12 C Jansonnie Accompagner les confirmands

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12 C Jansonnie Accompagner les confirmands
SESSION PASTORALE 23 AVRIL 2016 CATHERINE JANSONNIE Accompagner des confirmands L’Esprit Saint, dt st Jn ns dit «que l’on ne sait ni d’où il vient, ni où il va ». Et pourtant, depuis 3j, ns ns efforçons de l’appréhender ! Pr cela, ns avons eu recours à plusieurs entrées et je vais, pr mon propos, repartir de l’entrée par la liturgie. Ns avons regardé comment est célébré, comment est mis en œuvre, par quel rite est signifié l’Esprit Saint lors du sac de la confirmation ; et c’est le rite qui ns a alors permis d’un point de vue théologique de comprendre, de parler, d’entrer ds l’expérience de la mission et plus largement de l’apostolat. Et dc si la confirmation ns fait comprendre la vie apostolique, et notamment ns renseigne sur notre mission, logiquement maintenant ns pouvons ns demander quelles st les incidences ds nos pratiques pastorales qd ns accompagnons des confirmands. Et ns allons ns appuyer sur tt ce que ns avons découvert depuis 3j non pas pr en tirer des recettes sur ce que ns devons « faire » avec ces confirmands, ms sur la « manière d’être », la plus juste, pr être avec eux ds une vie ds l’Esprit. En introduction, je rappellerai simplement rapidement que « confirmands » désigne celles et ceux qui cheminent vers le sac de confirmation, et qui, une fois le sac reçu, quittent ce statut de confirmands pr devenir des « confirmés ». Et vs voyez tt de suite que ns devrons peut être aussi ns poser la question de l’accompagnement des confirmés. A moins que ns considérions que la vie ds l’Esprit s’arrête une fois la cél du sac de conf achevée ! A la fin de la célébration, tt est terminé : les confirmands ont le tampon qui leur permet d’être « catholiquement corrects » en vue d’obtenir, s’ils le souhaitent, le prochain sac à l’Eg, le mariage ; qt à ns, ns sommes à nveau libres pr en accompagner d’autres ! Je caricature un peu ms vs voyez quelle est la question qui se pose derrière : est-­‐ce que la cél du sac de confirmation marque le bout d’un chemin, la consécration d’un parcours ou est ce qu’elle ns introduit, est ce qu’elle ne fait que marquer le passage ds une vie sacramentelle, là en l’occurrence ds une vie ds l’Esprit ? Et dès lors, me semble-­‐t-­‐il la vraie question est : qd ns accompagnons des confirmands, est-­‐ce que ns les préparons au sacrement de confirmation ou est-­‐ce que ns les introduisons, ns les accompagnons ds une vie ds l’Esprit ? Ma réflexion portera sur 3 points : 1)Le premier qui me paraît indispensable si l’on veut accompagner des confirmands, c’est de repartir de la confirmation en lien intrinsèque avec le baptême et l’eucharistie. Qd on accompagne des catéchumènes adultes, c’est une évidence, on les accompagne vers le bapt, conf et euch. Ms si vs accompagnez, en aumônerie, des confirmands ados, qui souvent ont été baptisés de nombreuses années auparavant, alors par ex qu’ils étaient bébés et qui ont fait leur première communion vers 9 ans ; ou si vs accompagnez des recommençants pr lesquels le baptême et la première communion ne st, là encore, que des lointains souvenirs, le lien s’est peut-­‐être un peu distendu ! Or je ne peux pas faire l’impasse du lien qui unit ces 3 sacrements, car ce st ces 3 sac, en lien l’un avec l’autre, qui ns constituent chrétiens à part entière. Le RICA ns dit que « ce st eux qui, ns conduisent ensemble à la pleine stature de fidèles » (p.11), même s’ils st célébrés à des moments différents. Ce ne st pas qqs semaines, ni même qqs années ou décennies qui peuvent désunir le bapt de la confirmation et de l’euch. La confirmation, même si elle a lieu des années ap le bapt remet le confirmand à la sortie du bain de la nouvelle naissance, là où il a été plongé ds la mort du Xst pr ressusciter avec lui. Elle le ramène au moment où il sort des eaux, où il est encore mouillé du baptême reçu. Petit rappel historique : ds les ts premiers siècles de l’Eg d’ailleurs, ce que ns appelons aujourd’hui « confirmation » n’existait pas à l’état indépendant. Au cours de la Vigile pascale les catéchumènes – c.