Le Droit Humain - Temple et Parvis

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Le Droit Humain - Temple et Parvis
Cycle : les Rites et la maçonnerie
Programme proposé
01 - Rites: généralités
02 - Rite d’York
03 - Rite Ecossais Ancien et Accepté
04 - Rite Emulation
05 - Rite Français
06 - Rite Ecossais Rectifié
07 - Rite Opératif de Salomon
08 - Rite Memphis Misraïm
09 - Rite égyptien du GODF
10 - Rite de la Stricte Observance Templière
11 - Rites et Obédiences : interactions
12 - Bref aperçu de quatre Rites maçonniques
13 - Rites : sources
14 - Rites, pratiques religieuses et rites pathologiques
11 - Interactions entre Rites et Obédiences
Nous avons vu dans un article précédent que le Rite maçonnique est la base essentielle de la
méthode employée pour atteindre un certain « état de sagesse » nécessaire au but poursuivi par la
Franc-maçonnerie, c'est-à-dire l'amélioration de l'homme et de la société. Nous avons vu également
qu'il existe un certain nombre de grands Rites principaux. Mais comment ces Rites sont-ils mis en
œuvre ? Ceci n'est pas une question de pure forme ; car toutes les Loges ne pratiquent pas le même
Rite, évidemment. Or ces loges sont regroupées dans des structures administratives qui les fédèrent
et qui sont nommés :« Obédiences ». Les Loges d'une même Obédience ne pratiquent pas
forcément le même Rite : chaque loge est, en principe, libre de choisir le Rite qu'elle souhaite. Mais,
de fait, une obédience a généralement tendance, tout en respectant la liberté de choix des Loges qui
la constituent, à proposer la pratique de tel ou tel Rite. C'est ainsi que dans chaque obédience on
pourra constater la prééminence de certains Rites ou non. Pour le profane qui désire se faire initier il
est important : d'abord de choisir le Rite au sein duquel il souhaite travailler, et ensuite de choisir
l'Obédience en fonction des Rites qu'elle propose et de l'orientation générale des travaux qu'elle
cible.
C'est pourquoi nous vous proposons un survol rapide des diverses Obédiences françaises, des Rites
qu'elles pratiquent ainsi que de le leurs habitudes vis-à-vis des religions et de la politique.
Le Droit Humain
Pour le Droit Humain, la valeur fondamentale est la liberté de pensée. Sans elle, l'individu est
limité, dogmatique, fermé à autrui tant, incapable de progresser.
Le Droit Humain estime que l'initiation maçonnique doit se traduire par des faits concrets.
Que l'individu se perfectionne est indispensable, mais il ne faut pas en rester là. A l'évolution
morale de chaque membre correspond une évolution parallèle de la société dam laquelle il
vit. A chaque Frère et à chaque Sœur de témoigner, de rayonner, d'être suffisamment actif
autour de lui. Le but ultime n'est-il pas l'amélioration de l'humanité tout entière?
Mais l’essentiel de notre vécu spirituel personnel est intransmissible, donc non divulgable. Le
véritable secret est à l'intérieur de tout être qui recherche la lumière mais qui, dans sa
solitude, demeure inconscient de cette prodigieuse richesse gisant au fond de lui. A la FrancMaçonnerie de le lui révéler. Cette prise de conscience est la démarche fondamentale d'où
tout découle.
Le Droit Humain accepte mal d'être considéré comme une « société secrète ». Fort éloigné
de tout esprit sectaire, méfiant devant l'occultisme, la parapsychologie, les doctrines trop
ésotériques, il s'affirme comme une société de pensée, bien intégrée dans le monde actuel
dont les défauts sont lucidement analysés. La réflexion sur ce monde nécessite la discrétion
et la paix régnant dans les Loges où Frères et Sœurs échangent leurs vues loin de l'agitation
de la place publique.
Le Droit Humain estime que l'initiation maçonnique doit se traduire par des faits concrets.
Que l'individu se perfectionne est indispensable, mais il ne faut pas en rester là. A l'évolution
morale de chaque membre correspond une évolution parallèle de la société dam laquelle il
vit. A chaque Frère et à chaque Sœur de témoigner, de rayonner, d'être suffisamment actif
autour de lui. Le but ultime n'est-il pas l'amélioration de l'humanité tout entière?
Le Droit Humain accepte mal d'être considéré comme une « société secrète ». Fort éloigné
de tout esprit sectaire, méfiant devant l'occultisme, la parapsychologie, les doctrines trop
ésotériques, il s'affirme comme une société de pensée, bien intégrée dans le monde actuel
dont les défauts sont lucidement analysés. La réflexion sur ce monde nécessite la discrétion
et la paix régnant dans les Loges où Frères et Sœurs échangent leurs vues loin de l'agitation
de la place publique.
Opinions religieuses
Le Droit Humain ne cache pas ses sympathies pour la laïcité, sans pour autant critiquer les
Eglises et les religions, ce qui serait contraire au principe de tolérance. Les opinions
religieuses sont considérées comme l'affaire de chacun. Maçons croyants et non croyants
sont appelés à se côtoyer dans la fraternité, pour apprendre à se respecter et à mieux se
comprendre.
Le Droit Humain n'impose à ses membres aucune croyance religieuse. Il manifeste sur ce
terrain la plus large tolérance.
C'est pourquoi l'invocation au Grand Architecte de l'Univers est, en quelque sorte, facultative:
à chaque Loge de prendre la décision et de dédier ou non ses travaux à un principe
suprême. "
Les travaux
Les dirigeants du Droit Humain proposent des « questions à l'étude des Loges », comme le
racisme ou le fascisme, thèmes parfois traités en commun avec des ateliers d'autres
obédiences.
Les ateliers du Droit Humain peuvent également choisir leur sujet de travaux, comme
l'Europe, le syndicalisme, l'école laïque, la démocratie, la peine de mort, le rôle des cadres
dans la société, l'importance de l'information, la famille.
Divers rites sont pratiqués au Droit Humain, notamment le Rite Ecossais Ancien et Accepté.,
On y célèbre volontiers des cérémonies telles que les « reconnaissances conjugales », c'està-dire la consécration maçonnique d'un conjoint non initié.
