le repertoire des metiers hospitaliers : ramses guide de

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le repertoire des metiers hospitaliers : ramses guide de
Philippe BIARD Consultant ManExpert
Richard BARTHES, DHOS
Avril 2003
LE REPERTOIRE DES METIERS HOSPITALIERS : RAMSES
GUIDE DE DESCRIPTION A L’USAGE DES ANIMATEURS
1. INTRODUCTION
Ce dossier a été conçu pour accompagner la démarche de travail des membres du groupe projet dans
la phase de description des métiers identifiés dans la nomenclature.
Il doit permettre de guider et de centrer le travail des groupes de description autour de la
production du répertoire des métiers. Il doit pouvoir être complété par les questions, remarques
et compléments de chaque animateur, ce qui permettra de capitaliser progressivement et d’enrichir
ce dossier afin de devenir un outil commun aux établissements de santé.
Les produits attendus concernent :
Le descriptif des fiches métiers, en fonction du modèle de fiche métier préétabli : c’est le travail
des groupes de description métiers
Le lexique des termes techniques et abréviations utilisés dans les descriptions de métiers (c’est
aussi le travail de ces groupes)
Ceci permettra d’établir les bases de données activités et compétences, suite aux descriptions
réalisées et numérisées au fur et à mesure de l’avancement de ces descriptions afin d’établir et
de visualiser les passerelles entre les métiers. C’est le travail de la DHOS.
Il va de soi que le répertoire constitue une base de référence pour les utilisateurs, base qui
pourra être enrichie et développée en fonction des situations locales et des besoins propres de
chaque établissement.
Vous trouverez dans ce guide, les spécifications détaillées et les « bonnes pratiques » pour
réaliser la production attendue. L’objectif est en effet d'aboutir à un répertoire exhaustif des
descriptions des métiers, avec un recensement cohérent des activités et des compétences qui s'y
rapportent.
Ces descriptions doivent répondre à des exigences identiques, sur le plan rédactionnel et
stylistique, en évitant un vocabulaire ambigu ou imprécis qui laisserait une part trop large à
l'interprétation. L'exploitation de ce travail n'en sera que plus aisée. Les points de repère fournis ici
doivent permettre d'éviter au maximum ces écueils.
Cette façon de faire devrait entraîner un gain de temps appréciable dans le recueil et la rédaction des
informations nécessaires en consultant éventuellement des descriptions déjà effectuées par certains
organismes, en particulier pour les métiers transverses de support, de logistique générale et d’aide
au pilotage.
2. L’ORGANISATION DE LA FICHE METIER ET LES DIFFERENTES RUBRIQUES :
Fonction : Logistique générale
Famille professionnelle : logistique et support administratif
Sous-famille professionnelle : Secrétariat
Code métier : XXXXX
Appellation du métier : secrétaire
Autres appellations courantes
- Assistante de direction
- Assistante
Spécificités éventuelles du métier :
- Secrétaire de direction
Définition du métier
Organiser pour un ou plusieurs responsables hiérarchiques la collecte, la transcription / production,
le classement et la diffusion des informations sous différentes formes.
Planifier, organiser, gérer les plannings et les réunions concernant le service en relation avec
l’externe.
Principales activités
Activités principales du métier
Gestion des appels et messages téléphoniques
Accueil physique et prise en charge des visiteurs, des publics interne et externe
Prise de rendez-vous, tenue des(s) agenda(s) et des plannings d'activités
Traitement, exploitation, mise en forme de documents, rapports, courriers
Classement et archivage de documents, rapports, courriers…
Réception, ouverture, enregistrement, tri et diffusion du courrier, de dossiers, de
documents
Organisation des activités du service, de déplacements et de réunions
Préparation et suivi de dossiers
Organisation des réunions internes et externes,
Rédaction de comptes-rendus, saisie et montage de documents
Organisation des déplacements, hébergements et réservations
Dépannage de premier niveau des matériels de bureau
Recensement des besoins internes de fourniture et matériel de bureau, passation
administrative des commandes de matériels, contrôle de la livraison auprès des
utilisateurs
Reproduction de documents
Activités cœur
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Relations professionnelles les plus fréquentes et significatives
Le corps médical, notamment le président de CME
Les membres du conseil d’administration
Les directions fonctionnelles
Les autorités déconcentrées
Les représentants du personnel
Etc..