à.d ceux qu’on instruit ds la foi chrétienne en vue de leur admission ds l’Eglise-­‐ reçoivent 2 sac : le baptême qui fait d’eux des fils et des filles de Dieu, leur donne l’Esprit et les introduit ds le peuple des sauvés ; et l’eucharistie, appelée « fraction du pain » ou « repas du Seigneur » qui les fait communier à la vie du Ressuscité ds l’attente de sa venue ds la gloire. Ces 2 sac st donnés par l’évêque, entouré de presbytres et de diacres, et comportent 3 rites majeurs : la plongée ds le bain baptismal, l’imposition de la main et l’onction du chrême par l’évêque, et la 1ère participation à l’eucharistie. Du baptême à l’eucharistie, c’est un unique processus qui se déploie. Les rites attachés au don de l’Esprit (imposition de la main et onction du chrême) st des éléments du baptême et n’ont pas d’existence propre. Les gestes se suivent sans discontinuité. A partir du IV°, évangélisation des campagnes, dc baptême d’adultes aussi ds lesdites campagnes, puis baptême des nveaux-­‐nés. L’évêque ne peut pas être partout, ne peut pas assister à des Vigiles pascales ds 10 lieux à la fois, et dc il détache des prêtres pr baptiser adultes et enfants. Et là l’Eglise d’Orient et l’Eglise d’Occident vont se séparer : l’Orient tient à préserver le rite antique et dc le prêtre célèbre le baptême d’eau et accomplit les rites qui le complètent –la référence à l’évêque étant symbolisée par l’utilisation de l’huile qui a été consacrée à cet effet par l’évêque le Jeudi saint. L’Eglise d’Occident veut maintenir l’intervention de l’évêque et dc celui-­‐ci vient « confirmer » -­‐ le mot est utilisé pr la 1ère fois par Fauste de Riez (405-­‐490)-­‐ vient authentifier le baptême donné par le prêtre qd il vient visiter la communauté où ce dernier a eu lieu. NOTER : car je vais y revenir longuement ds qqs instants, que c’est l’évêque qui vient confirmer le baptême ; en aucun cas à cette époque-­‐là c’est le confirmand qui demande à ce que son baptême soit confirmé. DC : accompagner des confirmands, c’est en premier lieu souligner ce lien entre les 3 sac de l’initiation chrétienne. Posons-­‐ns la question, ds nos pratiques pastorales : comment cela se passe t-­‐il ? est-­‐ce que, qd on accueille des parents qui demandent le bapt pr leur nveau-­‐né, on évoque avec eux la confirmation et l’euch ? est ce que des catéchistes qui accompagnent des enf vers la 1ère communion repartent de leur bapt et annoncent déjà leur confirmation ? est-­‐ce que en aumônerie, qd on accompagne des confirmands, on repart du bapt et de l’euch ? idem avec des recommençants. Je vais un peu plus loin : est-­‐ce que tt ce petit monde se rencontre : parents de bébés, enf, confirmands ? Encore un peu plus loin ! est-­‐ce que les différents accompagnateurs se rencontrent, voire même simplement se connaissent ? Parce que si un accompagnateur de confirmand ado ne connait pas qui accompagne un catéchumène adulte, on en arrive à se demander si finalement ils les accompagnent bien vers le même sacrement ? Et peut-­‐être même qu’il ne s’agit pas du même Dieu !!! Là aussi, vs le voyez, je caricature, ms …. Posez-­‐vs la question ici ds cette salle, ms peut-­‐être aussi posez-­‐la de retour sur le terrain ds vos Eglises locales ! 