Recensement des différentes études et données sur les

Transcription

Recensement des différentes études et données sur les
Recensement des différentes études et données sur les
perspectives d’emploi liées à l’amélioration de l’efficacité
énergétique et les énergies renouvelables
Réalisation
Emilie Salesse Gauthier
Comité de Liaison Energies Renouvelables
2b rue Jules Ferry, 93100 Montreuil
Contexte
Les énergies renouvelables (EnR) et la maîtrise de l’énergie occupent une place de plus en plus
importante dans l’économie et la société françaises, et cela devrait s’amplifier dans les prochaines
années et décennies par la croissance et la transformation de l’emploi dans la branche énergie.
Le secteur des énergies renouvelables est en plein développement. Soutenu par la hausse des
cours, par les pouvoirs publics et par les citoyens de plus en plus soucieux de l’environnement, le
domaine des EnR et de l’efficacité énergétique devrait croître de manière importante dans les
prochaines années. Croître en termes de capacité de production installée, d’investissement, du
nombre d’emplois dans le secteur.
Les opportunités sont cependant peu claires : des études ont été menées, mais ne sont pas toujours
cohérentes entre elles. De plus les étudiants et professionnels en reconversion ont parfois une
vision biaisée ou idéalisée de ce nouveau secteur. Il est essentiel aujourd’hui de clarifier les
attentes des professionnels en termes de qualification et d’attirer les étudiants vers les secteurs des
énergies renouvelables de manière réaliste.
Nous souhaitons par ce recensement des études européennes et françaises existantes avoir une
vision plus juste des perspectives d’évolution du secteur de l’amélioration de l’efficacité
énergétique et des énergies renouvelables et des emplois s’y rattachant. Toutefois, les différentes
études présentées ici ne représentent pas l’avis du CLER, le CLER ne les a que recensés en faisant
ressortir les points clés de chacune d’elles.
1
SOMMAIRE
ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE EN EUROPE ___________________________________________________ 3
Monitoring and Modelling the Initiative on the Targets for Renewable Energy (MITRE), ESD Lt. _________ 3
The impact of renewables on employment and economic growth, EUFORES _________________________ 4
Changement climatique et emploi. Impact sur l’emploi du changement climatique et des mesures de réduction
des émissions de CO2 dans l’Union européenne à 25 à l’horizon 2030, CES __________________________ 6
Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World, UNEP (Programme des Nations
Unies pour l’Environnement) _______________________________________________________________ 7
Renewable Energy Sector in the EU: its Employment and Export Potential, ECOTECH ________________ 10
Employment in the Renewable Energy Sector, IDEC SA. ________________________________________ 12
ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE EN FRANCE
16
Energies renouvelables et création d’emplois » Energies renouvelables : un gisement de 75 000 emplois
nouveaux d’ici 2010, SER ________________________________________________________________ 16
Emplois environnement. Le marché du travail des métiers environnementaux, IFEN ___________________ 17
Maîtrise de l’énergie et développement des énergies renouvelables. Déjà 33 Mds€ et 220 000 emplois en
France, ADEME ________________________________________________________________________ 17
ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE EN ILE-DE-FRANCE___________________________________________ 19
L'énergie des emplois à la clé, ARENE ______________________________________________________ 19
2
ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN EUROPE
Mitre (Monitoring and Modelling the Initiative on the Targets for Renewable
Energy)
Titre de l’étude et partenaires :
Meeting the Targets & Putting Renewables to Work, Altener Programme (2003). Projet
commandité par la Commission Européenne. Les partenaires : ESD Ltd, EUFORES, BEST,
NTUA-RENES.
Objet de l’étude et résultats :
Le Projet MITRE a évalué l’impact du développement des énergies renouvelables sur l’emploi en
adoptant une approche en deux étapes. Tout d’abord, en analysant la projection de croissance du
marché de l’énergie. Dans ce dessein, la modélisation a été basée sur le modèle énergétique
SAFIRE (Strategic Assessment Framework for Rational Use of Energy) afin de prédire l’évolution
du marché et le degré de pénétration des technologies d’énergies renouvelables sur le marché
européen. Les modélisations ont été quantifié selon deux scénarios : Current policies et Advanced
Renewable Strategy (ARS).
Les évolutions du marché de l’énergie ont aussi été comparées avec les objectifs que s’est fixée
l’Europe et qui se retrouvent dans les trois documents suivants :
1) RES-E Directive on the promotion of electricity produced from renewable energy sources
2) White Paper and Action Plan on Renewable Energy Sources
3) The Biofuels Directive on the promotion of the use of biofuels or other renewable fuels
for transport.
Dans un deuxième temps, l’étude quantifie le potentiel de création d’emplois selon les évolutions
liées au marché de l’énergie. La quantification s’est appuyée sur le modèle input-output RIOT
(Renewables enhanced Input-Output Tables) selon les deux scénarios : Current policies, qui
s’attache à décrire l’évolution de l’emploi selon la poursuite de la tendance actuelle (en 2003). Ce
premier scénario porte à 950 000 le nombre d’emplois créés en Europe d’ici 2010 dans le domaine
des énergies renouvelables (déduction faite des pertes d’emplois dans les secteurs traditionnels de
l’énergie et celles liées au surcoût de l’énergie). Dans le deuxième scénario, plus volontariste,
Advanced Renewable Strategy, les créations nettes d’emplois sont de l’ordre de 1,66 million.
L’estimation à 2020 prévoit 1,443 million d’emplois nouveaux selon un scénario Current Policies
et 2,463 millions dans le cas d’un scénario Advanced Renewable Strategy.