Savoir-faire du métier
Savoir
-faire
cœur
S'exprimer en face-à-face vis-à-vis d'interlocuteurs divers et
variés
Filtrer et orienter les appels et demandes téléphoniques
internes / externes
Rédiger et mettre en forme un document (courrier, compterendu, procès-verbal, dossier..)
Planifier et organiser les activités
Utiliser les outils bureautique (word, excel, power point)
Définir un plan de classement
Situer son activité dans celle du service et de l’entreprise
(culture, environnement, organisation)
s’exprimer dans une langue étrangère (par écrit ou oral)
Nature des connaissances associées aux savoir-faire
Techniques
Techniques
de
Techniques Environneme
de
classement,
Bureautique
d’organisatio nt interne et
communicati
archivage,
n du travail
externe
on
documentati
on
x
x
x
x
x
x
x
Conditions d’exercice des activités
Peut avoir à partager son temps entre plusieurs responsables
Pré-requis indispensables pour exercer le métier
Bonne maîtrise des outils bureautique
Expérience conseillée pour accéder au métier
Expérience de plusieurs années dans le métier de secrétaire
Passerelles et évolutions professionnelles vers d’autres métiers
Secrétaire médicale
Technicien d’information médicale
Correspondances statutaires éventuelles
En fonction de la taille de l’établissement :
Adjoint administratif,
Adjoint des cadres,
Attaché hospitalier
Lieux d’exercice (publics et privés)
Centre hospitalier
Centre hospitalier spécialisé
x
x
Hôpitaux locaux
Centre de rééducation
Maison de retraite
Foyer de l’enfance
Centre d’aide par le travail (CAT)
Institut médico-éducatif (IME)
Institut médico-psychologique (IMP)
Autres :
x
x
x
x
x
x
x
Tendances d’évolution du métier
Les facteurs clés d’évolution à moyen terme
Technologie de l’information et de la
communication (TIC) : messagerie vocale, Net,
agenda électronique, reconnaissance vocale,
intégration image, numérisation des données
Renforcement des contraintes juridiques et
réglementaires
Pressions « consuméristes »
Conséquences principales à terme sur le
métier, les activités et les compétences
Plus grande maîtrise des outils bureautique (en
particulier, présentations sur divers supports
bureautique)
Veille et gestion documentaire
Renforcement de la connaissance des
environnements externe et interne
Références documentaires sur le métier (dont les références numériques)
-
CEREQ : …………………………………… (année)
Observatoire des métiers de l’Assurance (www…) : les métiers administratifs
Vocabulaire et sigles techniques utilisés
Mot technique ou sigle
Définition
Le modèle définitif de fiche métier sera communiqué ultérieurement via la messagerie. Dans un
souci de simplicité, il est demandé au responsable de groupe métier, d’entrer directement les
informations dans le modèle, rubrique par rubrique, cela afin d’éviter une double saisie.
Les fiches remplies seront envoyées à la DHOS avec le PV de la réunion.
3. RECOMMANDATIONS POUR LA DESCRIPTION DES DIFFERENTS ITEMS DE LA
FICHE METIER
31. LES ACTIVITES PRINCIPALES
311. Définition
Un métier se définit par un ensemble homogène d’activités. Une activité est un regroupement
cohérent et finalisé de tâches. L'activité a du sens pour l'individu qui la réalise, c'est à dire qu'elle
s'inscrit dans un cadre compréhensible et opératoire. C'est le premier niveau de regroupement de
tâches permet de déduire les savoir-faire requis pour la réaliser. Chaque métier est différent des
autres, ce qui signifie que certaines des activités qu’il comporte sont spécifiques à ce métier,
d’autres (hors du « cœur » du métier) pouvant être transverses à plusieurs métiers.
312. La notion d’activité principale
Il s'agit d'identifier et de décrire les activités requises. Ce sont les activités communes à l'ensemble
des postes qui relèvent du métier. La description des activités ne peut donc pas se limiter aux
activités constatées, mais à celle que la situation de travail exige actuellement ou à court terme,
même si certains salariés ne les pratiquent pas. On parlera d'activités prescrites.