2)Dc accompagner des confirmands c’est repartir du lien entre baptême, confirmation et eucharistie. Deuxième point : puisqu’il s’agit de sac de l’initiation chrétienne, c’est aussi regarder ce que le mot « initiation » peut ns fournir comme renseignements sur une juste posture ds l’accompagnement des confirmands. Ns fêtons cette année les 10 ans de ce doc : « TNOC ». Un texte paru dc en 2006 ap 6 ans de réflexion et dt il est qd même un peu difficile de faire l’impasse puisque c’est le dernier doc officiel de l’Eg de Fce concernant la pastorale catéchétique, et c’est lui qui, aujourd’hui encore, régit nos pratiques pastorales qq soit le domaine où s’exerce la fonction catéchétique. Je me réjouis puisqu’au niveau national, il semble qu’on l’ait ressorti des tiroirs et qu’on est en train de l’épousseter ! et au niveau de notre Province Ecclésiastique, il y a 2 diocèses qui, ss l’impulsion de leur évêque, l’ont remis au goût du jour : les diocèses de Monaco (réflexion sur le thème « catéchèse et catéchuménat, ensemble au service de la responsabilité catéchétique ») et de Nice (réflexion sur le thème « comprendre la catéchèse d’aujourd’hui »). Ce doc, à quoi ns invite-­‐t-­‐il ? à entrer ds un nveau modèle pastoral, le 4ème, à savoir une pastorale de l’initiation. Pourquoi 4ème modèle ? et qu’est-­‐ce que cette pastorale de l’initiation ? Très rapidement = 4ème modèle pastoral parce qu’il fait suite à : * la pastorale de la transmission (élaborée progressivement depuis le V°, imposée au IV Concile de Latran en 1215 et perduré jusqu’au Concile Vatican II (1962-­‐1965) – c’est dire l’extraordinaire fécondité de ce modèle qui a nourri la foi de multiples générations de chrétiens – modèle type en régime de chrétienté. * la pastorale de l’accueil : de Vatican II jusqu’en 1996. Qd la transmission ne va plus de soi, et qu’il ne suffit plus de transmettre la doctrine de l’Eg d’en haut et de loin, il importe de prendre véritablement en compte les personnes, leurs désirs, leurs attentes (« lire les signes des tps » avait demandé Jn XXIII aux évêques ds son discours d’ouverture du Concile). Avec Dei Verbum, la vie devient le lieu où Dieu se révèle. Il faut dc accueillir les personnes. * la pastorale de la proposition : rapport Dagens (1994) et Lettre aux Catho de Fce (1996). Qd accueillir ne suffit plus, car personne ne vient plus taper à la porte de l’Eglise !, il ft sortir pr « proposer la foi ds la sté actuelle » (c’est le sous-­‐titre du document) pr annoncer publiquement la foi ds une sté qui a tendance à reléguer le religieux ds le domaine privé. Ns sommes en 96, il y a dc 20 ans, petite réflexion : on est passé de « reléguer le religieux ds le domaine privé » à aujourd’hui carrément « interdire le religieux ds le domaine public » ! Proposer, ms à condition de le faire en « état de Visitation », comme Marie qd elle va voir Elizabeth (elle ne va pas lui dire : je suis bienheureuse, c’est Elizabeth qui va lui permettre de se reconnaître bienheureuse ; C. de Chergé dit qu’ Elizabeth a libéré le Magnificat de Marie).c.à.d de s’enrichir de la rencontre de l’autre, sans tentative de prosélytisme, de récupération * la pastorale de l’initiation, depuis 2006. De quoi s’agit-­‐il ? que faut-­‐il entendre par initiation ? quelles incidences qd ns accompagnons des confirmands ? La définition ns est donnée à la p.64-­‐65 du TNOC. Elle rétablit la différence entre l’emploi usuel du mot et l’habitude chrétienne : « Ds l’emploi usuel, lorsque des responsables publics disent qu’ils ont initié un projet, une action ou une rencontre, ils mettent en avant une action dt ils réclament pr eux-­‐mêmes la paternité. Il en va de même ds l’expression « initier à qq chose ». Celui qui formule un tel projet se déclare préoccupé de faire apprendre à qq’un les rudiments de la maîtrise d’un art, d’une science, ou d’une compétence artisanale. Il se déclare alors lui-­‐même initiateur. Ms qd le TNOC parle d’initiation, il le fait selon l’habitude chrétienne d’utiliser le verbe initier au passif. En régime chrétien en effet, on est initié par Dieu lui-­‐même qui ns donne part à sa vie. Dès lors une pédagogie qui relève de l’initiation est une démarche qui cherche à réunir les conditions favorables pr aider les personnes à se laisser initier par Dieu qui se communique à eux. Il s’agit (comme le dit le DGC N°224) de faciliter la croissance d’une expérience de foi dt l’accompagnateur n’est pas le dépositaire. C’est Dieu qui l’a déposée au cœur de l’homme et de la femme. La tâche de l’accompagnateur se borne à cultiver ce don, à l’offrir, à l’alimenter et à l’aider à croître. Une pédagogie d’initiation regarde dc tjours la personne avec ce souhait actif de rendre possible chez elle une ouverture à l’Esprit. Son fruit est la réalisation en chaque personne de l’acte même de Dieu qui attire à lui. Le sujet actif du verbe initier est Dieu lui-­‐même ». DC : il ns faut basculer de l’emploi usuel où c’est l’homme qui initie et l’initiation n’a qu’un tps, au régime chrétien où le seul initiateur, c’est le Xst, et l’initiation n’a pas de fin parce que Dieu n’arrête jamais de convoquer notre foi. Quelles incidences qd ns accompagnons des confirmands ? Le seul initiateur, c’est le Xst. Il ns faut accepter que ce ne soit pas ns : ns ne sommes pas les dépositaires de la foi, ns ne sommes pas non plus les dépositaires de l’Esprit Saint ! Ns ne sommes que des porte-­‐fioles du parfum ! Ns ne maîtrisons pas l’effet qu’aura le parfum sur les autres. C’est L’Esprit avec ns, à travers ns, et non pas l’inverse. Et dc la phrase qui est prononcée pr les confirmands le jour de la cél du sac « sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu » s’applique aussi bien aux accompagnateurs qu’aux confirmands ! « Sois marqué, c.à.d : reçois, accepte, laisse-­‐toi faire, accueille, laisse-­‐toi conduire, sois docile. La passivité au sens spirituel du terme. Je ne vais pas y revenir, ns venons de réfléchir là-­‐dessus av la pause. Et puis, n’oublions jamais que ds tt accompagnement, la relation est tjours tripartite : le Xst, le premier, l’accompagné (là en l’occurrence le confirmand) et l’accompagnateur qui n’est que là que au service de la relation que le Xst établit avec le confirmand. D’autre part, si c’est J. Xst le seul initiateur, je transpose cela au niveau des sac. Le seul sac, c’est aussi le Xst. Il se donne à voir à travers 7 sac, ms il est le fondement de ces 7 sac. Si les sac st en provenance du Xst, c’est parce qu’il est le sac du Père (qui me voit, voit le Père) et de l’homme (celui qui me voit, voit l’homme). Il est la Parole qui les fonde et les accomplit, il est l’unique sac et l’unique Parole. Ce st les sac du Xst et non pas de l’Eg : elle n’a pr mission que de les organiser, de mettre en place les rites ds lesquels ils st signifiés. Elle n’en a pas la possession, elle n’en est que la servante (cf. épisode des noces de Cana). Ds tt sac, c’est tjours Dieu qui prend l’initiative ; c’est lui qui s’engage à nos côtés, et non pas l’inverse. Dc accompagner des confirmands, notamment qd il s’agit d’adolescents en faisant du sac de confirmation le sac de leur engagement, c’est faux ! Ce qui est amusant c’est qu’une fois de plus, la syntaxe peut servir la théologie ! Regarder : c’est qd même curieux d’écrire confirmand avec un « d ». La logique voudrait qu’on l’écrive avec un « t ». Ms si je l’écris