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le magazine de la sécurité pour les bourgmestres 19 A l’avant-plan En juillet, la zone de police Westkust (Koksijde, La Panne et Nieuport) a effectué 38 patrouilles ‘VIP’ et mené 3 actions ‘VIP’. Il ne s’agit pas d’actions pour les Very Important Persons. VIP signifie ici Very Irritating Police. Cette Police Très Irritante a été mobilisée pour intensifier le contrôle et l’identification des jeunes qui traînaillent à la Westkust, et qui sont principalement issus de l’arrière-pays ou des faubourgs de Lille, Roubaix ou Dunkerque. Ce fut une tentative pour réduire de manière radicale les nuisances à la côte. Et, selon le chef de corps, les nuisances ont clairement diminué. Detecteurs de fumee gratuits Ostende propose à ses habitants des détecteurs de fumée et des couvertures anti-feu gratuits. La ville souhaite ainsi limiter les risques d’incendie. Un foyer sur quatre est désormais équipé d’un détecteur de fumée à Ostende et environ 6.500 couvertures anti-feu ont été distribuées gratuitement. Vous en lirez davantage en page 3. Disparus@HEKLA Le nombre de personnes atteintes de démence qui s’enfuit ou se perd augmente chaque année. C’est pourquoi la zone de police HEKLA a élaboré un protocole visant à accélérer les recherches: Vermist@Hekla. De nombreuses communes ont suivi cet exemple. Lire la suite en page 4 et 5. Campagne pour le respect La diversité dans le monde du football reste une question difficile. Le club RAEC Mons insiste depuis longtemps sur l’importance du respect sur et autour du terrain. Avec la campagne ‘Respect’, le club donne quelques principes de base aux jeunes footballeurs. Il n’est jamais trop tôt pour apprendre. Jetez un œil en page 7. Tweetez-vous aussi ? Les réseaux sociaux sont sur le point de conquérir le monde numérique. Les autorités locales y ont de plus en plus recours. Facebook et Twitter sont les plus populaires. Presque toutes les villes et communes flamandes possèdent une page sur Facebook et un bon 10 % utilisent Twitter pour informer les citoyens, selon une enquête réalisée par Social Media Vlaanderen. Les résultats ont été diffusés au printemps sur le site web www.socialmediavlaanderen.be. Malines est dans le top 5. La police locale y utilise Facebook et Twitter pour informer rapi- «Facebook et Twitter sont des moyens très pratiques d’informer la population de manière ultrarapide.» dement la population. «Les contrôles de vitesse sont surtout diffusés par le biais de Twitter», explique Maurice Dommicent, de la police malinoise. «Mais nous allons encore étendre le système. Nous pourrons ainsi prévenir les citoyens quand certains parkings sont combles lors de grands événements ou quand la Grand-Place est fermée lors de notre festival urbain Maanrock. Même quand des enfants se perdent, les réseaux sociaux peuvent s’avérer très utiles.» Les informations plus détaillées et les photos sont elles diffusées sur Facebook. «Car les messages sur Twitter peuvent contenir au maximum 140 caractères.» 1 Protegez-vous contre le shoulder surfing Le shoulder surfing n’a rien à voir avec la planche à voile ou les vagues. Au contraire, il s’agit d’une des formes courantes de fraude à la carte de paiement. Le SPF Intérieur prodigue aux citoyens quelques conseils et astuces. En qualité d’autorité locale, vous avez certainement un rôle à jouer en la matière. www.besafe.be > pleins feux sur > fraude à la carte de paiement Le shoulder surfing semble être un modus operandi fort à la mode. Le fraudeur regarde par-dessus l’épaule d’un consommateur qui tape son code pin à un distributeur automatique, distrait la victime et… subtilise sa carte bancaire. «La fraude à la carte bancaire existe bien entendu depuis longtemps», précise Rachid Kerkab de la DG Sécurité et Prévention. «Mais si par le passé, il s’agissait surtout de skimming, on note à