La Grande Loge féminine de France
La Grande Loge Féminine de France, depuis sa naissance, a affirmé l'existence d'une
obédience indépendante, libre dans ses recherches comme dans ses méthodes. A ceux qui
reprochent aux Sœurs d'avoir emprunté des rituels masculins et d'aliéner ainsi le génie
féminin, elles répondent que la tradition maçonnique peut parfaitement s'appliquer aux
femmes sans les déformer psychologiquement. A ceux qui reprochent aux Sœurs d'oublier
trop souvent la symbolique initiatique pour s'occuper à l'excès du domaine social, les Sœurs
répliquent qu'elles ne dissocient pas la vie à l'intérieur du temple et la vie à l'extérieur du
temple.
La Grande Loge Féminine de France n'impose aux Sœurs aucune croyance religieuse. Bien
que le Rite Ecossais Ancien et Accepté soit le plus pratiqué et ait été à l'origine de la
formation de l'obédience, la croyance au Grand Architecte de l'Univers, base traditionnelle
du rite, n'est pas obligatoire. Chaque Loge agit à sa guise et invoque ou non le Grand
Architecte. Le serment sur le livre sacré est, lui aussi, facultatif.
Elle refuse tout dogme, toute idéologie et milite pour la liberté de penser, pour la
reconnaissance de l’autre comme son semblable ; elle exige le respect mutuel ce qui est
important de nos jours où s’affrontent toujours fanatismes en tous genres, violences, voire
barbaries.
Les Sœurs qui croient à un principe supérieur sont libres de leur conviction, à condition de
ne pas l'imposer à autrui. Dans le domaine religieux, la Grande Loge Féminine de France
pratique la plus large tolérance. A chaque Sœur d'envisager un principe supérieur selon son
tempérament, ses convictions profondes, son idéal personnel.
Les sujets touchant à la religion et aux croyances ne doivent pas être discutés en Loge.
La Grande Loge Féminine de France, en vertu du principe de tolérance, n'a aucune position
officielle vis-à-vis des églises, laissant à chaque Sœur son entière liberté de choix.
Opinions politiques et sociales
N'étant pas un parti politique, la Grande Loge Féminine de France ne prend aucune position
officielle dans ce domaine où elle n'a aucune conviction à imposer. Le caractère universel de
la Franc-Maçonnerie interdit aux Sœurs de s'enfermer dans une attitude partisane et
limitative.
Toute discussion d'ordre politique est interdite en Loge.
Le progrès social, en revanche, compte au premier rang des préoccupations de l'obédience.
C'est grâce à lui, en grande partie, que la femme obtiendra la place qui lui revient. Tout ce
qui peut favoriser une prise de responsabilité de la femme à l'intérieur de la société est donc
considéré avec il1térêt.
En tant que membres d’une association humaniste nous ne pouvons accepter les atteintes à
la dignité de la personne humaine, d’où qu’elles viennent, quelles que soient leurs
justifications.
En tant que groupe féminin nous veillons plus particulièrement à la défense des femmes et
des enfants ; aussi voulons-nous œuvrer avec la plus grande énergie pour faire respecter
leurs droits, garantir leur sécurité, leur intégrité physique et morale, leur liberté.
Notre espoir et notre but : une Humanité plus solidaire et plus éclairée. Aussi nous
attacherons-nous toujours à transmettre l’Initiation. C’est là notre premier devoir et notre
honneur de Franc-Maçonnes
Grande Loge de France
La Grande Loge de France peut se considérer comme le grand ancêtre de la FrancMaçonnerie française actuelle. La première de toutes les obédiences n'était elle pas une «
Grande Loge de France », qui fut fondée avant le Grand Orient? Mais certains historiens
diront qu'on joue ainsi sur les mots et qu'il n'y a pas de filiation directe entre ces deux «
Grandes Loges ». La Grande Loge de France est héritière de près de trois siècles d’histoire
et de culture et la démarche initiatique qu’elle propose est une aventure exceptionnelle qui
s’appuie sur des valeurs de progression intellectuelle, éthique et spirituelle.
Il est certain, en revanche, que la Grande Loge de France actuelle est l'héritière de la
Grande Loge symbolique écossaise qui posa bien des problèmes au Grand Orient et aux
différents pouvoirs politiques aux xvnr et XIX6 siècles. Ses Frères, les «FrancsMaçons
Anciens et Acceptés du Rite Ecossais », ne voulaient dépendre que du suprême Conseil de
France dirigeant le Rite Ecossais Ancien et Accepté, héritier de la plus ancienne tradition
initiatique.
La Grande Loge de France, Ordre initiatique, travaille aux trois premiers degrés du Rite
Ecossais Ancien et Accepté, qui en compte 33. Ce rite, caractérisé par sa dimension
spirituelle, est pratiqué par le plus grand nombre d’Obédiences dans le monde.
La Grande Loge de France a adopté comme texte de référence les Constitutions d’Anderson
et invoque, dans tous ses travaux, le Grand Architecte de l’Univers, expression symbolique
du Principe Créateur, librement interprétable dans son for intérieur par chacun des membres
de l’obédience.
Les Constitutions d’Anderson ont été établies en 1723 par le Pasteur anglais James
Anderson, lequel y affirme que la Franc-Maçonnerie doit être le centre de l’Union, cette union
d’hommes d’origines, de confessions, de conditions sociales et de cultures différentes qui,
sans la Franc- Maçonnerie, ne se seraient jamais rencontrés et appréciés.
La Grande Loge de France n’impose aucune limite à la recherche de la Vérité et c’est pour
garantir à tous cette liberté, qu’elle exige de tous la tolérance.
Ce Rite Ecossais Ancien et Accepté manifesta toujours une certaine autonomie par rapport
aux obédiences. Le courant qu'il incarne, et qu'on appelle en raccourci «l'Ecossisme »,
trouva néanmoins un abri dans la Grande Loge de France dont la ligne de conduite ne se
confondit pas avec celle du Grand Orient.
Les ateliers de la Grande Loge de France travaillent à la gloire du Grand Architecte de
l'Univers mais ne le considèrent pas comme un « dieu révélé ». Fidèles à la tradition du Rite
Ecossais Ancien et Accepté, ils le voient comme le symbole majeur exprimant la puissance
créatrice du Principe. Aussi les initiés de la Grande Loge, loin de verser dans l'athéisme ou
dans une irréligion superficielle, cherchent-ils à percevoir le mystère du Verbe. Ils
appartiennent à «l'église de Jean », dépositaire de l'enseignement ésotérique du Christ et
parallèle à « 1'église de Pierre ».
