Le projet européen USER
Transcription
Le projet européen USER
Le projet européen USER Changements et conflits dans l'usage des espaces publics LE PROJET USER 1. Le programme URBACT URBACT est un programme européen d’échanges pour un développement urbain durable. Il soutient la coopération entre villes européennes pour favoriser leur développement économique, social et environnemental. Un projet URBACT réunit de 8 à 12 partenaires qui travaillent ensemble pour élaborer des propositions sur un thème particulier via l'échange de pratiques. