Annexes budgétaires
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Annexes budgétaires
PLF 2016 - EXTRAIT DU BLEU BUDGÉTAIRE DE LA MISSION : JUSTICE Version du 06/10/2015 à 11:36:13 PROGRAMME 182 : PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE MINISTRE CONCERNÉE : CHRISTIANE TAUBIRA, GARDE DES SCEAUX, MINISTRE DE LA JUSTICE TABLE DES MATIÈRES Programme 182 : Protection judiciaire de la jeunesse Présentation stratégique du projet annuel de performances Objectifs et indicateurs de performance Présentation des crédits et des dépenses fiscales Justification au premier euro 3 5 12 15 3 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse P ROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Programme n° 182 PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Catherine SULTAN Directrice de la protection judiciaire de la jeunesse Responsable du programme n° 182 : Protection judiciaire de la jeunesse La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) est chargée au sein du ministère de la justice de l’ensemble des questions intéressant la justice des mineurs, tant en ce qui concerne les mineurs délinquants que les mineurs en danger et des jeunes majeurs dans le cadre spécifique des dispositions des ordonnances de 1945 et de 1958, du décret du 18 février 1975, et de la concertation entre les institutions intervenant à ce titre. Elle conçoit les normes et les cadres d’organisation en liaison avec les directions compétentes. Elle garantit, directement, ou par les associations qu’elle habilite et finance, d’une part et principalement, la prise en charge des mineurs qui lui sont confiés par les magistrats, et d’autre part, une aide aux décisions de l’autorité judiciaire en matière civile et pénale. La DPJJ établit les cahiers des charges correspondant à une palette complète de prises en charge, notamment les services d’investigation éducative, les services territoriaux de milieu ouvert, les établissements de placement éducatif, les centres éducatifs renforcés, les centres éducatifs fermés. Les moyens alloués à la PJJ sont employés dans le souci d’une amélioration continue de la qualité de l’action éducative dans le cadre civil et/ou pénal en veillant tant à la prévention de la récidive et de la réitération qu’à l’insertion sociale des jeunes confiés par l’autorité judiciaire. Pour ce faire, la DPJJ dispose de deux réseaux : - le secteur public, constitué en mars 2015 de 220 établissements et services relevant directement du ministère de la justice ; - le secteur associatif, constitué à la même période de 1079 établissements et services (dont 248 financés exclusivement par l’État) habilités et contrôlés par le ministère de la justice. Ceux-ci sont régis par le code de l’action sociale et des familles et se répartissent entre des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) et des lieux de vie et d’accueil. Le 30 janvier 2015, une charte d’engagements réciproques signée entre la DPJJ et les fédérations associatives et ayant vocation à être appliquée par les services déconcentrés est venue formaliser les principes et valeurs fondamentaux structurant les relations entre le secteur public et le secteur associatif habilité Les services chargés de la mise en œuvre du programme 182 coordonnent leurs interventions avec celles des conseils généraux, en charge de la protection de l’enfance, et avec celles de divers partenaires, publics ou privés, qui peuvent contribuer à l’insertion des jeunes en difficulté, particulièrement l’ Éducation nationale et les conseils régionaux, compétents pour la formation professionnelle des jeunes de plus de 16 ans. Dans ce cadre, la DPJJ contribue également à la politique publique transversale « Justice des mineurs » et contribue dans un cadre interministériel à la bonne exécution des politiques publiques à destination des jeunes. Elle intervient au titre des politiques transversales de l’inclusion sociale, de la ville, de la prévention de la délinquance et de celles en faveur de la jeunesse, dont les objectifs sont tous étroitement liés. En 2016, la DPJJ poursuit son objectif de concertation entre les institutions intervenant dans le cadre de la justice des mineurs et des jeunes majeurs, que ce soit en matière civile ou pénale. À l’issue d’un diagnostic réalisé en 2014, la DPJJ a fixé de nouvelles orientations dont les axes clés sont l’individualisation de la prise en charge, la cohérence et la continuité du parcours éducatif de l’adolescent. L’individualisation de la prise en charge suppose d’améliorer la capacité d’accueil, d'adapter la réponse éducative aux évolutions de la situation du jeune et de sa famille. Il s’agit de privilégier la cohérence du parcours éducatif du jeune, alors que chacun des dispositifs institutionnels tend à tronçonner la prise en charge en une succession de mesures. 4 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 P ROJET ANNUEL DE PERFORMANCES Afin d’en garantir l’individualisation et la continuité, les services du milieu ouvert ont pour missions de structurer l’intervention éducative et d’assurer le suivi et l’organisation de la continuité de ce parcours. Ils accompagnent le placement ou la détention en assurant les liens en amont et en aval. Ils assurent le pilotage du parcours d’insertion scolaire, sociale et professionnelle. L'adaptation de la prise en charge et sa cohérence avec le parcours de vie de l'adolescent nécessitent également une diversification des réponses éducatives dont le territoire doit être garant. Ces réponses doivent tendre vers un objectif de prévention de la récidive ou de la réitération et plus largement vers un objectif de réinsertion. Ces orientations seront portées par une gouvernance réaffirmée et une politique de ressources humaines adaptée. En outre, la PJJ mettra en œuvre en 2016 des actions ciblées de lutte contre le terrorisme, selon les axes suivants : mise en place d’une mission de veille et d’information ; renforcement des services et de la formation des agents ; prise en charge des publics à risque. RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE OBJECTIF 1 Garantir une aide à la décision efficace et améliorer la qualité des prises en charge éducatives INDICATEUR 1.1 Délais de prise en charge (imputables aux services du secteur public et du secteur associatif habilité) INDICATEUR 1.2 Taux d'inscription des jeunes pris en charge dans un dispositif d'insertion sociale et professionnelle ou de formation INDICATEUR 1.3 Part des jeunes âgés de moins de 17 ans à la clôture d’une mesure pénale qui n’ont ni récidivé, ni réitéré dans l’année qui a suivi OBJECTIF 2 Optimiser l’emploi des moyens humains, financiers et matériels INDICATEUR 2.1 Taux d’occupation et de prescription des établissements INDICATEUR 2.2 Prix des mesures judiciaires par journée 5 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 182 OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE Une refonte importante des objectifs et des indicateurs du programme 182 a été opérée lors du précédent exercice. Pour le projet annuel de performance 2016, la DPJJ a apporté deux ajustements qui ne modifient pas l’équilibre ainsi atteint. L’indicateur 2.1 est complété par trois sous-indicateurs relatifs aux taux de prescription. Ces taux permettent de mieux rendre compte de la performance de ses structures de placement. Le taux de prescription (rapport entre les journées de placement ordonnées par les magistrats et la capacité d’accueil des établissements) apporte en effet un éclairage indispensable à l’analyse de la bonne utilisation des équipements et particulièrement à l’évaluation des besoins des juridictions. Il traduit en effet la demande des magistrats telle qu’elle s’exprime à travers les ordonnances de placement. Par ailleurs, l’indicateur « Taux de réalisation d'audits des établissements et services conjoints » a été supprimé (indicateur 1-4 au PAP 2015) en raison d’une portée limitée. OBJECTIF N° 1 Garantir une aide à la décision efficace et améliorer la qualité des prises en charge éducatives Cet objectif répond à l’obligation pour la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) de développer et de diversifier les réponses en mutualisant tous les moyens utiles dans leur diversité et leur spécificité (secteur public, secteur associatif, dispositifs partenariaux) pour favoriser la construction de parcours adaptés pour les mineurs délinquants. Il s’agit d’organiser la complémentarité des prestations des différents services et établissements ainsi que leur réactivité afin d’assurer la cohérence d’un parcours centré sur l’insertion, tout en évitant le fractionnement et les ruptures dans les prises en charge. La réactivité des services repose sur des délais de prise en charge courts ainsi que sur la capacité à se mobiliser dans un contexte d’urgence. Les délais de prise en charge faisant suite à la saisine des services par un magistrat sont un bon indicateur pour juger de la performance de ceux-ci. Ce choix se justifie pour des raisons éducatives : il convient de réduire au maximum la durée s’écoulant entre les faits à l’origine de la mesure éducative et sa mise en exécution. L’article 12-3 de l’ordonnance du 2 février 1945 relative aux mineurs délinquants prescrit dans un certain nombre de cas, de ramener à 5 jours le délai entre l’audience de jugement d’un mineur avec la remise d’une convocation au mineur par le greffe et sa prise en charge par un service éducatif. Cette disposition est entrée en vigueur le 1 er janvier 2014. L’indicateur 1.1 mesurant le délai moyen de prise en charge de l’ensemble des mesures a donc été complété par un nouveau sous-indicateur lié à cette réforme L’insertion sociale, scolaire et professionnelle des jeunes pris en charge, comme la formation des