Le tableau ci-dessous donne le détail par filière.
Emplois créés en Europe entre 2000 et 2010
Micro-hydraulique
Eolien
Biomasse
Biocarburants
Biogaz
Géothermie
Solaire thermique
Current Policies
16
182
210
212
56
2
27
3
Advanced Strategy
15
282
271
424
67
5
90
Photovoltaïque
Total emplois industriels
Emplois agricoles
Effet des subventions
Création nette d’emplois
9
715
320
-85
950
31
1186
699
-225
1660
En milliers d’emplois
Les secteurs de l’éolien, la biomasse et les biocarburants fournissent 80% des emplois non
agricoles dans le scénario ARS.
Rapport détaillé pour la France
Emploi national brut
Emploi européen brut
Agriculture
Emplois dans les domaines
conventionnels de l’énergie
(changements structurels)
Effets sur les postes de
soutien
Croissance de l’emploi
national net (ne comprend
pas les déplacements
structurels et la disparition
des postes de soutien)
Croissance de l’emploi
net en France
Current Policies
2010
2020
107
159
5
5
76
86
Advanced Renewable Strategy
2010
2020
182
275
8
11
96
109
-6
-7
-8
-10
-13
-4
-35
-9
88
148
139
256
168
238
243
373
En milliers d’emplois
Ce tableau montre que le potentiel de création d’emplois en France est de 373 000 équivalent
temps plein par année en 2020, selon le scénario « avancé ». Le potentiel de création d’emploi en
France se trouve au-dessus de la moyenne européenne.
Création nette d’emplois par filière en France
Current Policies
2010
2020
Micro-hydraulique
1,9
1,9
Eolien
9,0
16,6
Photovoltaïque
0,1
1,0
Biomasse/biocarburants
66,8
75,1
Déchets/ biogaz
7,4
8,1
Géothermie
0,6
0,8
Solaire thermique
0,5
1,3
Autres
0,1
0,1
Agriculture et agro77,3
128,8
carburants (Agricultural
4
Advanced Renewable Strategy
2010
2020
1,9
1,9
24,4
32,9
2,2
11,5
82,5
97,8
8,7
10,0
1,0
2,9
4,1
10,2
0,1
3,1
109,7
191,6
fuels)
TOTAL
163,8
233,7
234,6
361,9
Les principaux secteurs de croissance pour la France sont la biomasse et le bois et le large secteur
de l’agriculture. Viennent ensuite les secteurs du vent (à noter que le développement de l’éolien en
France serait, relativement à d’autres pays, moins créateur d’emploi en raison de la faiblesse de
l’industrie française dans le domaine de la fabrication d’éoliennes, les emplois seraient donc
essentiellement créés pour répondre à la gestion et la maintenance), du solaire photovoltaïque puis
du solaire thermique, poussé par le Plan soleil (jusqu’en 2006). De nombreux emplois
proviendront des secteurs de l’opération et de la maintenance, et moins de postes qualifiés, tels
que des professionnels, des managers ou des techniciens spécialisés.
Selon cette étude, 28 à 32% des emplois créés en France hors agriculture seraient qualifiés dans le
scénario CP (26-32% pour le scénario ARS) contre une moyenne de 27-29% pour l’ensemble de
l’UE15. Ce résultat reflète la nature des emplois créés : la maintenance nécessitant en général un
niveau de formation plus important que les opérations de fabrication et de construction.
Plus d’information : http://mitre.energyprojects.net/
« The impact of renewables on employment and economic growth »
Titre de l’étude et partenaires :
« The impact of renewables on employment and economic growth » (1998), étude initiée par
EUFORES et soutenu dans le cadre du projet ALTENER (4.1030/E/97-009).
Partenaires du projet : ECOTEC, Energy for Sustainable Development Ltd, EUFORES, Forum für
Zukunftsenergien, IDAE, Observ’ER, O Ö Energiesparverband.
Objet de l’étude et résultats :
Cette étude souhaitait démontrer qu’il y avait d’autres raisons pour promouvoir les énergies
renouvelables que leur contribution à la sécurité énergétique (d’approvisionnement) et leur impact
bénéfique sur l’environnement. Ces raisons sont d’ordre économique : compétitivité industrielle,
développement d’une forte industrie de l’exportation, développement économique régional et
création d’emplois. Cette étude s’attache à évaluer et quantifier les bénéfices en termes d’emploi
et de croissance économique liés au développement des énergies renouvelables en Europe d’ici
2020.
-
Les énergies produites à partir de sources renouvelables devraient croître par un facteur
2,4, passant de 440 TWh en 1995 à 1 066 TWh en 2020.
-
Les énergies renouvelables présentent un potentiel de création de plus de 900 000
nouveaux emplois d’ici à 2020, y compris 515 000 emplois dans le seul secteur des
biocarburants (ou agrocarburant) et de la biomasse.
-
Toutes les technologies renouvelables connaîtront une croissance nette du nombre de
postes créés sur le long terme, mais les plus importants gains en termes d’emplois
proviendront du secteur de la biomasse.
-
Les énergies renouvelables sont généralement plus intensive en travail que les énergies
conventionnelles, pour la même production d’énergie.
5
-
Les pertes d’emplois directes et indirectes liées au développement des énergies
renouvelables – pertes dans le secteur des énergies conventionnelles et soutien financier de
l’Etat donc impossibilité d’investir dans d’autres secteurs – sont significativement moins
élevées que les créations d’emploi dans tous les secteurs de l’économie.
