Activité –AFDN - Région : Alsace
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Activité –AFDN - Région : Alsace Thème La restauration hospitalière Date 16 Novembre 2010 Nombre de participants 42 + étudiants 2è année de BTS Résumé Voir documents remis par les intervenants pour les 2 premiers sujets Intervention Mme Sauder, cadre de santé de l’unité Alzheimer (Robertsau) : elle nous a fait un retour d’expérience par rapport à la prise en charge nutritionnelle des patients atteints de cette maladie. Après-midi : visite guidée de l’UCPC du CHU de Strasbourg. Informations AFDN Changement de déléguée de région : passation entre Véronique Hérouard et Elisabeth Barbier Annonce du pré-programme 2011 Peu d’actualités associatives communiquées (modification date de rencontre des déléguées de région qui a eu lieu au final le 20 novembre 2010). Journée régionale de formation des diététiciennes en restauration 16 Novembre 2010 Les procédures d’achat public en restauration: de la théorie à la pratique dans les établissements de santé C. MONS, Directeur des Achats et de la Logistique des HUS B PINHEIRO, Attachée d’Administration à la Direction des Achats et de la Logistique des HUS L TRASRIEUX, Responsable Restauration des HUS 1 Introduction :contexte et enjeux En matière de restauration (notamment mais pas uniquement !) les établissements de santé sont soumis à une triple exigence : Π sécuriser juridiquement les procédures d’achat Π maîtriser les coûts budgétaires Π garantir la qualité Les acteurs de la restauration (service achat, restauration, diététiciennes) sont contraints : Π d’optimiser le rapport qualité/ coût de la production ( = garantir une maîtrise des dépenses sans perdre en qualité nutritionnelle) Π dans le cadre d’une procédure d’achat conforme au Code des Marchés Publics 2 La restauration hospitalière dans la contrainte financière Différents coûts entrent en compte dans la fabrication d’un repas charges directes 13% charges indirectes 2% personnel 41% amortissements 12% energie 1% alimentation et fournitures 33% personnel amortissements alimentation et f . charges directes energie charges indirectes ANNEE 2007 - décomposition du prix d’un repas à 5,52 € Moyenne France – Tous établissements Source : BDHF/ANGERS (observation sur 123 EPS. Prod. Moyenne : 750.000 repas/an.) 3 L’ensemble de ces coûts augmente chaque année: Π Cours des denrées alimentaires. (ex: Blé, lait, café, poisson, …) Π La masse salariale et le G.V.T (avancements, grilles, ..) ΠLes contraintes de production ( traçabilité, HACCP, Qualité) Π Le respect des normes d’Hygiène, et de sécurité (nettoyage) Π Les coûts d’entretien / maintenance des installations techniques. Π Le coût des équipements de production et de distribution. Π Le coût des énergies (gaz, électricité, CO2, eau…) Π Les contraintes environnementales(destruction et traitement des déchets) 4 Les coûts salariaux compte tenu de leur impact, ont depuis longtemps constitué une cible prioritaire dans la maîtrise des dépenses : Π Achat de produits limitant des manipulations et/ou des transformations : purée et sauces instantanées, légumes épluchés, salades en sachets, œufs liquides, surgelés etc… Π Achat de produits de négoce ne nécessitant aucune transformation : plats cuisinés, entrées chaudes, desserts surgelés… Π Des process techniques économes du travail humain : cuisson rapide, cuisson automatique de nuit, tunnel de lavage de vaisselle, automates de conditionnement, distribution en plateaux prêts à servir, conception des offices d’étage. Π Liaison froide avec cuisson différée permettant d’alléger les équipes durant les week-ends et fériés. Π Regroupement géographique des productions : Unité Centrale de Production Culinaire, cuisine centrale 5 INTERÊT ECONOMIQUE DE L’U.C.P.C . MOYENNE C.H.U FRANCE H.U.S Personnel 3,267 3,856 Alimentation et fournitures 2,298 1,948 Energie 0,058 0,033 Amortissements 0,133 0,045 Charges directes 0,325 0,808 Charges induites 0,125 0,181 P.R. / Repas 6,13 € 6.87 € ANNEE 2007 Nombre de repas produits H.U.S en 2007 : 2.537.501 Surcoût théorique = (2.537.501 X 0,74 €) = 1.877.750 écart + 0,74 € € Décomposition économique du prix d’un repas. Exercice 2007. Base C.H.U seuls. Source : BDHF/ANGERS (observation sur 22 C.H.U. Prod. Moyenne : 1.911.799 repas/an.) 6 Les autres coûts, résultent d’une gestion des achats . Ils font l’objet de politiques résolues visant à obtenir les meilleures conditions tarifaires en massifiant les achats pour peser sur le marché. Π Groupements d’achats locaux ou nationaux (ex: UNIHA , groupements régionaux) Π Pertinence du plan alimentaire et saisonalisation des menus pour « coller » au marché des produits (opportunités, lots, cours, etc…) .Observation de la popularité des plats , et adaptation continue des menus et des quantités. (ex: gériatrie) Π Recherche de menus à coûts optimisés dans le respect des exigences nutritionnelles (ex: substitution de viandes, de poissons, de légumes… ). Dans un cadre juridique garanti 7 LE CADRE JURIDIQUE : • Les évolutions du CMP • L’expression du besoin • Les procédures de passation • Le marché • Les tests • Les partenaires : achats groupés 8 Les évolutions du CMP Les hôpitaux et établissements publics sociaux et médico-sociaux sont soumis au Code des Marchés Publics ∨ Transcription en droit français des directives européennes Directives n°2004/17/CE et n°2004/18/CE du Parlemen t Européen du 31 mars 2004 concernant la coordination des procédures de passation des marchés publics de travaux, de fournitures et de services ∨ Un texte relativement instable, qui se fonde sur les 3 grands principes fondateurs, légitimés par l’article 1er du Code des Marchés Publics Les marchés publics doivent respecter : la Liberté d’accès à la commande publique (publicité et mise en concurrence) ; l’Égalité de traitement des candidats ; la Transparence des procédures. Ces principes tendent à concrétiser un double objectif, en assurant : Π l’efficacité de la commande publique ; Π la bonne utilisation des deniers publics 9 Les évolutions du CMP ∨ Pourquoi 3 codes des marchés publics en 5 ans (2001, 2004, 2006) ? Se posent : le rôle économique des marchés publics l’efficacité de la commande publique ∨ Les grands principes liés aux évolutions Π obligation de publicité (gage de transparence et garantie de la véritable mise en concurrence) Π simplification et clarification des règles (allègement du code) Π modernisation des règles (palliation de l’insécurité juridique) Π priorité donnée à la négociation (possible en-dessous des seuils européens) 10 Les évolutions du CMP Π recherche de l’offre économiquement la plus avantageuse (hiérarchisation et pondération des critères de choix des offres) ; Π mutualisation des besoins et centralisation des achats (adhésion aux groupements de commandes et recours aux centrales d’achats) Π innovation et nouvelles technologies (variantes de nature à améliorer la demande, moyens électroniques de transmission) ; Π prise en compte des considérations sociales et environnementales (la règle du « mieux-disant » au lieu et place du »moins-disant » La grande nouveauté de l’article 5 du CMP impose à l’acheteur public de prendre en compte les objectifs de développement durable. Avec la loi du 12 juillet 2010 (« Grenelle 2 »), les objectifs de développement durable à prendre en compte sont enfin définis. Ils sont au nombre de cinq : climat ; biodiversité ; cohésion sociale et solidarité ; épanouissement de l’être humain ; production et consommation responsables avec l’apparition dans les marchés publics de la référence aux achats Bio et écolabels, qui peuvent faire partie du jugement portée à la valeur technique de l’offre 11 Les évolutions du CMP En clair, LES ENJEUX du CMP visent à responsabiliser l’acheteur public : Transparence Exigence démocratique présente tout au long de la procédure : Π en amont, par une publicité, même sous les seuils, afin de garantir une vraie mise en concurrence ; Π pendant la passation, par une obligation de traçabilité ; Π en aval, par la justification du choix du titulaire du marché et une publication a posteriori des attributaires des marchés conclus dans l’année écoulée. Efficacité Application des préceptes suivants pour l’acheteur public : Π acheter plus facilement (techniques de dématérialisation) ; Π acheter mieux en recourant plus fréquemment à la négociation ; Π acheter moins cher en mutualisant les besoins au sein d’un groupement d’achats ou en recourant aux centrales d’achats pour bénéficier de leur savoir-faire et des volumes achetés 12 Les évolutions du CMP Simplicité Encouragement des PME à participer à la commande publique : Π entres autres, simplification du dossier de candidature Recours et Jurisprudence De nombreux litiges et contestations sur la validité de tout ou partie des marchés conclus…: saisine des TA et CE En effet, les nombreuses réformes du CMP et de ses textes d’application, les transpositions des directives européennes, ont conduit les opérateurs économiques évincés, à faire état des irrégularités et préjudices auprès de la Justice, lorsqu’ils estiment que les Pouvoirs Adjudicateurs ont manqué à leurs obligations en matière de passation des marchés publics. 13 L’expression du besoin La définition des besoins de la collectivité publique constitue l’étape clé du marché. L’acheteur public doit : ∨ préciser les caractéristiques techniques des produits ; ∨ allotir le marché, soit : en regroupant dans un même lot, plusieurs positions (définitions et caractéristiques des produits) appartenant à une même famille de produits exemples : lot de conserves de légumes avec le détail des différentes variétés et contenants (haricots verts, petits pois, carottes, petits pois/carottes en 4/4 en 5/1; idem pour les conserves de fruits ou pour la catégorie des petits gâteaux ou produits spécifiques petit déjeuner (café, thé, chocolat, tisanes avec à l’intérieur divers parfums pour les tisanes) 14 L’expression du besoin en rattachant un lot à un produit appartenant à une même famille exemples : produits diététiques : famille nutrition entérale ou compléments nutritionnels : chaque lot correspond à un produit, à un besoin spécifique, qui possède des caractéristiques propres au besoin, auquel le produit est destiné Objectifs d’une bonne expression du besoin : Π Permettre au fournisseur de répondre au plus près de l’attente des utilisateurs finaux, en proposant une offre conforme et adaptée à leur demande Π Plus l’expression du besoin est précise et reflète l’utilisation ou la destination attendue, plus l’acheteur public est garanti d’obtenir des réponses en conformité, qui donneront toute satisfaction 15 L’expression du besoin A ce stade de la rédaction des lots, il faut tenir compte du contexte suivant : Pour un lot donné, une offre recevable est une offre qui répond à l’ensemble des produits (exprimée sous forme de positions) faisant partie intégrante dudit lot Π Veiller à constituer des lots conséquents et cohérents, dans leur appartenance au groupe de famille auxquels ils se rattachent, afin d’assurer le futur attributaire d’une offre financièrement intéressante, qui aura aussi le mérite de faire bénéficier l’acheteur public d’un prix avantageux Π Attention, cependant dans la présentation des lots, de ne pas formuler un besoin particulier qui, se rapportant cependant à une même catégorie de produits, serait de nature à évincer les candidats qui peuvent répondre en grande majorité au lot concerné 16 Les procédures de passation des marchés Procédures formalisées : article 26 du CMP qui répondent à des règles et formalismes du CMP, notamment en matière de mise en concurrence selon des seuils fixés par décret, au nombre de cinq, entre autres, les 2 procédures ci-dessous, les plus utilisées : Π L’appel d’offres ouvert ou restreint Π La procédure négociée Procédure adaptée : article 28 du CMP Π Le Marché A Procédure Adaptée (MAPA) 17 Les procédures de passation des marchés Le Marché à Procédure Adaptée (MAPA) L’acheteur public détermine lui-même les règles : ≈ de passation et d’attribution des marchés ≈ ainsi que le support de publicité (avis en ligne sur site Internet, affichage, journaux d’annonces légales, etc) Depuis les décrets de 2008, les MAPA se sont largement développés sur les sites Internet Existence