Tout travail - et le travail initiatique au premier chef - peut-être considéré comme un acte
sacré. Par leur œuvre, les Francs-Maçons poursuivent celle du Créateur, collaborent à sa
création.
C'est cette tradition, héritée de la Franc-Maçonnerie ancienne, qui paraît fondamentale aux
Frères de la Grande Loge de France, et non la reconnaissance administrative de la Grande
Loge Unie d'Angleterre, née au xvnr siècle.
En aucune manière, par conséquent, la Grande Loge de France ne peut être considérée
comme antireligieuse.
La méthode de travail est, généralement, la « planche magistrale », c'est-à-dire l'exposé plus
ou moins long d'un Frère sur un sujet qu'il a préparé. Cet exposé peut être suivi d'un débat.
Beaucoup de sujets de travaux portent sur la symbolique et l'ésotérisme maçonniques: le
pavé mosaïque, les trois grandes lumières, le cabinet de réflexion, etc.
La Grande Loge de France a le privilège de l'âge et de l'expérience. En elle s'inscrit la
tradition séculaire de l' « Ecossisme », auquel sont attach6s tous les Frères qui recherchent
une véritable initiation à travers la Franc-Maçonnerie. La Grande Loge de France, précisément, affirme que l'initiation est son principal souci, loin du tumulte de l'actualité et des
égarements que constituent des engagements politiques ou religieux qui sont des trahisons
de la vie maçonnique dans sa pureté première.
Progression intellectuelle car les Francs-maçons de la GLDF veulent progresser en
connaissance et en conscience, sans que leur démarche puisse jamais être confondue avec
une approche philosophique, scientifique ou religieuse, approches toutes légitimes dans leur
domaines respectifs mais qui relèvent d’un autre projet que le projet initiatique.
La démarche initiatique s’autorise à aller puiser aux richesses de ces domaines mais sans
jamais vouloir y être réduite ou annexée.
Progression éthique car cette démarche est marquée par une volonté d’ouverture aux
autres, humaniste et respectueuse du libre choix de la personne humaine et son intégrité
physique, psychique, intellectuelle, morale et spirituelle.
Elle est ainsi portée à dialoguer avec toutes les formes de pensée qui respectent elles
mêmes les libertés fondamentales des êtres humains, liberté qu’elle considère comme une
valeur non négociable.
Progression spirituelle enfin car les Francs-maçons de la GLDF se présentent comme les
tenants d’une élévation et d’un dépassement initiatiques, soucieux de ne pas se limiter à la
seule dimension physique et biologique de l’humain, marqués par la volonté de donner du
sens à leurs existences et qui refusent de se contenter du matérialisme dominant de notre
époque.
DECLARATION DE PRINCIPE (1953)
La Grande Loge de France travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers.
Conformément aux traditions de l’Ordre, trois Grandes Lumières sont placées sur l’autel des
Loges : l’Equerre, le Compas et un Livre de la Loi Sacrée. Les Obligations des Maçons sont
prêtées sur ces trois Lumières.
La Grande Loge de France proclame son indéfectible fidélité et son total dévouement à la
Patrie.
La Grande Loge de France et ses Loges ne s’immiscent dans aucune controverse touchant
à des questions politiques ou confessionnelles. Pour l’instruction des Frères, des exposés
sur ces questions, suivis d’échanges de vues, sont autorisés. Toutefois, les débats sur ces
sujets, ne doivent jamais donner lieu à un vote, ni à l’adoption de résolutions, lesquels
seraient susceptibles de contraindre les opinions ou les sentiments de certains Frères.
En ce qui concerne les principes autres que ceux définis ci-dessus, la Grande Loge de
France se réfère aux Anciens Devoirs, notamment quant au respect des traditions de la
Franc-Maçonnerie et quant à la pratique scrupuleuse et sérieuse du Rituel et du Symbolisme
en tant que moyens d’accès au contenu initiatique de l’Ordre.
Grande Loge nationale française
Les trois principaux rites pratiqués à la Grande Loge Nationale Française sont le rite
Emulation, typiquement anglo-saxon (la dernière mise au point des rituels, qui doivent être
appris par cœur, date de 1970); le Rite Ecossais Rectifié (datant du XVIIIe siècle et
d'inspiration chrétienne); le Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Régularité, croyance en Dieu, initiation: tels sont les mots clefs pour la Grande Loge
Nationale Française, la seule représentante française de la Franc-Maçonnerie traditionnelle.
A ceux qui lui reprochent son intransigeance, voire son dogmatisme, cette obédience répond
qu'on est Franc-Maçon ou qu'on ne l'est pas.
Les voies de réalisation spirituelle
On peut définir une voie religieuse, une voie mystique et
une voie initiatique.
La voie religieuse, par le sacrement, permet la mise en relation du divin avec l'humain,
directe et globalisante. Elle ne nécessite pas d'autre qualification que celle du sacerdoce.
C'est la voie du plus grand nombre.
La voie mystique ne requiert pas de qualification de type initiatique, et même parfois des
qualités inverses. La voie mystique est une révélation directe, par une grâce spécifique de
Dieu dans l'homme, permettant à celui-ci une fusion aboutissant à un anéantissement dans
la lumière divine avec perte de son identité personnelle. Cette voie est la voie des moines
Théophores et du prophétisme.
La voie initiatique est toute autre, elle nécessite des qualifications physiques, morales et
spirituelles. Elle est illuminative et progressive. Elle aboutit à un abord de Dieu au travers l'un
de ses attributs (ou de plusieurs), en Franc-Maçonnerie le Grand Architecte et Son Plan
Divin. Elle peut être artisanale, chevaleresque ou monacale. Elle procède par transmission
d'une virtualité.
La réalisation se fait par un cheminement aboutissant à la voie mystique plus qu'à la voie
religieuse.
C'est ainsi que la Franc-Maçonnerie, à la fois Art et Science, s'identifie à la voie initiatique de
type artisanale, liée à la Science du Métier des tailleurs de pierres.
La situation est claire et simple: il est interdit aux Frères de la Grande Loge Nationale
Française, sous peine de radiation, d'avoir la moindre relation officielle avec les FrançsMaçons ou les Francs-Maçonnes irréguliers. Toute intervisite est impossible.