-
Toutes les technologies génèrent une création nette d’emplois dans la phase de
construction. Toutefois, pour quelques technologies, on note des pertes d’emplois nettes
dans la phase opérationnelle.
-
Les créations d’emplois surviendront dans tous les états membres de l’UE. L’Allemagne,
la France et l’Italie connaîtront les croissances les plus importantes en nombre absolu de
postes créés, alors que le Danemark, la Grèce et l’Autriche connaîtront les plus haut taux
de création d’emplois par rapport à la taille de leur marché du travail.
Impact sur l’emploi
Solaire thermique
(chauffage)
PV
Solaire thermique
(électrique)
Eolien
(wind onshore)
Eolien en mer
(offshore)
Petite hydraulique
(small hydro)
Biogaz
(bio anaerobic)
Biomasse solide
(bio combustion)
Biomasse gazéifiée
Bio gasification)
Biocarburants
(liquid biofuels)
Cultures énergétiques
(energy crops)
Résidus forestiers
(forest residues)
Déchets agricoles
(agricultural waste)
TOTAL
Total à l’exclusion des
combustibles
Total des
combustibles
(cultures, résidus
forestiers, déchets
agricoles)
2005
2010
2020
4 590
7 390
14 311
479
- 1 769
10 231
593
649
621
8 690
20 822
35 211
530
- 7 968
- 6 584
- 11 391
- 995
7 977
37 223
70 168
120 285
15 640
27 582
37 271
78 524
96 026
117 151
10 900
32 369
48 709
33 527
56 472
79 223
133 291
139 421
147 170
140 823
220 645
288 971
453 418
660 812
900 546
145 777
244 274
385 182
307 641
45 538
515 364
6
Création d’emplois dans les 15 états membres de l’Union européenne (emplois en équivalent
temps plein)
2005
2010
2020
Belgique
Danemark
Allemagne
Grèce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Suède
Royaume-Uni
TOTAL
4 040
58 758
81 282
17 311
37 389
87 018
4 446
21 405
353
13 306
55 746
26 778
20 695
15 437
9 453
453 418
4 605
64 546
134 618
46 385
44 971
126 832
7 981
66 201
353
5 901
59 980
38 116
26 071
19 098
15 155
660 812
6 936
73 539
183 759
83 470
84 397
135 164
11 184
132 077
353
8 464
62 182
47 473
30 592
22 583
18 373
900 546
« Changement climatique et emploi. Impact sur l’emploi du changement
climatique et des mesures de réduction des émissions de CO2 dans l’Union
européenne à 25 à l’horizon 2030 » (février 2007)
Titre de l’étude et partenaires :
Projet réalisé par un consortium dirigé par la Confédération européenne des syndicats (CES) et la
Social Development Agency (SDA), qui inclut aussi Instituto Social de Trabajo, Ambiente y
Salud (ISTAS), Syndex, Wuppertal Institute et financé par la Commission européenne, DG
Environnement, Convention n° 07-0402/2005/420169/SUB/C2 et autres partenaires nationaux
(soutien financier de sept organismes publics : ministères de l’environnement de Belgique,
Espagne, Finlande, Italie et Royaume Uni ; ADEME et DIAC en France).
Objet de l’étude et résultats :
Cette étude examine les implications potentielles pour l’emploi en Europe des modifications dues
aux changements climatiques. La principale conclusion est que même un changement climatique
modéré affectera l’activité économique et l’emploi en Europe, certaines régions et secteurs
économiques étant particulièrement vulnérables. Un réchauffement plus intense aura
probablement des conséquences très néfastes.
Le rapport soutient que dans le cadre d’une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre
à l’horizon 2030, les pertes d’emplois dans les secteurs les plus « énergétivores » (cimenteries,
sidérurgie) seraient largement compensées par les créations dans les secteurs de la production
d’électricité (croissance de 12%) , du logement (+14%) et des transports (+30%). Des études de
cas de onze pays européens sont aussi analysées.
7
L’étude souligne la nécessité d’accompagner ces évolutions afin de permettre à ces gisements
d’emplois de se développer.
Effectifs et émissions de CO2 des secteurs couverts par l’étude
Emplois actuels
Production d’électricité
Pétrole, raffinage
Transport
Sidérurgie
Cimenterie
Bâtiment, construction
Agriculture
Tourisme
Assurances
*
Émissions de GES
800
120
15 000
350
53
11 000
18 850
15 000
1 000
Part de l’emploi total
EU25
0,2
0,03
3,4
0,09
001
2,9
5
4
0,3
Emissions de CO2
(% des émissions
totales EU)
24
5,5
26
6
5
23
10*
N/A
N/A
Impact global
Un changement climatique modéré et graduel aura à la fois des impacts positifs et négatifs sur
l’activité économique et l’emploi, avec des disparités considérables entre les régions d’Europe.
Les régions d’Europe méridionale et de la péninsule Ibérique seront les plus affectées en raison du
poids important des activités primaires dans l’économie. En Allemagne, on prévoit un équilibre
entre les effets positifs et négatifs sur l’activité économique. L’Europe centrale en général est
particulièrement exposée à des événements climatiques extrêmes, en particulier aux inondations.
En Scandinavie, l’impact du changement climatique sur les activités économiques sera légèrement
positif au niveau global, même s’il se pourrait qu’il masque d’importants effets négatifs dans des
régions qui dépendent principalement de ressources sensibles au climat.
