US. - Envol31

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US. - Envol31
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Compte rendu des Etats unis 2006
Cible : la Californie et les parcs naturels du Sud Ouest
11 juillet 2006 : Aéroport de Blagnac 4 h 30 du matin, nous sommes 26 à prendre place
dans la file de l’embarquement sur Paris.
Bagages direct sur Los Angeles.
Pas de contrôle, passage facile.
Paris-Roissy 8 h 30 rapide transfert sur la base de départ, file pour l’embarquement,
nous avons déjà la carte d’embarquement, peu de problèmes au questionnaire, passeports
en règle ; Contrôle de police normal, contrôle à l’embarquement un peu plus strict :
ceintures, chaussures et en avant pour l’Amérique.
Vol sans histoire de 12 heures, arrivée à Los Angeles à 13 h heure locale, soit 22 h
heure française. Après plusieurs tentatives infructueuses dans l’avion la fiche d’immigration
est correctement garnie.
Contrôle à l’arrivée, classique : empreintes, photo, contrôle du passeport (biométrique
pour certains), pratiquement pas de douane. All is OK. Nous avons le privilège de fouler le
territoire américain.
Accueil par le guide général. Oh ! surprise il fût français avant d’être naturalisé
américain et de surcroît … toulousain.
Embarquement dans un bus confortable de 52 places et nous faisons connaissance
avec l’intense circulation de Los Angeles. Environ 1h30 de trajet et nous arrivons à notre
hôtel, très confortable. Repas pour les uns, piscine pour les autres et nous nous retrouvons à
19 heures (4h du matin pour notre organisme) au restaurant, qui devant un magnifique
steak, qui devant une salade. Repas expédié, nous attaquons la première nuit américaine.
Avec la fatigue, le décalage horaire ne se fait pas trop sentir et la nuit est parfaite pour tout le
monde.
7 h petit déjeuner – américain comme il se doit – et départ pour Los Angeles.
Circulation dense mais encore possible. Destination : le mythique Hollywood. Nous
empruntons Hollywood boulevard et Sunset boulevard, passons devant de mythiques
bistrots, cabarets, boites de nuit qui ont vu défiler des vedettes très connues et nous
stationons près de l’hôtel Roosevelt sur Roosevelt boulevard, au beau milieu un
gigantesque podium desservi par un interminable tapis rouge.
Une gigantesque affiche « Pirate of Caraïbes », curiosité générale, devant cet étalage
de puissance. Questions ? « Il s’agit de récompenser par une nomination ce film de Walt
Disney, qui a rapporté plus d’argent que Harry Potter » donc le vainqueur (financier !!) de
tous les temps. Nous allons voir la mythique inscription Hollywood sur la colline (bof !!) et
passons au retour devant le temple du cinéma : le chinese man. Sur le parvis la signature de
grandes vedettes et leur empreinte dans le ciment les immortalisent de Greta Garbo à Bruce
Willis. Stupeur, notre benjamine de 13 ans n’en connaissait aucun !! Sommes-nous si vieux !
ouf !! sur le trottoir les étoiles portant le nom d’autres vedettes très connues ont l’air d’être
plus récentes et plus connues. Quelques mimes d’acteurs connus et surtout de Charlie
Chaplin à côté de sa réplique, coulée dans le bronze se font quelques dollars en posant avec
les touristes..
Dans la rue, une limousine blanche très longue, nous rappelle que nous sommes à
Hollywood au cas où nous l’aurions oublié, même si l’achat d’une petite bouteille d’eau à 3$
(2€,65) nous l’avait déjà fait remarquer.
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Nous quittons ce temple du souvenir du cinéma pour traverser le quartier qui en est le
résultat : Beverly Hills. Les demeures sont somptueuses… Enfin, les récentes, car celles des
anciennes stars n’ont pas la même démesure.
A quartier chic, boutique chic, nous nous arrêtons à Rodéo Drive en face de l’hôtel où a
été tourné une partie du film Pretty Woman, visite des toilettes désormais célèbres, ici le petit
déjeuner est à … 120$ (100€) ! De l’autre côté de la rue, les boutiques charment ces dames,
l’une d’elle se risque à poser la question sur le prix d’une robe : 18.000$. Car c’est un
modèle … courant. Le prix des robes de haute couture dépasse 100.000$ ! un peu effarés
nous quittons Rodéo Drive et empruntons la High Way en direction du désert de Mojave. La
circulation est intense, peu à peu le Down Town de Los Angeles se distingue mieux, nous le
traversons rapidement et sortons de cette immense agglomération de plus de 20 millions
d’habitants.
