1 - RC Sion

Transcription

1 - RC Sion
Rotary Club Sion-Rhône
Très chère Rosanna,
Où étais-tu ? Ça ne me regarde pas, diras-tu, et tu as bien raison ! Note que je ne voulais pas
être indiscret, je voulais seulement savoir, si tu étais plus loin ou moins loin que l’endroit où
nous sommes allés car nous sommes allés très loin, à 7'300 km de Sion... et pas par les petites
routes, non tout droit. Pas mal, qu’est-ce t’en dis ?
En fait, c’est Bernard Rattray qui nous y a emmenés… à Sainte-Lucie 1. Tu sais, c’est là-bas
qu’il habite une partie de l’année, dans les Petites Antilles, tout proche de la Martinique.
L’autre partie, il campe au Rotary Club de Sion-Rhône et ça, c’est vachement bien ! Son île,
c’est pas bien grand, ça, Madame, c’est juste un huitième plus un chouia de la surface du
Valais 2, mais, alors, un huitième nettement plus peuplé puisque la population locale atteint la
moitié de celle de notre beau canton 3. Faut dire, même si ça te volcanise à fond le manteau
terrestre, qu’y z’ ont pas des montagnes partout comme chez nous. Leur plus haut sommet, le
mont Gimie, tente a culmine à 950 m au-dessus de la mer des Caraïbes : c’est juste un peu plus
que la connerie de tour de Dubaï et juste un peu moins que de Sion au sommet des Mayens…
Que tu saches encore que Colomb, qui comme notre conseil fédéral naviguait aux frais de la
princesse sans savoir où il allait, les a ratés d’un poil. Du coup, par la suite, ils se sont vus
tiraillés au sens propre et figuré du terme par les Angliches et les bouffeurs de batraciens,
jusqu’à ce que, cédés aux premiers par les seconds (Messieurs les Anglais, tirez les premiers !)
ils deviennent finalement indépendants en 1979.
Bon, j’ai promis à Bernard, notre ami rotarien de leur club de Gros Islet, de dire que ce n’était
pas une république bananière et que ce n’était pas non plus un paradis fiscal… bref, quoi,
finalement, comme la Suisse, sauf à dire que leur PIB l’est pas bien terrible comparé au nôtre
(9'000 contre 45'000 US$), ce qui les classe dans le Tiers-Monde, même s’ils ont des hôtels
fabuleusement « cocotiers – piscines bleues – jolies nanas, beaux mecs – et tout et tout »… à
côté des baraques à deux balles, voire à moins encore…
Et j’en viens au sujet que nous a présenté Bernard. Juste te dire encore avant, pas que tu
t’étonnes, qu’y sont membres de l’organisation internationale de la francophonie, mais que
leur patois officiel c’est l’british, parque les Anglais, c’et bien connu, quand y débarquent y
partent plus… et ça laisse des traces !
Or donc il s’agit, en anglais dans le texte, de la Butterfly Kisses Foundation qui a pour
mission d’assister les jeunes filles des milieux défavorisés, en tâchant de leur éviter le schéma
classique de la maternité précoce, du rejet social et de la chute dans la prostitution avec le sida
à la clef. La fondation, créée par un jeune couple idéaliste de là-bas, a commencé ses activités
avec seize jeunes filles scolarisées et s’occupe aujourd’hui de plus de quatre-vingts dans six
écoles secondaires. Le Rotary, via des parrainages et du conseil, vient en aide pour la faire
mieux connaître et la soutenir. On parle d’un budget de l’ordre de Fr. 9'000.- pour 2010, donc
il devrait y avoir moyen de…
Bernard repart pour un temps dans son île, mais on va rester en contact.
Voilà, Rosanna,, je t’ai à peu près tout dit et je t’embrasse bien amicalement.
15 04 10
1
Taddé
Priez pour nous… et puis pour une grande part de ses habitants, qui en ont bien besoin.
5'200 : 620 = 8 et je retiens encore 0.38 donc…
3
Pour les chiffres exacts, voir les statistiques officielles. Enfin, à toi, je te le dis: 165'000 et chez nous 303'000 H.
2

Documents pareils