Les principes de la G.L.N.F. sont formulés en une règle en douze points :
1) La franc-maçonnerie est une fraternité initiatique qui a pour fondement traditionnel la foi
en Dieu, Grand Architecte de l'Univers.
2) La franc-maçonnerie se réfère aux "Anciens Devoirs" et aux fondements de la fraternité,
notamment quant à l'absolu respect des traditions spécifiques de l'Ordre, essentiel, à la
régularité de sa juridiction. (Les Anciens Devoirs sont ceux de la franc-maçonnerie
médiévale. Ces fondements constituent les règles explicites et impératives, qui font que
l'Ordre est l'Ordre et non une entité associative commune.
3) La franc-maçonnerie est un Ordre auquel ne peuvent appartenir que les hommes libres et
respectables qui s'engagent à mettre en pratique un idéal de paix, d'amour et de fraternité.
4) La franc-maçonnerie vise par le perfectionnement de ses membres, à celui de l'humanité
tout entière.
5) La franc-maçonnerie impose à tous ses membres la pratique exacte scrupuleuse des
rituels et du symbolisme, moyens d'accès à la connaissance par les voies spirituelles et
initiatiques, qui lui sont propres.
6) La franc-maçonnerie impose à tous ses membres le respect des opinions et croyances de
quiconque. Elle leur, interdit en son sein toute discussion ou controverse politique ou
religieuse. Elle est ainsi un centre permanent d'union fraternelle où règne une
compréhension tolérante et une fructueuse harmonie entre des hommes qui sans elle,
seraient restés étrangers les uns aux autres.
7) Les francs-maçons prennent leurs obligations sur' un Volume de la Sainte loi afin de
donner au serment prêté sur elle, le caractère solennel ' et sacré indispensable à sa
pérennité.
8) Les francs-maçons s'assemblent dans des Loges, pour y travailler selon le rite, avec zèle
et assiduité et conformément aux principes et règles prescrits par la Constitution et les
règlements Généraux de l'Obédience.
9) Les francs-maçons ne doivent admettre dans leurs Loges, que des hommes majeurs de
réputation parfaite, gens d'honneurs, loyaux et discrets, dignes en tous points d'être leurs
frères et aptes à reconnaître les bornes du domaine de l'homme et l'infinie puissance de
l'éternel.
10) Les francs-maçons cultivent dans leurs Loges, l'amour de la patrie, la soumission aux
lois et le respect des autorités constituées. Ils considèrent le travail comme le Devoir
primordial de l'être humain et l'honorent sous toutes ses formes.
11) Les francs-maçons contribuent, par l'exemple actif de leur comportement sage et digne,
au rayonnement de l'Ordre dans le respect du secret maçonnique.
12) Les francs-maçons se doivent mutuellement, dans l'honneur, aide et protection
fraternelle, même au péril de leur vie. Ils pratiquent fart de conserver en toute circonstance le
calme et l'équilibre indispensable à une parfaite maîtrise de soi.
Le cas posé par la Grande Loge de France est considéré par certains comme délicat: les
Frères de cette obédience ne travaillent-ils pas à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers,
en présence de ces trois grandes lumières, respectant ainsi des landmarks fondamentaux? Il
est néanmoins interdit aux Frères « réguliers» de se rendre dans les temples de la Grande
Loge de France, car cette obédience a des relations officielles avec le Grand Orient de
France.
Les Rites pratiqués
La GLNF pratiquait à l'origine essentiellement le Rite écossais rectifié (RER), le Rite
émulation et le Rite français. Quelques centaines de membres de la Grande Loge de France
(GLDF), en quête de reconnaissance internationale, la rejoignirent en 1964 et lui apportèrent
à cette occasion le Rite Écossais Ancien et Accepté, devenu depuis quelques années le rite
majoritaire dans cette obédience.
Lors de la Création de la Grande Loge Nationale Française seuls deux rites sont pratiqués,
le Rite Émulation en Anglais et le Rite Ecossais Rectifié. Ceci jusqu'en 1965, date à laquelle
les rangs de la GLNF sont grossis en nombre par les membres dissidents de la Grande Loge
de France. Il ne faut pas oublier que dans cette obédience le rite majeur est le REAA et que
les membres ont aussitôt constitué de nouvelles loges de la GLNF qui ont commencé à
travailler à ce rite ainsi qu'au rite Émulation en Français. Il a fallu ensuite attendre l'année
1980 pour voir apparaître, sous l'impulsion de Francs-maçons refusant de laisser ce rite
historique au seul monopole du Grand Orient de France, la première Loge travaillant au rite
Français, selon le régulateur de 1801, à L'orient de Paris sous le titre "St Jean Chrisostome".
La deuxième et la première en Province a été consacrée au Luc en Provence en Juin 1980
sous le titre de loge "Le Bailli de Suffren n°254" dont le premier maillet a été tenu par le TRF
J.C. Foellner, actuel GM de la GLNF.
Le 27 novembre 1983, après la démantèlement de la base de l'OTAN de Fontainebleau où
une loge américaine pratiquait le rite d'York américain, sous l'impulsion d'un de ses anciens
Vénérable Maître s'étant installé pour sa retraite à Nice, la première Loge travaillant à ce rite
a été consacrée à l'O. de Nice sous le titre de "YorkTown n° 350". Ainsi la GLNF travaille
depuis aux 5 rites fondamentaux et la GLNF a pris soin de s'assurer que chaque rite soit
équitablement réparti et pratiqué dans toutes ses loges. Par exemple les loges du rite d'York
qui ont rattrapé en nombre les autres rites malgré sa jeunesse.
Dans un mouvement inverse, il est arrivé à plusieurs reprises que des membres ou des
loges de la GLNF, désireux d'autonomie vis à vis de la Grande Loge Unie d'Angleterre et de
relations fraternelles avec le courant maçonnique majoritaire en France la quittent pour
fonder de nouvelles obédiences. Ce fut le cas de la Grande Loge Traditionnelle et
Symbolique-Opéra en 1954, de la Loge Nationale Française en 1968, du Grand Prieuré des
Gaules en 2000, du Grand Prieuré Rectifié d'Occitanie, de la Grande Loge Unie de France et
pour finir de la Grande Loge des Maçons Réguliers Francs et Accepté.