Nous traversons le plateau du désert de Mojave pour rejoindre la vallée du Colorado et
la ville de Laughlin : la petite Las Vegas, dédiée à l’enfer du jeu ; partout il y a des casinos,
mais à la différence de la capitale du jeu, ici ce sont plutôt des casinos de type familial.
Notre hôtel est d’ailleurs avant tout un casino, nous y arrivons à 19 h et compte tenu du
décalage horaire qui se fait sentir : un rapide repas, un rapide coup d’œil sur les machines à
sous, les tables de jeu, seuls quelques téméraires se risquent au dehors mais rentrent bien
vite car la température extérieure dépasse les 40° C. La nuit sera un peu plus difficile car le
réveil –non programmé- s’effectue vers 4 h du matin en raison du fort décalage horaire.
Petit déjeuner américain, copieux, car le casino soigne sa clientèle.
Au départ nous franchissons Kaibab forest un paysage formé de rochers rouges,
portant les traces d’une occupation humaine très ancienne sous la forme de gravures
rupestres représentant des quadrupèdes et des volatiles. Le parc est peuplé d’un grand
nombre de cervidés souvent visibles. Nous empruntons la célèbre route 66 sur une petite
partie car elle travers 8 états, mais il y a deux points forts : un petit village qui reconstitue le
décor des sixties avec des mannequins d’Elvis, de Marilyn, des voitures de ces années-là et
des … boutiques !
Deuxième point fort vu la veille : Bagdad Café, mais oui, il existe ! Il a inspiré le célèbre
film de Percy Adlon en 1987 et a vraiment servi de décor de tournage. Il est toujours en
activité, nous sommes à Newberry springs dans un lieu au milieu de nulle part à une dizaine
de miles de Barstow, dans un désert balayé par le vent chaud, symbole de la solitude des
grands espaces, troublée par le vrombissement des camions sur la Highway 40 toute
proche. On vous y accueille gentiment dans le décor du film et des personnages hauts en
couleur vous servent un verre ou un hamburger.
Ce matin-là nous arrivons au Grand Canyon , il est presque midi. Une partie du groupe
va survoler le Grand Canyon en hélicoptère ( coût 145$), l’hélicoptère va jusqu’au milieu du
Grand Canyon a une altitude qui respecte les normes de sécurité et survole une petite partie
du Canyon. Le spectacle est grandiose. L’autre partie opte pour le cinéma Imax tout aussi
spectaculaire mais moins risqué (et moins onéreux 12$) et sur un écran géant de 12m sur
8m on peut revivre les péripéties de la découverte du Grand Canyon.
Déjeuner au restaurant du Grand Canyon et l’après-midi est consacrée à la visite des
divers points de vue de cet immense spectacle à ciel ouvert.
Découvert par le major Wesley Powell qui avait dit qu’après lui personne ne
s’aventurerait dans cette zone, le Grand Canyon compte plus de 5 millions de visiteurs par
an et on se bouscule à Yavapaï ou à Gran view pour admirer et photographier ce paysage.
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Ces gorges qui ont parfois un dénivelé de 1.800m, depuis le plateau de Kaibab (2.740 à
2.440m d’altitude) jusqu’au Colorado (600m d’altitude). Dans le Canyon, en été, la
température dépasse les 40°C. Il y des strates aux couleurs variées qui correspondent aux
divers étages géologiques depuis 4 milliards d’années (précambrien) jusqu’au tertiaire (65
millions d’années). Il y a des calcaires gris-blanc, des grès rouges et blancs par alternance
des calcaires rouges foncé et gris, des schistes argileux verts, des gneiss brun foncé et du
granite rouge.
Le Colorado s’est enfoncé dans ces couches pendant 6 millions d’années à partir du
plateau de Kaibab.
Depuis Bright Angel Point (2.845m) on peut voir le North Kaibab Trail qui descend
jusqu’au Colorado ou Phantom Ranch. Il est pratiquement impossible de donner une
description fidèle d’un spectacle aussi grandiose.
Départ pour Page petite ville typique de l’ouest américain au plan un damier et à la
population très provinciale … tout près du Lake Powell .
Au matin nous partons pour le Lake Powell.