Bien souvent, la tentation est forte de définir des attributs, des responsabilités, des modes de
relations, surtout quand on a une forte expérience dans la définition des fonctions.
Or les activités ne sont ni des responsabilités (éviter : "assume", "est responsable de") puisque
l'on définit ce qui doit être fait. On peut assumer une responsabilité sans en réaliser l'activité (ex : le
responsable de recrutement qui sous-traite la sélection du personnel à un cabinet externe). La
responsabilité renseigne mal sur l'action réellement faite. Elle est "accrochée "au poste recensé
dans un organigramme. Ainsi "assurer les communications de son supérieur hiérarchique" ne
renseigne pas sur l'activité réelle, ni sur les compétences qu’il faudra mettre en œuvre.
Les activités principales ne sont pas des tâches élémentaires (éviter "décrochage du téléphone,
composition des chiffres au cadran, branchement du micro-ordinateur, etc.."), ce qui n'a pas de sens,
à l'inverse d'une activité comme " Prise des messages au téléphone".
Enfin, elles ne doivent pas être confondues avec des attitudes requises (éviter : "exercice de son
métier en ayant la préoccupation constante de..."), ni avec la relation de travail, qui est un moyen
d’exercer une activité (participer à une réunion, collaborer avec
Les activités-cœur et les activités périphériques du métier
On ne retiendra dans la fiche métier que les activités-cœur qui caractérisent le métier. Ce qui
signifie que si le salarié ne les exerce pas, en tout ou partie, il ne relève pas de ce métier. Par
exemple, une secrétaire peut avoir, selon le secteur d’affectation, certaines activités qui relèvent de
ce secteur dans le cadre de son poste de travail (comme la rédaction de PV d’instance, etc..) qui ne
seront pas effectuées dans un autre poste de travail, qui relève pourtant du même métier.
313. Des préconisations pour la description des activités
Comment différencier une activité d’une compétence ? L’activité « consomme » du
temps, ce qui n’est pas le cas de la compétence. Avec une activité, on peut évaluer une
charge de travail
Comment décrire une activité ? Toujours avec un substantif et non un verbe (qu’on
gardera pour la description de la compétence)
Combien d’activités faut-il décrire par métier ? entre 10 et 12 maximum, dont 6 à 8 cœur
Comment différencier une tâche d’une activité ? Une tâche est une séquence d'opérations
formant une unité élémentaire de travail dans le cadre de procédures opératoires du poste de
travail. D'une autre façon, c'est un enchaînement chronologique d'opérations nécessaires à
l'exercice d'une activité. Dans beaucoup de cas, le groupe de travail identifiera d’abord des
tâches qu’il conviendra de regrouper par activité.
Comment rédiger la fiche métier ? On différenciera les activités-cœur en les cochant.
Recenser et décrire certaines activités périphériques est important pour que chaque salarié
puisse se retrouver dans un métier défini. Le temps d'apprentissage pour les exercer est assez
court en général.
Comment rédiger les activités ? Il faut s'en tenir à la rédaction d'une activité par ligne, afin
de pouvoir par la suite faire les requêtes adéquates en utilisant les bases de données
numérisées à partir de ces mots-clés. Il est donc inutile de rédiger de longues phrases.
Exemples :
-
Rédaction d’un protocole de soins
Recensement des éléments variables de paie
Contrôle de la qualité des plateaux repas
Inventaire des stocks des consommables
Vérification des délais de paiement fournisseurs
314. On peut dresser une liste (non exhaustive) de mots à bannir pour la description des
activités ou des compétences
•
•
•
•
•
•
•
•
Participer à
Recevoir
Veiller à
Etre chargé de
Assurer
Contribuer à
Assister
Garantir
•
•
•
•
•
•
•
•
Aider à
Procéder à
Pouvoir être
Représenter
Suivre
Assumer
(être) responsable de
Remplir une fonction
•
•
•
•
•
•
•
•
Accompagner...
Exercer une fonction de..
Gérer (sauf cas précis)
Pouvoir
Etre le…
Conduire (sauf cas précis)
Proposer
Assigner...
