou les secteurs accessibles ne sera plus possible. Il n’y a pas de délai précis mais le plus tôt est souvent le mieux (dès que la situation médicale le permet). Le choix de reprendre une formation en vue d’une réinsertion professionnelle ne doit pas être laissé au hasard. On n’oriente pas sa vie sur un coup de tête. La personne doit peser le pour et le contre, approfondir ses attentes, discuter et préciser ses projets avec l’assistant(e) social(e) et le médecin-conseil. Dorénavant, il pourra également être fait appel à des experts de services comme le FOREM et ACTIRIS pour rechercher les meilleures pistes de réorientation professionnelle. Il est important que la personne se fasse entendre et qu’elle voie si ce qu’elle souhaite entreprendre est conciliable avec sa maladie ou son handicap. Au terme d’une réadaptation réussie, la personne aura donc acquis une nouvelle capacité de travail dans un secteur d’activité adapté à ses limitations et le médecin-conseil pourra l’estimer apte à reprendre le travail ou lui donner une autorisation de reprise partielle. En d’autres mots, la mutualité pourrait ne plus l’indemniser, ou l’indemniser partiellement en cas de reprise partielle, puisqu’elle a retrouvé une capacité dans un nouveau secteur professionnel et est prête à rejoindre le monde du travail. Une série de mesures sont entrées en vigueur au 1er juillet 2009, visant à soutenir la personne qui entreprend un programme de réadaptation professionnelle. ı La personne qui entreprend un tel programme reçoit une prime de 5 euros par heure effectivement suivie de formation, d’encadrement ou d’apprentissage. ı La personne qui a mené à terme avec succès un programme de réadaptation professionnelle peut prétendre à une allocation forfaitaire de 500 euros. ı Le programme de réadaptation comprend une période de 6 mois qui suit la formation, incluant une aide à la réintégration professionnelle. Quels sont les types de formations possibles? ı ı ı ı ı ı Se réadapter est difficile. Cela demande beaucoup d’énergie, de volonté et de persévérance. L’entourage joue un rôle essentiel. La famille doit être prête à aider et soutenir la personne dans son entreprise. Réadaptation professionnelle, la marche à suivre: ı ı en parler au médecin-conseil pour avoir son avis; le médecin-conseil en collaboration avec le service social et d’autres intervenants, peut demander un examen d’orientation professionnelle. La formation sera choisie en fonction des conclusions de cet examen, des centres d’intérêt de la personne et des possibilités sur le marché de l’emploi. Des collaborations sont aussi mises en place avec le Forem pour préciser un projet; l’assistant social établit un rapport: type de formation, durée, endroit, estimation du coût et des frais associés (minerval, matériel scolaire, frais de transports); le médecin-conseil introduit une demande à l’INAMI pour obtenir l’accord de prise en charge du programme de réadaptation professionnelle; en cas d’accord, l’INAMI couvre tous les frais inhérents à la formation. Pendant toute la durée de celle-ci, la personne continue à percevoir ses indemnités de mutuelle. Tout au long de la réadaptation, l’assistant(e) social(e) et le médecin-conseil encouragent la personne. toute forme de scolarité; contrat spécial d’apprentissage; centre de réadaptation professionnelle; le FOREm ou ACTIRIS; contrats d’adaptation professionnelle ou d’autres aides à la réinsertion professionnelle; ou d’autres centres. Le PHARE (Personne Handicapée Autonomie Retrouvée) à Bruxelles ou l’Agence wallonne pour l’intégration sociale et professionnelle de la personne handicapée subsidient certains de ces centres et peuvent compléter le salaire horaire de la personne durant sa réadaptation. Dans ce cas, une demande doit être introduite auprès de l’un de ces organismes. Le service social de votre mutualité peut vous y aider. Ils peuvent également aider un employeur à engager une personne handicapée en prenant en charge une partie des cotisations sociales ou encore en payant l’adaptation du poste de travail. Par exemple, si une personne hémiplégique a besoin d’une voiture adaptée à son handicap, l’un de ces organismes interviendra dans les frais d’installation des équipements particuliers. 