avec un « t » j’en fais un participe présent, qui désignerait ceux qui st en train de confirmer la foi de leur baptême ou le choix jadis fait par leurs parents de les faire baptiser. Ce st eux qui st en première ligne, qui prennent l’initiative de confirmer leur foi et leur baptême. Et pr marquer leur volonté, ils promettent de s’engager. Ah oui, ms voilà, confirmands s’écrit avec un « d ». Les latinistes reconnaitront ds les confirmands avec un « d » une forme verbale dérivée du gérondif qui signifie seulement « les devant être confirmés, ceux qui doivent être confirmés ». La nuance est de taille puisque le sujet de la confirmation n’est pas celui qui fait sa confirmation ms l’Esprit Saint qui affermit les disciples pr en faire des témoins ! Le seul qui s’engage ds le sac de confirmation, comme ds ts les autres sac d’ailleurs, c’est Dieu qui, vient confirmer ce qu’il ns avait déjà dit lors de notre bapt : « celui-­‐ci (celle-­‐ci) est mon fils (ma fille) bien aimé ». Ns recevons à nouveau cette attestation ; cette révélation d’amour : « je suis un fils ou une fille unique de Dieu » ns est confirmée. Ns sommes confirmés par Dieu ds ce statut. Et s’il y a bien un âge, fait de turbulences, où ns avons besoin d’être rassurés, confortés, confirmés ds la foi que Dieu fidèle s’engage à nos côtés, c’est bien à l’adolescence qui est tt sauf l’âge des gds engagements définitifs ! L’engagement, s’il a lieu, ne pourra se faire qu’en réponse à l’engagement de Dieu. Ds la religion chrétienne, cela fonctionne toujours ds ce sens : ns pouvons aimer parce que ns sommes aimés et une fois que ns en avons pris conscience, que nous nous savons aimés, ns pouvons pardonner parce que ns ns sommes d’abord laissés réconcilier, etc. … Confirmer ce qui avait été signifié qqs années auparavant montre bien que l’initiation n’a pas de fin et qu’elle va au contraire de « commencements en commencements vers des commencements qui n’ont pas de fin » (Grégoire de Nysse – 8ème Homélie sur le Cantique des cantiques). La cél du sacrement de la confirmation signifie que cette vie ds l’Esprit continue. Elle marque, elle signifie le passage, tt comme la cél du sac du baptême le soir de la Vigile pascale ns introduit ds une vie baptismale, tt comme le sac de l’eucharistie ns dévoile peu à peu sans que ns ayons jamais fini de le découvrir ce mystère. C’est tte notre vie qui est eucharistique. Alors, attention ! qd ns accompagnons des confirmands, ne ns contentons pas de les accompagner uniquement vers la cél de leur confirmation, de les préparer uniquement à ce gd jour, d’autant plus qu’il faut que la cél soit au top, qu’il ne faut pas se louper puisque la présence de l’évêque est requise ! Il en va de l’avenir de notre curé ! Car ns prenons alors le risque que la cél marque la fin d’un parcours, d’un cheminement. Et arrêtons de leur demander de continuer parce qu’ils s’y sont engagés !! Accompagner des confirmands c’est faire en sorte que tt ne se termine pas le jour de la célébration de leur confirmation. La cél fait partie intégrante du sac ms n’est pas le tt du sac. Le sac ne se réduit jamais aux rites ds lequel il est célébré. Ces rites visibles st là pr ns introduire à qq chose d’invisible ms de bien plus gd, au mystère. C’est tte la vie qui est sacramentelle. J’en arrive dc à mon 3ème point = 3)Accompagner des confirmands ds une vie ds l’Esprit, c’est les inviter, en tant qu’aînés ds la foi et en tant que témoins d’une vie ds l’Esprit (je l’espère !) à découvrir les signes de la présence de l’Esprit ds leur vie, ds leur histoire. Si le baptême est le sac de la naissance ds le Xst, la confirmation est le sac de la croissance ds cet Esprit. La confirmation