Hocine Slaoui Initiateur des premières formes modernes dans la

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Hocine Slaoui Initiateur des premières formes modernes dans la
Hocine Slaoui
Initiateur des premières formes modernes dans la musique marocaine, Hocine
Slaoui hante les nuits orientales parisiennes. En 1980, une nouvelle génération
d'interprètes revendique son héritage.
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Installé à Marseille à l’âge de 14 ans, Hocine Slaoui est d'abord un apprenti tanneur.
Puis l’adolescent est vite fasciné par les premières notes de jazz qui retentissent dans
les clubs de la cité phocéenne dans les années 30. A l’âge de raison, il utilise ses
souvenirs d’amateur d’orchestrations à l'américaine pour bâtir des compositions
imprégnées par le swing des USA et écrire des textes moquant les travers
« occidentalisés » de ses compatriotes à l’image de « Come on, bye bye », son titre de
gloire qui inspirera plus tard Enrico Macias. Ensuite, Slaoui monte à Paris où la
« chanson de l’exil » pousse ses premiers cris et fraternise avec ses frères maghrébins
comme le Tunisien Mohamed Jamoussi ou l’Algérien Missoum. Il hante de sa voix
« habitée » les hauts lieux des folles nuits orientalo-parisiennes, à l’enseigne des
cabarets « Soleil d’Algérie » ou « El Djezaïr », ayant pignon non sur Barbès mais sur le
quartier latin. Hocine, qui a vécu quelque temps avec la chanteuse kabyle Farida, meurt
en 1944.
C’est à Hocine Slaoui que l’on doit les premières formes modernes de la musique
marocaine. Précurseur, avec Bouchaïb et « Maréchal Kibbou », un fameux violoniste,
du « bidaoua » ou « jara » (violon), un genre casablancais, Slaoui n’a pas été suivi
dans son élan. Il a fallu attendre les années 80 pour qu’une nouvelle génération, celle de
Mohamed Seïf, Fayssal ou Tyoussi, revendique enfin son héritage.
© Hall de la Chanson

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