BEAUTE DE CASTILLON - Beauté de Castillon, Castillon du Gard

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BEAUTE DE CASTILLON
Association pour la protection et la Sauvegarde
du Village et du Site de Castillon du Gard
LA LETTRE DE L’ASSOCIATION
FEVRIER 2006
EDITORIAL
Madame, Mademoiselle, Monsieur, cher adhérent,
Malgré notre long silence à votre égard, notre association prend son envol, et nous sommes
heureux de vous rendre compte de nos premiers développements.
Comme nous vous l’avions exposé lors de notre assemblée générale constitutive, nous avons
souhaité mobiliser et fédérer au sein de Beauté de Castillon toutes les énergies de notre
village autour d’un credo commun : nous vivons dans l’un des plus beaux villages de France,
nous l’aimons et nous souhaitons le protéger. Aucun d’entre nous ne souhaite qu’il devienne
un village musée : nous sommes habitants du pays de l’Uzège, et affirmer la nécessité d’une
politique respectueuse de l’environnement et de nos sites n’est pas geler notre développement.
En revanche, nous voulons que soient préservées les valeurs qui nous sont communes : notre
qualité de vie, notre plaisir d’habiter dans un lieu privilégié, notre conscience d’avoir reçu en
héritage la mission de gardiens du site historique du Pont du Gard.
Telle est notre ambition : elle est celle de chacun, ceux du village ancien, comme ceux du
village plus récent. Celle des anciens castillonais, comme celle des plus récents.
Tel est notre credo. Tel est notre programme. Il s’articule donc autour de plusieurs points :
- comprendre comment ont été gérées les évolutions récentes,
- veiller aux développements actuels de l’urbanisme,
- sensibiliser nos concitoyens
- prévoir les évolutions liées aux aménagements de l’environnement régional,
- répondre aux préoccupations des habitants dans un contexte économique difficile,
- éviter un développement anarchique et l’arrivée non maîtrisée de populations des
périphéries des villes proches,
- préserver l’environnement naturel,
- proposer des évolutions compatibles avec nos moyens.
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Nous avons un autre credo : nous croyons à l’enrichissement que peuvent trouver nos élus
dans le travail de citoyens réunis au sein d’une vie associative pour mobiliser leurs idées et
leurs compétences. Nous voulons nous mobiliser. Nous saurons être des partenaires efficaces
et constructifs : les expériences cumulées de nos membres en sont la garantie.
En revanche, nous souhaitons que notre travail soit reconnu et apprécié.
Au cours des premiers mois de notre existence, nous avons porté ce message. Il a été entendu
de certains, et avec difficulté par d’autres. Et ce bien que nous n’ayons aucune volonté ou
orientation politique.
Nous avons commencé à développer des partenariats, en particulier avec l’Association
Castillonaise des Quartiers Sud, qui centre actuellement son action autour des problèmes liés
à la voirie des quartiers du bas du village. .
Nous avons écouté les conseils qui nous ont été prodigué par des « anciens ».
Nous avons en vain attendu que notre Maire, qui avait manifesté son désir de voir la Mairie
représentée au sein de notre association, nous propose un ou deux administrateurs.
Nous avons souhaité nous informer auprès de nos élus et entreprendre avec eux une
collaboration. Nous avons initié nos travaux dans un esprit de dialogue constructif ; nous
avons cherché à assister à certaines réunions du conseil municipal – qui sont des réunions
ouvertes au public -. Force nous est de constater que nous ne sommes pas les bienvenus, et de
regretter la méfiance qui nous a accueilli.
Ceci ne nous a pas empêché de porter Beauté de Castillon sur les fronts baptismaux, de
commencer à nous faire connaître tant au sein du village que dans notre région.
Nous avons d’ores et déjà pu constater que les problématiques qui sont les nôtres sont
partagées au sein du pays Uzège-Pont du Gard.
Notre association a en particulier participé à la journée qui avait été organisée en septembre
dernier par l’Association l’Uzège sur le développement territorial de l’Uzège – Pont du Gard,
dont vous trouverez ci-joint un compte-rendu : de nombreux élus y assistaient, et nous avons
regretté l’absence de notre Maire.