présent un déplacement vers le ‘shoulder surfing’. Cela incite donc à davantage de vigilance de la part des citoyens, pendant leurs transactions.» Informez vos citoyens Les banques sont déjà conscientes du problème: on ne trouve plus aucun distributeur sans que n’y figure le message ‘ne vous laissez pas distraire’. «Le shoulder surfing ne se produit pas uniquement aux distributeurs automatiques. Il apparaît tout autant aux supermarchés ou aux stationsservice. Beaucoup de personnes n’en sont pas conscientes. En qualité d’autorité locale, vous êtes le mieux placé pour vous assurer que vos citoyens soient correctement informés. Les différents canaux de communication possibles sont le journal d’information de votre commune, une soirée d’info destinée aux seniors… La seule chose qui importe, c’est que vos citoyens se montrent alertes face aux risques.» quelques conseils de prévention • Soyez toujours vigilants et n’utilisez pas de carte de paiement si vous voyez des éléments ou comportements suspects • Protégez l’écran à touches avec votre main libre quand vous tapez le code secret • Ne vous laissez pas distraire quand vous utilisez un terminal de paiement, où que ce soit Le SPF Intérieur et la Police fédérale ont déjà rassemblé ces conseils dans une rubrique consacrée à la fraude à la carte de paiement en général. Vous avez besoin de davantage de conseils et astuces pratiques pour sensibiliser vos citoyens? Lisez dans ce cas la rubrique ‘prévenir la fraude à la carte de paiement’ que vous pouvez télécharger sur le site web www.besafe.be. Participez a notre campagne relative aux detecteurs de fumee ! Les citoyens qui disposent d’un détecteur de fumée courent moins de risques de subir des dommages liés à un incendie. Pourtant, trop peu de personnes possèdent un détecteur de fumée. La campagne relative aux détecteurs de fumée du SPF Intérieur entend y remédier. En collaboration avec les villes et les communes, la Direction générale Sécurité et Prévention lance une campagne de grande envergure qui s’étalera sur une année entière: du 1er septembre 2011 au 31 août 2012. Ann Cossement explique: «Chaque premier jeudi du mois est proclamé ‘journée du détecteur de fumée’. Lors de cette journée d’action spéciale, toutes les villes et communes participantes mettent à l’honneur le détecteur de fumée en collaboration avec leur corps de sapeurs-pompiers. Un spot spécial sera diffusé à la radio et les villes et communes placeront une bannière de manière visible sur leur site web.» Souhaitez-vous également participer à cette campagne? Adressez un mail à ann.cossement@ ibz.fgov.be. Vous recevrez gratuitement du matériel de campagne, comme des affiches, le panneau de démonstration de la maison «détecteurs de fumée», des ballons, etc. Ce matériel de campagne est également disponible en allemand. 2 Des detecteurs de fumee et des couvertures anti-feu pour tous les Ostendais Les habitants d’Ostende peuvent demander gratuitement un détecteur de fumée et une couverture antifeu. Cette mesure vise à réduire les risques d’incendie. Selon le service d’incendie local, le détecteur de fumée donne plus rapidement l’alerte et permet donc une intervention plus efficace. Les citoyens qui disposent chez eux d’un détecteur de fumée ont plus de chances d’échapper à un incendie. Le commandant des pompiers Jef Decloedt (service d’incendie d’Ostende) parle d’expérience: «La plupart des incendies graves se déclarent la nuit. De ce fait, les habitants ne remarquent pas immédiatement qu’il y a le feu et les services d’incendie sont avertis tardivement, voire parfois trop tard. Avec un détecteur de fumée, nous sommes plus rapidement sur place et les risques de dégâts importants sont réduits de manière significative.» Nancy Bourgoignie, Echevin du Logement à Ostende Un détecteur de fumée pour tout le monde Depuis 2003, tout habitant peut demander