mineurs, est un objectif central de la PJJ. Elle conjugue pour cela son action avec les dispositifs de droit commun compétents. À l’interne, l’efficacité de l’action éducative repose sur des temps de prise en charge individuelle et des temps d’action de médiations collectives. Quelle que soit la mesure judiciaire, l’activité de jour structure l’ensemble des prises en charge éducatives. Pour les mineurs ne pouvant bénéficier d’emblée des dispositifs de droit commun, les circulaires d’orientation du 25 février 2009 et du 3 avril 2012, relatives à l’action éducative structurée par les activités de jour dans les établissements et services du secteur public de la PJJ, prévoient la construction d’un parcours personnalisé pour chaque mineur à partir d’un emploi du temps structuré. L’organisation d’activités de jour a pour objectif le maintien ou la réinscription des mineurs sous mandat judiciaire dans les dispositifs de droit commun en matière de formation scolaire et professionnelle. L’indicateur, à travers l’évolution du taux d’inscription dans un dispositif, qu’il soit de droit commun (relevant de l’Éducation nationale ou de la formation professionnelle) ou plus spécialisé pour les mineurs qui ne pourraient y accéder dans l’immédiat, permet de mesurer l’atteinte de cet objectif. La circulaire de partenariat entre la Direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO) et la DPJJ, signée le 3 juillet 2015, permet de conforter 6 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE ces objectifs. Cette circulaire est accompagnée d’une note d’instruction DPJJ en date du 23 juillet 2015, qui comporte des indicateurs d’évaluation de la mise en œuvre du partenariat. L'efficacité finale de l'intervention éducative au pénal se mesure à la prévention de la réitération et de la récidive. L’axe de performance retenu est la non-réitération, la non-récidive et l’absence de nouvelles poursuites dans un délai fixé à un an après la fin de la dernière mesure éducative. La récidive est constituée lorsqu’une personne physique, déjà condamnée définitivement pour un crime ou un délit, commet, dans un délai fixé par la loi, un crime ou un délit identique ou assimilé. La récidive des contraventions de 5 ème classe est également possible lorsque le règlement ou la loi le prévoient expressément (articles 132-10 et suivants du code pénal). En revanche, la réitération s’entend d’une personne qui, alors qu’elle n’est pas condamnée définitivement pour une précédente infraction, en commet une nouvelle. INDICATEUR 1.1 Délais de prise en charge (imputables aux services du secteur public et du secteur associatif habilité) (du point de vue de l'usager) Unité 2013 Réalisation 2014 Réalisation 2015 Prévision PAP 2015 2015 Prévision actualisée 2016 Prévision 2017 Cible Mesures de milieu ouvert et MJIE jours 11 12 9 10 9 <9 Mesures de milieu ouvert et MJIE pénales soumises au délai à 5 jours (ord. 45, art.123°) jours SO 10 5 8 5 <5 Précisions méthodologiques Mode de calcul : - Sous-indicateur 1 : nombre moyen de jours entre la date de réception de la décision au service (date d’arrivée du courrier au service) et la prise en charge effective par le service (désignation d’un éducateur référent). - Sous-indicateur 2 (pour les mesures soumises à l’article 12-3 de l’ordonnance de 45) : nombre moyen de jours entre la date de remise de convocation par le greffe et la prise en charge effective de la mesure (premier entretien ou désignation d’un référent au service PJJ en cas de non présentation du mineur). Le sous-indicateur 2 mesure la capacité des services judiciaires et du secteur public de la protection judiciaire de la jeunesse à mettre en œuvre la réforme de l’article 12-3 relative au délai à cinq jours. En effet, le point de départ du délai est le jour de la remise de convocation au jeune par le greffe lors de l’audience. Le mode de calcul du délai tient compte également des situations où le jeune n’honore pas la ou les convocations en ne se présentant pas au service éducatif. Les analyses et commentaires préciseront les délais imputables à la juridiction ou aux services de la protection judiciaire de la jeunesse. Les prévisions 2015 sont établies sur les premiers résultats mesurés (8,4 jours dont 4,6 jours pour le délai tribunal et 3,8 jours pour le délai PJJ). MJIE : mesure judiciaire d’investigation éducative Source des données : GAME 2010 et IMAGES 7 JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE L’indicateur 1.1 mesure la réactivité des services de la PJJ dans la mise en œuvre des décisions judiciaires. L’objectif concerne les délais strictement imputables aux services de la PJJ et ne tient pas compte du délai de transmission de la mesure au service éducatif par la juridiction. Cet indicateur recouvre non seulement les délais des services du secteur public mais aussi ceux du secteur associatif. - Le sous-indicateur 1 est relatif à l’ensemble des mesures de milieu ouvert et d’investigation. La cible est établie en tenant compte de la réforme de l’article 12-3 de l’ordonnance du 2 février 1945. - Le sous-indicateur 2 est relatif à l’ensemble des mesures de milieu ouvert et d’investigation prises dans un cadre pénal et soumises à l’article 12-3 de l’ordonnance du 2 février 1945 relative aux mineurs délinquants. L’objectif de cette nouvelle disposition législative est de renforcer la célérité et la qualité de l’action éducative menée suite au prononcé d’une décision de justice. Depuis le 1 er janvier 2014, les services éducatifs ont vocation à recevoir et à prendre en 7 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 182 charge le jeune et sa famille dans un délai de 5 jours à compter de la délivrance par le greffe d’une convocation au mineur et à sa famille. La cible est donc inférieure ou égale à 5 jours. La maîtrise des délais est liée au nombre de jeunes suivis par éducateur en milieu ouvert. L’objectif de 25 jeunes suivis par éducateur est recherché. Il s’agit d’un point d’équilibre permettant d’assurer la qualité des prises en charge et l’optimisation des moyens. INDICATEUR 1.2 Taux d'inscription des jeunes pris en charge dans un dispositif d'insertion sociale et professionnelle ou de formation (du point de vue de l'usager) Nombre de jeunes (hors investigation, TIG et réparations) inscrits dans un dispositif d'insertion sociale et professionnelle ou de formation / nombre total de jeunes pris en charge Unité 2013 Réalisation 2014 Réalisation 2015 Prévision PAP 2015 2015 Prévision actualisée 2016 Prévision 2017 Cible % 74 72 90 NC 80 90 Précisions méthodologiques Mode de calcul :ratio entre le nombre de mineurs pris en charge par les services du secteur public de la PJJ, en milieu ouvert et en hébergement, et inscrits dans un dispositif d’insertion de la PJJ ou de formation de droit commun (Éducation nationale, formation professionnelle, formations proposées par les missions locales…) et le nombre total de jeunes pris en charge par ces services et établissements. TIG : travaux d’intérêt général Source des données : Les items relatifs à l’alimentation des données servant à la construction de l’indicateur vont être intégrés dans le logiciel GAME 2010 qui permettra la gestion et le suivi des mesures éducatives. Après la formation aux nouveaux modes de saisie, la DPJJ sera en mesure d’assurer un suivi chiffré de cet indicateur. JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La PJJ a pour objectif de permettre à chaque jeune qui lui est confié une inscription dans les dispositifs de droit commun. L’indicateur mesure le résultat atteint par la PJJ dans ce domaine. La DPJJ a utilisé jusqu’à présent des données issues d’une estimation faite par l’Inspection des services dans un rapport de 2007, d’évaluation sur les activités de jour et d’insertion. Ces chiffres demeurent avant tout indicatifs et ne permettent pas de fixer une cible et de la mesurer efficacement. Dans le prolongement de sa note d'orientation publiée le 30 septembre 2014, la DPJJ fait des activités de jour et des actions d'insertion, un axe majeur de sa politique éducative auprès des jeunes. Pour renforcer la performance de ces dispositifs, elle confortera le caractère opérationnel des partenariats avec les dispositifs de droit commun au service des besoins des jeunes en améliorant les modalités de réciprocité avec les dispositifs de droit commun (Éducation nationale et missions locales). Dans le cadre des orientations sur « le milieu ouvert-socle », elle réaffirmera la place de l’activité comme modalité d’accompagnement en milieu ouvert pour tout mineur et celle du dispositif « accueilaccompagnement » pour les jeunes inactifs. Le milieu ouvert est considéré comme pilote du parcours d’insertion du jeune. Enfin, puisque la DPJJ conserve sa compétence pour préparer les jeunes les plus éloignés des dispositifs de formation professionnelle à leur insertion, elle veille à la construction de passerelles avec les missions locales et les dispositifs portés par les régions. Elle s’investit en explicitant aux conseils régionaux le rôle préparatoire, de « sas » proposé par les unités éducatives d’activité de jour (UEAJ) et des relais adaptés qu’il s’agit d’étroitement tisser avec les dispositifs de formation professionnelle du territoire. Une présence institutionnelle dans les instances de gouvernance régionales en matière de politiques d’emploi et de formation (Centre des Relations avec les Entreprises et de la Formation Permanente) est systématiquement visée, tout comme un conventionnement spécifique. 