ne vient pas ajouter qq chose d’essentiel au baptême, comme s’il manquait qq chose à ce dernier. Elle vient le déployer. L’Esprit ne viendra pas se poser sur les confirmands ap qu’ils aient reçu l’onction de chrême. Ce n’est pas de l’ordre de la magie : l’Esprit n’est pas là avant, un peu de chrême et hop il est là ! Il est déjà présent, présence aimante, fidèle, agissante. Qqs pistes : * pr reconnaître sa présence ds nos vies, peut-­‐être ft-­‐il commencer par s’arrêter, arrêter de faire, de s’engager, pr accepter de ns laisser faire, pr accepter de ns laisser conduire, pr ns placer « ss son ombre », ce qui est, reconnaissez-­‐le, bcp plus difficile !! « Sois marqué » Juste une remarque supplémentaire : allusion à une catéchèse mystagogique (initiation par le sac et non pas au sac) qui vient prendre appui sur ce qui a été vécu pr entrer ds le mystère. *pr que l’Esprit de Dieu puisse venir habiter une existence, il faudra peut-­‐être commencer par faire de la place en soi, se désencombrer : parabole de Luc 11, 24-­‐26. Jésus ns apprend que ce n’est pas en chassant les mauvais esprits que l’on accueille l’Esprit de Dieu ms en accueillant l’Esprit que l’on chasse les mauvais esprits. Car on peut s’épuiser à combattre les mauvais esprits, alors qu’il y a des combats que l’on gagne le jour où l’on accepte de déposer les armes …. *accueillir l’Esprit pr le laisser agir en ns av d’agir par ns, ms je l’ai dit tt à l’heure, ns ne sommes que les porte fioles du parfum ! Oui l’Esprit est constamment à l’œuvre. C’est lui qui fait surgir 1000 représentations, images, splendeurs ds la Création, qui st les échos de la Présence de Dieu ds la Nature et qui, par-­‐là, ns rendent Dieu visible. Il ns est certainement arrivé que la beauté d’un lieu soit à couper le souffle et ns fasse ns sentir petits, humbles, émerveillés, avec juste une envie de rendre grâce pr tant de beauté.… Apprendre à regarder avec nos yeux, pas à travers l’objectif d’un autre, pas pr envoyer un selfie !! L’Esprit est à l’oeuvre ds la nature comme ds l’homme, chez ts, croyants, incroyants, fidèles, infidèles ; nul n’est privé de sa présence, sevré de son Amour. Car chaque homme a une certaine expérience de la vie ds l’Esprit. L’Esprit de Dieu est caché au creux des attentes de l’homme. Il habite sa soif et suscite son désir. Il ns est donné de faire l’expce de l’Esprit ds des manifestations surprenantes : telle rencontre apparemment banale n’est pas anodine ; telle personne sur notre route n’est pas là par hasard ; il faudra parfois ruminer longtemps un évènement pr que son sens caché apparaisse. Ms les signes de l’Esprit st délicatement donnés de telle sorte qu’ils ne peuvent jamais peser sur notre liberté. Pourtant l’Esprit est là, bel et bien là : il travaille en chacun de ns. Il stimule. Il réveille. Il inspire. Il n’est pas un seul mouvement d’amour vrai, de tendresse, de douceur, d’humilité, de don, de pardon, qui ne signale sa présence, qui ne manifeste sa puissance. L’Esprit Saint, c’est lui qui ns pousse au plus être, au mieux-­‐être. Il renouvelle nos désirs, bascule notre hiérarchie des valeurs, bouscule nos torpeurs, nos hésitations, nos égoïsmes. Il chemine jusqu’à notre coeur de pierre pr en faire un cœur de chair. Il meuble notre esprit de sentiments de paix, de joie, de pureté, de vérité, de charité (au sens d’agape) si ns ns rendons disponibles à son action. Accompagner des confirmands, c’est leur faire découvrir ts ces beaux moments. Les Ecritures peuvent d’ailleurs ns aider à déceler les fruits de l’Esprit. Ils st désignés ds l’Epître aux Galates 5,22 : Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. A certaines heures de la vie où pourtant tt incite à la tristesse et où une lumière brille malgré l’obscurité de la vie comme une lueur d’espérance. En faisant l’expce d’une joie profonde, d’être habité par une paix tranquille. Tt ce qui ns conduit vers une vie en abondance, c.