Souvenirs d`enfance à Rennes, XIX

Transcription

Souvenirs d`enfance à Rennes, XIX
Souvenirs d’enfance à Rennes, XIX-XXe siècle
Exposition de documents d’archives
En partenariat avec l’Opéra de Rennes
Carré Lully
3 février – 13 juillet 2012
Exposition du 03 février au 13 juillet 2012 à l'Opéra de Rennes, carré Lully.
Du mardi au samedi de 12h à 19h, entrée libre et gratuite.
Opéra de Rennes, place de la mairie 35000 Rennes – tel. 02 99 78 48 78.
Archives de Rennes – tel. 02 23 62 12 60.
Les Archives de Rennes s’associent pour la première fois à l’Opéra dans une
collaboration qui a vocation à devenir un rendez-vous régulier au premier semestre
de chaque année. Au-delà de la présentation au grand public d’un florilège d’une
cinquantaine de documents issus des fonds des Archives, cette exposition est
également conçue comme support pédagogique pour le public scolaire des deux
établissements.
D’ailleurs, si pour cette première exposition des Archives à l’Opéra de Rennes, il
pouvait être tentant de mettre en lumière la naissance et le formidable essor de cet
équipement culturel central de la cité bretonne, à travers ces souvenirs d’enfance à
Rennes, c’est une toute autre démarche qui a été retenue. Il s’agissait également de
sélectionner une thématique en lien avec l’opéra du moment « Le Tour d’écrou ».
On oublie souvent que les archives ne sont pas que des documents administratifs,
éloignés de la vie quotidienne. Cette exposition en offre la démonstration en mettant
à l’honneur quatre thématiques particulièrement bien documentées parmi les fonds
d’archives rennais.
 Les premiers savoirs : comment évoquer notre enfance sans penser à
l’enseignement de l’école ?
 Loisirs de mon enfance : notre jeune âge a souvent été bercé de pratiques
culturelles et sportives, condition d’un bon éveil.
 Athlètes en herbe : la pratique sportive reste associée à l’épanouissement
physique des jeunes.

L’assistance et la prévoyance en direction des tout-petits ou comment les
pouvoirs publics se sont penchés sur ceux que l’on considérait à l’origine
comme une main-d’œuvre bien pratique.
Ce panel de documents illustre ainsi la lente transformation de la société qui se
préoccupe de plus en plus de l'avenir de sa jeunesse en lui offrant les cadres
institutionnels ou associatifs nécessaires à son développement au nom de principes
éducatifs qui trouvent leur apogée après la Seconde guerre mondiale.
Le sujet ainsi posé mérite quelques éclaircissements quant à son périmètre.
Etymologiquement, l’infans est celui qui ne parle pas. Or, durant les deux siècles
d’histoire retracés ici, la place de l’enfant a considérablement évolué. Si aujourd’hui
on s’accorde à limiter l’enfance à la transformation physique qu’est la puberté, il n’en
a pas toujours été ainsi.
La majorité canonique – 21 ans pour les filles, 25 ans pour les garçons – a
longtemps servi de référence pour quitter l’âge de l’enfance et, au sens premier du
terme, avoir droit à la parole.
Le XIXe siècle s’illustre particulièrement ici comme l’époque de la scolarisation
obligatoire qui, à la faveur de lois successives (Guizot, Falloux, Duruy et Ferry), va
servir de référence à l’époque de l’enfance. D’abord fixée à 13 ans en 1882, à 14 en
1936, c’est en 1959 que cette période d’apprentissage est étendue jusqu’à 16 ans.
La reconnaissance de ce statut s’accompagne en parallèle d’un développement
d’activités militantes et récréatives.
Le XXe siècle sur lequel se clôt l’exposition symbolise l’attention portée aux plus
jeunes par la mise en place d’équipements dédiés comme les crèches municipales et
le foisonnement d’activités extrascolaires toujours vives dans la mémoire des
Rennais à l’instar de la Fête de la jeunesse.