8 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE INDICATEUR 1.3 Part des jeunes âgés de moins de 17 ans à la clôture d’une mesure pénale qui n’ont ni récidivé, ni réitéré dans l’année qui a suivi (du point de vue du citoyen) Rapport entre le nombre de jeunes qui dans l’année qui suit la sortie de la mesure n’ont ni récidivé, ni réitéré et le total des jeunes pris en charge dans les services de la PJJ au pénal sortis en N-1 Unité 2013 Réalisation 2014 Réalisation 2015 Prévision PAP 2015 2015 Prévision actualisée 2016 Prévision 2017 Cible % 80 NC 85 80 85 85 Précisions méthodologiques Mode de calcul : L’indicateur se calcule pour une population de référence sous la forme d’un ratio dont le numérateur et le dénominateur sont définis ci-dessous : - Population de référence pour l’année N : tous les jeunes ayant bénéficié d’une prise en charge pénale, pré-sentencielle ou définitive, suivie par la DPJJ (secteurs public et associatif), qui s’est terminée dans le courant de l’année précédente (N-2) alors qu’ils étaient âgés de moins de 17 ans. - Numérateur : nombre de mineurs appartenant à la population de référence qui n’ont ni récidivé, ni réitéré, ni fait l’objet de nouvelles poursuites ou d’une mesure alternative aux poursuites dans les 365 jours qui suivent la fin de la dernière prise en charge. - Dénominateur : effectif total de la population de référence. Il est nécessaire d’attendre plus d’un an pour calculer cet indicateur. En effet, certaines réitérations peuvent apparaître avec un décalage dans le temps et être saisies postérieurement dans les outils de suivi. Le résultat présenté pour l’année N correspond au panel des mineurs dont la mesure s’est terminée au cours de l’année N-2. Les travaux de mise à jour du panel à partir de Cassiopée sont en cours et ne permettront de disposer à nouveau de données qu’à partir de fin 2015. Sources des données : Le panel des mineurs suivi en justice qui exploite les données des fichiers issus des applications informatiques utilisées par les tribunaux pour enfants (échantillon au 1/24 ème). L’indicateur est tributaire des limites intrinsèques de cette source. Les mineurs « sortent » du panel à leur majorité. En conséquence, le délai d’un an « d’observation » après la fin de la dernière mesure exercée par la PJJ impose de réduire dans le panel l’observation aux jeunes qui ne dépassent pas 17 ans à cette date. JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La prévention de la récidive et de la réitération est un des objectifs majeurs fixés à la DPJJ et sous-tend toute son action. Elle passe par des pratiques s'appuyant sur le milieu ouvert garant de la cohérence de l’intervention éducative et de la continuité des parcours des jeunes. L'objectif est d'assurer une capacité de diversification et d'adaptation de la réponse éducative à la problématique singulière de chaque jeune, tant pendant sa prise en charge qu’en sortie de dispositif. L'action de la PJJ repose également sur le renforcement des partenariats ou des relations avec les acteurs de la protection de l'enfance : département, tissu associatif et service judiciaire au premier chef. Dans ce cadre, et en déclinaison du plan de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale du 21 janvier 2013, la DPJJ pilote avec la direction de l’administration pénitentiaire et la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) au sein de 7 départements une expérimentation qui vise à identifier et valoriser les pratiques territoriales favorisant l'autonomie des jeunes sortant de la protection de l'enfance, sous main de justice ou sortant d'une mesure pénale. L’objectif est de favoriser au sein de ces territoires et au-delà des dispositifs spécifiques de prises en charge, l’émergence d’une approche globale de l’accompagnement, ainsi que de nouveaux modes de gouvernance et de coopération entre les acteurs locaux afin de favoriser l’accès des jeunes les plus vulnérables aux dispositifs de droit communs pour prévenir les risques de précarisation et de ruptures. Par ailleurs, la DPJJ mettra en œuvre les recommandations issues du rapport de juillet 2014 de la mission d’évaluation de la gouvernance de la protection de l’enfance dans le cadre d’un plan d’actions priorisées élaboré conjointement avec la DGCS et l’association des départements de France dans le but de contribuer à l’amélioration de la lisibilité et du pilotage collectif de cette politique publique Enfin, un effort particulier sera fait en matière de gouvernance institutionnelle : parachèvement de la clarification des cadres hiérarchiques et fonctionnels, poursuite d'un management porteur de sens et centré sur la mise en œuvre de la continuité des parcours des jeunes. 9 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 182 La cible 2017 est maintenue au même niveau que dans le PAP 2015 faute de données SDSE pour l’année 2014. OBJECTIF N° 2 Optimiser l’emploi des moyens humains, financiers et matériels Comme toute administration publique, la protection judiciaire de la jeunesse se doit d’optimiser l’emploi des ressources qui lui sont allouées. En ce domaine, elle doit adopter et généraliser les méthodes et les procédures les plus efficaces pour améliorer son efficience sans détériorer ses résultats sur les deux autres axes de performance : efficacité finale et qualité du service rendu à l’usager. Il convient donc d’identifier les postes de dépenses à maîtriser et de déterminer les leviers d’actions utilisables sans porter atteinte à la qualité des prises en charge ni réduire la palette des réponses offertes aux magistrats. La DPJJ, depuis plusieurs années s’est engagée dans l’amélioration des processus de fonctionnement de l’ensemble de ses structures et s’efforce de moderniser ses techniques de gestion (mutualisation des moyens, coordination, diffusion des technologies d’information et de communication). Il s’agit d’une part, d’optimiser l’utilisation des ressources financières, matérielles et immobilières, et d’autre part, de les adapter de manière constante aux besoins repérés aux niveaux local et national. De façon plus générale, l’élaboration et la généralisation de normes nationales ainsi que des analyses comparatives de structures équivalentes permettent le calcul de ratios « activité/moyens » répondant aux objectifs d’optimisation des ressources disponibles. C’est notamment l’objet des indicateurs de dépense complète pour chaque type de prise en charge. INDICATEUR 2.1 Taux d’occupation et de prescription des établissements (du point de vue du contribuable) Unité 2013 Réalisation 2014 Réalisation 2015 Prévision PAP 2015 2015 Prévision actualisée 2016 Prévision 2017 Cible Taux d’occupation des Etablissements de placement éducatif EPE-UEHC secteurs public et associatif % 68 67 75 70 75 80 Taux de prescription des Etablissements de placement éducatif EPE-UEHC secteurs public et associatif % 90 86 94 90 90 Taux d’occupation des Centres éducatifs renforcés (CER) secteurs public et associatif % 85 82 84 87 90 Taux de prescription des Centres éducatifs renforcés (CER) secteurs public et associatif % 90 86 95 95 95 Taux d’occupation des Centres éducatifs fermés (CEF) secteurs public et associatif % 75 70 71 78 85 Taux de prescription des Centres éducatifs fermés (CEF) secteurs public et associatif % 87 82 85 85 90 88 85 Précisions méthodologiques Mode de calcul :croisement des journées réalisées avec les journées théoriquement permises par les capacités des établissements EPE : établissement de placement éducatif UEHC : unité éducative d’hébergement collectif Sources des données :Logiciels GAME 2010 et IMAGES 7 (journées théoriques et journées réalisées), données d’inventaire sur les capacités théoriques et opérationnelles des établissements pour le secteur public (SP) et le secteur associatif habilité (SAH). Les modalités d’hébergement non-collectifs, individualisées ou diversifiées intégrant notamment des placements en foyers jeunes travailleurs (FJT) ou en familles d’accueil ne sont pas comptabilisées dans les ratios. NB : le périmètre du sous indicateur 1 a été étendu aux établissements du SAH habilités et tarifés exclusivement par l’État au titre de l’ordonnance du 2 février 1945 (prise en charge des mineurs délinquants). 10 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE Cet indicateur d’efficience décrit l’utilisation des équipements des services de la protection judiciaire de la jeunesse en matière de placement. Le taux d’occupation en journées réalisées traduit le taux de présence des jeunes (incluses les absences inférieures à 48h) dans les établissements PJJ au regard des capacités théoriques. Il ne peut atteindre par définition, 100 % afin d’une part, de garantir la capacité d’accueil d’urgence, et d’autre part, du fait des contraintes inhérentes à l’accueil d’un public particulièrement difficile (notamment les fugues, les incarcérations…). Les cibles, à terme, sont de 80 % pour les EPE-UEHC, 85% pour les CEF et de 90 % pour les CER qui fonctionnent pour la plupart en sessions. Le taux de prescription en journées théoriques traduit la demande des magistrats telle qu’elle s’exprime à travers les décisions de placement. Pour les établissements fonctionnant en continu (CEF et EPE), il doit tendre vers 90 % en raison du renouvellement des placements dont la durée est limitée (taux de rotation). En revanche, pour les établissements fonctionnant par session (CER), il est possible de s’approcher des 100 %. Dans le cadre de ses nouvelles orientations, la DPJJ s'attachera à améliorer la gouvernance de ses établissements, à assurer la cohérence des parcours en amont et en aval du placement et à étendre les bonnes pratiques de prise en charge développées par ses professionnels. INDICATEUR 2.2 Prix des mesures judiciaires par journée (du point de vue du contribuable) Unité 2013 Réalisation 2014 Réalisation 2015 Prévision PAP 2015 2015 Prévision actualisée 2016 Prévision 2017 Cible Prix de journée d’une mesure de milieu ouvert ou d’investigation (secteur public) € 