A noter que ces mots seront rentrés dans le progiciel qui en refusera l’introduction dans le répertoire
lors de la saisie.
315. Le questionnement possible sur les activités
Quelles sont les activités principales qui sont considérées comme les plus représentatives du
métier ?
Quelles sont les activités les plus consommatrices de temps ?
Quels sont les aspects du travail auxquels il faut attacher le plus d'importance, qui demandent le
plus d'attention et le plus d'effort ?
Parmi les activités décrites, quelles sont celles que vous qualifieriez de périphériques par rapport
aux activités cœur de ce métier?
Quels sont les outils quotidiens de travail ? Pour réaliser quelles activités ?
Le métier évolue : quelles sont les activités nouvelles, émergentes, en disparition ? Référencez
ces nouvelles activités si vous considérez qu’elles sont requises maintenant et d’ici un an dans le
métier considéré.
Quelles relations permanentes vers d’autres métiers ? Pour réaliser quelles activités ?
32. LES RELATIONS PROFESSIONNELLES LES PLUS FREQUENTES
On cherchera à identifier les relations professionnelles fonctionnelles internes et externes
correspondant aux activités qui sont l'objet de transactions. C'est une façon de valider le
recensement des activités, de le compléter le plus souvent.
Ces relations peuvent être identifiées en se posant la question de la nature des transactions
effectives. Elles peuvent être qualifiées par le sens dominant et/ou par la réciprocité qui
caractérisent cette transaction.
A noter qu'une relation professionnelle n'est jamais une activité : participer à un match de
football ne renseigne pas sur la nature des activités de chacun des acteurs (arbitre, avant-centre,
spectateurs..) qui tous y participent !
33. LES SAVOIR-FAIRE
331. Une définition du savoir-faire
La compétence peut être définie comme la maîtrise de savoir-faire opérationnels validables et donc
sujet à apprentissage, relatifs aux activités d’une situation déterminée, requérant la fois des
connaissances associées à ces savoir-faire et mobilisant des processus ou comportements de
différentes natures : cognitifs, relationnels, physiques.
On parlera de compétences requises ou d'exigences pour qualifier le métier et de compétences
mobilisées ou de compétences acquises par le salarié. Pour les fiches métiers, on ne retient que les
compétences requises actuellement ou à court terme.
LE METIER
COMPETENCES
REQUISES
COMPETENCES
MOBILISEES
Par L’AGENT
DANS LE
METIER
L'INDIVIDU
COMPETENCES
ACQUISES
Le métier : Compétences requises (ou exigences)
L'agent : Compétences acquises
L'individu en situation : Compétences mobilisées
Il sera possible à partir de la formalisation des compétences de faire toutes requêtes utiles, par
exemple pour identifier les métiers qui possèdent des compétences identiques (ce qui permet des
mobilités plus ou moins faciles par transfert de compétences), etc..
332. Des préconisations pour extraire et décrire les savoir-faire professionnels
Les compétences doivent être formulées en terme de « être capable de » et se déduire des
activités décrites. Ces savoir-faire peuvent être à dominante technique (maintenance,
gestion...) ou à dominante comportementale (animation d'équipe, communication orale,
etc...). exemples : animer une équipe d’infirmiers, utiliser les outils bureautique…
Chaque savoir-faire décrit correspond à une ligne et une seule. Il est nécessaire d’identifier
les trois mots-clés du savoir-faire décrit, afin de pouvoir par la suite faire les requêtes
adéquates en utilisant les bases de données. Exemple : diagnostiquer une panne d’un
équipement bio-médical
Il ne faut pas chercher à extraire automatiquement un savoir-faire par activité, à partir d'une
lecture horizontale de ligne à ligne, car il faut déduire, extraire ces savoir-faire à partir d'une
ou plusieurs activités. De même, il peut y avoir plusieurs savoir-faire requis pour exercer
une même activité. Exemple du métier de secrétaire : « Gestion des appels et messages
téléphoniques ». de cette activité, on peut déduire plusieurs savoir-faire : « être capable de
sélectionner et d’orienter les appels téléphoniques » « être capable d’utiliser les équipements
téléphoniques », « être capable de s’exprimer dans une langue étrangère »
Un savoir-faire exprimé de façon opérationnelle est toujours sujet à évaluation collective ou
individuelle et peut être l'objet d'un apprentissage, d'où la nécessité d'éviter toute
formulation du type "être consciencieux, être habile, être dynamique, etc..".