Grande Loge Traditionnelle Symbolique Opera
Cette obédience se veut discrète et peu extériorisée. La GLTSO affirme son intérêt pour la
spiritualité et l'initiation. Ses Frères croient à l'existence d'un Principe Supérieur, invoquent le
Grand Architecte de l'Univers et travaillent en présence des trois grandes lumières de la
FrancMaçonnerie traditionnelle (le volume de la loi sacrée, l'Equerre et le compas).
L'histoire de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra se confond avec celle de la
Grande Loge Nationale Française jusqu'en 1958, date charnière pour les deux obédiences.
En 1958, Pierre de Ribeaucourt, fils de l'un des fondateurs de la Grande Loge Nationale
Française, entreprend avec d'autres Frères de cette obédience de créer une obédience
régulière française qui aurait des relations fraternelles avec les autres obédiences
françaises.
De plus, il convient de préciser qu'en 1958, la Grande Loge Nationale Française est
considérée aux yeux de la Franc-Maçonnerie Française comme une obédience étrangère
(anglaise). C'est pour fuir cette influence britannique et pour se rapprocher de leurs Frères
français que de nombreux Frères influents parmi lesquels une trentaine de Grands Officiers
de la GLNF, les Loges « Le Centre des Amis » et « Les Philadelphes » créent la GLTSO, car
d'abord située avenue de l'Opéra à Paris.
En 1982, la GLTSO devient la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra. Au seuil du
troisième millénaire la GLTSO regroupe 168 Loges (dont certaines dans les territoires
d'outre-mer et à l'étranger : Belgique, Italie, Espagne, Brésil, Sénégal, Congo, Côte d'Ivoire)
et plus de 3300 membres. Le rite majoritaire est le RER, mais sont également pratiqués le
Rite Français Traditionnel, le Rite Émulation, le Rite d'York, le Rite Écossais Ancien et
Accepté, le Rite de la Royal Arch ainsi que celui de la Loge de Mark. La GLTSO reste
attachée à l'aspect initiatique de la Maçonnerie, à la pratique rigoureuse des rituels, l'étude
des symboles, le perfectionnement spirituel de ses membres, la fraternité avec tous les
maçons, quelle que soit leur appartenance. Ses travaux se déroulent sous l'égide du Grand
Architecte de l'Univers et l'Apprenti prête serment sur le premier chapitre de l'Évangile de
Saint Jean.
Principe de base de cette obédience: le maçon libre dans la Loge libre. Les Maçons de la
GLTSO ont suffisamment souffert de ce qu'ils considèrent comme du dogmatisme et de
l'intolérance pour ne pas tomber dans le même travers.
Pour eux, la fraternité maçonnique passe avant les querelles d'obédience et les principes
d'une régularité qu'ils jugent administrative et liée à des raisons plus historiques que
réellement initiatiques.
Elle n'opte pas pour une intervention directe dans la vie politique et la « société civile », mais
enjoint ses frères « d'aller porter parmi les autres hommes les vertus dont ils ont promis de
donner l'exemple » .
Elle participe en revanche aux œuvres humanitaires maçonniques, car la « Bienfaisance »
est un devoir essentiel du maçon au RER. Exclusivement masculine par tradition historique,
elle reconnaît comme obédiences amies (outre les obédiences masculines) le Droit Humain,
la Grande Loge Féminine de France, la Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm, la
Grande Loge Mixte Universelle et la Grande Loge Mixte de France. Tout homme « libre et de
bonnes moeurs » croyant en la transcendance de l'Homme peut y entrer quelles que soient
ses opinions politiques et religieuses.
Les discussions politiques et religieuses stricto sensu y sont interdites, comme le veulent les
Constitutions d'Anderson afin d'éviter toutes discordes « viscérales ». Par contre, et la
GLTSO est très stricte sur ce point, toutes les personnes appartenant à un mouvement
extrémiste ou à une secte sont refusées ou exclues. Les profanes doivent s'engager, par
écrit, sur ces deux points. Les principes maçonniques de tolérance et d'adogmatisme sont
totalement opposés aux vues développées par ces mouvements politiques ou sectaires.
Cette obédience, à la différence de la Grande Loge Nationale Française, n'exige pas la
croyance en un dieu révélé. En revanche, elle demande à ses membres de reconnaître
l'existence d'un principe supérieur, d'un Grand Architecte de l'Univers à la gloire duquel sont
célébrés les travaux des Maçons.
L'option de maintenir une Maçonnerie Spiritualiste, Traditionnelle et Ésotérique peut s'avérer
être un défi dans notre monde matérialiste dominé par les puissances financières et
médiatiques.
La GLTSO a l'Utopie de continuer à porter au troisième millénaire une Tradition Initiatique
vivante pour aider l'Homme dans sa réalisation intérieure qui est son véritable but sur cette
terre, seul moyen d'aider l'ensemble de l'humanité à progresser vers la Paix, la Justice, la
Fraternité.
Les principaux rites pratiqués sont le Rite Emulation, le Rite français moderne, et le Rite
Ecossais Rectifié. Aucun rite n'est à priori exclu, en vertu du principe de tolérance auquel la
GLTSO attache la plus grande importance.
Grand Orient De France
Le Grand Orient de France né en 1728 prend cette appellation en 1773.
Les grandes étapes de son histoire sont celles de l'élection au suffrage universel
de ses Vénérables, dès 1773 ; de l'inspiration de la Déclaration des Droits de
l'Homme et du Citoyen de 1789 ; des libertés affirmées, en 1848, par son combat
pour l'abolition de l'esclavage et, en 1871, par la participation de ses membres
aux combats de la Commune de Paris.
Entre 1877 et 1905, le Grand Orient de France lutte pour la République, les
libertés politiques civiles et sociales, la liberté d'association et la séparation des
Églises et de l’État.
Enfin il affirme la liberté absolue de conscience de manière interne en 1877.
Le Grand Orient de la fin du XX' siècle n'a pas grand chose de commun avec le
Grand Orient du XVIII' siècle. Au début du XIX° siècle encore, l'obédience
affirmait sa croyance en Dieu, Grand Architecte de l'Univers, et en l'immortalité
de l'âme. Cette référence au Grand Architecte fut supprimée en 1877, le Grand
Orient devenant laïque. On a écrit que l'œil du Grand Architecte fut alors
remplacé par le buste de la République. N'imposant plus le travail en présence
des trois grandes lumières de la Franc-Maçonnerie, le Grand Orient s'engage sur
la voie de ce qu'il considère comme le progrès.