d’un site Internet propre aux HUS pour publier les MAPA 18 Les procédures de passation des marchés Le Marché à Procédure Adaptée (MAPA) Cette procédure est réservée aux marchés dont le montant est inférieur au seuil de 193 000,00 € HT Les HUS via le Service des Marchés, ont défini dans le guide d’achat spécifique aux HUS, les règles et les procédures d’AO et de MAPA. Pour les MAPA, ils ont défini des fourchettes et des seuils, qui classifient les MAPA en 3 types, sachant que selon l’importance du seuil atteint, les contraintes seront renforcées au niveau des principes fondateurs : publicité, mise en concurrence accrue, transparence et égalité entre les candidats et les contrôles justifiés par le Service des Marchés. ≈ Le MAPA de type A : 4 000,00 € HT à 20 000,00 € HT ≈ Le MAPA de type B : 20 000,00 € HT à 90 000,00 € HT ≈ Le MAPA de type C : 90 000,00 € HT à 192 999,99 € HT 19 Les procédures de passation des marchés Différentes procédures suivant le montant des achats à réaliser Notion d’ensembles homogènes ou d’opération AO MAPA sans formalisme MN FCS (Fournitures courantes et services) > 193K€ HT 4 à 193 K€ HT < 4 000 € HT offres inappropriées, irrégulières ou inacceptables exclusivité, expérimentation urgence impérieuse marchés complémentaires lauréat d'un concours 20 Les procédures de passation des marchés La délégation de service public (DSP - hors CMP) (article 38 - loi n°93-122 du 29 janvier 1993) La délégation de service public est l’ensemble des contrats pour lesquels une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé dont la rémunération est substantiellement liée au résultat d’exploitation du service. ≈ pour téléphone, télévision, restauration, fourniture et distribution de repas préparés 21 Le marché Le marché public est un contrat onéreux composé de plusieurs pièces contractuelles, qui doit répondre aux besoins des utilisateurs des établissements publics Au stade de la consultation il est appelé DCE (dossier de consultation des entreprises) et comprend principalement : ∨ un acte d’engagement ∨ un cahier des clauses administratives particulières (CCAP) ∨ un cahier des clauses techniques particulières (CCTP) ∨ les fiches-lots sur lesquelles figurent l’expression du besoin 22 Le marché Le DCE comprend également un RC (Règlement de la Consultation) qui n’a pas de valeur contractuelle. Il s’agit d’un mode d’emploi qui précise, entre autres, les critères de jugement des offres : ≈ Qualité des produits ou des prestations ; ≈ Valeur technique ; ≈ Prix ; ≈ Caractère esthétique et fonctionnel ; ≈ Coût d’utilisation ; ≈ Rentabilité ; ≈ Assistance technique ; ≈ S.A.V. ; ≈ Caractéristiques environnementales ; ≈ Considérations d’ordre social et éthique ; ≈ Délais de livraison ou d’exécution. C’est dans ce document que l’acheteur public précise également que les candidats sont invités à remettre des échantillons gratuits pour réaliser les tests. 23 Les tests La partie « tests » est une étape importante, qui conditionne la notion d’attribution à l’offre économiquement la plus avantageuse. Ainsi, des offres moins chères peuvent être écartées au profit d’offres plus onéreuses, si ces dernières apportent une réelle qualité, bénéfique à l’utilisation. Π Les tests permettent de classer les offres et de leur attribuer une note dite technique, qui sera prise en considération lors de l’analyse des offres et du classement final, note de la valeur technique couplée avec la note prix. Π La valeur technique de l’offre est attribuée, après le jugement des professionnels, qui en leur qualité d’experts dans le domaine concerné, auront un avis critique et décisif sur le choix des produits. Π En matière de restauration, les professionnels sont composés de gestionnaires de production, de cuisiniers, de pâtissiers, de diététiciennes, des membres du CLAN, de référents cadres, etc. 24 Les tests Π Au vu des échantillons fournis par les candidats, les tests ont lieu lors de séances de dégustation mises en œuvre par le service de restauration. Les tests réalisés à l’aveugle sont les plus pertinents, car pas d’influence au regard des marques proposées, ni des distributeurs. Π Les critères admis en restauration sont de nature à objectiver les produits, à les comparer sur leurs valeurs organoleptiques : forme, couleur, odeur, goût, texture, rendement, tests réalisés à froid ou à chaud. 