gratuitement un détecteur de fumée pour sa résidence principale. Un collaborateur du service Logement passe chez le citoyen pour placer le détecteur. Nancy Bourgoignie, Echevin du Logement à Os- Attention danger: la cuisine! La ville d’Ostende n’est pas la seule à souligner l’importance des détecteurs de fumée et des couvertures anti-feu. Durant la ‘Quinzaine de la sécurité’, la campagne de prévention contre les incendies du SPF Intérieur mettra elle aussi l’accent sur ces deux moyens de prévention. «Le thème de cette année porte sur la sécurité dans la cuisine et plus particulièrement sur la bonne utilisation des couvertures anti-feu», explique Marijke Deroover, de la Direction générale Sécurité et Prévention. «A cet effet, les corps de sapeurs-pompiers peuvent demander du matériel de campagne entièrement gratuit. Pour cette campagne, nous avons élaboré un panneau de démonstration magnétique qui représente le dessin d’une cuisine et les différents risques que l’on peut éviter. A l’aide d’aimants, les situations dangereuses sont indiquées, ainsi que les moyens d’extinction appropriés. Nous avons également élaboré un dépliant contenant le même dessin et quelques conseils importants destinés aux citoyens. Les communes et les sapeurs-pompiers trouveront davantage d’informations dans la brochure en ligne (www.nejouezpasaveclefeu. be).» La Quinzaine de la sécurité se tiendra jusqu’au dimanche 25 septembre inclus. Le moment idéal pour les casernes de pompiers d’ouvrir leurs portes. «Car tout le monde a le même objectif: accroître la sécurité contre les incendies», conclut Marijke Deroover. tende: «Nous faisons connaître la campagne aux Ostendais par le biais de différents canaux. La brochure ‘Obtenez gratuitement un détecteur de fumée’ a ainsi été diffusée en grand nombre parmi la population. La campagne s’est avérée un grand succès: une habitation sur 4 à Ostende est désormais équipée d’un détecteur.» Messages sur des sachets de pain La couverture anti-feu était une suite logique dans la lutte contre l’incendie dans l’habitation, s’est dit l’administration d’Ostende. Alors que le détecteur de fumée sert d’ultime alerte pour les citoyens, une couverture anti-feu est idéale pour éteindre à temps une friteuse en feu par exemple. Afin d’inciter tous les habitants à disposer chez eux d’une couverture anti-feu, une grande campagne a à nouveau été lancée en 2007. «Les citoyens ont été informés non seulement par le biais d’affiches, de dépliants et de publicités dans les journaux locaux, mais également grâce à des messages sur les sachets de pain. Avec succès: nous avons distribué jusqu’ici environ 6.500 couvertures. Et nos «une habitation sur 4 à Ostende est désormais équipée d’un détecteur.» citoyens peuvent toujours en demander une par le biais du guichet électronique de la ville», explique Nancy Bourgoignie. Initialement, les couvertures étaient placées dans l’habitation par un collaborateur du service Logement. «Depuis début 2010, ce sont les habitants qui se chargent de son installation, mais nous leur prodiguons les instructions nécessaires», précise Peter Jonckheere, chef du service Logement. «Il est en effet important que la couverture anti-feu soit placée à un endroit facilement accessible car chaque seconde compte. La couverture est emballée dans une boîte qu’ils peuvent fixer au mur.» 3 securite Disparus@hekla? Retrouver plus rapidement les personnes atteintes de demence Le nombre de personnes atteintes de démence qui prennent la fuite ou s’égarent augmente chaque année. C’est pourquoi la zone de police HEKLA a élaboré un protocole, en collaboration avec le secteur de la santé, afin d’accélérer la procédure de recherche. Cette approche unique a fait des émules dans toute la Flandre. Même la Wallonie se montre intéressée par le projet ‘Disparus@...’