Deux possibilités pour la visite de ce lac de barrage terminé en 1966 mais fini de
remplir en 1980 après une longue polémique ?Pour le visiter en bateau il faut ½ journée
alors qu’ en avion il y a en 1h de survol. Ce lac de 65.000 ha, profond de 170m, des côtes si
découpées qu’il offre 3.500.000 km de littoral. C’était un territoire Navajo, lesquels ont
accepté d’échanger ce territoire contre l’équivalent au sud de l’Utah. Nous survolons un lac
aux eaux émeraude avec des bords très découpés et piquetés de marinas. Les falaises
abruptes montrent que le lac s’est positionné sur des canyons en formant un lacis de
digitations avec buttes témoins. Une magnifique arche relie les parois d’un canyon. C’est un
spectacle extraordinaire que le pilote nous montre avec habileté.
Après 1h de vol dans ce décor de rêve, nous revenons à la réalité et passons sur la
digue du barrage qui a demandé 10 ans de travaux et qui surplombe le Colorado de plus de
200 mètres.
Après être passé par le visitor center qui présente les 290 km de long du lac et le
réseau anastomosé de ses digitations nous allons nous enfermer dans les entrailles du
barrage pour découvrir l’énorme centrale hydroélectrique qui est un moyen de valoriser cette
retenue d’eau qui avait pourtant pour but, au départ, de régulariser le cours erratique du
Colorado. Sa construction a duré de 1956 à 1966, le haut de la digue se trouve à 200m audessus du Colorado. L’intérieur du barrage est climatisé et une batterie d’énormes machines
produit 10 Gwh de courant.
Nous déjeunons dans un restaurant magnifique avec vue panoramique sur les bords
du lac avec un buffet très bien garni.
Après le déjeuner nous partons pour Monument Valley, lieu mythique s’il en est, pour
ses décors de films où ont été tournés une partie des plus célèbres westerns.
Déjà quelques miles avant ce Park les grès rouges Navajos ont des formes spécifiques
de buttes sauvages, de cheminées de grès. Il y a 70 millons d’années un bras du golfe du
Mexique recouvrait cette zone, mais la tectonique des plaques (plaque Pacifique contre
plaque Nord Américaine) a provoqué l’élévation de la plaine schisteuse et envasée.
La pression est telle que ce socle se plisse et se craquèle en plateaux (mesas),
l’érosion emporte les éléments tendre et laisse en saillie les buttes monumentales aux
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formes connues de tous à travers les multiples westerns auxquels elles ont servi de décor.
Cette zone désolée apparaissait comme inutile et elle fût donnée aux indiens Navajos qui
gèrent depuis ce parc avec bonhomie et de manière très « cool ».
Nous suivons la Valley Drive à bord d’un 4x4 à plateau conduit par un Navajo, parfois
un peu dans la poussière car le 4x4 est ouvert. Buttes et Mesas sont les éléments dominants
en commençant par Mitchell Brette (un chercheur d’or tué par les indiens a laissé ce nom)
puis Sentinel Mesa, Mitchell Mesa et West Ritten Butte (doigt pointé vers le ciel) un autre
aventurier tué par indiens a permis de baptiser Renick Butte. Puis grâce aux formes on a
Elephant et Camel Butte, enfin Rain God Mesa, Thunderbird Mesa, et finir par Tolem Pole.
Une montagne sacrée des Navajos, un peu comme un vaisseau isolé dans cette mer de
sable rouge a pour nom Shiprock, les indiens l’appelaient « Tse Bitai » c’est-à-dire
« vaisseau ailé », c’est un piton volcanique de 568m de haut, et ,paradoxe du monde
moderne, toute une série de derricks a rapporté de nombreux dollars dans les hogans de
certains.
Notre périple en territoire Navajo s’achève avec un repas purement indien dans un coin
reculé de cette réserve : viande à barbecue, sauce, crudités. Au soleil couchant nous sortons
de la réserve et jetons un dernier coup d’œil sur Monument Valley qui passe du jaune ocre
au rouge brique sous le soleil couchant.
L’étape suivante nous conduit vers une autre merveille sculptée par la nature : Arches
National Park.
Nous traversons la ville de Moab, suivons la Scenic Drive, nous escaladons la pente
qui mène au plateau de Park Avenu en longeant une succession de tours et de falaises, de
dunes pétrifiées ; les teintes varient de l’ocre au rouge en passant par le vert, le blanc. Il y a
près de 2.000 arches, formations rocheuses, constituées dans le grès Entrada il y a 150
million d’années (période jurassique) au moment où d’épaisses couches de sable se sont
déposées, pétrifiées, puis les érosions fluviales, éoliennes, cryoclastiques les ont sculptées.