11,2 11,8 11,6 12 12,2 12 Prix d’une journée en établissement de placement éducatif EPE-UEHC (secteur public et secteur associatif habilité) € 548 527 514 549 521 500 Prix d'une journée de placement CER (secteurs public et associatif habilité) € 506 529 506 525 516 510 Prix d'une journée de placement CEF (secteurs public et associatif habilité) € 600 661 604 663 614 602 Précisions méthodologiques L’activité des services est mesurée différemment selon le type de mesure en nombre de journées de prise en charge pour les mesures de milieu ouvert du secteur public et les mesures de placement pour les deux secteurs. Méthode de calcul des coûts complets a – secteur public Le coût complet est obtenu en divisant l’ensemble des crédits associés à chaque activité (personnel, fonctionnement, investissement) par le nombre d’unités de l’activité (journées ou actes). Ces crédits intègrent des charges indirectes : le prorata des crédits de la fonction soutien relative à la gestion centralisée des personnels et des crédits de fonctionnement, ainsi que le prorata des crédits liés à la formation continue. b – secteur associatif Le financement des établissements et services du secteur associatif est établi sur la base d’un prix de journée ou d’un prix à l’acte. Les coûts complets sont des moyennes pondérées des paiements effectués dans chaque activité. Ils n’intègrent pas les coûts associés de la fonction soutien (tarification, pilotage). c – secteurs public et associatif habilité Concernant les centres éducatifs renforcés et les centres éducatifs fermés, les coûts complets secteur public et secteur associatif habilité sont obtenus par des moyennes pondérées des résultats obtenus pour chaque secteur. Sources de données : logiciels GAME2010 et Chorus pour le secteur public; IMAGES 7 pour le secteur associatif habilité. 11 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse O BJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE Programme n° 182 JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE La masse salariale représente, de très loin, l’essentiel des dépenses. Pour les mesures de milieu ouvert ou les investigations notamment, les salaires représentent plus de 80 % du coût complet. Une baisse de 3 % des dépenses de fonctionnement ne se traduit donc que par une baisse de moins de 1 % du coût total. A l’inverse, même en l’absence d’évolution du point d’indice, la masse salariale peut continuer à évoluer à la hausse du fait de la structure des emplois ou d’autres éléments comme le GVT (glissement vieillesse technicité). Les actions qui peuvent être conduites sur les charges de fonctionnement des établissements et services sont donc très limitées, sauf à réduire le niveau d’encadrement et, par voie de conséquence, la qualité des prises en charge. Le levier principal est donc l’optimisation de l’utilisation des équipements. L’objectif est de stabiliser les coûts plutôt que de les réduire. En revanche, les taux d’occupation de certains foyers, notamment les EPE-UEHC, peuvent encore être améliorés et conduire ainsi à une baisse des coûts unitaires. 12 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 P RÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES 2016 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS 2016 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT Numéro et intitulé de l'action / sous-action 01 – Mise en oeuvre des décisions judiciaires Titre 2 Dépenses de personnel Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d’investissement 369 158 640 281 939 798 10 300 000 03 – Soutien 82 980 434 18 208 494 1 200 000 04 – Formation 21 453 619 9 573 611 473 592 693 309 721 903 Total Titre 6 Dépenses d’intervention 6 077 435 Total pour 2016 FDC et ADP attendus en 2016 667 475 873 102 388 928 31 027 230 11 500 000 6 077 435 800 892 031 2016 / CRÉDITS DE PAIEMENT Numéro et intitulé de l'action / sous-action 01 – Mise en oeuvre des décisions judiciaires Titre 2 Dépenses de personnel Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d’investissement 369 158 640 275 803 659 12 500 000 03 – Soutien 82 980 434 16 822 730 1 250 000 04 – Formation 21 453 619 9 573 611 473 592 693 302 200 000 Total Titre 6 Dépenses d’intervention 6 077 435 Total pour 2016 663 539 734 101 053 164 31 027 230 13 750 000 6 077 435 795 620 128 FDC et ADP attendus en 2016 13 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES Programme n° 182 2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE) 2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT Numéro et intitulé de l'action / sous-action 01 – Mise en oeuvre des décisions judiciaires Titre 2 Dépenses de personnel Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d’investissement 362 984 004 276 496 017 10 728 000 03 – Soutien 78 510 581 18 029 900 1 472 000 04 – Formation 18 784 523 11 173 611 460 279 108 305 699 528 Total Titre 6 Dépenses d’intervention 1 700 000 Total pour 2015 Prévisions FDC et ADP 2015 651 908 021 98 012 481 29 958 134 12 200 000 1 700 000 779 878 636 2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT Numéro et intitulé de l'action / sous-action 01 – Mise en oeuvre des décisions judiciaires Titre 2 Dépenses de personnel Titre 3 Dépenses de fonctionnement Titre 5 Dépenses d’investissement 362 984 004 275 312 115 12 428 000 03 – Soutien 78 510 581 17 613 802 1 472 000 04 – Formation 18 784 523 8 573 611 460 279 108 301 499 528 Total Titre 6 Dépenses d’intervention 1 700 000 Total pour 2015 652 424 119 97 596 383 27 358 134 13 900 000 1 700 000 777 378 636 Prévisions FDC et ADP 2015 14 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 P RÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE Autorisations d’engagement Titre et catégorie Ouvertes en LFI pour 2015 Crédits de paiement Demandées pour 2016 Ouverts en LFI pour 2015 Demandés pour 2016 Titre 2 – Dépenses de personnel 460 279 108 473 592 693 460 279 108 473 592 693 Rémunérations d’activité 273 134 796 281 929 558 273 134 796 281 929 558 Cotisations et contributions sociales 182 224 312 186 073 135 182 224 312 186 073 135 4 920 000 5 590 000 4 920 000 5 590 000 Titre 3 – Dépenses de fonctionnement 305 699 528 309 721 903 301 499 528 302 200 000 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 305 699 528 309 721 903 301 499 528 302 200 000 Titre 5 – Dépenses d’investissement 12 200 000 11 500 000 13 900 000 13 750 000 Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État 12 200 000 11 500 000 13 900 000 13 750 000 1 700 000 6 077 435 1 700 000 6 077 435 734 671 713 063 734 671 713 063 Prestations sociales et allocations diverses Titre 6 – Dépenses d’intervention Transferts aux ménages Transferts aux autres collectivités Total 965 329 5 364 372 965 329 5 364 372 779 878 636 800 892 031 777 378 636 795 620 128 15 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME Autorisations d’engagement Numéro et intitulé de l’action / sous-action Titre 2 Dépenses de personnel 01 – Mise en oeuvre des décisions judiciaires Crédits de paiement Autres titres Total Titre 2 Dépenses de personnel Autres titres Total 369 158 640 298 317 233 667 475 873 369 158 640 294 381 094 663 539 734 03 – Soutien 82 980 434 19 408 494 102 388 928 82 980 434 18 072 730 101 053 164 04 – Formation 21 453 619 9 573 611 31 027 230 21 453 619 9 573 611 31 027 230 473 592 693 327 299 338 800 892 031 473 592 693 322 027 435 795 620 128 Total Focus sur le plan de lutte contre le terrorisme (PLAT) Le plan de lutte contre le terrorisme confie des missions et des moyens supplémentaires à la protection judiciaire de la jeunesse sur la période 2015-2017. Le décret d’avance du 9 avril 2015 prévoit à ce titre des crédits à hauteur de 3,5 M€ en hors titre 2 pour 2015. Pour 2016, les crédits de paiement des dépenses hors titre 2 s’élèvent à 2,55 M€. Le plafond d’emploi du programme est par ailleurs majoré de 6 ETPT (création de 6 emplois à compter du 1 er janvier 2016). La protection judiciaire de la jeunesse porte 3 actions au titre du plan de lutte contre le terrorisme : • la mise en place d’une mission de veille et d’information ; • le renforcement des services et de la formation des agents ; • la prise en charge des publics à risque. Les crédits associés concernent la brique « secteur public hors immobilier ». EMPLOIS ET DÉPENSES DE PERSONNEL Emplois (ETPT) Catégorie d’emploi (1) Magistrats de l'ordre judiciaire Crédits Plafond Effet des Effet des Effet des autorisé mesures de mesures de corrections pour 2015 périmètre transfert techniques pour 2016 pour 2016 pour 2016 (2) (3) (4) Impact des schémas d’emplois pour 2016 (5) = 6-1-2-3-4 10 dont extension dont impact des Plafond en année pleine des schémas d'emplois demandé schémas d'emplois 2016 sur 2016 pour 2016 2015 sur 2016 7 8 Demandés pour 2016 (y.c. charges sociales) (6) 0 0 0 10 1 198 867 Personnels d'encadrement 2 763 100 +83 63 20 2 946 192 012 207 B métiers du greffe, de l'insertion et de l'éducatif 4 396 -17 +31 16 15 4 410 210 645 486 B administratifs et techniques 266 -2 -1 -1 264 13 593 726 C administratifs et techniques 1 132 +1 1 0 1 133 50 212 082 Total 8 567 +113 79 34 8 763 467 662 368 83 16 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Précisions méthodologiques Le plafond d'autorisation des emplois (PAE) du programme pour 2016 est de 8 763 ETPT, soit + 196 ETPT par rapport au PAE 2015. Il tient compte de : - la création en 2016 de 54 emplois pour le renforcement du milieu ouvert et du taux d’encadrement en centre éducatif fermé et 6 emplois au titre du plan de lutte antiterrorisme, conduisant à un impact en ETPT 2016 de + 34 ; - l'impact en 2016 des 56 créations de la LFI 2015 (+28 ETPT) et des 163 emplois créés au titre du plan de lutte antiterrorisme (+51 ETPT) ; - corrections techniques (+83 ETPT) liées