25 Les partenaires : achats groupés Existence de deux formules : Π Le groupement de commandes : national, régional ou départemental ; Π La centrale d’achats 1.- Le groupement de commandes - article 8 du CMP, instrument juridique, qui : ≈ autorise différentes personnes publique et privées ; à se grouper afin de satisfaire des besoins communs ; ≈ nécessite la conclusion d’une convention ; ≈ fixe les modalités de fonctionnement du groupement ; ≈ désigne le coordonnateur et détermine son rôle. 26 Les partenaires : achats groupés A titre d’exemples : ∨ le groupement national (Uni.H.A) apparu en 2005. Dynamique nationale d’optimisation de la fonction achats dans une massification accrue des achats. ≈ 54 hôpitaux se regroupent pour devenir une force économique hospitalière ≈ organisé en réseau coopératif avec une structure de pilotage implantée à Lyon ≈ Décision des achats portée par les coordonnateurs de filières au nom des 54 adhérents ≈ 11 filières d’achat, spécialisée chacune dans un domaine solidement ancré dans les hôpitaux : nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’ingénierie biomédicale, la biologie, la restauration, les services, la fonction linge, les consommables et les équipements de services de soins, les fournitures de bureau et la bureautique, l’hygiène et la protection du corps, la pharmacie : médicaments et dispositifs médicaux 27 Les partenaires : achats groupés ≈ en 2008 Uni.H.A figure parmi les dix plus gros acheteurs européens ≈ l’objectif pour Uni.H.A : conduire un progrès économique mais aussi technique et médical Dans le secteur de la restauration, le CHU de Strasbourg adhère aux segments suivants : CHU d’Angers : établissement coordonnateur des segments : produits laitiers et ovoproduits, surgelés, produits de IVème et de Vème gamme produits diététiques CHU de Tours : établissement coordonnateur des segments : viande, volaille et charcuterie, épicerieépicerie-boissons, ∨ Le groupement départemental ou régional Le groupement de commandes permet à une pluralité de personnels relevant du Code des Marchés Publics et justifiant de besoins communs liés à un achat déterminé dans le domaine des fournitures, services ou travaux, de réaliser des économies d’échelle 28 Les partenaires : achats groupés Objectifs poursuivis par le groupement de commandes national, régional ou départemental ≈ baisse des coûts de gestion ≈ définition plus fine des besoins ≈ mutualisation des compétences ≈ amélioration des relations avec les fournisseurs ≈ réalisation d’économies ≈ harmonisation des produits, des pratiques, des procédures, des organisations ≈ négociation à plus grande échelle ≈ création d’une expertise hospitalière ≈ collaboration étroite avec les fournisseurs 29 Les partenaires : achats groupés 2.- La centrale d’achats - article 9 du CMP Formule le recours à un tiers spécialisé en matière d’achat public, qui : acquiert des fournitures passe des marchés publics de fournitures et dispense ses usagers des procédures de publicité et de mise en concurrence pour effectuer leur propres achats, la centrale d’achats les ayant déjà elle-même réalisées. Objectifs poursuivis ≈ gain de temps et économies d’échelle ≈ rapidité de l’achat ≈ sécurité juridique ≈ mutualisation des coûts de procédures ≈ obtention des meilleures conditions économiques 30 A titre d’exemple : UGAP L’UGAP, centrale généraliste française d’achats publics est un outil de simplification de la commande publique, qui est placée sous la double tutelle du ministre chargé de l’Économie, des Finances et du Budget et du ministre chargé de l’Éducation nationale 1. - Sa valeur ajoutée ≈ CMP respecté : sécurité juridique garantie ≈ marchés notifiés et produits immédiatement disponibles ≈ offre la plus étendue du marché ≈ prise en compte développement durable ≈ accès des PME facilité 2. - Son accès ≈ par