Les membres du bureau se sont intéressés aux décisions prises et en cours de modification sur
l’aménagement de notre commune : nous avons étudié avec intérêt les documents
administratifs – qui sont publics – portant sur le développement du village, et en particulier le
Plan local d’Urbanisme – PLU -, dont la dernière version date du 28 octobre 2004.
Nous nous sommes informés de l’évolution des travaux liés à l’adoption du Schéma de
Cohérence Territorial - SCOT -, successeur du PLU, qui devrait être adopté dans les
prochains mois..
C’est donc en citoyens informés que nous cherchons à comprendre l’évolution accélérée du
développement du village au cours des derniers mois.
Nous nous mobilisons en particulier autour de quelques thèmes :
(1) Au cours des derniers mois, l’urbanisation du village a connu un développement accéléré :
nous craignons les conséquences de la multiplication des constructions, sur lesquelles les
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informations réglementaires ne sont en général pas publiées. Notre trésorier aborde ce sujet
dans l’article que vous trouverez ci-après.
(2) Nous nous interrogeons également sur le projet de création de logements sociaux : notre
Mairie a promu, vous le savez, un projet de 11 logements sociaux qui devraient rapidement
voir le jour. Dans un village où nous n’étions pas contraints par cette mesure, il est important
de comprendre les conditions de ce projet et de s’assurer que l’utilisation des logements sera
réservée par priorité aux castillonais. Selon nos informations actuelles, rien n’est moins sur et
nous avons écrit au Maire notre demande d’une réunion publique. Nous souhaitons vivement
que cet échange ait lieu avant que rien ne puisse plus être adapté. Nous n’avons reçu aucune
assurance sur ce point.
(3) Nous savons tous que le développement d’une population jeune, que nous souhaitons,
implique des infrastructures, notamment au niveau de l’école et d’une salle polyvalente : nous
craignons que les réserves foncières qui permettraient la construction d’un tel ensemble ne
soient cédées au profit de la construction d’un hôtel dont le profil ne valoriserait pas notre
village, selon les premières informations que nous avons reçues. Nous comptons donc
demander de plus amples précisions sur ce projet.
(4) Il serait envisagé de rouvrir des carrières à Castillon, ce qui est évidemment de nature à
perturber notre environnement : il est clair qu’un tel projet demande d’être étudié. A ce stade,
ni sa justification économique ni l’apport qu’il représenterait pour la commune ne nous
semblent évidents. Les anciennes carrières avaient été fermées, et les sondages dont nous
avons eu écho ne sont pas concluants. Nous voulons nous assurer de ce que le projet qui nous
a été mentionné réponde aux préoccupations que nous avons pour le village.
(5) Nous avons été sensibilisés au problème de l’adéquation des infrastructures de la
commune à l’évolution de ses besoins. Des travaux sont nécessaires, en particulier pour
améliorer l’écoulement des eaux pluviales et l’état des routes. Nous avons aussi conscience de
l’état des finances de la commune, et des problèmes de financement qui en découlent. . Nous
avons proposé au Maire de lui apporter notre appui dans la recherche de schémas financiers.
Nous demandons que les décisions qui engagent l’avenir de notre village et donc le notre
soient prises en toute transparence et que nous puissions tous être informés à temps des
grandes options qui s’ouvrent à notre municipalité.
Nous continuerons à exercer notre devoir de vigilance : nous sommes soucieux des
changements actuels, mais nous serons toujours disponibles pour appuyer toutes les initiatives
qui répondront à l’intérêt à long terme du village et de sa population.
Nous espérons que ces premiers développements répondent à vos attentes. Bien sur, nous
sommes à votre écoute et attendons également vos suggestions.
Anne BINDER, Secrétaire Générale
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MAIS OU VA CASTILLON ?
Mais où va Castillon? Reconnaissez, cher ami Castillonnais, que vous vous êtes déjà
posé cette question en observant la multiplication des constructions qui, depuis quelques
mois, semblent sortir de terre comme des champignons après la pluie.
Que voyons nous? Partout ou presque les mêmes constructions en parpaings, édifiées à
toute allure par un constructeur en situation de quasi monopole dans la commune; partout ou
presque le même spectacle désolant d'un développement urbain non maîtrisé. Trop souvent
hélas, des maisons neuves construites dans des zones où, tous, nous avons vu les eaux de pluie
ruisseler les 8 et 9 septembre 2002, lors des inondations que même les moins doués de
mémoire ne peuvent avoir oubliées.