À partir des résultats sectoriels, deux enseignements d’une portée générale peuvent être tirés. Tout
d’abord, les résultats de cette étude ne remettent pas en question les conclusions des travaux de
recherche utilisant la modélisation macroéconomique, travaux qui concluent à un faible impact
positif des politiques climatiques sur l’emploi, à condition que des politiques économiques
appropriées soient mises en place.
Le gain net global d’emplois sur le périmètre des secteurs couverts par l’étude serait de l’ordre de
1,5%. D’autre part, la redistribution d’emplois qui résultera de l’application des politiques du
climat –d’une ampleur considérable – se produira à l’intérieur des secteurs plutôt qu’entre les
secteurs. Ce qui apparaît comme assez positif puisqu’il serait plus facile pour un travailleur de
changer d’entreprise au sein d’un même secteur que de changer de secteur complètement.
Trois dynamiques principales sont identifiées et sous-tendent les évolutions de l’emploi :
- Un transfert d’emplois des activités de la production d’électricité vers celles liées à
l’efficience énergétique et à la réduction de la consommation d’énergie, à savoir les secteurs
utilisateurs d’électricité investissant dans l’efficience et la réduction de leur consommation
et les services énergétiques.
- Un transfert des emplois relatifs au transport routier de marchandises et à la voiture
8
-
particulière vers les activités de transport public pour le fret (rail et voies navigables) et les
passagers, sous l’effet d’un rééquilibrage des modalités de transport et d’une réduction de la
croissance de l’activité de fret ;
Des substitutions internes aux industries de biens d’équipement, avec une substitution des
emplois générés par la conception, l’ingénierie et la construction des équipements liés à la
production d’énergie à partir de combustibles fossiles et au transport routier individuel
(camions, voitures), par des emplois dans la filière équipementière des énergies
renouvelables (éolien, solaire) et de la cogénération, de l’efficience énergétique, voire du
nucléaire, et du matériel ferroviaire.
Plus d’information : www.etuc.org
http://www.etuc.org/a/3675
Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World,
UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement)
Titre de l’étude et partenaires :
Green Jobs – Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World, UNEP (Programme des
Nations Unies pour l’Environnement) /ILO (Organisation Internationale du Travail) /IOE
(Organisation Internationale des Employeurs) / CSI (Confédération Syndicale Internationale)
ITUC (Institut Worldwatch et le Global Labor Institute de l’Institut Cornell), September 2008
Extraits : Emplois verts : pour un travail décent dans un monde durable, à faibles émissions de
carbone –Messages politiques et principales conclusions à l’intention des décideurs- (septembre
2008)
Objet de l’étude et résultats :
Ce rapport sur les « emplois verts » a été élaboré afin de mettre en lumière l’incidence que le
passage à une économie écologiquement rationnelle aura sur l’emploi, l’activité d’entreprise et la
vie quotidienne des individus. Nous avons analysé la partie de l’étude portant sur les incidences de
l’emploi dans les secteurs de l’efficacité énergétique, la maîtrise de l’énergie et les énergies
renouvelables.
Plus de 2,3 millions d’emplois verts ont été créés ces dernières années dans le secteur de
l’approvisionnement énergétique et les sources d’énergies renouvelables. Le secteur de l’éolien
emploie quelque 300 000 personnes, l’énergie solaire PV emploie selon les estimations 170 000
personnes et celui de l’énergie solaire thermique emploie plus de 600 000 personnes, dont une
grande partie en Chine. Le nombre d’emplois augmentent fortement dans les pays mettant en
œuvre des politiques actives pour encourager le développement de ces filières.
Chiffre estimé de l’emploi total dans le secteur des énergi es renouvelables,
certains pays et monde, 2006
Géothermie (geothermal)
1%
Eolien (wind)
9%
Solaire photovoltaïque (solar PV)
6%
Hydroélectrique (hydropower)
2%
Solaire thermique (solar thermal)
28%
9
Biomasse (biomass)
54%
Estimation du nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables, certains pays et
monde, 2006
Source d’énergie
renouvelable
Monde (pays pour
lesquels on dispose
d’informations)
Eolien
300 000
Solaire photovoltaïque
170 000
Solaire thermique
624 000 ou plus
Biomasse
1 174 000
Certains pays
Allemagne
Etats-Unis
Espagne
Chine
Chine
Allemagne
Espagne
Etats-Unis
Chine
Allemagne
Espagne
Etats-Unis
Brésil
Etats-Unis
Chine
Allemagne
Europe
Etats-Unis
Etats-Unis
Allemagne
Hydroélectricité
Géothermie
25 000
Energies
renouvelables
combinées
2 332 000 ou plus
82 100
36 800
35 000
22 200
55 000
35 000
26 449
15 700
600 000
13 300
9 142
1 900
500 000
312 200
266 000
95 400
20 000
19 000
21 000
4 200
Efficacité énergétique dans le bâtiment
La grande majorité des mesures de promotion de l’efficacité, surtout dans le secteur du bâtiment,
ont des effets positifs sur l’emploi et l’économie. Une étude entreprise en 2000 par le
Gouvernement britannique a conclu que, pour chaque 1,4 million de dollars (1 million d’euros)
investis dans l’efficacité énergétique résidentielle, 11,3 – 13,5 emplois équivalents plein temps ont
été créés.
Energies renouvelables
Les investissements mondiaux dans ce secteur sont en forte expansion : ils sont passés de 10
milliards de dollars en 1998 à au moins 66 milliards de dollars en 2007, soit l’équivalent de 18%
de l’ensemble des investissements. Ils devraient atteindre 343 milliards de dollars en 2020 et
quasiment doubler d’ici 2030 pour se chiffrer à 630 milliards de dollars. Les investissements
prévus devraient se traduire par au moins 20 millions d’emplois supplémentaires dans le secteur.