Partout des arches, certaines ont disparu par effondrement, mais à partir des pitons restants
l’ordinateur a reconstitué leur profil, d’autres paraissent des sculptures modernes, parfois
elles se dédoublent à North et South Window, avec Double Arch. Lands . Cape Arch est
l’arche la plus haute du monde, elle est extrêmement fine mais accolée à 2 rochers, elle
s’étend sur 93m mais sa durée de vie est limitée car un morceau s’est détaché en 1991.
Nous déjeunons d’un pique-nique sur les bords d’un Colorado très pacifique et de
dimensions modestes car nous sommes sur la partie amont. Nous poursuivons notre
journée : par le Canyonland avec une pensée pour la descente du Colorado en raft que nous
avons effectuée 10 ans plus tôt.
Nous grimpons sur le plateau « Island in the sky » qui surplombe les Canyons du
Colorado et de la Green River dans un décor à couper le souffle, rien en peut décrire cet
enchevêtrement de canyons, de rochers, d’arches, de régions boisées, d’aiguilles. Nous
sommes dans le triangle défini par la confluence du Colorado et de la Green River, bassin de
65km de large et 600m de profond taillé en 300 millions d’années dans d’énormes couches
de sédiments déposés par d’anciennes mers en recouvrant du sel, de la potasse, de l’argile,
des sables et des grès. C’est le domaine des indiens Anasazis auxquels succédèrent les
éleveurs, puis les chercheurs d’uranium jusqu’en 1964 où la région devient un parc
intouchable. Dans ce décor extraordinaire quelques points ont une histoire particulière :
Dead Horse Point, point de vue spectaculaire sur un Colorado encerclé de canyons rouges
et verts cuivre, un fleuve emprisonné par ses gorges qui finissent en un gigantesque
amphithéâtre 600m plus bas. Ce lieu servait de corral aux mustangs (chevaux sauvages
indomptables et invendables) qui auraient été abandonnés là et seraient morts de soif.
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Retour à Moab pour la soirée, nous pouvons constater que c’est une ville en plein
essor, mais qui ne vit que du tourisme, beaucoup plus américain qu’étranger. Car on peut
passer ici des vacances fantastiques en parcourant les pistes du Canyonland, en se
promenant dans Arches Park et surtout faire des descentes du Colorado en raft.
Mais nous n’avions pas encore vu le plus spectaculaire, la matinée suivante nous
traversons Capital Reef National Parc, un espace semi désertique piqueté de monolithes et
d’aiguilles de toutes les couleurs en fonction des terrains affleurant.
Le plus spectaculaire était à venir avec Bryce Canyon, brutalement au sortir de la forêt,
une cité de pierre surgit dans un vaste amphithéâtre, elle se compose de centaines de pitons
roses, oranges, sanguines, rouges et cette couleur varie en fonction de l’éclairage du jour.
Ce sont encore des sédiments déposés pendant des millions d’années au fond d’un lac qui
ont constitué une roche friable qui a commencé à s’éroder après émersion il y a 13 millions
d’années, l’oxyde de fer et le manganèse ont créé cette gamme chromatique qui va du rouge
profond jusqu’au violet. Des observatoires sont aménagés de loin en loin, aux points de vue
les plus spectaculaires. Nous partons Sunrise Point par un sentier en lacets et descendons
jusqu’à Tower Bridge mais nous ne pouvons effectuer la boucle car un éboulement nous
barre le passage et nous devons remonter et faire la descente de l’autre côté jusqu’au même
éboulement. Cette promenade dans un lieu aussi féerique est inoubliable.
Nous oublierons par contre la soirée de légère animation Country qui n’a jamais eu lieu
( !) mais le repas était vraiment typique.
Il nous restait encore un parc à voir, le plus ancien de l’Utah, Zion National Park. Il se
trouve le long de la Virgin River marqué par des falaises vertigineuses formées de roches
rougeoyantes. Il y a 13 millions d’années, lorsque la région s’est surélevée, le plateau de
MARKAGUNT s’est brisé, et la Virgin River s’est engouffrée dans la brèche creusant ces
parois de 900m de haut dans le grès, les calcaires et les schistes. Ce parc est surtout visité
par ses sentiers de randonnées parfois impressionnants par leurs abruptes vertigineux ou
par les rencontres avec les serpents ou les scorpions.
