Allocution - Soirée hommage Michelle Bachelet

NOTES POUR UNE ALLOCUTION
DE M CHRISTIANE PELCHAT, PRÉSIDENTE
CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME
ME
HOMMAGE À MME MICHELLE BACHELET
À L’OCCASION DE LA SOIRÉE-HOMMAGE
ORGANISÉE PAR LE CONSEIL DES RELATIONS INTERNATIONALES DE MONTRÉAL
MONTRÉAL
LE 5 OCTOBRE 2010
Madame la Secrétaire générale adjointe d’ONU Femmes, Madame Bachelet,
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères du Canada,
Mesdames, Messieurs,
Señora Secretaria General de la ONU
En nombre del Consejo del estatuto de la mujer de Québec , es para mí un honor y un
placer estar presente en estos momentos.
Je tiens aussi à souligner cette remarquable initiative de Reporters sans frontières et de
Radio-Canada visant à récompenser annuellement les femmes qui luttent pour le
respect des libertés et des droits humains.
Ce Prix international du Courage au Féminin revêt une importance d’autant plus
grande, que le courage, lorsqu’on l’accorde au féminin, prend une tout autre
dimension.
Cette observation vaut particulièrement pour les femmes des pays où leur dignité est
quotidiennement bafouée, mais aussi des pays où les femmes sont supposées avoir
atteint l’égalité, mais dans lesquels, pourtant, on s’assure trop souvent de les faire taire
lorsqu’il s’agit de défendre les droits des femmes.
C’est pour cela que nous souhaitons que cet hommage que l’on vous rend ce soir serve
aussi d’avertissement aux gouvernants, aux chefs de guerres, aux dirigeants des
armées qui, tous les jours, violent, battent, bâillonnent impunément des milliers de
femmes, du seul fait qu’elles sont des femmes, ou les utilisent comme arme de guerre
pour humilier les hommes.
Votre expérience comme présidente du Chili vous aura aussi permis de prendre
conscience de l’ampleur du travail qu’il reste à faire pour que les femmes aient accès
aux conditions de vie qui correspondent à la dignité humaine.
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Nous constatons, en effet, que les droits des femmes dans le monde sont
systématiquement ignorés, malgré quelques avancées.
Est-il normal que trop souvent l’accès aux soins pour la santé de la reproduction nous
soit nié?
Est-il normal que nous soyons toujours victimes de violence sous toutes ses formes?
Enfin, est-il normal que les femmes soient toujours les plus pauvres des plus pauvres de
la planète?
Est-il normal qu’en 2010, nous soyons toujours minoritaires, voire absentes, dans les
postes de pouvoir?
Pourtant, comme le souligne Amartya Sen, prix Nobel d'économie, « rien dans l'histoire
du monde n'indique que les femmes, lorsqu'elles parviennent à vivre libres, accordent
moins de valeur que les hommes à la liberté ».
Nous sommes en accord avec lui lorsqu’il dit que l'inégalité entre les sexes est ancrée
dans les traditions, les coutumes, et si bien ancrée que les femmes elles-mêmes parfois
ne croient pas à un changement possible, et ne le revendiquent pas.
Heureusement, ce soir, nous pouvons être rassurés quant à la défense rigoureuse des
intérêts des femmes et des jeunes filles dans le monde entier.
La création d’ONU Femmes, et que vous en assuriez la présidence, est certainement un
extraordinaire levier en faveur de l’égalité entre les sexes.
Les femmes ont besoin du modèle de force et de courage que vous leur offrez, Madame
Bachelet… Elles ont besoin non seulement qu’on lutte pour l’amélioration de leurs
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conditions de vie, mais surtout pour la réforme des systèmes qui perpétuent les
discriminations.
Tout votre talent, votre compétence et votre courage seront essentiels pour y travailler.
Las mujeres del mundo, necesitan modelos únicos, como usted.
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