Le sac d`une vie - Léa fait sa pub
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Le sac d`une vie - Léa fait sa pub
Le sac d’une vie J Plus tard je voudrais être comme elle. Je sais que sa vie est une aventure, comme celles qu’il y a dans les livres. Je partirais de ce pays froid et de ce gris. J’accrocherais mon grand sac à mon épaule. Il serait vide bien sûr, pour que je puisse recommencer ma vie l’espace de quelques semaines. J’irais de l’autre côté de la Terre, là où personne n’est encore jamais allé. Le sol sableux y serait vierge de toute trace. On ne distinguerait que les pas éthérés des autochtones effleurant la surface terrestre avec la légèreté de l’ignorance du monde tel qu’il est au-delà des océans. Ils vivraient au sommet de grands arbres, témoins de la vie, qu’ils n’avaient pas voulu couper. Chaque arbre serait aussi vaste que nos villages. Le réseau infini de branches porterait, tout au long de l’année, de petites fleurs, tour à tour bleues, roses, jaunes et vertes. Ce sont des fleurs qui brillent au clair de lune pour guider les enfants qui se promènent. Je vivrais avec eux, me nourrissant des fruits de la terre. Pour me déplacer je grimperais sur la croupe d’un animal colossal. Il serait mon ami. Je l’appellerais Chicun ou alors Brotus. Il m’accueillerait entre ses deux grandes ailes en plumes, et je m’installerais confortablement dans le douillet et le moelleux de son pelage le temps du trajet. Et quand mon regard serait attiré par le scintillement d’une perle, quand le parfum d’une fleur chatouillerait mes narines, ou quand le titillement d’une clochette interpellerait mon oreille, Brotus ou Chicun, me les ramasserait grâce à son long bec, pour que je les glisse dans mon sac. C’est seulement une fois que les profondeurs immenses de celui-ci regorgeront de mille merveilles que je rentrerais dans mon pays, pour sourire aux petites filles, avant de repartir une nouvelle fois où le vent me guidera. Léa Jourjon - BTS communication 2010-2012 - Marché du luxe - Analyse ’étais assise à ma fenêtre quand elle est rentrée. Marie, ma poupée, était avec moi. Cela n’a duré qu’un instant, mais j’ai pu voir cette grande et belle dame rentrer chez elle après de longs mois d’absence. Elle m’a aperçue aussi. M’a sourit. J’aime son sourire. Il est grand, vrai, protecteur. Elle portait, comme toujours, ce sac immense qui doit détenir tous ses secrets, connaître ses mystères.