Emplois dans les énergies renouvelables en 2006 et à l’horizon 2030 (monde)
Source d’énergie
Eolien
2006
300 000
2030
2,1 millions
10
Solaire photovoltaïque
Solaire thermique
Biomasse moderne
Hydroélectricité
Géothermie
Biocarburants
TOTAL
170 000
624 000
1 174 000
39 000
25 000
2,33 millions
6,3 millions
12 millions
20 millions (minimum)
Changements dynamiques et structurels sur le marché du travail
Tous ces emplois ne sont toutefois pas des emplois supplémentaires car des gains et pertes
notables peuvent avoir lieu dans d’autres secteurs de l’économie, notamment dans les secteurs
traditionnels de l’énergie (fossile et fissile). Dans une certaine mesure ces nouveaux emplois
remplacent des emplois existants et les gains nets d’emploi sont moins importants que ne le
suggèrent les chiffres globaux.
Le solde global des emplois disponibles dépendra des emplois créés et perdus dans les secteurs
concernés, comme l’énergie, les transports et la construction, du solde des emplois dans les
secteurs leur fournissant des facteurs de production ainsi que des emplois gagnés ou perdus dans
l’ensemble de l’économie du fait de l’augmentation ou de la baisse des dépenses de
consommation.
Dans le cas des énergies renouvelables, ceux-ci créent davantage d’emplois par dollar investi, par
unité de capacité installée et par unité d’électricité générée que les centrales électriques
conventionnelles.
L’efficacité énergétique et l’efficacité des matières premières, de même que les énergies
renouvelables, peuvent avoir un effet induit sur l’emploi. Les économies réalisées sur les coûts
énergétiques seront dépensées pour se procurer d’autres biens et services. Ce qui aura pour effet
de générer de l’activité dans d’autres secteurs de l’économie. D’autre part, les énergies
renouvelables génèrent quasi invariablement plus d’emplois que le secteur de l’énergie
conventionnelle, qui est très capitalistique. Alors que le secteur des énergies renouvelables
emploie plus de main d’œuvre.
Ainsi, dans le cas des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie, le solde des emplois
devrait être positif. Ces changements s’effectueront au prix d’une modification profonde du
secteur de l’emploi et de sa répartition. Certains groupes ou régions sortiront de cette « révolution
verte » comme nettement avantagés alors que d’autres enregistreront des pertes significatives.
Afin d’assurer un certain équilibre et surtout une équité, les politiques publiques devront anticiper
et accompagner ces modifications structurelles du marché de l’emploi.
Plus d’information :
http://www.ilo.org/global/What_we_do/Publications/Newreleases/lang--en/docName-WCMS_098503/index.htm
http://www.unep.org/labour_environment/features/greenjobs-initiative.asp
« Renewable Energy Sector in the EU: its Employment and Export
Potential »
11
Titre de l’étude et partenaires :
« Renewable Energy Sector in the EU: its Employment and Export Potential », A Final Report to
DG Environment (2002), ECOTEC Research & Consulting Limited
Ref: 08/03/02 F:\EG\Current Contracts\C1961 Eco-Industries\Reporting\Final-sent\Re_final.doc
Objet de l’étude et résultats :
Ce rapport donne un bref aperçu de l’état actuel de l’évolution des énergies renouvelables dans
l’UE, avec une évaluation de l’emploi, de l’activité manufacturière et des marchés d’exportation.
La production d’énergies renouvelables a besoin d’une plus grande proportion de main-d’œuvre
que la production d’énergie classique, en fournissant la même quantité de production d’énergie. Le
développement des EnR suppose moins d’importation de biens et de services, puisque les énergies
renouvelables sont, de par leur nature, des sources d’énergie locales. Un plus grand recours aux
énergies renouvelables peut donc bénéficier non seulement à l’économie nationale, mais aussi à
l’échelon local ou régional, où elle peut stimuler l’investissement local et l’emploi. Les plus
importants gains en termes d’emplois se retrouveront dans les secteurs de l’agriculture et de la
fabrication industrielle pour les technologies liées à la biomasse et aux bio et agro-carburants, y
compris la plantation, la récolte, le transport etc.
Les possibilités d’emploi sont prévues dans un éventail de secteurs, y compris la fabrication,
l’élaboration de projets, la construction et l’installation, l’exploitation et la maintenance. D’autre
part, les capacités de production peuvent se voir renforcées par une stratégie d’exportation de
marchandises et de services dans le monde entier.
En ce qui concerne les perspectives d’emploi, cette étude base son analyse sur l’étude réalisée en
1999 à l’échelle de l’Union Européenne dans le cadre d’un projet ALTENER, « the impact of
renewables on employment and economic growth » (description plus haut). Cette dernière estime
que les énergies renouvelables présentent un potentiel de création de plus de 900 000 nouveaux
emplois d’ici à 2020, y compris 515 000 emplois dans le secteur des biocarburants (ou
agrocarburant) et de la biomasse. Les estimations de l’industrie soutiennent ces niveaux de
création d’emplois. Déjà bon nombre de pays ont atteint des effectifs importants, notamment dans
le secteur de l’éolien.
« Employment in the Renewable Energy Sector »
Titre de l’étude et partenaires :
« Employment in the Renewable Energy Sector », Projet EARTHCARE (2004), Overview &
Example Job-Profiles, Leonardo Da Vinci, project coordinator IDEC SA. Le CLER était l’un des
partenaires de ce projet.