7 Dans la vie en vrai... Bruno a 35 ans, il est papa d’un petit garçon de 10 ans. Il est maçon et il a de tels problèmes au dos qu’il ne peut plus exercer son métier. Son gamin n’ose pas dire à ses petits copains que son papa ne travaille pas, il préfère dire qu’il est malade. L’assistante sociale propose à Bruno une formation d’éducateur A2 qui lui donnera accès à des activités professionnelles plus légères physiquement. Serge souffre de la sclérose en plaques. Il était kiné mais a dû abandonner son métier. Il s’est recyclé dans l’informatique en suivant une formation au FOREm. Dès qu’il a eu son papier en main, il est sorti du statut d’invalide pour s’inscrire à l’ONEm. Cela fait un an qu’il est chômeur et il regrette sa démarche. Avant au moins, il avait la sécurité et il touchait davantage. Il en parle à l’assistante sociale de sa mutuelle; celle-ci en fait écho à la Direction de la Mutualité qui elle-même interpelle les instances politiques. Jacques a eu un très grave accident de voiture et il a subi une trachéotomie: il parle difficilement et on a du mal à le comprendre. Il était maître d’hôtel et il a suivi une formation afin d’avoir un métier mieux adapté à son problème. Il est gestionnaire de stocks dans une grande entreprise alimentaire. Ses collègues ont compris qu’avec lui il fallait «tendre l’oreille». Personne n’est à l’abri du surendettement J’étais mal informé et je ne le savais pas. C’est mon mea culpa. A cause de cela, j’ai laissé les dettes s’accumuler et je me suis retrouvé dans le rouge en permanence. Victor, 35 ans Les engagements financiers d’hier peuvent devenir dramatiques suite à une perte d’emploi, une maladie de longue durée, un handicap, une invalidité... De prêt en prêt, de dépense en dépense, c’est la spirale infernale vers le surendettement puisqu’il devient impossible d’assurer à la fois le paiement des besoins vitaux et le remboursement des dettes. Vivre sur la corde raide, c’est aussi être au dessus du précipice de la déchéance et de la honte, celle de devoir un jour aller au CPAS. Mais j’aime encore mieux crever que d’y aller. J’irai pas, c’est tout. Je préfère manger de la terre. En dernier recours, pour sortir de l’impasse et éviter les huissiers, la seule solution reste la médiation de dettes (la plus mauvaise étant de laisser se détériorer la situation, d’enfouir sa tête dans le sable, telle une autruche!). Cette aide gratuite et individualisée comporte plusieurs aspects: prise de contact avec les créanciers, négociation pour l’échelonnement des paiements, établissement d’un plan de remboursement... Il existe des services de médiation de dettes dans de nombreuses communes (CPAS, associations...) «Je suis paraplégique et je parviens à me débrouiller. Je cuisine parfois des petites choses tout seul.» René, 62 ans Si vous avez des difficultés financières, la première démarche est de contacter le service social. Il pourra vous aider par exemple, à établir un budget, à rechercher avec vous si vous bénéficiez de tous les avantages sociaux auxquels vous avez droit. Je ne peux même plus aller aux bals de l’école. La gamine veut boire une ou deux limonades, plus le menu pour ma femme et moi. C’est pas possible, alors je préfère rester chez moi. Photo: Delvaulx Jacques, 46 ans 8 Du bon usage des médicaments Les médicaments sont indispensables pour la plupart des personnes invalides, soit pour soigner la pathologie qui les a rendues invalides (accident vasculaire, Parkinson, asthme...) soit pour soigner des problèmes annexes (insomnie, angoisses, troubles digestifs...). Pour les autres personnes, les médicaments sont également souvent incontournables dans diverses circonstances qui nécessitent un traitement occasionnel ou chronique. Comment prendre ses médicaments