à l'impact en 2015 des créations d'emplois du plan de lutte antiterrorisme qui n'étaient pas prévues en loi de finances initiale (+112 ETPT) et à un ajustement à la consommation réelle (-29 ETPT). Les crédits s'entendent hors prestations sociales (5,59 M€) et hors crédits dédiés à l'apprentissage (0,34 M€). ÉVOLUTION DES EMPLOIS (en ETP) Catégorie d’emplois Sorties prévues dont Mois moyen départs des sorties en retraite Entrées prévues dont primo dont mouvements recrutements des agents entre programmes du ministère Mois moyen des entrées Schéma d’emplois du programme Personnels d'encadrement 484 102 6,1 518 136 6,1 34 B métiers du greffe, de l'insertion et de l'éducatif 856 38 7 886 227 7 30 B administratifs et techniques 44 9 7,2 40 9 6,9 -4 C administratifs et techniques 171 34 7 171 30 7 0 1 555 183 1 615 402 Total 60 Le schéma d'emplois du programme 182 s'établit à + 60 ETP, dont 6 psychologues au titre du plan de lutte antiterrorisme, sachant que 163 emplois avaient déjà été créés en gestion sur l'exercice 2015. La création des 169 emplois au titre du plan de lutte anti-terrorisme 2015-2016 se décompose de la manière suivante : - 10 coordonnateurs appartenant à la mission de veille et d'information, positionnés à l'administration centrale et en direction interrégionale (personnels d'encadrement : directeurs de service ou attachés) ; - 59 référents laïcité et citoyenneté affectés en direction territoriale (personnels d'encadrement : chefs de service éducatif ou professeurs techniques ou psychologues) ; - 82 psychologues (dont 76 en 2015, 6 en 2016) et 18 éducateurs dédiés à la prise en charge des mesures renforcées d'accompagnement, affectés dans les services PJJ. HYPOTHÈSES D’ENTRÉES Toutes catégories confondues, 1 615 entrées sont prévues, dont 402 au titre des recrutements sur concours [30 directeurs, 102 psychologues dont 82 au titre du plan de lutte anti-terrorisme (6 primo-recrutements et 76 en remplacement d’agents contractuels recrutés en 2015), 4 attachés, 227 éducateurs, 9 secrétaires administratifs et 30 adjoints administratifs]. Par ailleurs, le recrutement interne de 90 éducateurs dans le corps des chefs de service éducatif en 2016 est intégré aux entrées et sorties du programme. 17 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE Service LFI 2015 PLF 2016 ETPT ETPT Administration centrale Services régionaux 199 215 8 368 8 548 8 567 8 763 Services départementaux Opérateurs Services à l’étranger Autres Total L'évolution des effectifs en administration centrale s'explique par la résorption progressive du nombre de postes vacants. Par ailleurs, l'administration centrale bénéficie d'une création d'emploi en 2016 : le référent national au titre du plan de lutte anti-terrorisme. Les effectifs des services régionaux comprennent, outre ceux des services éducatifs, les effectifs des 9 directions interrégionales ainsi que les effectifs de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse. RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION Numéro et intitulé de l’action / sous-action ETPT 01 – Mise en oeuvre des décisions judiciaires 7 068 03 – Soutien 1 293 04 – Formation 402 Total 8 763 INDICATEURS DE GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Effectifs intégralement gérés (inclus dans le plafond d'emplois) Ratios effectifs gestionnaires / effectifs gérés (ETP ou effectifs physiques) Effectifs gérants 9 010 274,05 3,04 % administrant et gérant 155,20 1,72 % organisant la formation 22,05 0,24 % consacrés aux conditions de travail 32,70 0,36 % consacrés au pilotage et à la politique des compétences 64,10 0,71 % L’évolution de la prévision du taux « gérants-gérés » de 2015 (2,98%) à 2016 (3,04 %) tient compte du taux constaté en 2014 (3,07 % - RAP 2014). 18 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE Catégorie AE = CP Rémunérations d’activité 281 929 558 Cotisations et contributions sociales dont contributions au CAS Pensions 186 073 135 139 350 726 Prestations sociales et allocations diverses 5 590 000 Total Titre 2 (y.c. CAS pensions) 473 592 693 Total Titre 2 (hors CAS pensions) 334 241 967 ÉLÉMENTS SALARIAUX Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions (en millions d’euros) Socle Exécution 2015 retraitée Prévision Exécution 2015 hors CAS Pensions Impact des mesures de transferts et de périmètre 2015 - 2016 Débasage de dépenses au profil atypique GIPA Indemnisation des jours de CET Mesures de restructurations Autres Impact du schéma d'emplois EAP schéma d'emplois 2015 Schéma d'emplois 2016 Mesures catégorielles Mesures générales Rebasage de la GIPA Variation du point de la fonction publique Mesures bas salaires GVT solde GVT positif GVT négatif Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA Indemnisation des jours de CET Mesures de restructurations Autres Autres variations des dépenses de personnel Prestations sociales et allocations diverses – catégorie 23 Autres Total 325,7 327,3 -1,6 -0,3 -0,7 -0,6 4,7 3 1,7 0,8 0,3 0,3 1 2,9 -1,9 1,2 0,4 0,5 0,3 0,5 0,6 -0,1 334,2 La ligne « Autres » de la rubrique « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » intègre les crédits dédiés à l’apprentissage (+ 0,3 M€) La ligne « Prestations sociales et allocations diverses – catégorie 23 » correspond au versement de 0,6 M€ à Pôle emploi prévu dans le cadre du transfertde la gestion de l’allocation d’aide au retour à l’emploi. La ligne « Autres » de la rubrique « Autres variations des dépenses de personnel » correspond à la suppression progressive de l’indemnité exceptionnelle CSG (- 0,1 M€) en application du décret n° 2015-492 du 29 avril 2015. 19 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 COÛTS ENTRÉE-SORTIE Catégorie d’emploi Coût d’entrée Coût de sortie (*) (*) Magistrats de l'ordre judiciaire 88 341 98 871 Personnels d'encadrement 34 020 42 407 B métiers du greffe, de l'insertion et de l'éducatif 29 716 30 898 B administratifs et techniques 32 031 36 650 C administratifs et techniques 25 770 28 759 (*) y compris charges sociales hors CAS Pensions Les coûts d’entrée et de sortie du tableau ci-dessus ne prennent pas en compte le coût des agents contractuels ventilés dans les catégories d’emplois. Le faible nombre de sorties constaté pour la catégorie « Magistrats de l’ordre judiciaire » explique la variation du coût de sortie pour cette catégorie par rapport au PAP 2015. MESURES GÉNÉRALES La prévision de dépense au titre de la garantie individuelle du pouvoir d’achat s’élève à 0,3 M€. MESURES CATÉGORIELLES Catégorie ou intitulé de la mesure ETP Catégories concernés Corps Date d’entrée en vigueur de la mesure Nombre de mois d’incidence sur 2016 Mesures statutaires Réforme du statut du corps des éducateurs (nouvel espace statutaire NES) Réforme du statut du corps des chefs de service éducatif : classe fonctionnelle CSE-RUE Coût 2016 Coût en année pleine 819 583 2 259 833 3 582 B Educateurs 09-2016 4 620 667 1 862 001 293 A Chefs de service éducatif 07-2016 6 198 916 397 832 819 583 2 259 833 Total GLISSEMENT VIEILLESSE-TECHNICITÉ Le GVT positif est estimé à 1,58 %, ce qui représente une augmentation de la masse salariale de 2,93 M€ hors CAS pensions. Le montant lié au GVT négatif est estimé à – 1,91 M€. Le GVT solde s'élève à 1,02 M€. COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS LFI 2015 Contributions d’équilibre au CAS Pensions Civils (y.c. ATI) Militaires Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE) Autres (Cultes et subvention exceptionnelle) Cotisation employeur FSPOEIE PLF 2016 136 761 324 139 350 726 136 761 324 139 350 726 20 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Le montant des cotisations à la caisse nationale d’allocations familiales s’élève à 11,5 M€. Le montant des cotisations au Fonds national d’aide au logement est de 1,1 M€. PRESTATIONS SOCIALES Type de dépenses Nombre de bénéficiaires Accidents de service, de travail et maladies professionnelles PLF 2016 616 493 900 1 755 758 130 Revenus de remplacement du congé de fin d’activité Remboursement domicile travail Capital décès Allocations pour perte d’emploi 8 242 290 425 4 095 680 Autres 0 Total 5 590 000 Les crédits inscrits à la rubrique « allocations pour perte d’emploi » incluent l’avance prévue pour Pôle Emploi dans le cadre du transfert de la gestion de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (0,6 M€). ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2 L’action sociale de la mission « Justice » est entièrement financée par le programme 310 « Conduite et pilotage de la politique de la justice ». COÛTS SYNTHÉTIQUES TRANSVERSAUX INDICATEURS IMMOBILIERS Nature Repère Surface Occupation Services déconcentrés Exécution 2013 Services déconcentrés Exécution 2014 SUB du parc m2 322 907 317 973 314 567 2 SUN du parc m2 182 327 178 015 177 404 3 SUB du parc domanial m2 217 705 214 033 216 072 4 Ratio SUN / Poste de travail nd nd nd 5 Coût de l’entretien courant € 13 863 937 11 887 045 13 092 000 6 Ratio entretien courant / SUB € / m2 42,93 39,18 7 Entretien lourd Services déconcentrés Prévision 2016 Unité 1 8 9 Libellé Coût de l’entretien lourd * (parc domanial et quasi-propriété) Ratio entretien lourd * / SUB (parc domanial et quasi-propriété) Coût des travaux structurants m2 / PT € € / m2 € 41,62 AE 4 342 489 AE 4 497 522 AE 4 262 351 CP 4 660 749 CP 3 978 442 CP 2 376 776 AE 13,45 AE 14,14 AE 13,55 CP 14,43 CP 12,51 CP 7,56 AE 8 734 591 AE 9 999 298 AE 3 737 649 CP 7 454 703 CP 8 908 361 CP 7 873 224 * Non compris les crédits d'entretien lourd financés sur le BOP ministériel du CAS "Gestion du patrimoine immobilier de l'État" et ceux financés sur le programme 309. 1. Surface utile brute totale (parc domanial et locatif) : données issues de l’inventaire du patrimoine PJJ. Il s'agit du parc immobilier total comprenant également les biens immobiliers remis à France Domaine (12 727 m 2 SUB). 