Principe de base du Grand Orient: la liberté de conscience. Toute déclaration
affirmant une transcendance quelconque viole cette liberté. Le Grand Orient pratique la véritable tolérance, dans la mesure où il est indépendant de toute
idéologie et de toute église, et où il accueille dans ses Loges aussi bien des
croyants que des athées.
Le but du Grand Orient est de réunir des hommes de valeur, venus d'horizons
très différents pour travailler ensemble. On exige d'eux une réelle valeur morale.
un sens de la loyauté et de l'honneur, un goût inné de la tolérance pour pouvoir
admettre les opinions d'autrui. Seul le respect d'autrui peut permettre une
évolution positive de l'homme et de la société.
Dans le premier article de sa Constitution il stipule que : La Franc-Maçonnerie, institution
essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de
la vérité, l'étude de la morale et la pratique de la solidarité. Elle travaille à l'amélioration
matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l'humanité.
(...) Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soimême, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions
métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l'appréciation individuelle de
ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique (...). Alors que dans
d'autres formes de Franc-Maçonnerie -notamment dans celles descendant
directement de la Maçonnerie anglaise et en ayant conservé les dogmes- il faut
être croyant et pratiquant pour être Franc-Maçon, le Grand Orient de France est
institutionnellement une société qui pratique la Liberté Absolue de Conscience,
c'est-à-dire qui laisse à ses membres le choix de croire en une vérité révélée de
son choix ou de n'en pratiquer aucune.
C'est dans le sens de cette liberté de conscience que le Grand Orient de France
défend la laïcité de l'état dans l'ensemble de ses activités et pas seulement dans
l'enseignement public qu'elle veut maintenir gratuit, laïque et obligatoire pour tous.
Certains Frères considèrent que les rituels doivent être préservés, même s'ils
présentent des éléments archaïques, trop symboliques, mal adaptés au monde
moderne; d'autres, au contraire, sont partisans d'une simplification aujourd'hui
nécessaire. Le rite le plus fréquemment pratiqué est le Rite français simplifié.
Le GODF reconnaît la plupart des autres Obédiences qu'elles soient masculines,
féminines ou mixtes, sous réserve qu'elles partagent avec lui le respect des
valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité et qu'elles s'engagent à défendre
l'idéal laïc et les institutions républicaines.
Loge nationale française
La LNF fut conçue comme une organisation maçonnique d'un type nouveau, aux
structures administratives simplifiées, dont les fondateurs voulaient faire un lieu où,
sans contrainte aucune, dans la sérénité, dans la liberté et dans la rigueur, des
Maçons sincères pourraient mener à bien cette recherche. Ils se qualifièrent pour
cette raison de « Maçons Traditionnels Libres ».
La Loge Nationale Française compte environ deux cents Frères répartis en une
quinzaine de Loges. Elle admet uniquement des hommes.
La Loge Nationale Française (LNF) est officiellement née le 26 avril 1968, de la
décision de trois Loges pourvues de Patentes régulières - issues de la Grande
Loge Nationale Française (Opéra) - de se fédérer... Il s'agissait des trois Loges
Jean-Théophile Désaguliers (n°l), James Anderson (n°2) et Fidélité (n°3).
L'un des premiers actes de la LNF fut d'attribuer des Lettres Patentes à une
nouvelle Loge, travaillant à Paris. L'Équerre (n°4), qui fut ainsi la première Loge née
dans la Fédération. D'autres suivirent, et à ce jour la LNF a accordé des Lettres
Patentes à vingt et une nouvelles Loges réparties à Paris et dans différentes
régions. La plus récente porte le n°25.
La LNF a également créé en son sein six Loges d'Étude et de Recherche
(distinguées par les lettres de l'alphabet hébreu, d'Aleph à Vav), au statut
particulier, véritables laboratoires de la Fédération, et dont le seul objet est
d'approfondir les sources historiques et les fondements de la tradition maçonnique.
Cette étude demeure en effet l'une des préoccupations majeures des Loges de la
LNF.
La Loge Nationale Française recrute très peu. Selon certains, elle ne prend que
quelques candidatures en considération, préférant coopter ses futurs Frères.
Les Loges réunies à l'intérieur de la Loge Nationale Française travaillent sur la
symbolique et l'ésotérisme maçonniques, sur l'histoire de la Franc-Maçonnerie, sur
la tradition et sa place dans le monde moderne.
Les rites pratiqués sont le Rite Ecossais Rectifié, le Rite Emulation et le Rite
français dit « traditionnel ».
La Loge Nationale Française se situe dans la filiation d'une Franc-Maçonnerie
traditionnelle, à la fois attachée à la symbolique ancienne et à l'insertion de la
tradition dans le monde contemporain. A ceux qui s'étonnent de ses relations
privilégiées avec le Grand Orient de France, dont les principes semblent être exactement à l'opposé des siens, la Loge Nationale Française répond qu'elle n'est pas
une « fausse obédience traditionaliste », paravent habile du Grand Orient pour
infiltrer des milieux spiritualistes, et qu'il lui apparaît nécessaire d'entretenir une
fraternité avec la principale obédience française par le nombre d'adhérents. A ceux
qui l'accusent d'avoir une position des plus ambiguës vis-à-vis de la Maçonnerie
régulière, de l'Eglise, de la politique, bref d'être une association maçonnique plutôt
mal définie dans ses formes comme dans ses principes, la Loge Nationale
Française rétorque qu'elle poursuit un chemin original, correspondant aux vœux de
ses membres.
Les Maçons Traditionnels Libres constatent que le pluralisme des rites est
désormais une réalité maçonnique qui doit être admise. Ils affirment qu'à travers ce
pluralisme des rites une recherche initiatique méthodique et prudente doit permettre
de retrouver l'essence traditionnelle de la franc- maçonnerie.
Les Maçons Traditionnels Libres ont fait choix à ce jour de trois rites :
- Le Rite Français Traditionnel (Rite Moderne Français Rétabli, issu de la Grande
Loge de 1717).
- Le Rite Écossais Rectifié fixé en 1778 et 1782 (issu de la Maçonnerie Française et
de la S.O.T.)
- Le Rite Anglais Style « Émulation » (issu en Angleterre de l'Union de 1813).
Les Maçons de la LNF s'efforcent aussi d'être présents au monde contemporain et
d'y transmettre les valeurs intellectuelles et éthiques qui sont le fondement de la
démarche maçonnique.