. Chaque année, on dénombre en Belgique plus de mille disparitions inquiétantes. Selon la Cellule ‘Personnes disparues’ de la Police fédérale, 151 personnes souffrant de démence ont été signalées comme disparues l’année passée. C’est 8% de plus que l’année passée. «Pour la tranche d’âge des 60 à 70 ans, nous constatons une augmentation de 35%. Rien d’étonnant quand on sait que près de 165.000 personnes souffrent de démence dans notre pays. Et ce nombre va encore augmenter de manière exponentielle les prochaines années. Dans 10 ans, cela concernera 200.000 personnes», explique l’inspecteur principal Patrick Crabbé, de la zone de police HoveEdegem-Kontich-Lint-Aartselaar. Le Bourgemestre Luc Vuylsteke, président du Collège de police à Hove 4 Echanger l’expertise La demande d’approche intégrée est en hausse. Sous l’impulsion du Centre régional d’expertise démence Orion à Wilrijk, la zone de police HEKLA a réuni tous les partenaires concernés pour mettre en œuvre un protocole. «Après des mois d’échanges avec les centres d’hébergement et de soins, les services de soins à domicile, les membres de la famille, la Cellule ‘Personnes disparues’, Child Focus et d’autres partenaires, le projet expérimental [email protected] a été porté sur les fonts baptismaux en 2006. Nous travaillons à deux niveaux: tant les disparitions inquiétantes chez les jeunes que chez les personnes âgées atteintes de démence qui ont un comportement de fugue.» Cette pratique policière a été reprise dans les zones de police VLAS (Courtrai), Bruges, Alost, Termonde, Gand, Sint-Niklaas, Geraardsbergen et Heist-op-den Berg. En Wallonie, c’est la ville de la Louvière qui s’est lancée dans ce projet expérimental. Mesures simples Concrètement, les établissements de soins et les assistants de proximité doivent remplir un formulaire standard contenant une photo et toutes les données concernant des seniors qui pourraient prendre la fuite. Grâce à une diffusion rapide de ces données, la plupart des personnes égarées sont retrouvées dans les deux heures, alors que la police devait auparavant parfois attendre des heures cette information indispensable. Patrick Crabbé: «Quand une personne atteinte de démence disparaît, il est essentiel de savoir où elle a été vue pour la dernière fois. Mais il est tout aussi important de connaître le profil des personnes dis- Communes Alzheimer admis Le jeudi 13 octobre, la Fondation Roi Baudouin lancera, en collaboration avec l’Association des Villes et Communes, le guide d’inspiration ‘Communes Alzheimer admis ’. Au cours de cette après-midi, la FRB lancera un nouvel appel à projets ainsi qu’un débat où 4 communes flamandes présenteront leur projet sur la démence. L’Inspecteur principal Crabbé y dévoilera le projet ‘Vermist@...’. L’écrivain Patrick de Rynck parlera de ‘Commune Alzheimer admis: qu’est-ce que c’est ?’ et Elke Vastiau, de l’Union des Villes et Communes, abordera en profondeur le rôle des administrations locales. Un objectif pour ces communes: vaincre l’isolement des personnes souffrant de démence pour qu’elles puissent rester le plus longtemps possible dans leur environnement familier. Vous trouverez plus d’informations sur le site web www.kbs-frb.be. parues pour les retrouver. C’est à présent possible grâce à ce document de recherche préventif.» Tout le monde sur le pont ! Ces données cruciales, comme une photo récente, des données d’identité, une liste des lieux de rencontre éventuels, les coordonnées de la famille, des voisins… et également des informations médicales sont conservées digitalement ou dans un lieu facilement accessible. «Suite à l’annonce de la disparition d’une personne, une enquête de maximum 20 minutes est organisée dans le bâtiment où elle séjourne. Nous savons par expérience que 65% des personnes disparues sont retrouvées au domicile. Si ce n’est pas le cas, le document de recherche est transmis à la police locale. La police dépêche