à.d vers le salut. Qu’est-­‐ ce qu’une vie « spirituelle », une vie ds l’Esprit ? C’est une vie où l’homme accepte d’être guidé par une force, reconnue comme bonne par les fruits qu’elle porte. C’est une vie où ns faisons le choix d’arrêter de ns laisser guider par le seul plaisir, où ns pensons autrement que rentable, utile, payant, où ns acceptons de « perdre » du tps pr rencontrer les autres, pr les accueillir vraiment ds notre existence et où ns ns laissons bousculer par eux ; où ns regardons attentivement et où ns admirons, ns ns étonnons, ns ns interrogeons. L’Esprit Saint conduit sur le chemin de Dieu. Accompagner des confirmands c’est savoir écouter ts ces dons reçus ds une vie, apprendre aux confirmands à les recueillir, car ils st signe de la grâce, de l’Esprit. Et cette grâce qui est faite, c‘est leur apprendre aussi à savoir la rendre. La confirmation ns introduit au cœur du mystère de l’eucharistie. *le rendre grâce est une manière de vivre et d’être au monde. Cela transforme le regard que l’on a sur sa propre vie, sur le monde, sur les évènements qui s’y déroulent. Accompagner des confirmands c’est les éduquer à ce regard porté sur le monde. Voyez à quel point on est loin de la seule préparation du sac !! Rendre grâce, bénir c.à.d « dire du bien », ns sommes là aussi au cœur de la prière qui, ds sa nature la plus profonde, est prière de bénédiction. Toute prière authentique est suscitée par l’Esprit Saint. Ms là je m’arrête car j’anticipe sur ce que vs dira le père Salenson cet apm ! CONCLUSION : Je terminerai en vs livrant 2 textes : Cette expce que tt homme peut faire de l’Esprit et ds laquelle le sac de confirmation ns établit, est éclairée par une belle prière de la liturgie que récite l’Eglise le jour de la Pentecôte : Viens, Esprit Saint, en nos cœurs, Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraicheur ; dans les pleurs, le réconfort. O lumière bienheureuse viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de ts tes fidèles. Lave ce qui est souillé, Baigne ce qui est aride, Guéris ce qui est blessé, Assouplis ce qui est raide, Réchauffe ce qui est froid, Rend droit ce qui est faussé. Et cette expce de l’Esprit ds laquelle le sac de la confirmation ns établit, c’est aussi tte l’Eglise qui en éprouve le souffle vital. Voici ce qu’a écrit le Métropolite Ignace de Lattaquié, ds un discours au Conseil mondial des Eglises en 1968. Ignace de Lattaquié, appelé également patriarche Ignace IV d’Antioche, a été primat de l’Eglise orthodoxe en Syrie, au Liban, en Irak et au Koweit de juillet 1979 jusqu’à sa mort en décembre 2012 : Sans l’Esprit Saint, Dieu est loin, MAIS EN LUI le cosmos est soulevé et gémit dans l’enfantement du Royaume, Le Christ reste dans le passé, le Christ ressuscité est là, L’Evangile est une lettre morte, l’Evangile est puissance de vie, L’Eglise une simple organisation, l’Eglise signifie la communion trinitaire L’autorité serait domination, l’autorité est un service libérateur, La mission une propagande, la mission est une Pentecôte, Le culte une évocation, la liturgie est mémorial et anticipation, L’agir humain est déifié. Et l’agir chrétien une morale d’esclaves. Oui, la confirmation est le sac du passage de l’Esprit Saint ds nos vies, notre corps, notre esprit, le sac du passage de notre vie en vie ds l’Esprit. Accompagner des confirmands, c’est me semble-­‐ t-­‐il leur faire découvrir cela. 

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