Nous allons changer complètement de décor après le déjeuner remarquable à St
Georges en arrivant à la ville mythique de Las Vegas.
Cité totalement artificielle en plein désert, le véritable piège américain à la réputation
sulfureuse.
Piège pour tout le monde, car nous sommes logés à Freemont (vieux Las Vegas) en
pleine cité, mais la cité ancienne, bien sûr l’hôtel donne dans la rue où des million
d’ampoules gérées par un ordinateur géant créent un spectacle de 7 minutes toutes les
heures. Cependant nous sommes à 12 km du Las Vegas nouveau, et pour s’y rendre il faut
payer… ! Ce petit problème résolu, dans une température avoisinant les 40°C nous partons
pour le New Las Vegas ; 10 ans que je n’étais pas revenu à Las Vegas, et le changement
est absolument fantastique bien que Las Vegas n’ait plus le monopole du jeu, on ne peut
tout visiter en une nuit mais il faut s’imprégner de l’atmosphère qui règne dans les hôtels
casinos où les horloges sont interdites, ainsi que le terme exit ( !). Le strip est bordé
d’attractions délirantes, dans un vacarme assourdissant. Nous arrivons juste pour voir le
spectacle de The mirage où le volcan d’Hawaï périodiquement entre en éruption, l’eau se
transforme en lave et les grondements font trembler le sol ; nous ne verrons pas Treasure
island qui présente devant sa façade un combat grandeur nature entre deux galions, mais
nous entrons dans The Venetian où un projet colossal a reconstitué Venise en surpassant
tous les autres, avec ciel, pigeons, canaux, gondoles, gondoliers avec le Rialto, le
Campanile, le palais des doges et les intérieurs totalement reconstitués, fantastique.
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Nous traversons ensuite le Caesar’s Palace, pour atteindre le New-York- New-York qui
reconstitue Mahattan et ses gratte-ciels et l’intérieur nous plonge en plein cœur des quartiers
new-yorkais, nous longeons la façade de l’Excalibur, véritable château médiéval anglosaxon, avant d’atteindre le Bellagio et de voir les fontaines qui accompagnent un spectacle
musical grandiose et pour finir le Paris-Las Vegas casino Resort nous ramène aux pieds de
la Tour Eiffel dans le Paris de la Belle Epoque et nous pouvons mesurer la vision que les
américains ont des français, retour à Freemont à minuit où il n’y a aucun problème pour
dîner si ce n’est qu’il nous faudra un très long moment pour être servi d’un repas
typiquement « vegasien »( !)
Nuit courte de 2h du matin à 7h, car nous devions partir pour la Death Valley,
déception car la température y est exceptionnelle (56,6°C en Celsius) et pas un voyagiste ne
veut prendre le risque d’envoyer des gens par cette température : en cas de panne la
déshydratation serait très rapide, et il n’y a aucun moyen de communication au fond de cette
vallée.
A la place nous allons visiter la ville minière de Calicot, ancienne ville abandonnée à la
fin du XIX siècle mais revivifiée par le tourisme.
L’abandon était lié à l’épuisement du minerai d’argent maintenant on visite ce village
(sous une température caniculaire) en longeant la rue principale bordée de maison de bois.
Ce qui explique que dès l’entrée, on trouver le hangar des pompiers avec leurs machines.
Les maisons d’habitation ont été restaurées et transformées en boutiques (climatisées) le
saloon est devenu une cafétéria où on peut se restaurer à la façon des mineurs. L’église est
conservée ainsi que l’école. On peut visiter l’intérieur de la mine peuplée de mannequins qui
font revivre le dur travail des mineurs. C’est une bonne reconstitution de ce que furent les
villes de la ruée vers l’or.
De Bakersfield, le lendemain, nous partons vers le dernier parc naturel : Séquoia Park.
Il est surtout caractérisé pars ses arbres immenses qui peuplent Grant Forest. Le plus
célèbre est le Général Sherman Tree, d’un âge respectable, de 2.300 à 2.700 ans, 83,8m de
haut ; il porte bien son nom séquoidendron giganteum avec ses 31,3m de circonférence et
les 11,1m de diamètre à la base et son poids 1.385 tonnes, dans une clairière de Grant
Grove le Général Grant Tree n’est vieux que de 1.800 à 2.000 ans et ne mesure que 81,5m
de haut.