Ordre Initiatique et Traditionnel de l'Art Royal
L‘Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal (OITAR) est l’une des plus
récentes familles maçonniques de la franc-maçonnerie dite libérale, ou
adogmatique, par opposition à la franc-maçonnerie de la branche anglaise qui
impose la croyance en un dieu et les préceptes dits de régularité créés par la
Grande Loge Unie d'Angleterre en 1929.
Il a fallu une quinzaine d'années pour mettre au point ce Rite qui, s'inspirant des
données traditionnelles et maçonniques, a créé son propre langage et ses propres
méthodes. Cette nouvelle fraternité n'est pas à proprement parler, comme
beaucoup d'associations maçonniques fondées à la suite de conflits internes, le
résultat d'une « scission ». Bien que ses membres fondateurs soient issus du
grand Orient de France, la Voie suivie est originale, avec un rite reformulé et un
vocabulaire parfois différent de celui habituellement utilisé en Franc-Maçonnerie
Après dix ans de travail et de pratique, certains aspects de sa démarche ont
évolué tout en restant fidèles à l'esprit initial. Conforté par l'expérience et le vécu,
et restant ouvert à tous les courants, l'Ordre Initiatique et Traditionnel de l'Art
Royal est bien décidé à poursuivre l'expérience engagée. Celle-ci s'inscrit, selon
lui, dans un vaste mouvement de retour à la Voie Initiatique, qui concerne
l'ensemble de la Franc-Maçonnerie et dont il est une expression. Le nombre
croissant de ~es adhérents, le succès des réunions d'information
Il voit le jour en janvier 1974, à Paris, à l’initiative de neuf Frères du Grand Orient
de France. Le but des membres fondateurs était de contribuer à la restitution des
connaissances traditionnelles par la pratique d’une règle spirituelle véhiculée par
le Rite Opératif de Salomon et d’une méthode de travail traditionnelle issue des
vieux devoirs. Cette voie initiatique s’ouvrait bien sûr pour toute personne de
mœurs strictes, femme ou homme. Aujourd’hui, l’Ordre Initiatique et Traditionnel
de l’Art Royal fait partie intégrante du paysage maçonnique international. Il est
riche d’une soixantaine de Loges regroupant un millier de membres. Ces loges
sont généralement mixtes mais les membres ont la possibilité de créer des
ateliers strictement masculins ou féminins. Depuis quelques années, il a signé —
ou est sur le point de le faire — des traités d’amitié avec la plupart des
obédiences françaises, autorisant des visites réciproques, entre autres. L'Ordre
Initiatique et Traditionnel de l'Art Royal compte actuellement quatre cents
membres répartis en dix-sept loges regroupées en trois grandes loges Territoriales à Paris, Arras et Fort de France. Il est en outre représenté par des loges à
Genève, Lille, Lyon, Nice et Toulouse.
L'Ordre organise, par l'intermédiaire de ses loges, des réunions d'information
dénommées « Galeries» en référence symbolique à l'extraction de la Pierre. Les
postulants s'y présentent à plusieurs reprises afin de bien conforter leur démarche
et d'être connus des membres de la loge. C'est en quelque sorte un travail « préinitiatique » qui y est réalisé, permettant de s'assurer des qualités, psychiques,
intellectuelles et morales des candidats.
L’OITAR fait partie de cette maçonnerie à tendance spirituelle travaillant « à la
Gloire du Grand Architecte de l’Univers » présenté sans que cela ne comporte la
moindre connotation dogmatique, la croyance en Dieu n’étant pas exigée pour
devenir membre de l’OITAR.
Créé dans la mouvance de 1968, l’OITAR se différencie des autres groupes
maçonniques en annonçant clairement un côté libertaire qui se traduit par :
le fait que l’OITAR est une fédération de loges et non pas une obédience.
la totale souveraineté de la loge.
la reconnaissance des maçons par leur état de maçon et non par leur
appartenance à une obédience ou un ordre.
l’unanimité demandée lors des votes concernant les personnes.
la pratique du Rite Opératif de Salomon, rite spécifique à l’OITAR, a pour but
l’affranchissement de toutes les contraintes et atteintes à la liberté.
Ce rite, composé de neuf degrés, axe principalement son travail sur:
la pratique du symbolisme ;
le perfectionnement de soi-même
ainsi que la découverte de la place de l'homme dans l'univers et de ses relations
avec lui.
Dernière particularité de l’OITAR et du Rite Opératif de Salomon, une référence
présente à tous les degrés au compagnonnage opératif qui privilégie l’oral à l’écrit
et permet de mieux aborder la symbolique des outils.
Les travaux d'une loge de Salomon portent essentiellement sur le Symbolisme et
l'étude approfondie du seul rite pratiqué dans l'Ordre, le Rite Opératif de Salomon.
A travers ces travaux c'est la connaissance approfondie de l'homme et de
l'Univers qui est constamment recherchée, de même que l'établissement d'une
authentique fraternité entre ses membres.
Grande Loge française de Memphis Misraïm
La Grande Loge Française de Memphis-Misraïm est la seule Obédience
maçonnique masculine en France à connotation égyptienne à être reconnue par
la Franc-Maçonnerie Française et Internationale avec laquelle, pour la plupart
des Obédiences qui en sont membres, elle est reliée par des Traités d'Amitié ou
des Conventions. Son histoire, par les personnages historiques et internationaux
qui l'ont jalonnée, est une des plus riches de France.
La Grande Loge Française de Memphis-Misraïm est représentée par un Grand
Maître élu et un collège de Grands Officiers. Ils sont l'organe directeur et
administratif de tous les ateliers (Loges) installés sur le territoire français.
L'ensemble de ces Grands Officiers constitue Le Conseil de l'Ordre présidé par le
Grand Maître. Le Conseil de l'Ordre a en charge le fonctionnement des trois
premiers degrés traditionnels de la Franc-Maçonnerie (Apprenti, Compagnon et
Maître) constituant ces Loges dites "Loges Bleues". La Justice maçonnique est
assurée par une structure indépendante de l'exécutif.