Objet de l’étude et résultats :
Cette étude comprend deux parties. La première décrit les différentes filières des énergies
renouvelables, puis fait un état des lieux de chacune d’elles en indiquant leur potentiel de
développement notamment du point de vue de l’emploi. La deuxième partie de l’étude portait sur
la réalisation d’un certain nombre de fiches métiers liés aux énergies renouvelables. L’objectif
étant d’avoir une première liste de fiches de poste, sans être exhaustive ni complète puisque les
métiers diffèrent selon les pays, les régions et même d’une installation à l’autre.
Eolien
En Europe, le nombre de personnes employées dans la filière éolienne (fabrication, installation et
12
maintenance) est passé de 25 000 en 1998 à 72 000 en 2002. Cette hausse semble destinée à se
poursuivre. L’EWEA préconise, pour un développement dans de bonnes conditions de mettre en
place des formations spécialisées, d’intégrer des modules sur l’éolien dans les formations
généralistes et de sensibiliser les élèves dès les cycles primaire et secondaire. On estimait, en
2004, que 2 000 personnes travaillaient dans le secteur de l’éolien en France.
Potentiel d’emploi dans la filière éolienne
2010
Europe
Tendanciel
2010
Europe
Stratégie avancée
2010
France
Puissance installée
(GW)
57
80
9,5
Emplois potentiels
créés (en milliers)
182
282
23,5
Source : Les données pour l’Europe sont reprises de l’étude MITRE. Le scénario tendanciel correspond au
maintien des conditions actuelles. Le scénario stratégie avancée prend l’hypothèse de politiques
volontaristes en faveur du développement des énergies renouvelables. Les données pour la France
proviennent des projections de l’étude du SER.
Photovoltaïque
Les avantages comparatifs des systèmes photovoltaïques ont conduit à une croissance du marché
européen de 51% en 2003 et 69 % en 2004. Le chiffre d'affaires correspondant devrait être proche
de 2 000 M€ pour l’Europe et de 60 M€ pour la France en 2004. La croissance annuelle moyenne
du marché photovoltaïque en Europe sur les dernières années peut être évaluée à environ 25 %
dans la partie industrie et services.
D'après les études menées par l'EPIA (European Photovoltaic Industry Association), au cours des
années 1995 à 2004, on estime à 151 109 le nombre de postes qui ont été créés dans le monde
dans le secteur photovoltaïque. Davantage de postes ont été créés dans l'installation et l'entretien
des systèmes photovoltaïques, que dans la fabrication. L'EPIA, d'après les informations fournies
par l'industrie, a conclu que 17 postes actuels par MW en production seraient réduits à 15 en 2010,
avant de passer à 10 par MW entre 2010 et 2020.
Le résultat de cette recherche et de l'analyse est que, d'ici 2020, ce sont environ 2,25 millions de
postes à plein temps qui devraient être créés grâce au développement de l'énergie solaire dans le
monde. Plus de la moitié de ces postes devraient intervenir dans l'installation et le marketing des
systèmes.
Potentiel d’emploi dans la filière photovoltaïque
Puissance installée
(MW)
2010
Europe
Tendanciel
2010
Europe
Stratégie avancée
2010
France
4 500
5 000
55
13
Emplois potentiels
créés (en milliers)
31
35
2,2
Source : Le scénario tendanciel correspond au maintien des conditions actuelles et les données proviennent
de l’analyse de l’étude MITRE et des chiffres d’Euroberserv’ER. Le scénario stratégie avancée prend
l’hypothèse de politiques volontaristes en faveur du développement des énergies renouvelables et reprend
les données de l’étude MITRE ainsi que de l’étude Solar Generation, EPIA et Greenpeace, October 2004.
Les données pour la France proviennent aussi du projet MITRE.
Biomasse
Le plan d’action biomasse de la Commission européenne évalue le potentiel à 190 Mtep pour
2010 et entre 243 à 316 Mtep pour 2030.
Potentiel d’emploi dans la filière biomasse en 2010
Biocarburants
Chaleur et électricité
(biomasse, biogaz,
déchets)
2010
Europe
Tendanciel
2010
Europe
Stratégie avancée
2010
France
212 000
424 000
20 000
266 000
338 000
45 000
Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, les données sont tirées de MITRE avec une prise
en compte de l’étude de la Commission européenne Impact Assessment SEC(2005) 1573, annexe du plan
d’action Biomasse. Pour la France, les données du SER sont reprises.
Géothermie
Plus de 1 600 000 nouveaux postes dans ce domaine pourraient être créés d'ici 2010 en Europe,
dans le cadre du scénario « stratégie renouvelable avancée ».
Potentiel d’emploi dans la filière géothermique (hors PAC)
Emplois potentiels
(en milliers)
2010
Europe
Tendanciel
2010
Europe
Stratégie avancée
2010
France
2
5
1
(10 avec les PAC)
Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, les données sont tirées de MITRE avec une prise
en compte de l’étude EGEC (European Geothermal Energy Council), Ferrara declaration, 1999. Pour la
France, les données du SER sont reprises.
Dans le domaine de l'énergie géothermique, la majorité des emplois créés sont des postes sur site.
Hydraulique
L’industrie européenne de production d’électricité d’origine hydraulique domine le marché
mondial. La part de marché la plus importante est détenue par quelques entreprises internationales
14
qui sont essentiellement impliquées dans de vastes projets ou collaborent avec des sous-traitants
locaux dans des projets hydrauliques de petite envergure. Le marché des petits projets est dominé
par la présence de petites entreprises de production qui travaillent au niveau national et régional.