2. Surface utile nette. Elle intègre 7 262 m² remis à France Domaine. 3. Comprend les propriétés domaniales qu’utilise la PJJ (213 138 m² SUB) et qu’elle met à disposition (2 934 m² SUB). Plusieurs établissements de la PJJ ont pour projet de s’implanter dans des propriétés domaniales soit dans le cadre de regroupement de services ou de transfert de locaux inutiles à d’autres administrations. Des ouvertures de nouvelles unités à Marseille ou Saint Genis par exemple sont également prises en compte. 4. Le ratio SUN / PT n’est pas renseigné car il n’est pas parlant eu égard aux activités de la PJJ. 5. Le coût prévisionnel de l’entretien courant comprend les travaux d’entretien d’infrastructure et de l’immobilier, l’achat de matériels consommables nécessaires à ces opérations, les contrôles réglementaires, ainsi que les dépenses de fluides et de nettoyage des locaux. 7. L’entretien lourd correspond aux travaux de réhabilitation que réalise la PJJ sur des emprises en propriété de l’ État. 21 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 8. La diminution sensible du ratio d’entretien est consécutive à la baisse des ressources disponibles (LFI et reports) en 2016 par rapport à l’exécution 2014. 9. Les travaux structurants estimés ici seront ceux réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des missions et réformes initiées par la PJJ au titre de la prise en charge des mineurs délinquants au pénal et de la poursuite des réorganisations structurelles engagées par la PJJ. Il s’agit principalement de travaux de construction ou de restructuration lourde d’équipements existants. La PJJ optimise le patrimoine qu’elle utilise en aliénant les biens immobiliers qui ne lui sont plus nécessaires (remis à France Domaine). Par ailleurs, elle continue la rationalisation de ses implantations géographiques, en fonction des zones identifiées de besoins. Elle consacre également une part importante de sa ressource à continuer à mettre son immobilier aux normes aussi bien techniques (accessibilité) qu’éducatives. Au-delà de l’entretien lourd, cela implique la réalisation de travaux structurants. La mission de la PJJ nécessite des moyens immobiliers de natures très variées : immeubles de bureau pour les directions déconcentrées ; bureaux et salles utilisés pour recevoir, aider et orienter les mineurs et leurs familles dans les services de milieu ouvert (accueil, attente, entretien) ; ateliers et salles de classe pour les activités de jour et d’insertion ; locaux à sommeil, salles d’activité ou de restauration pour les établissements de placement ; salles de cours pour l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse. Il est, dans le cas des services de la PJJ, peu pertinent d’appliquer indifféremment à ces locaux une seule et même norme et d’évaluer leur bonne utilisation au regard de la cible relative aux seuls immeubles de bureau. Ainsi, le ratio théorique SUN/SUB de 0,67 fixé par France Domaine peut difficilement s’appliquer à un établissement de placement dans lequel l’essentiel des surfaces ne sert pas à des bureaux d’agents de l’État mais à accueillir les mineurs placés, (chambres, salles à manger, salles d’activités, sanitaires…) ou des personnes extérieures comme les familles. Ainsi, les unités éducatives comprenant des surfaces dédiées aux mineurs pris en charge ou aux stagiaires, telles que les chambres, ateliers ou salles de cours, n’ont pas vocation à respecter les 12 m 2 par personne. 22 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2) ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2015 Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2014 (RAP 2014) Engagements sur années antérieures non couverts par des paiements au 31/12/2014 y.c. travaux de fin de gestion postérieurs au RAP 2014 50 643 610 AE LFI 2015 + reports 2014 vers 2015 + prévision de FDC et ADP + décret n°2015-402 du 9 avril 2015 portant ouverture et annulation de crédits à titre d’avance + décret n°2015-639 du 9 juin 2015 portant annulation de crédits CP LFI 2015 + reports 2014 vers 2015 + prévision de FDC et ADP + décret n°2015-402 du 9 avril 2015 portant ouverture et annulation de crédits à titre d’avance + décret n°2015-639 du 9 juin 2015 portant annulation de crédits Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2015 330 756 708 319 817 046 34 131 084 ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR AE CP 2016 CP 2017 CP 2018 CP au-delà de 2018 Évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31/12/2015 CP demandés sur AE antérieures à 2016 CP PLF / CP FDC et ADP Estimation des CP 2017 sur AE antérieures à 2016 Estimation des CP 2018 sur AE antérieures à 2016 Estimation des CP au-delà de 2018 sur AE antérieures à 2016 34 131 084 28 075 601 3 384 552 667 733 2 003 198 AE nouvelles pour 2016 AE PLF / AEFDC et ADP CP demandés sur AE nouvelles en 2016 CP PLF / CPFDC et ADP Estimation des CP 2017 sur AE nouvelles en 2016 Estimation des CP 2018 sur AE nouvelles en 2016 Estimation des CP au-delà de 2018 sur AE nouvelles en 2016 327 299 338 293 951 834 24 632 666 3 802 122 4 912 716 Totaux 322 027 435 28 017 218 4 469 855 6 915 914 CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2016 CP 2016 demandés sur AE nouvelles en 2016 / AE 2016 CP 2017 sur AE nouvelles en 2016 / AE 2016 CP 2018 sur AE nouvelles en 2016 / AE 2016 CP au-delà de 2018 sur AE nouvelles en 2016 / AE 2016 89,8 % 7,5 % 1,2 % 1,5 % L’évaluation des engagements non couverts par des paiements au 31 décembre 2015 s’élève à 34,1 M€ répartis ainsi : - 9,3 M€ de charges à payer au titre du secteur associatif habilité (paiement des factures des trois dernières semaines de décembre 2015) qui seront intégralement couverts par des CP 2016 ; - 7,8 M€ au titre des charges et restes à payer sur la brique « secteur public hors immobilier » qui seront entièrement couverts par des CP 2016 ; - 17 M€ pour couvrir les engagements correspondant à la poursuite des opérations immobilières lancées antérieurement à 2016 ; ils seront couverts à hauteur de : - 10,9 M€ par des CP 2016 ; - 3,4 M€ par des CP 2017 ; - 2,7 M€ par des CP 2018 et au-delà. 23 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 Il est prévu de couvrir les AE nouvelles 2016 par des crédits de paiement de la manière suivante : - 293,9 M€ qui permettront de payer l’activité de l’année 2016 sur l’ensemble des briques budgétaires du programme ; - 24,6 M€ qui seront couverts par des CP 2017 à hauteur de : - 8 M€ au titre de la charge à payer sur le SAH ; - 3,6 M€ au titre des charges à payer sur la brique « secteur public hors immobilier » ; - 2,3 M€ pour couvrir les engagements pluriannuels liés aux baux ; - 10,7 M€ correspondant à des engagements effectués au titre de l’immobilier – dépenses du propriétaire. Il restera à couvrir en 2018 et au-delà 8,7 M€ sur les briques budgétaires relevant des dépenses de l’immobilier et répartis comme suit : - 4,6 M€ au titre des baux pluriannuels ; - 4,1 M€ correspondant aux engagements restant à couvrir sur les dépenses du propriétaire. 24 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO JUSTIFICATION PAR ACTION ACTION N° 01 83,3 % Mise en oeuvre des décisions judiciaires Titre 2 Hors titre 2 Total Autorisations d’engagement 369 158 640 298 317 233 667 475 873 Crédits de paiement 369 158 640 294 381 094 663 539 734 FDC et ADP attendus en 2016 Cette action regroupe les crédits nécessaires à la mise en œuvre des mesures de prise en charge des mineurs délinquants et des mesures d’investigation. Les mesures de prise en charge des mineurs délinquants sont prononcées par les juges des enfants, plus rarement les juges d’instruction, ou encore en alternative aux poursuites par les procureurs de la République. Cette action concerne donc la mise en œuvre des mesures éducatives pénales (mesures de placement et mesures exercées en milieu ouvert) ainsi que les activités de jour qui les structurent et qui visent à favoriser la réinsertion scolaire, professionnelle et sociale des mineurs. Les interventions de la PJJ auprès des mineurs incarcérés (établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM) et quartiers pour mineurs) et les actions de prévention de la délinquance sont également rattachées à cette action. L’État finance l’ensemble des décisions pénales. Les crédits rattachés à cette action comprennent les financements d’établissements du secteur public et du secteur associatif habilité. Les établissements du secteur public de la protection judiciaire de la jeunesse peuvent assurer l’ensemble des mesures prescrites par l’autorité judiciaire. Les établissements du secteur associatif réalisent des mesures de placement hors du milieu familial, de réparation ou d’activité de jour. Les mesures d’investigation sont conduites sur ordonnance des magistrats. Ces mesures visent à leur fournir des éléments d’information et d’analyse afin d’adapter les mesures d’action d’éducation ou d’assistance éducative à la situation des mineurs. L’investigation est un acte d’instruction codifié (champ pénal) ou d’information (champ civil) qui entre dans le cadre de la procédure judiciaire, relevant ainsi de la compétence exclusive de l’État. Celui-ci assure le financement des mesures au civil comme au pénal. Les mesures d’investigation sont au nombre de deux, le recueil de renseignements socioéducatifs (RRSE) et la mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE) : - le RRSE est une investigation rapide d’une durée limitée à 10 jours mise en œuvre par le seul secteur public et effectuée dans le cadre pénal ; - la MJIE a été créée par l’arrêté du 2 février 2011. Il s’agit d’une mesure unique mais modulable dans sa durée comme dans son contenu, et qui vise à cerner le plus complètement possible la situation et la personnalité du mineur selon les besoins d’information exprimés par les magistrats. La MJIE est mise en œuvre par les services du secteur public comme ceux du secteur associatif, tant dans le champ pénal que civil. La mise en œuvre pluridisciplinaire de l’investigation est assurée par des éducateurs, des assistants de service social et des psychologues. Le respect du principe du débat contradictoire renforcé par le décret du 15 mars 2007 s’impose dans l’exercice de la mesure d’investigation. 