La Grande Loge Française de Memphis-Misraïm a été fondée dans sa forme
actuelle en 1960 par le Grand Maître International Robert Ambelain après qu'il
eût reçu les transmissions de ses prédécesseurs Georges Bogé de Lagrèze et
Charles-Henry Dupont. Dès ce moment et dans un désir de créer une FrancMaçonnerie très axée sur la Tradition des anciens Mystères, il s'entoura de
Frères qui, comme lui, désiraient conserver un aspect initiatique empreint
d'occultisme et de sciences sacrées. A cette fin il privilégia le sérieux dans le
travail au détriment du nombre en donnant à qui pouvait le recevoir toutes les
Initiations dont il était en possession.
Le rite de Memphis-Misraïm comprend quelques loges dites « bleues» (apprentis,
compagnons, maîtres). Il abrite surtout des loges de «hauts grades» (systèmes
complexes à partir du quatrième degré jusqu'aux grades supérieurs, lesquels
sont nombreux dans cette obédience). Il y a aujourd'hui quatre-vingt quinze
degrés dans le rite de Memphis-Misraïm mais ils ne sont pas tous décernés
réellement, une bonne partie étant offerte à l'adepte « par communication ».
Le rite de Memphis-Misraïm travaille à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers
(lequel n'est pas conçu comme le dieu d'une religion) et en présence des Trois
Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie.
D'après le rite de Memphis-Misraïm, il y a un esprit éternel, aux desseins
incommunicables. Sa puissance peut cependant être perçue par certains initiés
qui étudient ses plans secrets. Pour y parvenir, il faut connaître la symbolique des
Francs-Maçons, les sciences occultes, les philosophies ésotériques.
Le but du rite est de réintégrer l'individu dans son état primordial de rejoindre
l'Etre suprême dont il est issu. Spiritualisation de l'individu, par conséquent, mais
aussi de la société dont il fait partie, afin que l'humanité entière, grâce à
l'intervention des initiés, retrouve un paradis perdu.
Le rite de Memphis-Misraïm croit à l'existence de Dieu. Cet être suprême, dont
l'ultime vérité n'est pas communicable à l'homme, s'est révélé par le Verbe
Le rite se situe au-delà ou à côté des églises, des croyances et des dogmes. Il a
sa voie propre vers la connaissance. Toute discussion religieuse est interdite
dans les Loges. Ces dernières n'admettent pas les fanatiques religieux qui
voudraient imposer leur dogme à autrui.
Le rite de Memphis-Misraïm se refuse à accueillir les extrémistes, qu'ils soient de
gauche ou de droite; pour eux, il n'y a qu'un but: convaincre, s'imposer à n'importe quel prix. La voix initiatique réclame la tolérance et la compréhension des
idées d'autrui.
Autres Obédiences françaises
GRAND PRIEURE DES GAULES (GPDG)
Créé à la fin du XVIIIème siècle par Jean-Baptiste Willermoz, le GPDG a été mis
en sommeil sous la révolution française et s'est réveillé en 1910 sous l'impulsion
de Edouard de Ribaucourt et Camille Savoire. Il s'est souché sur la GLNF pour
administrer les hauts grades du rite écossais rectifié. Il s'est cependant affranchi
de la tutelle de la GLNF en 2000 officiellement suite aux affaires qui ont secoué
cette dernière.
Rites pratiqués : exclusivement le Rite Ecossais Rectifié. Depuis 1997, le GPDG
fédère plusieurs rites parmi lesquels on trouve notamment le rite français.
GRANDE LOGE MIXTE UNIVERSELLE (GLMU)
Il s'agit d'une petite Obédience créée en 1973 et qui résulte d'une scission du
Droit Humain. Elle est présente surtout dans les grandes agglomérations. Très
engagée dans les questions sociales et dans la défense de la laïcité.
Rites pratiqués : Rite Francais et Rite Ecossais Ancien et Accepté.
Siège : 27, rue de la Réunion 75020 Paris.
GRANDE LOGE MIXTE DE FRANCE (GLMF)
Cette autre petite Obédience a été créée en 1982. Philosophiquement très
proche du Grand Orient de France. Elle connaît un développement constant.
Rites pratiqués : Rite Francais, Rite Ecossais Ancien et Accepté et Rite Ecossais
Rectifié.
Siège : 108, boulevard Edouard Vaillant, 93300 Aubervilliers.
GRANDE LOGE REGULIERE DE FRANCE (GLRF)
Il s'agit d'une petite Obédience fondée à Toulouse par des Frères issus
majoritairement de la GLNF. Elle respecte les Landmarks et elle est maintenant
strictement masculine.
CHAPITRE MIXTE DE FRANCE (CMDF)
Cette Obédience est issue de la Grande Loge Régulière de France et elle a pris
son autonomie le 30 novembre 2002. Elle est mixte et travaille dans le même
esprit que la GLRF.
Rites pratiqués : REAA, RER, Rite Emulation, Rite Français.
GRANDE LOGE UNIE DE FRANCE (GLUF)
Obédience créée en 1994. Elle est mixte. Pratique principalement le REAA, le
RER et le RF
GRANDE LOGE INDEPENDANTE ET SOUVERAINE DES RITES UNIS (GLISRU)
Obédience créée dans les années 70 et qui regroupe 15 loges pour environ 180
membres. Spiritualiste, elle pratique plusieurs rites dont le REAA, le RER, le
ROS, le RFT, Emulation.
GRANDE LOGE FEMININE DE MEMPHIS-MISRAÏM (GLFMM)
Obédience maçonnique féminine travaillant au rite ancien et primitif de MemphisMisraïm. Elle comprend environ mille membres et a une implantation
internationale.
Siège : 15, rue Brochant 75017 Paris
GRAND PRIEURE REFORME ET RECTIFIE D'OCCITANIE
Obédience maçonnique travaillant au rite écossais rectifié. Elle se veut
l'incarnation de la troisième Province de l'Ordre telle que conçue par Willermoz et
les pères fondateurs du rite. Ne paraît pas avoir de liens organiques avec le
Grand Prieuré des Gaules cité plus haut.
GRANDE LOGE SYMBOLIQUE DE FRANCE (GLSF)
Obédience maçonnique travaillant au rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm.
Composée de loges masculines, féminines et mixtes.
Son siège se trouve au 60 boulevard de Guyane à St Mandé (94)
Sources :
Sites Internet des diverses obédiences citées
Encyclopédie de la franc-maçonnerie par Albert Mackey
« Guide pour un futur franc-maçon » -- Editions du Rocher -- Paris
Encyclopédia Britannica
Publications faites par les diverses Obédiences
Divers ouvrages consultés à la bibliothèque de la Grande Loge de France

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