Nous avons déjeuné à l’ombre des géants et après une dernière visite à ces monstres
végétaux nous partons pour Merced.
Le seul hôtel de type mexicain à l’entretien parfaitement nul et au repas le plus
mauvais et le plus spartiate que nous ayons eu. Quelle désagréable découverte de
l’Amérique profonde ( !).
A la fin de la matinée suivante, nous atteignons San Francisco, tant attendue. La seule
vraie ville américaine à dimensions presque humaines. En arrivant, nous avons un aperçu de
la baie et nous plongeons directement sur la place principale avec le Civic Center avec City
Hall qui date de 1915, ce qui caractérise ce monument c’est sa grande coupole baroque
inspirée par celle de la basilique St Pierre de Rome et qui dépasse en hauteur celle du
Capitole de Washington.
A ma demande nous montons à Twin Piks d’où nous avons une vue incomparable sur
Bay Area et les 41 collines sur lesquelles s’étend la ville. Mais nous pouvons d’ici discerner
tous les éléments du Down Town dominé par la transamérican Pyramid dans le quartier des
affaires (financial District)
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Nous allons déjeuner dans Chinatown, le quartier chinois des années 1850 bâti autour
de Stockton street.
Il y règne une atmosphère très chinoise dans un cadre de vie très américain. D’ailleurs
nous allons prendre un déjeuner typiquement chinois avec riz et baguettes, liseron d’eau,
porc au caramel etc.… En sortant nous admirons les lampadaires décorés de dragons, les
bazars vendant des cerf-volants, les ruelles qui recèlent les temples, les laveries
caractéristiques des emplois asiatiques, et les restaurants familiaux.
En suivant Grant Avenue, nous arrivons en vu d’une station de Cable Car. Ce moyen
de communication est une institution de 1873 unique au monde, la traction est réalisée par
un cable mû par un moteur au dépôt central. Quand le gripman resserre les mâchoires du
levier à pince sur le câble, la voiture avance alors à la vitesse régulière de 15 km/h , pour
stopper, il suffit d’ouvrir la pince et de tirer le frein. Il reste 3 lignes de cable car sur les huits
qui existaient en 1889.
Nous nous heurtons à un problème, impossible de monter dans un cable car, pour
inciter les gens à abandonner la voiture au profit des transports en commun, les cables cars,
les bus, le bart (métro) sont gratuits pour 3 jours, et il y a donc des queues énormes. Nous
partons donc à pied, ce qui nous permet de découvrir le fameux Scenic Drive et en
particulier la fameuse Lombard Street, rue à virages extrêmement serrés afin d’éliminer la
circulation et qui, au contraire, est très empruntée par ce que sa descente est spectaculaire..
Nous longeons dans le prolongement de Lombard Street.
Le point fort, le lendemain, est la visite du mythique Golden Gate Bridge conçu en 1844
par John Freemont et ouvert en … 1937, son prix 35 millions de $ pendant longtemps ce fut
le plus long et le plus haut pont suspendu du monde, il permet tous les ans le passage de 40
millions de véhicules (118.000/j) long de 2.330m et épais de plus d’un mètre les deux grands
câbles se composent de fils d’acier qui, placés bout à bout, mesureraient 130.000km, car ce
pont peut résister à des vents de 160km/h.
Nous descendons ensuite sur Fisherrman Wharf, et North Beach. Ce port de pêche
encore en activité se reconvertit de plus en plus en centre touristique (boutiques,
restaurants) C’est le point de départ d’une croisière sur la baie qui nous permet de goûter à
la fraîcheur du climat de San Francisco, il fait à peine 14°C sur le bateau et nous avons
beaucoup de chance car la baie est très souvent dans le brouillard et baigne dans un air très
frais à cause du courant froid de Californie tout proche.
La croisière permet de voir de plus près la célèbre prison d’Alcatraz, pénitencier de
1934 à 1963 , puis l’île est revendiquée par les indiens du Native area Américan Mouvment
et devient un élément de la Golden Gate National Recrative area. Le plus célèbre prisonnier
fut Al Capone de 1931 à 1936.
Beaucoup ont été surpris par les otaries qui se font bronzer sur les appontements du
Wharf ce qui prouve la fraîcheur de la température de l’eau.
Notre visite à San Francisco est trop courte mais afin d’apprécier l’ouest américain il
fallait aller à l’essentiel et prévoir que nous reviendrons.
Michel Marty
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