Au total, chaque métier doit pouvoir être caractérisé par 8 à 10 savoir-faire principaux, dont
5 à 6 spécifiques au métier.
Nota : Il est possible de débattre des incidents critiques qui se produisent dans le cadre des
activités du métier. Ces incidents ne sont pas forcément prévisibles dans les situations de
travail auxquelles il faut faire face. Le recensement de ces incidents significatifs peut
permettre de compléter la description des activités et des compétences, mais le plus souvent,
la description des incidents critiques et des modes de résolution relève de la détermination
des degrés de maîtrise de la compétence.
Ne pas confondre les domaines de compétence et leurs degrés de maîtrise. Exemple : « Etre
capable d’utiliser WORD »
Degré 1
Saisir un document simple et
"préformaté" avec aisance
Degré 2
Mettre en page des documents en
fonction des règles de base,
réaliser des mailings, des tableaux
concevoir des courriers, notes et
documents simples
Degré 3
Incorporer des graphiques, des
données, des éléments venant de
bases de données différentes
utiliser les commandes avancées
de word, (à définir de façon plus
opérationnelle)
Degré 4
Mettre rapidement en page tout
document, schéma ou graphique,
en fonction du destinataire, du
lecteur. Constituer, créer, gérer
des fichiers
concevoir des documents
complexes
mettre en page des présentations
professionnelles de documents
333. Les mots à ne pas utiliser pour décrire les savoir-faire
Tout savoir-faire est sujet à évaluation et à apprentissage. Leur formulation doit aller dans ce sens,
sous la forme "être capable de...". Il faut donc éviter d'utiliser des termes comme :
Les mots déjà référencés pour la description des activités
"Maîtriser", "avoir une bonne pratique"...: la compétence, c' est toujours la maîtrise, à un certain
degré, d'un savoir-faire. Ce qui est important, c'est de définir le savoir-faire et les degrés de
complexité ou de maîtrise de ces savoir-faire permettant ensuite de tracer les différents profils
de professionnalisation.
Ce qui n'est pas un savoir-faire, par exemple :
• avoir, avoir la connaissance de ...
• comprendre
• respecter
• savoir
• apporter son expertise, etc…
Des mots qui indiquent des activités et non des savoir-faire : mise en œuvre de, traitement de
dossiers....
Des mots comme qui ne permettent pas d'évaluer la maîtrise du savoir-faire que l'on veut décrire
: exemple : intégrer, procéder à, confronter la théorie à la pratique...
Des mots qui indiquent des responsabilités et non des savoir-faire : assumer, proposer, ...
Le mot "connaître " : Il ne se réfère pas à un savoir-faire, mais aux connaissances associées à
ces savoir-faire. "Connaître" n'est pas une compétence dans sa définition spécifique de "maîtrise
des savoir-faire".
334. Le questionnement
• Selon vous, pour être reconnu comme " professionnel " dans ce métier, il faut surtout être
capable de quoi ?
• Quels sont les savoir-faire clés qui vous apparaissent déterminants de la pratique du métier ?
• Qu'est-ce qui caractérise, en terme de savoir-faire, d'expertise, les personnes qui pratiquent le
mieux ce métier?
• Quelles sont les difficultés d'un débutant, pour bien maîtriser ce métier?
• Quels incidents critiques, de situations ou de difficultés imprévues se sont produites et pour
lesquels il vous a fallu faire preuve d'initiative, de dextérité, d'innovation, de jugement ?
Comment décrire ces comportements en termes de savoir-faire ?
• Quelles sont les difficultés les plus importantes auxquelles il faut faire face en tant que débutant
dans ce métier? Quels savoir-faire correspondants ?
