Contrats d`Avenir à la CPAM 95 - Syndicat CGT CPAM du Val d`Oise
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Contrats d`Avenir à la CPAM 95 - Syndicat CGT CPAM du Val d`Oise
Cergy le, 3 septembre 2015 Madame Cécile ALFOCEA Directeur CPAM Val d’Oise 2, rue des Chauffours 95031 CERGY Cedex OBJET : Mise en œuvre de contrats d'avenir à la CPAM 95 Madame, Le syndicat CGT CPAM Val d'Oise, vous interpelle par rapport à l'emploi de contrats d'avenir au sein de notre organisme. Les emplois d'avenir ont été créés par la loi n°2012-1189 du 26 octobre 2012 afin « de proposer des solutions d'emploi aux jeunes sans emploi peu ou pas qualifiés, de leur ouvrir l'accès à une qualification et à une insertion professionnelle durable ». Le guide de l'employeur édité par le ministère du travail indique « les emplois d'avenir ont pour ambition d'améliorer l'insertion professionnelle et l'accès à la qualification des jeunes peu ou pas qualifiés, confrontés à des difficultés particulières d'accès à l'emploi ». Or des événements récents nous ont conduit à nous pencher sur la manière dont ces contrats ont été assumés par la CPAM Val d'Oise. En effet, des mesures disciplinaires ont été mises en œuvre et ont fini par mettre fin à deux contrats d'avenir, à l'issue du processus de licenciement, malgré l'opposition de la CRAMIF à la rupture des contrats. Lors de notre participation à des Art. 48, à travers nos représentants, la CGT a rappelé que la caisse avait, à travers cet engagement, un rôle social à jouer. La direction a contesté cette vision des choses, arguant du fait qu'elle était l'employeur et qu'à ce titre il n'était pas question de social. Naturellement, cette position ne nous paraît pas conforme à l'objectif visé lors de la création de ce type de contrat, comme mentionné ci-dessus. Il semblerait que la direction se soit trompé d'outil, pour faire face à son déficit chronique en personnel. Ce même guide indique, concernant le tuteur, qu'il « est chargé d'accueillir, d'aider, d'informer et de guider le jeune dans l'exercice de son emploi ». Ce premier engagement, ne nous est pas paru être respecté par la CPAM VO, suite aux interviews que nous avons eu avec les deux agents concernés. Nous nous interrogeons même sur les aptitudes du tuteur dont nous avons le nom (pour un des contrats) pour conduire une telle mission, tant il n'a pas été présent auprès d'eux. Le rôle du tuteur, tel que définit dans le guide, est primordial pour avoir une chance d'aboutir positivement à l'insertion professionnelle du jeune. En effet, il est garant de l'intégration du jeune, en préparant son arrivée dans l'unité de travail, en l'accueillant, en lui transmettant les informations sur le fonctionnement de la structure (règlement intérieur, horaires de travail …), en lui communiquant des éléments liés aux us et coutumes de la structure notamment. Toutes choses qui, visiblement, n'ont pas été réalisées. CGT et UGICT/CGT de la CPAM VO 1/ 2 Sinon, comment découvrir que les jeunes avaient un compteur d'heures de travail négatif de plusieurs dizaines d'heures, qu'ils avaient une mauvaise interprétation de ce qu'étaient les horaires variables notamment ? Quand, toujours dans ce guide, on prend connaissance de la mission du tuteur pour « accompagner le jeune dans sa professionnalisation », nous avons vraiment le sentiment que ces jeunes n'avaient aucune chance de réussir cette mission. Ce qui est surprenant dans le cas de ces deux ex-agents, il apparaît, suite aux renseignements recueillis, que tout allait bien jusqu'à l'approche de l'été. Qu'est-ce qui a changé dans leur encadrement, leur environnement de travail, pour que des dysfonctionnements se fassent jour subitement ? C'est la question que nous vous posons. Par ailleurs, il semblerait que ces salariés aient été amenés à changer d'activité (archiviste vers traitement du courrier, avec objectif de production) sans véritablement d'accompagnement. Nous trouvons injuste le fait d'avoir mis fin à leurs contrats d'autant qu'à nos yeux, la caisse a manqué à ses devoirs hypothéquant ainsi le succès de leur insertion professionnelle. Nous espérons que le maintien de mettre fin aux contrats, contre l'avis consultatif de la CRAMIF, n'avait pas pour but de servir d'exemple et « tenir en laisse » les autres salariés sous contrat ! Quand on voit le nombre de mesures disciplinaires depuis le début de l'année à la CPAM VO et parfois pour des futilités, nous pouvons nous interroger par cette rigidité affichée. Nous vous informons que la CGT CPAM VO a rencontré la Mission Locale, pour lui donner son point de vue par rapport à la manière dont ces contrats sont mis en œuvre à la caisse. De même nous aviserons notre fédération et notre union départementale, afin que la CGT puisse être vigilante par rapport à l'usage que peuvent faire les employeurs de ces contrats aidés. Nous rappelons tout de même que ces agents n'ont « coûté » à la CPAM VO que 25% de leur rémunération, les 75% étant pris en charge par la collectivité. A ce tarif, une meilleure implication de la CPAM dans la gestion de ces contrats devrait être de mise, en plus du volet social de cette opération. Nous ne souhaitons pas que des jeunes, qui se voient présenter une seconde chance, ne soient pas mis dans de véritables conditions de réussite, par non respect des ses engagements par l'employeur contractant et encore moins par les organismes de protection sociale. Dans l'attente de vous lire, veuillez agréer Madame le Directeur, l'expression de nos salutations distinguées. Nathacha OUTERBAH Secrétaire Générale Adjoint Khady LÔ RS au CE CGT et UGICT/CGT de la CPAM VO Emile N'DIAYE Secrétaire Général 2/ 2