Notre beau village possède de nombreux attraits. Il n’est pas étonnant que des ménages
urbains recherchant un cadre de vie de qualité pas trop éloigné de leur lieu de travail
cherchent à habiter à Castillon. Leur demande s'ajoute à celle des résidents secondaires ou des
ménages qui s'installent en vue de leur retraite. Enfin, les enfants des vieilles familles
castillonnaises aspirent eux aussi à vivre dans le village. La demande de maisons et de terrains
est donc forte à Castillon, plus encore, peut être, que dans d'autres villages de la région. Mais
il ne faudrait pas que l'afflux de population dénature Castillon et fasse disparaître les raisons
qui ont conduit les habitants, anciens et nouveaux confondus, à venir vivre dans le village, à
l’aimer et à vouloir le préserver. Il faut être d‘autant plus vigilant que l’attractivité de
Castillon sera encore accrue lorsque la liaison routière rapide avec Avignon (LEO) sera
réalisée. Les conditions seront alors réunies pour faire de notre paisible commune une
banlieue résidentielle d'Avignon. Est ce cela que nous voulons?
Pour répondre aux attentes des nombreuses personnes, venant d’horizons divers pour
s’installer à Castillon et leur proposer un « produit » de qualité, il faudrait appliquer une
politique d’urbanisme réfléchie, fondée sur l’analyse des besoins, une vision claire de ce que
veulent les Castillonnais et l’évaluation de la capacité d’accueil de la commune, c’est à dire
du nombre des nouveaux habitants qu’elle pourrait accueillir sans perdre son caractère.
Or, c'est le contraire que nous observons. En levant toute restriction concernant la taille
des parcelles constructibles, notre maire a mis en oeuvre une politique d’urbanisme au plus
bas niveau. Il en est immédiatement résulté la division de nombreuses parcelles, y compris de
parcelles déjà construites. Aux nouvelles zones rendues constructibles par le plan local
d'urbanisme (PLU) et spécialement par son extension de 2004, s’en sont ajoutées d’autres,
qu’il faut bien qualifier de « sauvages », par densification de zones anciennement construites.
Des habitants de longue date, qui vivaient dans un environnement peu dense ont vu, voient ou
verront bientôt pousser sous leurs fenêtres des constructions neuves édifiées sur les terrains
divisés par leurs voisins.
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En lui même, le choix de constructions denses n’est pas mauvais, loin de là: il évite de
gaspiller l’espace et de trop étendre les zones urbaines et les réseaux qui les desservent. Mais
la densification doit être réfléchie et maîtrisée, ce qu’à l’évidence elle n’est pas à Castillon.
Telle qu’elle se pratique dans notre commune, elle aboutit à l’implantation au hasard de
petites maisons au milieu de petits terrains, impliquant un surcroît de population sans que les
réseaux ni les services publics soient redimensionnés en conséquence. Cette situation est
inconfortable pour les anciens habitants, comme pour les nouveaux arrivants.
En agissant ainsi le maire a fait des heureux... et des malheureux.
Heureux (du moins dans un premier temps) les acquéreurs de petites parcelles qui
n’auraient pu acheter des surfaces plus grandes au prix des terrains à bâtir dans notre
commune;
Heureux, bien sûr, les vendeurs de terrains, en particulier ceux qui ont eu la divine
surprise de voir leurs terres devenir constructibles. Heureux aussi ceux qui ont pu diviser de
grands lots dont ils étaient propriétaires de longue date. Doublement heureux pourrait on dire,
car la vente de petits lots est encore plus profitable que celle de parcelles plus grandes, en
raison du prix plus élevé du mètre carré;
Heureux encore, du moins peut on le supposer, cet entrepreneur qui réalise la plupart
des constructions neuves.
