Les «mandatory convertible securities - Treuhänder
Transcription
Les «mandatory convertible securities - Treuhänder
RECHNUNGSWESEN Patrick Kolb, Rudolf Volkart, Finanzinstrument «Mandatory Convertible Securities» Credit Suisse Group (2002): 6% Subordinated Mandatory Convertible Securities due 2005, Kotierungsprospekt der Credit Suisse Group vom 16. Dez. 2003. Hull, J.C. (2000): Options, Futures and Other Derivatives, Upper Saddle River 2000. CSFB (2002a): Global Convertible Redemptions in 2003, Studie der CSFB Equity Research, Zürich, 27. Sept. 2002. Jelenz, S. (2002): Erfindergeist, in: Neue Zürcher Zeitung Nr. 280 vom 2. Dez. 2002, S. 15. CSFB (2002b): Informations-Memorandum zur Emission von Mandatory Convertibles der Credit Suisse Group, Zürich, 26. Nov. 2002. Dipplinger, R./Loistl, O./Neufeld, T. (1998): Bewertung des Daimler Mandatory Convertible, in: Die Bank, Nr. 2, Feb. 1998, S. 120–122. Hope, A. (2000): Convertibles – Wandelanleihen neu entdeckt!, Zürich 2000. Metcalfe, S. (2002): Corporates Look for Equity Credit, in: Euroweek vom 19. Juli 2002, S. 16. Nelken, I. (2000): Handbook of Hybrid Instruments, New York 2000. Sachs, S. (2002): Rechnung der Bond-Emittenten geht nicht auf, in: Financial Times Deutschland vom 10. Dez. 2002, S. 22. Swiss Life (2002): 5.25% Mandatory Convertible Securities due 2005, Kotierungsprospekt der Swiss Life Holding vom 9. Dez. 2002. Vontobel Equity Research (2003): Aktienmarkt Schweiz: Emissionstätigkeit 2002/2003, Zürich 2003. Zurich Financial Services (2002): MILES, Kotierungsprospekt der Zurich Financial Services vom 28.1.2002. Züblin Immobilien Holding AG (2002): (3.375 – 3.625)% Convertible Bonds 2002–2008, Kotierungsprospekt der Züblin Immobilien Holding AG vom 22. Nov. 2002. RESUME Les «mandatory convertible securities» en tant qu’instrument de gestion L’année 2002 n’a pas offert de conditions particulièrement favorables pour l’émission de nouveaux fonds propres. La baisse momentanée de la Bourse rend difficile l’augmentation du capital-actions. Les ‹mandatory convertible securities› représentent une nouvelle forme d’émission de capital. Le présent article a pour but de faire mieux connaître le mode de fonctionnement de cet instrument financier. Il entend aussi présenter les motifs qui peuvent animer l’émetteur, les conséquences pour l’investisseur ainsi que le point de vue des agences de notation. Les mandatory convertible securities (MCS) sont des emprunts à conversion forcée qui, à l’échéance au plus tard, sont convertis en actions de base. De ce fait, la principale caractéristique de l’emprunt convertible fait défaut: l’investisseur perd son droit fondamental d’opter pour la conversion – le bond floor – qui représente la contrepartie obligatoire d’un emprunt convertible. Dans un contexte de marché incertain et instable, l’émission de MCS représente pratiquement pour un grand nombre d’entreprise le seul moyen de se procurer des capitaux. D’une part, les marchés d’actions en baisse rendent difficile une augmentation du ca518 pital-actions. D’autre part, le recours à des fonds étrangers peut entraîner des risques élevés pour l’émetteur. En outre, les agences de notation assimilent les MCS aux fonds propres. De ce fait, le risque de détérioration du crédit et de la solvabilité de l’émetteur s’en trouve réduit et les dépenses d’intérêt réduisent les charges fiscalement déductibles. Au surplus, il est possible avec les MCS d’éluder les «pièges de conversion» et d’éviter ainsi des goulots d’étranglement au niveau des liquidités. L’investisseur doit accepter les actions de l’émetteur quel que soit leur cours, même si elles ont beaucoup perdu de leur valeur. Cet instrument de placement est particulièrement intéressant pour les investisseurs «equity» qui entendent profiter de rentrées d’argent régulières (paiement de coupon à date fixe) et qui comptent sur un renversement de la tendance du cours des actions. D’un point de vue économique, les MCS doivent être interprétées comme une augmentation de capital «différée». L’investisseur en MCS supporte ainsi quasiment le même risque que celui qui investit dans des actions. Au demeurant, il convient de ne pas négliger les conséquences d’une dilution du capital résultant d’une augmentation du capital-actions. L’évaluation d’une MCS suppose une analyse de ses différentes composantes. Elle peut se présenter sous forme d’une combinaison d’une long position d’actions, d’une short position d’une option call at-the-money, d’une long position d’une option call out-of-themoney. Au demeurant, l’option call out-the money doit être ajustée avec une rapport de conversion minimal. De plus, la valeur actuelle des paiements de coupons attendus doit être additionnée alors que le flux des dividendes escomptés doit être déduit. La déduction des intérêts non courus des paiements de coupons et des flux de dividendes est basée sur un taux des coûts du capital adapté au risque de crédit. Il sera intéressant d’observer dans quelle mesure les mandatory convertible securities parviendront à conquérir l’Europe. Le développement sur une large échelle des émissions de MCS dépendra pour l’essentiel des tendances de la Bourse et de l’évolution des conditions d’environnement. Il conviendra aussi de tenir compte de l’évolution des préférences des investisseurs qui exercent une influence importante sur la politique d’émission des sociétés. PK/RV/MA L’Expert-comptable suisse 6–7/03