les saisons - Le Concert Idéal

Transcription

les saisons - Le Concert Idéal
LES SAISONS
VIVALDI – PIAZZOLLA
spectacle musical
Marianne Piketty / violon, direction
Irène Jacob / comédienne
Carl Norac / écrivain
ève Ramboz / création graphique
Le Concert Idéal / orchestre
Contact
Chantal Droszewski / Agence Antoinette
[email protected] / 06.31.82.93.25 / 01.60.66.49.86
LES SAISONS
VIVALDI – PIAZZOLLA
Musiciens
Marianne Piketty, direction
et violon solo
Le Concert Idéal, orchestre
composé de dix musiciens
Comédienne
Irène Jabob
écrivain
Carl Norac
Spectacle musical
Déroulement musical
Vivaldi : Printemps
Piazzolla : Verano porteño
Vivaldi : été
Piazzolla : Otono porteño
Vivaldi : Automne
Piazzolla : Invierno porteño
Vivaldi : Hiver
Piazzolla : Primavera porteña
Création graphique
ève Ramboz
Le travail de création se fera à base d’écritures animées dans des langues
différentes qui vont évoluer au rythme de la musique et se développer
de manière discursive en utilisant des encres de couleurs différentes,
des ratures et des tâches, des explosions de mots, des lettres illisibles et
d’autres compréhensibles. Des torrents de mots, des tempêtes, des mots se
transformant en fleurs.
ève Ramboz
Marianne Piketty
photo Atelier Demoulin
Irène Jacob
Carl Norac
photo Romain Beaumont
Les Saisons / Vivaldi – Piazzolla / 2
LES SAISONS
VIVALDI – PIAZZOLLA
Lettre d’intention de Carl Norac
C’est l’histoire de deux enfants perdus. Perdus depuis si longtemps qu’ils
s’en souviennent à peine. Ils vivent au rythme des saisons où ils cheminent,
saisons qui peu à peu aussi les traversent. Deux silhouettes d’enfants, au
même moment, de deux côtés du monde : elle, citadine, perdue dans
une forêt d’Europe, lui, garçon de la campagne, égaré dans le labyrinthe
des rues de Buenos Aires. Elle cherche dans cette forêt une ville invisible,
désigne les arbres comme une foule, y voit un père caché. Lui arpente
les rues, suit l’eau qui ruisselle, trace des signes sur les murs, recompose un
paysage nu au milieu des gens pressés, des klaxons. Comme un berger qui
accompagnerait les passants, partout, il les devancent.
Elle, lui, tous deux ont besoin parfois d’écrire sur un bout de papier, l’une en
français, l’autre en espagnol, des messages. Ils les glissent sous des cailloux,
fabriquent des cairns.
Peu à peu, chacun possède sa saison intérieure et en tire des pouvoirs. Ils se
sentent alors capables de passer des lignes, lignes de temps ou d’espace.
De brefs instants, ils se rejoignent par-delà l’océan, lisent des messages
déposés du bout des lèvres sur le fil des rivières, ou tracés sur des arbres, ou
taggués sur des murs.
Les menaces montent pour eux : orage, incendie, balles perdues des
chasseurs dans la forêt ou de tireurs isolés à la ville. L’ivrogne évoqué par
Vivaldi apparaît, des deux côtés de l’océan.
Il est temps pour ces deux enfants perdus de franchir plus loin ces lignes
d’espace et de temps, de se retrouver adultes un moment pour s’aimer,
s’enlacer pour un tango, une étreinte tandis que l’hiver les surprend.
Inspiré par les quatre sonnets qui accompagnèrent la création des Quatre
saisons et qui seraient de la main de Vivaldi, le texte suit les mouvements
de la musique, orages et grêles, sensualité et embrasements. Il s’agit de
donner à voir, autant les pas lents sur la glace que les feux de joie en pleine
course. Vivaldi a ponctué ces pièces d’infimes détails, chants d’oiseaux,
murmure de feuillages, autant d’instants que les mots, par la voix magique
d’Irène Jacob, se proposent de révéler au spectateur. Le regard de Piazzolla
apporte d’autres voyages intérieurs, insiste sur la solitude, active la fuite des
personnages, leur désir d’enlacement, cette façon de passer ses propres
limites que chacun d’entre nous a accompli ou éprouvé. Les saisons se
mélangent: l’automne s’invite au printemps et l’été dans l’hiver. « J’avance
dans l’hiver à force de printemps » disait Charles de Ligne, philosophe des
Lumières. L’idée sera bien de mêler vie et mort, amour et perte, éloignement
et étreinte.
Les Saisons / Vivaldi – Piazzolla / 3
LES SAISONS
VIVALDI – PIAZZOLLA
Lettre d’intention de Carl Norac (suite)
Ce texte, destiné à un large public, se veut comme une pulsation, une
relation corporelle, sensuelle entre l’humain et la nature. Un nom tracé sur
une écorce, des mots laissés au fil de l’eau pour dériver, un tag qui tournerait
le coin de l’avenue, un matin clair pour page blanche, une phrase entendue
ou cachée qui soudain prendrait corps, Les Saisons est un spectacle pour
célébrer l’écriture, la graphie qui tend à disparaître, mais renaît sur les murs
des villes. En sera témoin la création d’ève Ramboz qui donnera à la nature
de nouvelles lignes d’écriture.
Les mots : une trace d’existence, comme un ultime recours, politique et
poétique.
« S’aimer, c’est sortir hors des lignes. On aurait beau tracer son chemin, son
destin, le plan complet de sa vie. Hors des lignes, il faudra franchir ensemble
le peu de lieu qui nous ressemble, le peu de lien qui nous rassemble, hors
des lignes, presque nus sous le ciel étranger, mais enfin au monde. »
Création graphique ève Ramboz
Les Saisons / Vivaldi – Piazzolla / 4

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