catalogue, site, plaquettes, réseau commercial, équipes régionales 3. - Ses produits, ses services ≈ Produits : mobilier, informatique et multimédia, médical, équipement général et technique, fournitures et consommables, véhicules ≈ Services : propreté et hygiène des locaux, déménagement, sécurité et télésurveillance, produits pétroliers en vrac, financement, entretien et espaces verts, maintenance des ascenseurs 4. - Accès PME (Petites et Moyennes Entreprises) facilité 31 Conclusion : Dans le secteur public, les collectivités et les établissements publics doivent pour tous leurs achats de biens et de services respecter les règles spécifiques évoquées en matière de marchés publics, afin de s’assurer du bon usage des deniers publics. Ces dispositions font l’objet de réformes visant à améliorer la performance et la transparence des commandes publiques. Le développement de la fonction achat est consécutif à tous ces changements. Cette évolution s’accompagne de l’émergence de nouveaux métiers liés aux achats et approvisionnements. Avec des pratiques de restauration adaptées aux procédures d’achat 32 La montée en puissance du groupement national d’achat en restauration, UNI HA 33 La montée en puissance du groupement national d’achats en restauration Avantages et inconvénients Π Les avantages, pour les petits établissements sont, bien entendu, économiques puisqu'ils peuvent bénéficier des prix de gros, liés aux quantités importantes générées par le groupement. Π Les inconvénients, pour les petits établissements, sont une moindre prise en compte de leurs avis par rapport aux plus importants, même si généralement, un consensus est trouvé par chacun des membres. Π Adhérer à un groupement de commandes est un acte volontaire de solidarité qui n'oblige en rien chaque établissement d'être partie prenante pour tous les produits et/ou tous les lots. Π A côté des produits traditionnellement achetés via les groupements de commande (épicerie, produits secs, conserves, huiles, …) les E.P.S conservent encore souvent la maîtrise directe de certains de leurs achats : les produits frais (fruits, légumes, viandes…). 34 La montée en puissance du groupement national d’achats en restauration Π « Ensemble, les hôpitaux pourraient mieux acheter » Cette remarque émane du ministère de la santé en 2004. Π décembre 2004, la conférence des DG de CHU décide de créer un groupement de commandes d'ampleur nationale, partant du principe que tous les gros établissements achètent pour une large majorité les mêmes produits aux mêmes fournisseurs. Π début 2005, le CHU de Tours crée au sein du groupement de commandes national UNI HA un « segment » destiné à acheter les produits alimentaires des 31 CHU de France. Π il est rapidement complété par le CHU d’Angers Π l’année précédente, l’armée française a fait la même démarche en unifiant l’ensemble de ses centres d’achat alimentaires.. 35 La montée en puissance du groupement national d’achats en restauration Π La question des volumes est immédiatement posée : seules de très grosses entreprises de production ou de distribution peuvent fournir les quantités demandées. Π La question de la logistique est également posée : fournir les grands hôpitaux nécessitera une logistique de dimension nationale. Π De telles entreprises existent en France et en Europe : elles pourront répondre à des appels d’offre nationaux. Π Il parait par contre évident que les petits fournisseurs locaux seront, de fait, évincés puisque ne pouvant disposer ni des volumes ni de la logistique nécessaires. 36 La montée en puissance du groupement national d’achats en restauration Π Le succès est immédiat. Entre 2004 et 2010 le nombre des lots et des produits concernés augmente considérablement. Π 54 établissements sont aujourd’hui adhérents à UNI.HA Π Les économies constatées sont de estimées à 8%, mais ce pourcentage peut varier de façon conséquente selon les produits suite aux variations des cours de certains cours..’farines, produits laitiers, cafés,…) Π Au plan qualitatif, les établissements se déclarent globalement satisfaits. Π Cette démarche a permis « peser » auprès des fournisseurs, de façon beaucoup plus prononcée que n'auraient pu le faire chaque établissement individuellement. 