25 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE Titre et catégorie Autorisations d’engagement Crédits de paiement Dépenses de fonctionnement 281 939 798 275 803 659 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 281 939 798 275 803 659 Dépenses d'investissement 10 300 000 12 500 000 Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État 10 300 000 12 500 000 6 077 435 6 077 435 Dépenses d'intervention Transferts aux ménages 713 063 713 063 5 364 372 5 364 372 298 317 233 294 381 094 Transferts aux autres collectivités Total Les crédits hors titre 2 de l’action 1 sont détaillés dans le tableau ci-dessous par titre et par brique de budgétisation : Titres AE CP Titre 3 281 939 798 275 803 659 Dont secteur associatif habilité 223 950 000 223 950 000 Dont immobilier dépenses de l’occupant 31 998 880 25 826 587 Dont secteur public hors immobilier 25 990 918 26 027 072 Titre 5 10 300 000 12 500 000 Dont immobilier dépenses du propriétaire 8 000 000 10 200 000 Dont secteur public hors immobilier 2 300 000 2 300 000 Titre 6 6 077 435 Dont Intervention Total hors titre 2 6 077 435 6 077 435 298 317 233 6 077 435 294 381 094 La justification au premier euro est présentée en cinq blocs de dépenses correspondant aux briques de budgétisation : - crédits crédits crédits crédits crédits du du du du du secteur secteur secteur secteur secteur associatif habilité (titre 3) : 223 950 000 € en AE et CP ; public - immobilier dépenses de l’occupant (titre 3) : 31 998 880 € en AE et 25 826 587 € en CP ; public - immobilier dépenses du propriétaire (titre 5) : 8 000 000 € en AE et 10 200 000 € en CP ; public hors immobilier (titres 3 et 5) : 28 290 918 € en AE et 28 327 072 € en CP ; public - Titre 6 intervention : 6 077 435 € en AE et CP. CRÉDITS DU SECTEUR ASSOCIATIF HABILITÉ: 223 950 000 € EN AE ET CP Ces crédits correspondent aux prestations réalisées par les établissements et services du secteur associatif habilité justice à la demande des juges des enfants, des juges d’instruction et des magistrats du parquet. Le prix de ces prestations intègre toutes les charges pour chaque type de prise en charge : dépenses de personnel, de fonctionnement, des frais de siège, d'investissement, de provisions et de charges financières. L'imputation des charges s’opère à partir des systèmes d'information comptables sur la base des facturations. Prévision 2015 (PLF) Unité Centres Éducatifs Fermés Centres Éducatifs Renforcés Autres hébergements (y compris CPI) Réparations pénales Mesure d'activité de jour (MAJ) Mesures Judiciaires d'investigation Educatives (MJIE) journée journée journée mesure journée jeune Volume 119 900 89 900 217 400 7 850 3 000 24 850 Prix € 565 485 191 922 104 2 611 coût AE 67 781 160 43 608 170 41 582 946 7 236 065 311 372 64 880 286 225 400 000 CP 67 781 160 43 608 170 41 582 946 7 236 065 311 372 64 880 286 225 400 000 26 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Prévision de charges rattachées à l'exercice 2016 Unité Centres Éducatifs Fermés Centres Éducatifs Renforcés Autres hébergements (y compris CPI) Réparations pénales Mesure d'activité de jour (MAJ) Mesures Judiciaires d'investigation Educatives (MJIE) journée journée journée mesure journée jeune Volume 119 900 89 900 200 200 7 850 3 300 24 850 Prix * € 570 490 193 931 105 2 628 Coût AE 68 323 914 44 044 252 38 617 984 7 308 350 346 500 65 309 000 223 950 000 CP 68 323 914 44 044 252 38 617 984 7 308 350 346 500 65 309 000 223 950 000 * les prix affichés sont des arrondis ; les calculs de coût ne peuvent donc pas être effectués à partir des prix affichés. Pour 2016, les crédits SAH de l’action 1 s’élèvent à 223 950 000 €. La programmation 2016 tient compte d’une progression de 1 % du GVT par rapport au projet de loi de finances 2015. Les crédits prévus permettent de maintenir l’activité des établissements et services du SAH financés exclusivement par l’État à un niveau comparable à celui des années précédentes. Il est rappelé que suivant la nature des établissements, entre 70% et 84% de ces crédits couvrent des charges de personnel. Les crédits correspondants aux établissements et services financés exclusivement par l’ État s’établissent à 185 M€ et se décomposent de la façon suivante : - 68.3 M€ destinés aux 34 centres éducatifs fermés (CEF) pour 408 places théoriques ; - 44 M€ destinés à 47 centres éducatifs renforcés (CER) qui fonctionnent en général sous forme de sessions accueillant entre 7 et 8 jeunes ; - 65,3 M€ destinés à 87 services d’investigation éducative (SIE) qui mettent en œuvre des mesures judiciaires d'investigation éducative (MJIE) et 7,3 M€ pour les 39 services de réparation pénale (SRP). La catégorie « autres hébergements » comprend majoritairement le financement à hauteur de 38,6 M€ des placements dans les établissements habilités conjointement par les conseils généraux. Il s’agit donc de places mobilisables en fonction des ordonnances de placement des magistrats. CRÉDITS IMMOBILIER DÉPENSES DE L’OCCUPANT : 31 998 880 € EN AE ET 25 826 587 € EN CP Ces crédits de titre 3 permettent de faire face aux dépenses liées aux locaux, autres que celles du propriétaire. Il s’agit en grande partie des dépenses de loyers privés et de loyers budgétaires évaluées à 19,9 M€ en AE et 14,1 M€ en CP. Les autorisations d’engagement prennent en compte l’exigence de contractualiser des baux pluriannuels pour les unités éducatives. Par ailleurs, le parc immobilier étant exposé à de multiples dégradations du fait du public accueilli nécessite des réparations rapides pour permettre l’efficacité des mesures éducatives. Ainsi, un montant de 4,3 M€ est-il mobilisé pour pouvoir être réactif face à ces dégradations mais aussi pour programmer un entretien préventif des bâtiments. Ces crédits sont indispensables pour éviter une détérioration du parc et le maintien opérationnel des établissements et services. Le reste des crédits, estimés à 7,8 M€ en AE et CP, couvre : - les énergies et fluides : 4 M€ ; - le nettoyage et le gardiennage: 2,4 M€ ; - les autres dépenses (charges et impôts): 1,4 M€. 27 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 CRÉDITS IMMOBILIER DÉPENSES DU PROPRIÉTAIRE : 8 000 000 € EN AE ET 10 200 000 € EN CP En 2016, la PJJ consacrera essentiellement ces ressources à la continuation d’opérations sur des unités d’hébergement démarrées lors des gestions précédentes ou prévues en programmation depuis plusieurs années. Elle consacrera par ailleurs 2,5 M€ en AE et en CP pour des travaux ponctuels sur des unités éducatives et le lancement d’études de nouveaux projets de réhabilitation. 0,8 M€ sont notamment ouvert en AE pour initier les premières opérations liées aux agendas d’accessibilité programmés (mise en oeuvre de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées). CRÉDITS DU SECTEUR PUBLIC HORS IMMOBILIER : 28 290 918 € EN AE ET 28 327 072 € EN CP Les crédits dédiés à cette brique regroupent les dépenses des services d’hébergement et de milieu ouvert et permettent de financer les dépenses liées directement ou indirectement à la prise en charge des jeunes. Ils comprennent également les crédits dédiés au plan de lutte anti-terrorisme. Il s’agit de dépenses : - de fonctionnement estimées à 26 M€ en AE et CP couvrant notamment : - les dépenses d’alimentation des jeunes : 4 M€ - les dépenses pour le financement de l’insertion des jeunes : 1,7 M€ - les autres dépenses directes pour les jeunes relevant du titre 3 : 4,4 M€ - l’indemnisation des familles d’accueil : 2,4 M€ - les déplacements autres que ceux liés à la formation : 4,5M€ - les actions de formation autres que celles organisées par l’ENPJJ et les stages laïcité à hauteur de 0,91 M€ organisés dans le cadre du plan de lutte contre le terrorisme ; - les dépenses informatiques : 1,4 M€ - les frais postaux et télécommunications : 2 M€ - les charges de fonctionnement et achats : 4,7 M€ - d’investissement estimées à 2,3 M€ en AE et CP. Ces investissements correspondent à l’acquisition de véhicules automobiles indispensables pour l'accompagnement des jeunes, en remplacement des véhicules anciens et de matériel informatique destiné aux établissements et services notamment pour assurer le suivi éducatif et le pilotage de l'activité. CRÉDITS DU SECTEUR PUBLIC - DÉPENSES D’INTERVENTION : 6 077 435 € EN AE ET CP Les crédits d’intervention correspondent au financement d’actions en lien avec les missions de la PJJ, sous forme de subventions à des associations intervenant dans le champ de la protection de l’enfance et de l’enfance délinquante et aux gratifications allouées aux jeunes placés. Ainsi, ces crédits de titre 6 doivent permettre de couvrir les dépenses relatives aux : - gratifications et aides ponctuelles versées aux jeunes hébergés pour 0,7 M€ en AE et CP ; - subventions et actions nationales pour 0,9 M€ en AE et CP. Les crédits ci-dessus sont abondés en 2016 des crédits suivants : - 2,5 M€ en AE et CP dédiés au fonds national de financement de la protection de l’enfance pour la prise en charge des mineurs isolés étrangers, et ce, afin de contribuer au financement par l’État des évaluations pour la détermination de la minorité des jeunes concernés ; - 2,2 M€ en AE et CP destinés à la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle dépendant de la PJJ. Ce dernier abondement résulte d'un transfert en provenance du programme 103 "Accompagnement des mutations économiques et développement de l'emploi". Enfin, un transfert de crédits du programme 182 « protection judiciaire de la jeunesse » au profit du programme 122 « concours spécifiques et administration » destiné au financement du fonds interministériel de prévention de la délinquance vient diminuer de 245 069 € en AE et CP les crédits du programme des dépenses d’intervention. 