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33ème RALLYE AERIEN TOULOUSE - SAINT LOUIS DU SENEGAL
26 SEPTEMBRE – 9 OCTOBRE 2015
L’équipage
parrainé par
Bernard MELLETON
Christophe MACHON
Claude PERRUCHET
vous présente la huitième étape du rallye
Samedi 3 octobre 2015
Dakar - Dakhla
Les parrains et marraines du jour
Maëlle
Marius
Ouleye
L’étape du jour
Comme nous vous l’avons annoncé jeudi dernier, notre programme a été modifié raison de la
fermeture de l’aéroport de Nouadhibou demain.
Nous amorçons donc aujourd’hui notre « remontée » jusqu’à Dakhla.
Avec une journée quasiment identique à celle de jeudi dernier, mais en plus long : 615 miles
nautiques, 1140 kilomètres, soit l’équivalent d’une traversée nord-sud de la France. Dur, dur.
Avec les mêmes contraintes : vigilance sur la météo et gestion du carburant.
Notre option de base, comme il y a deux jours : atterrissages et ravitaillements en carburant à
Nouakchott et à Nouadhibou.
Mais contrairement à notre étape
précédente, les conditions de visibilité
associées à la recherche d’altitudes de
vol plus favorables ont eu pour
conséquence que nous n‘avons aucun
paysage à vous montrer (la photo cicontre vous donne une idée de ce qui
nous entourait : on ne voyait rien !) et
de donner à Claude, en place gauche,
l’opportunité de se confronter aux
difficultés du vol sans visibilité.
Surprise du jour : une température de
41° en se posant à Nouakchott. Un équi1
page nous a même confié que la sonde de
température extérieure de son avion
indiquait 49° sur le tarmac !
Après un ravitaillement sous l’œil de
Christophe, nous avons repris notre route
vers le nord.
Un bilan carburant favorable en
approchant Nouadhibou nous a convaincu
de sauter ce ravitaillement pour nous
diriger directement vers Dakhla ou nous
attendait l’épreuve du jour (voir cidessous).
Au final : 5h 50 de vol aujourd’hui :
épuisant.
Les épreuves du jour
Une seule aujourd’hui : la reconnaissance d’une photo sur le parcours au sud de Dakhla. Nous vous
donnons ci-dessous cette photo, et, pour ceux qui voudraient faire des recherches, les coordonnées
géographiques que nous avons pointées, car nous l’avons bien identifiée : 23° 13’ de latitude Nord /
016° 07’ de longitude Ouest.
Le classement
Rien d’officiel aujourd’hui. Nous savons seulement que nos suivants ont également bien identifié la
photo. Donc pas de changement : nous sommes toujours premiers.
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L’anecdote historique du jour
La fin de « l’Archange »
La météo est bonne à Dakar, le 7 décembre 1936. Il est 4 heures du
matin quand les quatre moteurs Hispano de 650 chevaux arrachent le
Laté 300, immatriculé F-AKGF et baptisé « Croix du Sud », de
l’hydrobase de Dakar : six cents kilomètres jusqu’aux iles du Cap Vert,
et cap sur Natal, au Brésil.
Aux commandes, Jean MERMOZ, avec Alexandre PICHODOU, second
pilote, Jean LAVIDALIE, mécanicien navigant, Henri EZAN, navigateur, et
Edgar CRUVELHIER, radiotélégraphiste.
A 6 heures, l’avion revient : une hélice ne passe pas au grand pas.
MERMOZ veut changer d’avion, mais aucun autre n’est disponible.
Alors LAVIDALIE tente une réparation et change le réducteur de vitesse,
toujours cette même pièce défectueuse sur les Laté 300.
A propos de ces avions, Alexandre COLLENOT, le mécanicien préféré de Jean MERMOZ, lui avait dit
un an auparavant, en décembre 1935 : « le matériel n’est pas à la hauteur, nous y passerons tous
monsieur Mermoz », et d’ajouter : « si vous ne deviez pas revenir, monsieur Mermoz, je voudrais
être avec vous ». Son vœu ne fut pas exhaussé puisqu’Alexandre COLLENOT disparut deux mois plus
tard, le 10 février 1936, avec l’équipage du Laté 301 « Ville Buenos Aires ».
Peu avant 7 heures, ce 7 décembre 1936, la « Croix du Sud » décolle de nouveau. Régulièrement
Edgar CRUVELHIER transmet le message habituel « TVB » (Tout Va Bien).
A 10 heures 40, il communique le point et l’altitude, et à 10 heures 47, à Dakar, on capte ce message
« Coupons moteur arrière droit ». Puis plus rien, pas même un SOS.
A Dakar comme à Paris, au siège d’Air France, on espère. Car un des deux postes émetteurs a été
conçu pour continuer les émissions à la surface de l’océan en cas d’amerrissage forcé.
Les avions décollent, les avisos les plus rapides forcent les chaudières, tous foncent vers la dernière
position connue de « La Croix du Sud » : 11°08’ de latitude Nord et 22°40’ de longitude Ouest. Même
le grand rival allemand, le dirigeable Graf-Zeppelin, se déroute pour retrouver MERMOZ et ses
camarades. Personne ne veut admettre leur disparition. Les recherches, orchestrées par Henri
GUILLAUMET, se poursuivent pendant plusieurs jours, jusqu’au 11 décembre. En vain. « L’Archange
avait disparu. Des obsèques nationales de Jean MERMOZ et de l’équipage de « La Croix du Sud » sont
célébrées le 30 décembre 1936 aux Invalides.
Jean MERMOZ aurait eu 35 ans le 9 décembre, lui qui disait à Henri GUILLAUMET : « l’accident pour
nous, c’est de mourir de maladie ».
La disparition de Jean MERMOZ marque une fin, certainement la véritable fin de l’aventure inouïe
lancée en 1918, qui reliait trois continents et unissait des hommes tous mus par ce que leur avait
inculqué Didier DAURAT : « l’esprit de la Ligne » et « la religion du courrier ».
La charade du jour
Mon premier est un petit mammifère rongeur
Mon deuxième est un style de nage
Mon troisième le chiffre qui suit le premier
Mon quatrième est le sixième degré de la gamme
Mon cinquième est une des trois gorgones de la mythologie grecque
Mon tout est un célèbre tableau du 19ème siècle
Et la solution d’hier : CROIX DU SUD (Croix / Du / Sud)
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