37 La montée en puissance du groupement national d’achats en restauration Quelques chiffres : • CHU d’ANGERS coordonnateur des segments : • Fruits et légumes, 4ème et 5ème gamme. • Produits diététiques. • Ovo produits et produits laitiers. • Produits surgelés. • Montants notifiés en 2010 : 53 M€ • Economie estimée : 1,3 M€ • Moyenne de 40 adhérents par segment. 38 La montée en puissance du groupement national d’achats en restauration Quelques chiffres : • CHU de TOURS coordonnateur des segments : • Epicerie boissons. • Viandes, volailles, charcuterie. • Montants notifiés en 2010 : 50 M€ • Economie estimée : 2,8 M€ • 40 adhérents segment épicerie, boissons. • 37 adhérents segment viandes volailles. • Tours + Angers TOTAL FILIERE RESTAURATION • Montant total notifié 2010……. = 103 M€ • Montant total traitable 2010... = 260 M€ 39 Centre de Lutte Contre le Cancer Paul Strauss www.centre--paul www.centre paul--strauss.fr La restauration au Centre Paul STRAUSS Sylvie HERTRICH : Diététicienne, Centre Paul Strauss SOMMAIRE 1. Spécificité de la cancérologie 2. Fonctionnement au Centre Paul Strauss 3. Fonctionnement de la cuisine en liaison chaude 4. Exemples de menus 5. Menus festifs 6. Budget 7. Enquêtes de satisfaction 8. Conclusion Fonctionnement au CPS Nombre de repas servis : 100 pour le déjeuner 280 personnels ( CPS + Centre de transfusion sanguine ) 60 pour le dîner + quelques extras: Repas pour réunion Conseils d’administration au CPS 3 Spécificité de la Cancérologie Incidences des traitements 1. Chimiothérapie Changement ou absence de goût (dysgueusie, agueusie,…) Choix personnalisés au jour le jour Sensibilité aux odeurs Repas froid – choix des aliments Trouble du transit (diarrhée, constipation) Adapter le régime : Anti--diarrhéique Anti riches en fibres Aphtes, mucites Adapter la texture, température, et choix des aliments ( pas d’acidité) Spécificité de la Cancérologie Incidences des traitements 2. Radiothérapie ORL Adapter la texture Moulinée, mixée ou liquide Absence de salive Ravier sauce 3. Radiothérapie digestive / gynéco Régimes d’épargne digestive Sans crudités, sans graisses cuites Fonctionnement au CPS Respect de la réglementation et des règles d’hygiènes : suivi régulier, protocole Nombres de personnel : 4 ETP cuisinier 2 ETP aides cuisinier 12 ETP agents de services 3 ETP plongeurs Personnel MINIMUM 2 ETP Cuisinier 1 ETP aides cuisinier 3 ETP agents de services 2 ETP plongeurs Au service diététique : 5 ETP de diététiciennes 2 ETP d’aides diététiciennes La cuisine réalise 3 services par jour 7jours sur 7 Fonctionnement au CPS Commande des repas fait par la diététicienne : Dans tous les différents services Tous les matins Pour chaque admission Pour chaque changement de régime Sur demande du patient (AEG, nausée,…) Commande des repas, informatisée au pied du patient: 2 menus au choix + 1 menu moulinée + 1 menu mixé + menus à la carte Exemples de menus Exemples de menus Menu adapté Pathologie : diabétique, sans sel, sans sauce………. Religion : sans porc, sans viande menu casher congelé «GRUMBACH » Allergie et intolérance : sans gluten….. Particularité : végétarien, sans sucres….. Fonctionnement au CPS Lien entre : Cuisine ↔ Service diététique ↔ Patient • Une première commande en cuisine (récapitulation informatisée) •La veille à 17H •récapitulée le jour même •1 h 30 avant pour le repas du midi • 5 h avant le repas du soir •Chaîne d’allotissement contrôlée par une diététicienne ou une aide diététique •Chariot chauffant et réfrigéré pour la distribution aux patients •Finalisation des plateaux dans les services : pain, verre, petite cuillère La liaison chaude •Définition : Production puis consommation directe Maintien des préparations culinaires à + de 63°C, sans ru pture thermique Maintien des préparations culinaires froides entre 3 et 10°C Inconvénient : respect des règles d’hygiènes, des températures, personnel suffisant, organisation, matériel/locaux, coût Avantages : qualités organoleptiques ++++, présentation, au plus prés de la fabrication Les repas ne sont pas en barquettes ; vaisselles en porcelaine (16,50€) La liaison chaude « L’alimentation fait partie intégrante du soin » •Participe à la lutte contre la dénutrition •Optimiser la prise alimentaire •Choix des menus •Vaisselle en porcelaine, présentation soignée •Changement de dernière minute cuisine très coopérente •Suivi qualité à l’année : questionnaire de satisfaction « hospitalisation conventionnelle » questions sur les repas : qualité / quantité/ variété •Commission menu : 1 fois par mois Menus festifs Repas d’un chef étoilé : François PAUL, grand chef étoilé du restaurant « le Cygne » à Gundershoffen et Aurélie SCHNEIDER, lauréate du tromphée 2006 : « Femmes…et chefs de cuisine ». Menu du 14/10/2010 Crème de marron chantilly aux noix et croûtons frits Filet de pintade au vinaigre doux Tagliatelles aux cèpes florentine Julienne de carottes et poireaux aux gingembre Chaource Verrine aux fruits exotiques - mousse passion chocolat blanc Menus festifs 15 Menus festifs 16 Menus festifs Exemple de menu de Noël Le 24.12.09 Dîner Le 25.12.09 Midi Potage Terrine de Saint-Jacques Salades des lords (endives, avocat, orange) Buche de Noel Crème de champignons Pavé d’autruches sauce poivre Riz sauvage / salade Bleu de Bresse Salade de fruits exotiques Budget Coûts Prix d’un plateau : entrée + plat + dessert = 8,50 € Enquête de satisfaction auprès des malades hospitalisés « Prestations repas 2009 » 119 questionnaires ont été distribués. 77 patients ont répondu à l’enquête Taux de retour : 64,7% La composition du petit déjeuner vous convient-elle ? (sauf HJ) Enquête de satisfaction auprès des malades hospitalisés « Prestations repas 2009 » Exprimez votre satisfaction par rapport : (note /10) 2003 2004 2009 A l’horaire du petit déjeuner (sauf HJ) 8,4 8,6 8,6 A l’horaire du déjeuner 8,2 8,7 8,6 A l’horaire du dîner (sauf HJ) 7,1 7,4 7,8 Au temps dont vous disposez pour manger 8,8 8,8 8,6 A la variété des menus 8,6 8,7 8,2 A la qualité de l’assaisonnement des salades/crudités 7,4 8,1 7,1 A la qualité de l’assaisonnement de la viande/du poisson 8,1 7,5 8,1 A la quantité de viande/poisson 8,9 8,7 8,3 A la qualité de l’assaisonnement de l’accompagnement (légumes, féculents) 7,8 7,2 7,6 A la quantité de l’accompagnement 8,8 8,8 8,3 A la quantité de fromage 8,8 8,5 8,3 A la quantité de dessert 8,6 8,5 8,4 A la présentation des plateaux repas 9,2 8,2 8,3 A la décoration des plats 8,7 7,6 8 A la vaisselle 8,5 7,9 8 A la température de plats 8,2 8,2 8,1 Enquête de satisfaction auprès des malades hospitalisés . La distribution des repas vous semblesemble-t-elle satisfaisante ? 21 Enquête de satisfaction auprès des malades hospitalisés Etes-vous consulté pour le choix du menu ? 22 Enquête de satisfaction auprès des malades hospitalisés En comparaison avec d'autres établissements de santé, quelle note de 1 à 10 donneriez-vous à la restauration du Centre Paul Strauss ? 0 10 8 23 Enquête de satisfaction auprès du personnel La restauration 2002 2004 2010 Variété des hors d’œuvre 5,7 5,8 5,6 Assaisonnement des hors d’œuvre 5,2 5,8 5,4 Variété des plats du jour 5,8 5,8 5,6 Température des plats du jour 7 6,9 7 Qualité des produits utilisés 6 6,3 6 Qualité gustative de l’eau de la fontaine 1,8 2,6 4,7 Quantités servies 6,5 6,6 6,5 Variété des fromages 6,1 6,1 5,7 Variété des desserts 6,2 6,2 5,7 Variété des boissons 6,4 6,3 6,1 Moyenne 5,8 6 5,9 24 Enquête de satisfaction auprès du personnel Globalement 2002 2004 2010 Appréciation globale sur la restauration au self 7,1 7 6,9 Satisfaction vis-à-vis du rapport qualité/prix 7,9 8,1 8,1 Satisfaction vis-à-vis de la clarté des tarifs pratiqués 6,2 25 CONCLUSION Dans l’ensemble, les malades du Centre Paul Strauss sont satisfaits des repas grâce: À la qualité des repas: présentation, qualité des produits, plats non réchauffés ne dégageant pas d’odeur forte A u passage régulier des diététiciennes et de leur écoute: passage journalier , changement de dernière minute possible grâce à du personnel de cuisine très coopérant MERCI DE VOTRE ATTENTION 27