intelligemment? Comment ne pas en abuser? Comment ne pas dépenser trop? Et les médicaments moins chers? Les médicaments génériques sont moins chers et tout aussi efficaces (voir le module de calcul sur le site www.mc.be). Mais ce n’est pas pour cela qu’ils sont par nature meilleurs pour la santé! Il ne faut pas les prendre à la légère, tout comme les autres médicaments. Prudence également pour les médicaments «de comptoir», vendus librement en pharmacie sans prescription médicale. Certains peuvent être dangereux pris à forte dose ou en combinaison avec d’autres médicaments. Que penser des antidouleurs? Parfois, on n’a pas le choix. Mais dans d’autres cas, contre un mal de tête ou une douleur passagère, le médicament ne devrait pas être le premier réflexe. La première démarche est de parler de ce que l’on ressent à son médecin, à ses proches: cela permet déjà de ne pas se sentir seul et de libérer certaines tensions. Par ailleurs, une promenade, un peu de relaxation, un bon bain chaud, peuvent parfois atténuer ou faire disparaître le mal. Ce conseil est d’autant plus indiqué si on prend déjà beaucoup d’autres médicaments. Même s’ils sont en vente libre, posez la question à votre médecin. (Attention aux médicaments vendus sur internet.) Un régime alimentaire approprié, des exercices physiques réguliers peuvent aider dans beaucoup de maladies. Consultez les dépliants de votre mutualité, demandez l’avis de votre médecin, consultez éventuellement un(e) nutritionniste (dans un service hospitalier par exemple). Que penser des somnifères et tranquillisants? Le Belge est un gros consommateur de ce type de médicaments, alors que ces somnifères et tranquillisants provoquent un sommeil qui n’est pas toujours réparateur. Le lendemain, on peut se sentir anormalement fatigué et on est tenté d’augmenter la dose de somnifère. Un engrenage dangereux peut s’installer. Il ne faut pas abuser de ces médicaments; la règle est toujours la même: respecter la prescription de son médecin! Pendant combien de temps peut-on prendre des somnifères? Ils ne devraient pas être pris pendant une période indéfinie mais c’est au médecin d’indiquer la marche à suivre. Habituellement, il faut commencer à diminuer les doses de façon progressive, jusqu’à l’arrêt complet au bout de 2 à 3 semaines. La première nuit sans somnifère risque d’être problématique, mais après quelques nuits, il y aura un progrès. En cas d’angoisses? La prise de tranquillisants doit être soumise à une décision de son médecin traitant et ne devrait pas dépasser une période de 3 à 4 mois. Après ce temps, le médicament n’agit plus aussi bien, une accoutumance s’installe et il faut augmenter la dose pour obtenir de l’effet. Ils sont donc dangereux à long terme car on risque de ne plus jamais pouvoir s’en passer. Ils peuvent être responsables d’accidents lorsqu’on utilise une machine ou que l’on conduit. 9 Parfois, la maladie cache d’autres problèmes A côté des problèmes de santé et de la perte de revenus, l’incapacité de travail peut entraîner malgré tout certains aspects positifs: rester à la maison, s’occuper de ses enfants, s’adonner à son passe-temps favori... Cette situation peut cependant devenir un piège dans lequel la personne risque de s’enfermer. Prenons un exemple Un ouvrier doit interrompre son travail pour cause de maladie. A côté de ses problèmes de santé et une perte de revenus, il se rend compte de la disparition d’aspects négatifs liés à son travail: voir la tête de son patron, subir de longs déplacements, faire ce travail détestable... Sans le vouloir, sans même s’en rendre compte, cette situation va renforcer son sentiment d’être incapable de travailler. Il va baisser les bras et se sentir encore plus invalide alors que peut-être il aurait pu guérir s’il s’était battu ou s’il avait pu trouver d’autres solutions: changer de service, prendre un peu de recul par rapport à son travail, changer d’orientation professionnelle... On ne parle pas ici d’un gain financier puisque dans