Selon le SCPTH (Syndicat des constructeurs de petites turbines hydrauliques), le secteur de la
production emploie environ 4 000 personnes en Europe et l’étude MITRE estime à 16 000 le
nombre total d’emplois pouvant être créés par la petite hydraulique, à l’horizon 2010.
En France, selon une étude réalisée par le CLER (Etude “La petite hydroélectricité et l’emploi”,
CLER 1994 pour le Ministère du travail, l’ADEME et EAF), la petite hydraulique en France
représente environ 2 500 équivalents temps plein. La majorité (1 500 équivalents temps plein)
concerne l’exploitation des centrales, il s’agit donc d’emploi locaux non délocalisables. Le
gisement d’emploi est évalué à plus de 1 000 postes supplémentaires.
Potentiel d’emploi dans la filière hydraulique
2010
Europe
Tendanciel
2010
Europe
Stratégie avancée
2010
France
Puissance installée
(MW)
12 000
14 000
3 000
Emplois potentiels
(en milliers)
16
15
3,5
Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, données MITRE et EurObserv’ER. Pour la
France, Etude “La petite hydroélectricité et l’emploi”, CLER 1994 pour le Ministère du travail, l’ADEME
et EAF. Bien que l’étude soit ancienne, les chiffres sont encore d’actualité car le nombre d’installations est
pratiquement le même.
Solaire Thermique
La Chine est le premier pays au monde en matière de production de panneaux avec 76 % de la
production mondiale. L'Europe suit avec 12 %.
Les estimations pour l’Europe se basent sur les objectifs à horizon 2010, cependant si le taux de
croissance maintient son niveau actuel (environ 10 % par an), les 100 millions de m2 visés pour
2010 ne seront pas atteints avant 2022 et donc le nombre d’emplois prévus ne sera pas au rendezvous.
Potentiel emploi de la filière solaire thermique
2010
Europe
Tendanciel
2010
Europe
Stratégie avancée
2010
France
Surface installée (m2)
27 000
68 000
3 600
Emplois potentiels
27 000
90 000
10 500
Sources : Pour l’Europe tendanciel et la stratégie avancée, données MITRE. Pour la France, Etude SER.
15
ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN FRANCE
« Energies renouvelables et création d’emplois » Energies renouvelables :
un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici 2010
Titre de l’étude et partenaires :
Conférence de presse du SER du 1er février 2005 « Energies renouvelables et création
d’emplois ». Energies renouvelables : un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici 2010, 10p.
La lettre du SER n°8, « Energies Renouvelables : un gisement de 75 000 emplois nouveaux d’ici
2010 (Mars 2005), 8p.
Objet de l’étude et résultats :
Les atouts de la France sont considérables en matière de gisement d’énergies renouvelables,
puisqu’elle possède la plus grande zone forestière d’Europe de l’Ouest, les seconds gisements
issus du vent (après la Grande-Bretagne), de l’eau et des profondeurs de la terre (géothermie). Le
SER a livré une estimation quant aux créations d’emplois probables d’ici 2010 selon les
différentes filières.
o Bois-énergie : 25 000 personnes employées en 2005, 20 000 créations d’emplois
d’ici 2010.
o Eolien : création de 20 000 emplois directs d’ici 2010
o Biocarburants : est l’une des plus prometteuses, permet le maintien des activités
agricoles et la création d’unités industrielles de transformation.
o En se basant sur les chiffres retenus dans le rapport Levy (10 emplois créés pour
1000 tonnes de biodiesel et 6 emplois pour 1000 tonnes d’éthanol), le SER
estime que la filière biocarburants aura créé de 19 500 à 33 000 emplois selon les
scénarios.
o Solaire thermique : D’après les calculs d’EurObserv’ER et de la DGEMP, la
filière emploie 3,1 personnes pour une tranche d’activités de 150 000 euros, ainsi
qu’une personne par tranche de 1000 tep pour l’exploitation des capteurs
solaires.
Le volume d’activité en 2010 sera (selon les mêmes estimations) de 656,4 millions
d’euros, ce qui devrait donc représenter 13 500 emplois, dont les trois quarts seront
probablement localisés en France.
o Solaire Photovoltaïque : Environ un millier d’emplois existent en France reliés à
cette filière en 2005, donc le SER est prudent et envisage 2500 nouveaux
emplois dans cette filière d’ici 2010.
o Biogaz : Cette filière est moins créatrice d’emploi. On estime généralement que
les emplois d’un ingénieur et de quatre ouvriers correspondent à 400 000 euros
d’activités. Donc, il y avait en 2005, une cinquante de personnes travaillant dans
le secteur.
o Micro-hydraulique : En 2005, près de 2000 emplois ruraux dans de petites
centrales dispersées sur le territoire. Peu de perspectives de création d’emploi,
puisque l’utilisation de l’eau à des fins énergétiques est opposée à d’autres
usages qui freinent le développement pour l’instant.
16
TOTAL
1000
1000
2400
3200
38 900
45000
20 000
22 000
2 000
10 500
3 500
2400
10 000
115 400
Biogaz
Microhydraulique
Géothermie et
pompes-àchaleur
Photovoltaïque
100
Solaire
Thermique
2000
Eolien
4200
Biocarburants
25 000
Biomasse
France
Emplois
en 2004
Emplois
en 2010
Nombre total d’emplois dans les EnR en 2004 : 38 900
Nombre total d’emplois dans les EnR en 2010 : 115 400
Nombre total d’emplois créés entre 2004 et 2010 : 76 500
Plus d’information : http://www.terre-lr.org/Energies-renouvelables-un-gisement
www.enr.fr/DL/publications/conf_pres_SER_010205.pdf
« Emplois environnement. Le marché du travail des métiers
environnementaux »
Titre de l’étude et partenaires :
« Emplois environnement. Le marché du travail des métiers environnementaux » Institut Français
de l’Environnement (IFEN), septembre 2008.