immédiatement une équipe sur place et l’action de recherche débute.» Résultat: dans la demi-heure, un signalement est transmis aux 152 collaborateurs de la police. Le service d’intervention en action Des réactions durant les premières heures d’une disparition dépendent le succès de retrouver en bonne santé la personne disparue. La Directive ministérielle en matière de recherche des personnes disparues énonce notamment que toute disparition d’une personne avec des déficiences psychiques est considérée comme inquiétante. En d’autres termes: si une personne atteinte de démence disparaît, la sonnette d’alarme est immédiatement déclenchée. «Généralement, nous retrouvons les personnes disparues dans un rayon de deux kilomètres de l’endroit où elles ont été vues pour la dernière fois. C’est pourquoi nous jugeons essentiel, à l’avenir, que les collègues du service d’intervention soient alertés et puis- sent voir apparaître une photo sur l’ordinateur de bord. Bientôt, ce sera possible techniquement et nous pourrons garantir encore un meilleur service pour la sécurité des citoyens. Car c’est en fin de compte le fil d’Ariane de toute notre action.» Rôle des autorités locales Les centres locaux d’expertise ‘Démence’ en Flandre jouent un rôle crucial dans cette optique. «Ils établissent les contacts avec tous les partenaires dans la région, de sorte que notre projet et notre adresse d’urgence [email protected] soient connus auprès de nombreux assistants de proximité. Mais pour donner une chance de réussite au réseau de sécurité, les autorités locales doivent être conscientes de leur rôle prépondérant. Le Bourgmestre-président du collège de police Luc Vuylsteke de Laps (Commune de Hove): «Ce protocole, qui est soutenu par la Fondation Roi Baudouin, peut servir d’exemple pour les autres zones qui veulent démarrer un projet similaire. Dans la brochure ‘Si malgré tout, les choses tournent mal …’, le protocole est décrit de manière détaillée.» Vous pouvez télécharger cette brochure sur le site web de la zone de police HEKLA (www.hekla.be > point de contact disparition). «Si une personne atteinte de démence disparaît, la sonnette d’alarme est immédiatement déclenchée.» Wallonie Même au-delà de la frontière linguistique, le projet ‘Vermist@...’ jouit d’une certaine notoriété. C’est la ville de La Louvière qui a pris en premier l’initiative. «Par le biais des CPAS, nous avons été informés du projet HEKLA», raconte le Directeur adjoint des Opérations, Patrick Cardinal. «En septembre, nous planifions une première table ronde avec tous les partenaires pour mettre sur pied une action similaire.» 5 Comment debuter un projet de securite integrale? Concrétiser un projet de sécurité intégrale, aussi bonne soit l’idée de départ, nécessite un encadrement minimum et une série de conseils pratiques. Par où débuter? Les conseillers locaux peuvent notamment offrir une aide précieuse. Vous aimeriez obtenir un soutien pour la mise en œuvre de votre politique de sécurité intégrale ? N’hésitez pas à contacter [email protected] A Anderlecht, l’asbl FEFA favorise l’insertion sociale des jeunes par le biais du football. «Nous ne cherchons pas à tout prix à faire de ces 150 jeunes passionnés de foot des champions. Nous leur offrons un encadrement scolaire et un accompagnement psychosocial en échange de quoi ils participent aux entraînements et aux matchs du championnat régional sous les couleurs du Sporting d’Anderlecht», nous explique le directeur de l’asbl, Thierry Pastur. Pour démarrer un tel projet, le soutien et l’encadrement offert par les conseillers locaux de la Direction Sécurité locale intégrale aux autorités communales est bien entendu un plus. «Définir précisément la problématique à laquelle entend répondre un projet de prévention de la criminalité, identifier les partenaires potentiels et les opportunités, notamment de financement, agir