la fiche de présentation de Blow Out

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la fiche de présentation de Blow Out
BLOW OUT
BRIAN DE PALMA - 1981
USA - 1H47
Le sujet du film : Jack, ingénieur du son, capte les bruits de la nature. Il enregistre une
explosion, puis voit une voiture plonger dans un lac. Il sauve la passagère, Sally, mais pas le
conducteur, un homme politique très important. Travaillant sur la bande son, puis sur des
photos récupérées, il va de découverte en découverte.
Qui est Brian De Palma ? Ce réalisateur participe dès les années 70 à un renouveau du
cinéma américain, tout en restant dans l’admiration de certains maîtres du passé comme
Alfred Hitchcock. Un grand nombre de citations, d’emprunts nourrissent ainsi ses oeuvres.
Réalisateur de films à suspense, il se tourne aussi vers les films d’horreur, qu’il n’hésite pas à
conjuguer avec la comédie musicale pour Phantom of paradise. Brian de Palma est toujours
virtuose, parfois excessif ou extravagant.
Le titre : Blow Out fait écho au Blow Up de Michelangelo Antonioni (1966). Ce dernier
interrogeait le spectateur sur les apparences et les secrets de l’image. En anglais, blow up
évoque le travail d’agrandissement photographique tandis que blow out renvoie à un
éclatement. Mais le film de De Palma fait aussi référence à celui de Francis Ford Coppola :
Conversations secrètes (1974), qui questionne l’espace du son. Blow Out part de
l’enregistrement sonore pour s’interroger sur son rapport à l’image.
A l’origine du film
Le seul film montrant l’assassinat du président Kennedy en 1963 a été tourné par un amateur
nommé Zapruder. Ces 26 secondes de film, décortiquées sous toutes leurs formes,
déchaîneront les passions. Brian de Palma, marqué par ces images, y pense en réalisant Blow
Out.
En piste pour la projection
* Attention aux fausses pistes, comme se présente le tout début du film. Mais le cinéaste
nous joue des tours : regardez bien la fin du film. Si le film semble montrer les secrets de
fabrication du cinéma, les trucs et astuces, n’est-ce pas finalement pour mieux tromper
le spectateur ?
* Les principes du montage (assembler des images et des sons) ne sont ils pas au cœur
même du récit ? Blow Out s’interroge sur l’essence même du cinéma.
* Le film commence et finit par un cri, et ces résonnances font écho à de multiples cris
déjà entendus au cinéma ou représentés en peinture.
* Le terme Final cut désigne la liberté du réalisateur dans ses choix de montage. Cela
concerne notamment la fin du film, jugée « désastreuse » par les distributeurs, mais que
le cinéaste assume pleinement. Vous vous interrogerez sur cette fin. A noter que le film,
gros échec commercial, reste une œuvre marquante du cinéma.
Le mot du cinéaste
« Toute cette histoire d’assassinat, c’est l’arbre qui cache la forêt et comme d’habitude, les
critiques n’ont vu que l’arbre. »
2, square des fusillés – 159, cours Berriat 38000 GRENOBLE
Tél. 04.76.21.05.19 – Fax 04.76.21.06.54

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