28 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO ACTION N° 03 12,8 % Soutien Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2016 Autorisations d’engagement 82 980 434 19 408 494 102 388 928 Crédits de paiement 82 980 434 18 072 730 101 053 164 Cette action regroupe les crédits nécessaires à la fonction support de pilotage, de gestion, d’animation et de coordination avec les partenaires. Outre l’administration centrale de la PJJ, cette fonction comprend les deux échelons territoriaux constitués par les 9 directions interrégionales et, au 1er juillet 2015, les 55 directions territoriales (hors Territoires d’Outre-mer). Les directions interrégionales assurent, sur le ressort de l’inter-région, la programmation de la mise en œuvre des orientations nationales. Les directions territoriales pilotent la mise en œuvre des orientations, assurent la mise en place des articulations institutionnelles permettant la réalisation des parcours des jeunes confiés par l’autorité judiciaire. Elles garantissent ainsi l’implication de la PJJ dans les dispositifs de politiques publiques. Elles sont les interlocuteurs des conseils départementaux dans le domaine de la protection de l’enfance et participent à la coordination des acteurs de la justice des mineurs. Les services déconcentrés jouent un rôle important dans le domaine des politiques publiques partenariales : cela concerne les dispositifs départementaux (Cellule justice ville, Conseil départemental de prévention de la délinquance, Comité départemental de sécurité, opération ville-vie-vacances, Plan départemental de prévention de la délinquance), et les dispositifs locaux (Conseil local de sécurité et prévention de la délinquance, Contrat local de sécurité, Cellule de veille éducative, Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté, Contrat urbain de cohésion sociale, Programme de réussite éducative, etc.). ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE Titre et catégorie Autorisations d’engagement Crédits de paiement Dépenses de fonctionnement 18 208 494 16 822 730 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 18 208 494 16 822 730 Dépenses d'investissement 1 200 000 1 250 000 Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État 1 200 000 1 250 000 19 408 494 18 072 730 Total Le tableau ci-après détaille les crédits hors titre 2 de l’action 3 par titre et par brique de budgétisation : Titres AE CP Titre 3 18 185 022 16 822 730 Dont secteur public immobilier dépenses de l’occupant Dont secteur public hors immobilier Titre 5 8 226 509 9 958 513 1 200 000 6 853 008 9 969 722 1 250 000 Dont secteur public immobilier dépenses du propriétaire 0 50 000 Dont secteur public hors immobilier 1 200 000 1 200 000 Total hors titre 2 pour l’action 3 19 385 022 18 072 730 29 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 La justification au premier euro est présentée en quatre blocs de dépenses correspondant aux briques de budgétisation du programme : - crédits du secteur public – immobilier dépenses de l’occupant (titre 3) : 8 226 509 € en AE et 6 853 008 € en CP ; - crédits du secteur public – immobilier dépenses du propriétaire (titre 5) : 50 000 € en CP ; - crédits du secteur public – hors immobilier (titres 3 et 5) : 11 158 513 € en AE et 11 169 722 € en CP. CRÉDITS IMMOBILIER DÉPENSES DE L’OCCUPANT : 8 226 509 € EN AE ET 6 853 008 € EN CP Ces crédits de titre 3 permettent de couvrir les dépenses liées aux locaux des directions interrégionales et des directions territoriales. Il s’agit majoritairement des dépenses de loyers et de loyers budgétaires évaluées à 6 M€ en AE et 4,8 M€ en CP. Les autorisations d’engagement prennent en compte l’exigence de contractualiser des baux pluriannuels pour le tertiaire de la PJJ. Un montant de 0,5 M€ en AE et en CP est prévu pour couvrir les marchés obligatoires (sécurité et maintenance) des échelons déconcentrés ainsi que pour les travaux de maintenance ponctuels. Le reste des crédits, estimés à 1,7 M€ en AE et CP, couvre : - les énergies et fluides : 1, M€ ; - le nettoyage et le gardiennage : 0,4 M€ ; - les autres dépenses (charges et impôts) : 0,3 M€. CRÉDITS IMMOBILIER DÉPENSES DU PROPRIÉTAIRE : 50 000 € EN CP Une opération ponctuelle (site de Labège) donnera lieu à un paiement de l’ordre de 50 K€. CRÉDITS DU SECTEUR PUBLIC - HORS IMMOBILIER : 11 158 513 € EN AE ET 11 169 722 € EN CP Ces crédits regroupent toutes les autres dépenses de l’administration centrale, des directions interrégionales et des directions territoriales. Ils incluent aussi les dépenses de fonctionnement liées au plan de lutte anti-terrorisme. Il s’agit de dépenses : - de fonctionnement estimées à 10 M€ en AE et CP et destinées à couvrir les principales dépenses dont les principaux postes sont : - frais de déplacement autres que ceux liés à la formation : 2,03 M€ ; - frais de déplacement des personnels liés aux formations délivrées dans le cadre du Plan de lutte antiterroriste (PLAT) » : 0,37 - frais postaux et de télécommunications :1 M€ ; - charges de fonctionnement et achats : 2,2 M€ ; - dépenses de contentieux : 0,7 M€ ; - d’investissement estimées à 1,2 M€ en AE et CP. Ces investissements correspondent à l’acquisition de véhicules et de matériel informatique. 30 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse Programme n° 182 JUSTIFICATION AU PREMIER EURO ACTION N° 04 3,9 % Formation Titre 2 Hors titre 2 Total FDC et ADP attendus en 2016 Autorisations d’engagement 21 453 619 9 573 611 31 027 230 Crédits de paiement 21 453 619 9 573 611 31 027 230 Cette action concerne la formation assurée par l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), implantéeà Roubaix, et les onze pôles territoriaux de formation (PTF) et les deux missions Outre-mer rattachées au PTF Ile-de-France. L’ENPJJ propose aux professionnels de la PJJ : - une formation statutaire pour les catégories A (directeurs) et pour les catégories B (éducateurs) ; -une formation d’adaptation à l’emploi pour les catégories A (attachés, psychologues), pour les catégories B (secrétaires administratifs, assistants de service social et infirmiers), et pour les catégories C (adjoints administratifs et adjoints techniques) ; - une formation continue ouverte à l’ensemble des personnels, titulaires et non titulaires. La durée de formation statutaire pour les directeurs de services de la PJJ est de 2 ans. Celle destinée aux éducateurs est variable selon le mode de recrutement : 2 ans pour le concours classique, et 1 an pour la 3ème voie et la liste d’aptitude. En matière d’enseignement supérieur, la PJJ met actuellement en œuvre trois programmes de formation qui relèvent de l’enseignement supérieur. Il s’agit : -d’un master de niveau 1 optionnel «sciences de l’éducation, spécialité travail éducatif et social», délivré aux éducateurs de la PJJ par l’université de Lille 3 ; -d‘un master niveau 2 optionnel «direction et responsabilités dans le champ social» délivré aux directeurs des services de la PJJ par l’université de Lille 2 ; -du diplôme universitaire «adolescents difficiles» proposé par plusieurs universités. ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE Titre et catégorie Autorisations d’engagement Crédits de paiement Dépenses de fonctionnement 9 573 611 9 573 611 Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel 9 573 611 9 573 611 Total 9 573 611 9 573 611 La justification au premier euro est présentée en deux blocs de dépenses correspondant aux briques de budgétisation du programme : - crédits du secteur public - immobilier dépenses de l’occupant : 2 173 042 € en AE et 2 220 405 € en CP ; - crédits du secteur public hors immobilier : 7 400 569 € en AE et 7 353 206 € en CP. CRÉDITS IMMOBILIER DÉPENSES DE L’OCCUPANT : 2 173 042 € EN AE ET 2 220 405 € EN CP Ces crédits de titre 3 doivent permettre de faire face aux dépenses : - de loyers et loyers budgétaires pour l’ENPJJ et les PTF : 0,9 M€ en AE et 1 M€ en CP ; - d’entretien courant à hauteur de 0,5 M€ en AE et en CP pour la conduite d’opérations de maintenance au profit du site central de l’ENPJJ et des PTF ; 31 PLF 2016 Protection judiciaire de la jeunesse JUSTIFICATION AU PREMIER EURO Programme n° 182 - le reste des crédits, estimés à 0,8 M€ en AE et en CP, couvre les énergies et fluides, le nettoyage et les autres dépenses pour 0,16 M€. CRÉDITS DU SECTEUR PUBLIC HORS IMMOBILIER : 7 400 569 € EN AE ET 7 353 206 € EN CP Ces crédits concernent le financement des dépenses relatives à la formation initiale et continue. Cette brique de budgétisation prévoit également le financement des dépenses liées aux formations dédiées à la promotion de la laïcité dans le cadre du plan de lutte anti-terrorisme. Il s’agit principalement des dépenses : - de l’ENPJJ et des PTF qui comprend notamment les dépenses de déplacement des stagiaires en formation et les formations effectuées dans le cadre du plan de lutte anti-terrorisme (estimées à 1,2 M€ environ) : 5,7 M€ en AE et 5,6 M€ en CP ; - des frais de déplacement de la formation continue pris en charge par les DIR et les PTF de l’Outre-mer : 1,6 M€ en AE et CP ; - des frais relatifs au diplôme universitaire « adolescents difficiles » et des bilans de compétences : 0,1 M€ en AE et CP.