la réalité il a moins d’argent qu’avant, mais d’un bénéfice psychologique. Un autre exemple est celui d’une femme qui souffre de ne pas être appréciée à son travail, ni reconnue dans sa famille. La maladie peut lui permettre d’être prise en charge et de devenir importante aux yeux des autres: avant, elle était «invisible» et maintenant, les docteurs s’occupent d’elle et on vient la voir. Elle se sent valorisée. Mais est-ce vraiment la seule solution à son problème? Parfois, la maladie et l’invalidité sont le dernier statut sur lequel une personne peut s’appuyer lorsqu’elle a le sentiment qu’il n’y a rien d’autre à faire. Ces mécanismes de repli, qui s’installent à la longue, sont involontaires et inconscients. C’est pourquoi ils ne sont pas faciles à comprendre et à désamorcer. Si vous vous reconnaissez dans un de ces portraits, n’hésitez pas à en parler à votre médecin de famille ou à une personne en qui vous avez confiance (assistant social, médecin du travail, psychologue, animateur). Il ou elle vous aidera à analyser ce fonctionnement qui peut vous conduire à une impasse. Et surtout ne vous culpabilisez pas, ce type de réaction est humain et normal. Pour vous, une autre vie est peut-être possible. Cela vaut la peine d’y réfléchir. Je ne me sens pas sûr de moi, j’ai beaucoup de difficultés à vivre. Ma vie s’embrouille. Même pour prendre mes responsabilités, il faut que je me fasse conseiller, je ne me sens plus capable. Louis, 56 ans Photo: Cois Van Roosendael «Quand cela ne va pas, je me ferme. Avec beaucoup de patience des autres, j’accepte de parler.» 10 Ensemble avec... Altéo Au début, lorsque la maladie s’installe dans la vie d’une personne, tout le monde est désemparé. Après la phase aiguë où les amis et les collègues sont présents, vient le temps de l’adaptation, la période d’isolement où on se dit: il faudra bien «vivre avec». Deux petits mots qui recouvrent pas mal de souffrances, d’incompréhensions, de découragements, d’espoirs déçus. Pour s’en sortir, il faut briser l’isolement. Altéo peut vous apporter cette ouverture sur les autres et sur le monde. Il propose des activités qui donnent l’occasion de se faire des amis, de s’exprimer et de partager des responsabilités, tant dans l’association que dans la société. «Oser vivre sa vie» et «s’associer avec les autres», tels sont les défis proposés par Altéo. Vivre avec les autres surtout! Altéo asbl compte près de 10.000 membres et s’adresse à tous : personnes malades, en invalidité et handicapées, mais également valides. Mouvement social reconnu dans le champ de l’éducation permanente, l’association propose aux personnes en incapacité de travail de se rencontrer, de partager leurs difficultés et d’être actrices sur le plan social et culturel. Concrètement, elle organise 120 groupes locaux, répartis sur toute la Communauté française et germanophone. Offrir des séjours de vacances adaptées Altéo, c’est aussi l’organisation de séjours de vacances pour personnes malades et handicapées, leur entourage et leur famille. Ces séjours s’organisent avec l’aide précieuse de nombreux volontaires. Proposer une entraide de proximité Et enfin, c’est aussi le tissage d’un réseau de volontaires au plan local, prêts à aider les personnes malades ou handicapées dans certains gestes de la vie quotidienne... comme les déplacements, par exemple. Il existe des sièges régionaux à Bruxelles et dans toute la Wallonie, qui constituent autant de lieux de rencontre et d’action. Ces groupes se mobilisent pour proposer des activités culturelles, artisanales, sportives, sociales... selon les projets de membres. Altéo asbl édite un semestriel, «entrevoi...». Outre la vie du mouvement, cette revue dispense des informations politiques, culturelles, législatives et de la réflexion. Le site internet de l’asbl propose aussi de découvrir des informations diverses liées à la santé ainsi que les activités à venir... Tout cela en relation directe avec la personne invalide, malade ou handicapée... Défendre les