34. LES CONNAISSANCES ASSOCIEES
341. Une définition
Les connaissances ne sont pas des savoir-faire. Elles se déduisent des savoir-faire (ex :
connaissance des langages de programmation, du droit hospitalier, des techniques
d’urgence, des procédures de désinfection, etc..). C'est pour cela que l'on parle de
"connaissances associées" à ces savoir-faire. Elles ne sont pas constituées uniquement des
savoirs théoriques acquis durant la formation de base.
Elles peuvent concerner des connaissances de différentes natures. On peut spécifier ces
connaissances en
-
Connaissances générales ou théoriques (domaine : ex : hygiène hospitalière), détaillées
(sous-domaine : hygiène hospitalière en service de soins), spécialisées (ex : en réanimation),
-
Connaissances des produits ou des services, des processus, (procédures et méthodes, règles,
normes : normes qualité, incendie, juridiques, etc..)
-
Connaissances de l'organisation et de l'environnement (interne - externe).
Les niveaux de connaissances requises peuvent être différenciés en fonction de la durée de
l’apprentissage nécessaire, par exemple, en hygiène hospitalière, selon le métier, ces
niveaux ne sont pas identiques et demandent des temps de formation tout à fait variables.
Temps
d’apprentissage : qq
jours
Temps
d’apprentissage : qq
semaines
Temps
d’apprentissage : qq
mois
Opérateur de préparation froide en
restauration
Niveau de connaissances générales
Agent des services hospitaliers
Infirmière en soins généraux
Responsable de production
restauration
Infirmière bloc opératoire
Niveau de connaissances détaillées
Niveau de connaissances approfondies
Responsable hygiène
35. LES CONDITIONS PARTICULIERES D'EXERCICE DU METIER
Indiquer à cette rubrique les conditions d'exercice éventuelles qui caractérisent le métier. Leur
description ne doit pas prendre plus de deux lignes. Elles n’ont de sens que si elles sont
indiscutables et représentent une réelle contrainte pour le salarié.
Les conditions d'exercice : déplacements très fréquents, horaires irréguliers et peu prévisibles,
tenue vestimentaire particulièrement contraignante, etc..
Pénibilité particulière, efforts physiques importants et continus
Rythmes de travail : travail de nuit, astreintes et contraintes spécifiques, permanences, etc..?
Environnement (bruits, odeurs...), les conditions d'ambiance, la localisation géographique
(chantier, laboratoire..) .
36. LES PRE-REQUIS INDISPENSABLES POUR EXERCER LE METIER
Ce paragraphe doit permettre de définir les formations spécifiques et obligatoires pour accéder à ce
métier. Exemple, habilitations électriques pour un électricien bâtiment, permis de conduire pour un
conducteur auto, etc..)
Il ne doit pas être fait mention des qualifications de base du métier et qui vont de soi, exemple :
avoir le diplôme d’état pour exercer le métier d’infirmier
37. EXPERIENCE CONSEILLEE POUR ACCEDER AU METIER
Définir l'expérience nécessaire et / ou souhaitable pour accéder au métier
38. PASSERELLES ET EVOLUTIONS PROFESSIONNELLES VERS D’AUTRES
METIERS
381. Une définition
Dans un métier, on peut considérer qu'il existe des activités et donc des savoir-faire spécifiques
requis ou mis en œuvre dans la situation de travail. Mais que certains sont communs à des métiers
de la même famille.
Quand on procède à l'analyse des métiers, on constate systématiquement que deux ou plusieurs
métiers décrits requièrent certaines compétences qui leur sont communes. Le concept de base qui
sous-tend la notion de passerelle est celui de compétence transférable. Ce recouvrement partiel de
compétences entre deux métiers facilite le passage d'un métier ou à un autre, sans que cela ne
requière une reconversion lourde.
Qu'entendre alors par passerelle, sinon l'accessibilité d'un métier à un autre, dans un délai plus ou
moins long, grâce à ce transfert de savoir-faire. Car si toutes les compétences ne sont pas
spécifiques au métier, il est possible de réinvestir certaines d'entre elles dans d'autres situations de
travail comportant des activités identiques. On peut imaginer que les métiers d’hôtesse et de
secrétaire comportent certaines activités communes (accueil de visiteurs, saisie de données...) cela
n'indique pas qu'il y a identité entre ces deux métiers.