Objet de l’étude et résultats :
À la fin décembre 2007, l’ANPE enregistrait 15 600 offres d’emploi dans le domaine de
l’environnement en France. Les trois quarts de ces offres concernent des métiers qui requièrent un
niveau de qualification inférieur au Bac.
À la même période, 8 510 demandes d’emploi françaises étaient envoyées via l’ANPE dans le
domaine de l’environnement. La moitié des demandes d’emploi proviennent d’individus
recherchant des postes de qualification supérieure ou égale au Bac.
Le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) ne permet pas d’avoir une vue
plus précise sur les emplois dans le domaine de l’efficacité énergétique et des emplois dans les
énergies renouvelables.
« Maîtrise de l’énergie et développement des énergies renouvelables. Déjà
33 Mds€ et 220 000 emplois en France »
Titre de l’étude et partenaires :
Etude confiée par l’ADEME à In Numeri et réalisée avec l’aide de l’IFEN, du SER, du Club de
17
l’amélioration de l’habitat et de l’Observatoire de l’énergie (MEEDDAT), (juillet 2008).
Objet de l’étude et résultats :
L’ADEME souhaite dresser un état des lieux complet de l’emploi et de l’économie des principales
activités liées à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables en France. Cette étude a
donc analysé les activités économiques des secteurs suivants : les équipements liés à l’efficacité
énergétique dans les logements existants, les transports collectifs, véhicules A et B, équipements
en vue de produire des énergies renouvelables et vente d’EnR.
L’emploi dans ces secteurs a connu une croissance de 8% en 2007 et s’élève à 220 000 postes. Ce
chiffre devrait encore doubler d’ici 2012. Le domaine de l’efficacité énergétique et des EnR serait
donc devenu un secteur de l’économie à part entière. Le chiffre d’affaires cumulé a progressé de
17% par rapport à 2006, pour se situer à 33 Mds d’euros en 2007.
Les principaux moteurs de ce dynamisme sont l’amélioration de l’efficacité énergétique des
transports et du résidentiel, qui représentent 70% du marché avec 24 Mds €. Les EnR représentent
un marché de 9,4 Mds € et ce sont principalement les équipements de chauffage au bois, les
éoliennes et les ventes de biocarburants qui stimulent ce secteur.
On compte plus de 98 000 postes dans le secteur de l’amélioration de l’efficacité énergétique dans
le résidentiel. Les emplois les plus nombreux sont liés à l’isolation (87 000 dont 54 000 pour la
pose et la fabrication des fenêtres).
18
ÉTUDES SUR LES PERSPECTIVES D’EMPLOI ET DE
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN ILE-DE-FRANCE
« L’énergie : des emplois à la clé »
Titre de l’étude et partenaires :
Parution de l’étude dans La lettre de l’ARENE n°18 Juillet/août 2007 « L’énergie : des emplois à
la clé » et diffusion lors de la conférence Emploi-énergie du 23 octobre 2007.
Objet de l’étude et résultats :
Une étude a été réalisée par l’ARENE avec l’appui d’ICE et de l’ADDH dans le cadre de sa
mission d’expertise et d’accompagnement des acteurs socio-économiques. Cette étude avait pour
objet l’identification, d’un point de vue quantitatif et qualitatif, des perspectives de développement
des emplois dans les secteurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Ile-deFrance.
Une modélisation d’un programme d’actions d’efficacité énergétique et de diffusion des énergies
renouvelables a été élaborée afin de prévoir l’évolution des investissements et des emplois créés.
Selon les objectifs retenus et le niveau d’implication des pouvoirs publics, les perspectives
d’emplois ont été ventilées selon trois scénarios : le timoré (laissez faire), l’intermédiaire et le
volontariste (implication forte).
Le scénario timoré implique un coût sur dix ans de 1 130 M€, l’intermédiaire se chiffre à 2 400
M€ et le coût d’un scénario volontariste pour l’Etat est de 3 560 M€. Les enjeux en termes de
création d’emplois pérennisés sur 10 ans vont de 4000 dans le cas du scénario timoré à plus de
10000 dans le cas du scénario volontariste.
Emplois pérennes créés et perdurant sur la période du programme d’actions
Scénario
Timoré
Intermédiaire
Emplois directs installation
2620
5090
Emplois directs opération et
39
730
maintenance
Dont audit et expertise
175
414
technique
Dont maintenance, exploitation,
216
314
gestion
Emplois directs
110
220
accompagnement
Dont organisation, formation,
88
173
suivi du plan
Dont promotion
21
43
Dont organismes financiers
4
8
Emplois indirects
900
1820
TOTAL emplois pérennes
4030
7870
créés
Répartition par mesures
Dans secteur résidentiel
1872
3997
19
Volontariste
7560
1070
653
413
330
258
64
13
2740
11 700
5981
Dans secteur tertiaire
Dans secteur industriel
Dans secteur de l’industrie de
l’énergie
1116
316
3661
31
3384
1054
728
176
1280
Plus d’information : www.areneidf.org/arene/pdf/Lettre_ARENE_18.pdf
20

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