intérêts de ses membres Si vous souhaitez plus d’informations sur Altéo asbl, recevoir gratuitement un exemplaire d’«entrevoi...», ou nous rejoindre, n’hésitez pas à prendre contact avec le secrétariat d’Altéo présent dans votre mutualité régionale ou avec le secrétariat général : L’asbl représente et défend les intérêts collectifs de ses membres en intervenant auprès des responsables publics pour améliorer les législations existantes. Elle assure une information, organise des sessions de formation, des séminaires et des journées d’étude en rapport avec l’actualité sociale et politique (allocations, revenus, soins de santé...). Altéo asbl, Secrétariat général Chaussée de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles Tél.: 02 246 42 26 Mail: [email protected] Site: www.alteoasbl.be Les principales missions d’Altéo Et vous? Si vous avez apprécié ce journal, vous pouvez nous faire part de vos remarques, suggestions, critiques. Si vous avez envie de témoigner, contactez-nous au 02 246 48 51. Nous vous remercions d’avance pour votre intérêt. Courrier à envoyer à Infor Santé, chaussée de Haecht 579, BP 40, 1031 Bruxelles Courriel: [email protected] 11 La Mutualité chrétienne à votre service Vous avez des questions, des problèmes, des réactions ou des demandes, une équipe de professionnels est à votre service: médecin-conseil, Service social, Service indemnités. Vous avez besoin de matériel sanitaire ou d'équipement adapté, vous êtes coincé à la maison et souhaitez la visite d'un bénévole, vous aimeriez connaître les avantages de votre assurance complémentaire, vous cherchez des vacances organisées pour les personnes à mobilité réduite, vous désirez des informations ou de la documentation sur les problèmes de santé, l'hôpital, le prix des soins, la prévention (dépliants, brochures), votre «mutu» est à l'écoute. N'hésitez pas à téléphoner ou à vous rendre sur place. Votre conseiller mutualiste se tient à votre disposition. MC de Liège place du XX Août 38, 4000 Liège T 04 221 73 11 [email protected] MC de Verviers-Eupen rue Laoureux 25/29, 4800 Verviers T 087 30 51 11 [email protected] MC du Brabant wallon boulevard des Archers 54, 1400 Nivelles T 067 89 36 36 [email protected] Visitez aussi le site web de la Mutualité chrétienne: www.mc.be, ou le site d’Altéo: www.alteoasbl.be. MC Hainaut oriental Ou appelez notre centre d'appel au numéro de téléphone gratuit: 0800 10 9 8 7. rue du Douaire 40, 6150 Anderlues T 071 54 83 11 [email protected] MC de la Province du Luxembourg MC Hainaut-Picardie rue de la Moselle 7-9, 6700 Arlon T 063 21 17 11 [email protected] rue Saint Brice 44, 7500 Tournai T 069 25 62 11 [email protected] MC de la Province de Namur Mutualité Saint-Michel rue des Tanneries 55, 5000 Namur T 081 24 48 11 [email protected] boulevard Anspach 111-115, 1000 Bruxelles T 02 501 58 58 [email protected] Les autres numéros Si vous n’avez pas reçu l’un des numéros de la brochure «La vie devant nous», n’hésitez pas à nous le demander: Infor Santé, tél. 02 246 48 51, Courriel: [email protected] Contenu du no 1 Contenu du no 2 Contenu du no 4 Ce numéro vous a été envoyé il y a 6 mois. Un invalide témoigne Entre nous: conseils des anciens aux «nouveaux» Devenir invalide, cela peut arriver à tout le monde Le Service social Médicaments: amis ou ennemis? Quel est le rôle du médecin-conseil? L’incapacité de travail selon la loi Bon à savoir Ce numéro vous a été envoyé il y a 3 mois. L’histoire de Robert: main dans la main avec la mutualité Le Service indemnités Financièrement, c’est la galère Aide d’une tierce personne Indemnités et salaire Comment évaluer l’incapacité de travail? Le médecin-conseil est toujours dans le coup Respecter la règle du jeu Un cap à franchir Ce numéro vous sera envoyé dans 3 mois. Le regard de l’autre est un miroir J’ai mal tout le temps Docteur, rien ne va plus! Le maintien à domicile La défense des membres Pratiquer un sport, pourquoi pas! La mutualité à votre service Pour en savoir plus 4510BRO03/12