Les deux termes à prendre en compte pour la mesure de la distance professionnelle, et donc de
l'accessibilité d'un métier à un autre, correspondent d'abord à la nature des compétences, en terme
de savoir-faire, ensuite au degré de complexité de ces compétences communes. Il n'y a cependant
communauté de compétences que sur des compétences qui ne sont pas le "cœur " du métier ou des
compétences de même nature mais dont le requis se situe à des degrés différents de maîtrise.
382. Comment faire ?
Sur la base de l’expérience professionnelle des participants aux groupes de travail, identifier les
passerelles existantes entre les métiers. Les mobilités professionnelles observées dans les
établissements de santé sont un moyen de vérification de la pertinence de ces passerelles,
déterminées par :
Compétences communes (à des degrés de complexité identiques ou proches)
Délai de transfert (1 à 2 ans) et de formation (quelques semaines de formation soit préalable,
soit durant l’apprentissage).
Acceptabilité sociale (ce n'est pas parce qu'il y a accessibilité qu'il y a faisabilité sociale).
Exemple de critères concernant les transférabilités :
Formation théorique et/ou
Temps d'adaptation
pratique
Passerelles
0 à 8 jours après mutation
un mois
8 à 15 jours après mutation
3 à 6 mois
environ un mois
2 à 6 mois dont une partie
importante en amont de la
mobilité
un an et plus
un an à 18 mois
changement de poste dans le même
métier et la même spécialité
changement de spécialité dans le
même métier
passerelle courte
un an à 18 mois
passerelle longue
1 à 2 ans
reconversion
39. TENDANCES D’EVOLUTION DU METIER
Les facteurs clés d’évolution à moyen terme
Technologie de l’information et de la
communication (TIC) : messagerie vocale, Net,
agenda électronique, reconnaissance vocale,
intégration image, numérisation des données
Renforcement des contraintes juridiques et
réglementaires
Pressions « consuméristes »
Conséquences principales à terme sur le
métier, les activités et les compétences
Plus grande maîtrise des outils bureautique (en
particulier, présentations sur Power Point)
Gestion documentaire
Veille documentaire
Renforcement de la connaissance des
environnements externe et interne
• Le métier évoluant, pensez-vous que les exigences pour l’exercer à terme vont changer ?
• Pouvez-vous préciser si c'est la matière traitée ou son mode de traitement qui a changé (ou les
deux) ou encore d'autres raisons liées à l'environnement du poste, aux méthodes de travail.
• Si le mode de traitement a changé à quoi l'attribuez-vous ? Et quels sont les facteurs qui auront le
plus d’impact sur le métier de demain et ses activités ? A quels délais ?
• Aux moyens bureautique, informatique ?
• A d'autres méthodes de travail ou moyens,
• A l'environnement
•
•
•
•
A des aspects juridiques et réglementaires
A des causes technologiques
A de nouvelles demandes des usagers, des clients
A d’autres causes ?
• Quelles sont les difficultés nouvelles du métier ? Quelles compétences nouvelles ou à renforcer ?
• Quels sont les métiers environnants qui évolueraient en même temps? Pour quelles raisons?
40. REFERENCES DOCUMENTAIRES SUR LE METIER (PAPIER OU NUMERIQUE)
-
N’indiquer que les documents porteurs d’une information spécifique et originale sur
le métier et son évolution
Documents datés et récents
Quelques recommandations pour la description des métiers
- Les personnes qui décrivent le métier sont ceux qui pratiquent le métier
(métier réel) et leur N+1(métier prescrit).
- Il existe déjà des descriptions et des répertoires métiers dans la plupart
des secteurs d’activités, en particulier des familles support et aide au
pilotage. Ceci peut donner lieu à une exploitation « raisonnable »
- Les membres du groupe projet sont garants de l’application de la
méthodologie et dont de la qualité des productions
- Les arbitrages non réglés dans les groupes de travail seront traités en
groupe projet, voire en comité de pilotage.
- Les personnels de la DHOS sont des appuis des responsables des
groupes ou sont en appuis des responsables de groupes pour toutes
informations sur les métiers
- La DHOS assurera un soutien technique à la demande des groupes ou en
fonction de difficultés particulières…