Malheureux, en revanche, ces Castillonnais qui voient sous leurs fenêtres pousser des
constructions médiocres, alors qu’ils pensaient leur environnement protégé;
malheureux, ceux qui s’aperçoivent trop tard qu’ils ont acheté (cher) un bien
immobilier dont il est certain qu’il sera parcouru par les eaux de ruissellement dès la
prochaine grande pluie;
malheureux, les contribuables castillonnais dont les impôts locaux augmentent très
vite, "dopés" par le coût des infrastructures nécessaires aux nouveaux arrivants, même si ces
infrastructures restent souvent insuffisantes.
malheureux enfin, les amoureux sincères de Castillon, qui voient leur village dégradé
par des constructions nouvelles, avec une entrée de village consternante et la plaine agricole
grignotée par les métastases pavillonnaires qui se développent à partir du Mas Raffin.
Les décisions prises aujourd’hui en matière d’urbanisme engagent définitivement la
commune et ses habitants. On ne pourra pas revenir demain sur les erreurs commises
aujourd’hui. La politique d'urbanisme de la commune doit changer du tout au tout. Au laisser
aller actuel, dont les inconvénients sautent aux yeux, doit succéder une démarche nouvelle
inscrite dans le cadre défini par le schéma de cohérence territoriale en cours d'élaboration par
les cinquante communes du Pays Uzège-Pont du Gard.
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Notre association a été constituée pour aider à la réflexion commune sur les questions
qui engagent l'avenir. Elle le fera en concertation avec la municipalité si elle accepte de
dialoguer loyalement avec nous, sans elle si elle nous ignore, refuse d'étudier nos propositions
et s'enferme dans l'autisme où elle semble se complaire depuis de nombreux mois.
Combien de nouveaux habitants notre commune peut elle accueillir sans perdre
son "âme"?
Comment offrir aux nouveaux castillonnais, le niveau d'infrastructures et de
services auquel ils ont droit sans augmenter inconsidérément les impôts locaux?
Comment traiter avec équité la rente liée au développement urbain, dont il faut
bien convenir qu'elle profite plus à certains castillonnais (proches de la municipalité?) qu'à
d'autres.
Ces questions sont difficiles. Elles ne sont pas propres à Castillon. Les réponses
viendront mieux si elles sont largement débattues que si elles sont traitées en catimini, dans le
secret du cabinet du maire et de son entourage immédiat.
Jean-Yves GREHAL, Trésorier
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BEAUTE DE CASTILLON
UNE JOURNEE D’ETUDE SUR LES PERSPECTIVES
DU TERRITOIRE UZEGE- PONT DU GARD A L’HORIZON 2020
29 septembre 2006
Cette journée a été organisée à l’initiative de deux associations, « l’Uzège » et « Volubilis »
sur le thème : comment concilier développement urbain et respect de l’identité paysagère du
territoire. Plus de 120 personnes ont participé à cette initiative de François Baret, Président de
l’Uzège, élus, représentants des associations et professionnels de l’urbanisme et du
développement territorial, sous la présidence de Corinne Lepage ancien ministre de
l’environnement.
Partant du constat que la croissance du territoire Uzège – Pont du Gard sera quatre fois plus
importante que la croissance moyenne de la population française d’ici 2020 et se traduira par
un accroissement de la population du Gard de 20.000 habitants pendant cette période, les
organisateurs ont voulu sensibiliser les publics concernés aux problématiques et choix
auxquels ils devront faire face. Le fort développement des villes et villages depuis les années
70 s’accélérera, d’autant qu’il sera poussé par l’arrivée du périphérique Nord de Nîmes et la
liaison A7 –A9. Pourtant les terrains se raréfient, d’autant que dans certaines communes le
risque d’inondation a conduit à déclarer des zones entières inconstructibles, et que la
consommation d’espace a été déraisonnable au cours des 30 dernières années de par le
développement de zones pavillonnaires en périphérie des cœurs traditionnels d’habitation. La
pression foncière ne cesse de croître, alimentée par l’attrait de la plus-value facile pour
certains propriétaires de terrains, et nos jeunes ont déjà bien du mal à se loger près de leurs
familles.
Comment dans ces conditions éviter de défigurer les villages et les paysages qui font la beauté
de notre région et la qualité de vie de ses habitants ? Comment éviter que le mitage ne prenne
le pas sur le développement urbain harmonieux, que le bord des routes ne devienne la proie
des panneaux publicitaires ou de constructions bien peu esthétiques, comme la route d’Uzès à
Remoulin ?