en complémentarité avec le tissu social et associatif en présence… Voici quelques conseils parmi tant d’autres qu’il est bon de garder à l’esprit», rappelle Luc Devroe (DG Sécurité et Prévention). Trouver les financements Le projet FEFA a reçu cette année le prix belge de la sécurité et de la prévention de la criminalité. Il émanait d’une volonté politique claire de la part de l’échevin des sports et de la prévention. Nadia Hennau, évaluatrice interne à la commune d’Anderlecht: «Ce projet a vu le jour car nous avons pu compter sur un partenariat entre la Commune, le Royal Sporting Club Anderlecht et l’Athénée Royal Leonardo da Vinci. Le premier réflexe à avoir pour qu’une telle initiative survive dans le temps, c’est de trouver les financements adéquats. Le projet initial a été mué en une asbl para-communale, dont le statut facilite l’obtention de ces financements. Comme nous sommes à proximité de la gare du Midi, nous avons également eu l’opportunité de soumettre notre projet pour l’obtention d’un financement lié à la sécurité des sommets européens, que nous avons obtenu. La CoCof quant à elle finance l’école des devoirs proposée trois fois par semaine à nos jeunes et encadrée par les professeurs de da Vinci.» La Procedure de prevention incendie passee au crible Que pensez-vous de la ‘procédure de dérogation’ associée aux prescriptions fédérales en matière de prévention incendie? Ce fut la question fondamentale d’une enquête électronique menée notamment auprès des bourgmestres et des pompiers. Les résultats de ce tour de table informatique constituent le point de départ d’une modernisation en profondeur de la procédure. Pour plus d’informations sur les résultats: www.besafe.be > Pleins feux sur > enquête de procedure de dérogation Randy Maenhout, DG Sécurité et Prévention 6 «La prévention incendie est à prendre au sérieux», déclare Randy Maenhout (Direction générale Sécurité et Prévention). «C’est pourquoi il existe des prescriptions strictes. Mais, toute règle connaît des exceptions et cette réglementation ne déroge pas à ce principe. Chaque bâtiment est unique et parfois, il n’est pas possible d’appliquer les prescriptions existantes en matière de prévention incendie. Dans ce genre de situation, l’architecte peut introduire une demande de dérogation auprès de la Commission de dérogation qui fait partie de la Direction Prévention incendie du SPF Intérieur.» Enquête électronique Cette procédure de dérogation est relativement complexe et susceptible d’amélioration, selon la Direction Prévention incendie. Randy Maenhout: «Nous avons donc décidé de la moderniser. La 1ère étape fut un questionnaire électronique que nous avons envoyé au printemps. C’est ainsi que les bourgmestres, pompiers et fonctionnaires ur- banistes, mais aussi les architectes et bureaux d’étude, ont été impliqués. Au total, plus de 1.200 formulaires d’enquête nous ont été renvoyés complétés.» Parfaire la méthode de travail Les premiers résultats témoignent d’une satisfaction générale, mais mettent également en évidence des points susceptibles d’amélioration. «Un peu plus de 65% des personnes sondées sont contentes du service offert par la Commission et 81% trouvent ses avis clairs et sont satisfaites de la qualité de l’information. Trois sondés sur cinq estiment cependant que le délai de traitement d’un dossier de dérogation est trop long. Pour la Commission, les résultats de l’enquête constituent le point de départ idéal pour optimiser sa méthode de travail. Concrètement, une telle démarche devra déboucher sur un examen plus rapide des dossiers et sur une plus grande transparence pour les demandeurs de dérogations.» Une campagne en faveur du respect A travers une campagne de sensibilisation, le RAEC Mons entend donner de bonnes bases aux jeunes joueurs de foot: le respect est une valeur essentielle du sport. Des affiches et bracelets sont les supports de cette campagne. Au RAEC Mons, comme dans les autres clubs de football du pays, il est parfois difficile d’assurer le respect des jeunes joueurs pour l’adversaire, le corps arbitral ou les coéquipiers. Ce sont pourtant eux qui feront les joueurs et supporters de demain. Pour sensibiliser leurs parents à l’importance de cette notion de respect sur, et aux abords du terrain de foot, le RAEC Mons a lancé en 2006 la campagne ‘Respect’. Cette campagne a été renouvelée à plusieurs reprises, lui offrant à chaque fois un nouveau coup de projecteur. Bracelets en silicone Gilles Barbera, le responsable communication du RAEC Mons: «Nous avons souhaité profiter de la renommée de notre équipe en Division 1 pour ‘enfoncer le clou’ dès le plus jeune âge. La campagne repose sur une affiche bilingue reprenant les principes de base du respect et envoyée aux 210 clubs que compte le Hainaut. Pour réaliser cette affiche, nous avons travaillé avec l’agence Respect United La diversité au sein du football belge reste une question sensible. La cellule Football du SPF Intérieur incite donc à toujours davantage de tolérance, à l’intérieur comme à l’extérieur du stade. «Il est important de rappeler sans cesse ce message», explique Heidi Deridder, de la cellule Football. «Après le succès remporté l’année dernière par notre campagne, nous avons mis sur pied une nouvelle action. L’action ‘Respect United’ se déroulera ainsi durant la semaine ‘FARE’, un diminutif pour Football Against Racism in Europe. Le programme constitue encore une surprise. Mais on peut déjà lever un coin du voile: durant le match du 7 octobre, qui oppose la Belgique au Kazakhstan, l’équipe nationale donnera le bon exemple en signant notamment une charte reprenant onze valeurs fondamentales…» de communication qui nous accompagne tout au long de l’année. Nous nous sommes ensuite chargés de l’impression. L’affiche a bénéficié d’une large diffusion: dans les médias locaux, auprès de l’URBSFA, de la Pro League, de la ville de Mons, du ministre des Sports,… Nous avons également commandé et distribué entre 3.000 et 4.000 bracelets en silicone arborant le mot ‘respect’. Et en 2007, lors d’un de nos match en D1 face à Malines, les joueurs portaient un T-shirt et un bracelet issus de cette même campagne ‘respect’. Les retombées médiatiques furent ici aussi importantes.» Crédit Fair-Play Cette campagne a été financée à l’origine sur les fonds propres du RAEC Mons, «pour quelques centaines d’euros», nous explique Gilles Barbera. «Mais en 2008, nous avons gagné grâce à cette campagne le crédit Fair-Play du SPF Intérieur. Les 2.000 euros à la clé nous ont permis de relancer la campagne avec une réimpression et distribution des affiches dans les clubs hennuyers et la distribution de 2.500 bracelets lors du match Mons – G. Beerschot. En octobre 2010, nouveau coup de projecteur: nous avons en effet remporté le prix T.12, un nouveau prix proposé par les organisateurs de l’European Football Supporters Award et destiné uniquement aux supporters belges. Le club a reçu son joli trophée au stade Roi Baudouin, lors du match Belgique-Autriche.» Aujourd’hui, le RAEC Mons reste très attentif à cette question et entend bien renouveler constamment ses efforts pour relancer cette campagne ‘respect’. Le club espère aussi que cela va générer des idées auprès des autres villes et clubs sportifs et se déclare ouvert et disponible pour des questions et conseils sur des campagnes similaires. Personne de contact au RAEC Mons: Gilles Barbera, [email protected] Colophon • Abonnement et adresse rédactionnelle : SPF Intérieur, Direction générale Sécurité et Prévention, Ann Cossement, Boulevard de Waterloo 76, 1000 Bruxelles, [email protected] 02 557 33 05 • Editeur résponsable : Jérôme Glorie, Directeur général Sécurité et Prévention, Boulevard de Waterloo 76, 1000 Bruxelles • Comité de rédaction : Sabrina Buelens, Stefaan Saey, Evy De Munck, Johan Meulders, Anne Laevens, Caroline Atas, Danielle Dewit, Timmy Dewaele, Ann Cossement, Dieter Geernaert • Rédaction et réalisation : www.f-twee.be • Photos : Bart Cloet, Shutterstock, Belga, Istock • Website : www.besafe.be 7 a faire Echappez Belle ! Guide de securite pour les femmes Prix belge 2011 Et le gagnant est… Discrimination, violence dans le couple, viol,… Il ne s’agit là que de quelques exemples des nombreuses formes d’agression dont les femmes sont victimes. Pour s’attaquer à ce problème, l’asbl Garance a édité il y a quelques années le guide pratique de sécurité ‘Echappez Belle !’. Cet ouvrage comporte des témoignages ainsi que des trucs et astuces permettant aux femmes de s’armer contre la violence. De plus, en collaboration avec la Direction générale Sécurité et Prévention, une édition en néerlandais a également été réalisée. Vous pouvez télécharger la brochure ‘Echappez Belle !’ via www.besafe.be ou la commander gratuitement par courriel à [email protected]. Vingt projets avaient été introduits, mais il ne pouvait y avoir qu’un seul gagnant. Et le verdict est tombé en juin: cette année, Anderlecht se voit décerner le 18ème Prix belge Sécurité et Prévention de la Criminalité. Grâce au projet FEFA (football – études – familles – Anderlecht), des jeunes se voient offrir la chance de porter le maillot mauve et blanc du RSC Anderlecht et de prendre part à une compétition footballistique. Mais ceuxci doivent également faire de leur mieux à l’école… A cet effet, FEFA les aide en organisant une EDD. Le projet innovant est récompensé par une somme de 5000 euros, avec en outre la possibilité de participer au Prix européen de Prévention de la Criminalité qui se tiendra en Pologne. Pour de plus amples informations: www.besafe.be. Maison passive et risque d’incendie Nouvelle brochure Contact: Service de prévention d’Anderlecht, Thierry Pastur, [email protected] Il ne fait aucun doute que les maisons passives respectent l’environnement. Mais qu’en est-il de la sécurité incendie? Les résultats de la recherche scientifique relative à cette question sont à présent disponibles dans une brochure fort pratique éditée par le SPF Intérieur. Vous pouvez télécharger cette brochure intitulée ‘Maison passive et risque d’incendie’ via www.besafe.be > Publications > Brochure maison passive ou la commander par courriel à [email protected]. Prevention contre le vol dans les organisations de jeunesse Les organisations de jeunesse sont souvent des cibles faciles pour les voleurs et les vandales. L’asbl bruxelloise Steunpunt Jeugd l’a bien compris. Pour faire face à ce problème, l’asbl a rédigé la brochure ‘Jeugdlokalen en inbraakpreventie’ – Prévention contre le vol dans les organisations de jeunesse. On y retrouve une série de conseils à l’attention des mouvements de jeunesse pour prévenir le vol ou le vandalisme dans leur local. Une idée intéressante pour votre commune? N’hésitez pas à consulter cette brochure sur www.jeugdlokalen.be (> publicaties). Vous pourrez en découvrir davantage sur la lutte contre le vol et le vandalisme dans les locaux des organisations de jeunesse dans le prochain Besafe. Faites-vous entendre Avez-vous un bon projet de prévention ? Utilisez-vous nos dépliants de manière originale ? Faites-le nous savoir via l’adresse e-mail [email protected] et nous enverrons nos rédacteurs découvrir votre action. Votre exemple peut en effet inspirer vos collègues d’autres communes. Abonnement ? Connaissez-vous des personnes qui se chargent de la sécurité dans leurs missions ? Elles peuvent également s’abonner à la présente lettre d’information. Besafe s’adresse en premier lieu aux bourgmestres et autres responsables locaux et aux travailleurs de prévention. Besafe paraît 5 fois par an et est gratuit. Abonnement : [email protected] 8