A Uzès, Jean-Luc Chapon, maire depuis 22 ans a doté sa mairie d’une compétence
d’urbanisme et consulte systématiquement l’architecte qui a voué sa vie à la restauration de la
ville, M. Balmassière. La création d’un secteur sauvegardé, étendu à 48 hectares en 2005 ne
répond cependant pas à toutes les difficultés : rien n’a pu prévenir le manque d’harmonie de la
restauration du collège, et le maire reste démuni devant une justice qui ne permet pas la
destruction de constructions en zone inconstructible.
A Aramon, le maire, Jean Mahieu reconnaît que l’urbanisation récente a été anarchique et que
le lotissement n’est plus la bonne formule de développement pour le futur.
Pourtant les champs de réflexion existent et sont facilités par le développement de cadres de
réflexion et d’outils nouveaux : les pays, les communautés de communes, les schémas de
cohérence territoriaux…qui permettent à leurs acteurs une réflexion collective, et le recul
nécessaire sur leurs préoccupations locales propres.
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Mais il faut apprendre à penser autrement le développement local : à l’instar de ce qui existe
déjà chez nos voisins, en Angleterre, en Allemagne, en Suède, le développement doit être
pensé comme un projet global et non géré par des élus ou des techniciens qui ne connaissent
que leurs propres enjeux : Jean-Louis Villeneuve, représentant de la DDE a souligné la
nécessité de créer une cohérence, de reconnaître que l’espace avait une vocation et de ne plus
le gérer par secteurs, et demandé que l’expression d’une volonté collective prenne le pas sur
les lourdeurs administratives.
Michel Fabre, représentant la chambre d’agriculture du Gard, a marqué son optimisme en
remarquant que les communes commençaient à revenir sur leur politique de développement et
en posant l’agriculture comme un partenaire des collectivités dans leur politique de
l’environnement et du développement économique.
Corinne Lepage, qui présidait la journée et animait une table ronde a insisté sur la nécessité de
réconcilier le développement économique et l’environnement. Prenant la mesure des
conséquences d’une politique globale sur le développement local, Madame Lepage estime
qu’il y aura un regain mais aussi un renouvellement de ce dernier. La crise de l’énergie
poussera dans les 10 ans qui viennent à raccourcir les circuits économiques pour éviter les
transports dont le coût va devenir dissuasif, et favorisera la recherche d’une énergie
décentralisée. Il faudra trouver de nouveaux modes de fonctionnement des villes, penser leur
développement comme des projets intégrés.
Dans le même temps, l’ancienne ministre de l’environnement souligne la nécessité de gérer la
pression foncière et de trouver des modes de redistribution qui permettent aux jeunes et aux
agriculteurs de rester dans leurs villes et villages.
Ayant fait le choix de s’installer dans la région il y a quelques années, et constatant comme
tous les atteintes portées à l’environnement, Madame Lepage suggère de réfléchir à la
création d’un Parc naturel Régional.
Au cours de la journée, la parole a largement été donnée aux architectes et aménageurs
paysagistes : l’étude faite à l’initiative de « l’Uzège » sous la conduite de Bertrand Follea a
été présentée, et la réflexion sur où construire engagée : ni au bord de l’au, ni en hauteur,
notre développement futur semble devoir s’orienter sur les coteaux, s’appuyer sur les reliefs et
ouvert sur les espaces agricoles. M. Follea nous incite à réapprendre à consommer le territoire
avec modération, et à proportionner le volume bâti au territoire : plus de mitage, mais une
densité harmonisée.
Anne BINDER
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BEAUTE DE CASTILLON
Association régie par la loi de 1901
Siège social : 7, rue du Presbytère
30210 Castillon du Gard
Tel : 04 66 37 06 29
Président
: Michel BOUQUIN
Secrétaire Générale : Anne BINDER
Trésorier :
Jean-Yves GREHAL
Administrateurs
: Solange LAFEUILLE
Pierre BABONNEAU
Pierre PARSUS
Claude RENAC
Herman SARVAAS
Michel TETREAU
Censeurs
: Michèle BOUQUIN
Olivier BINDER
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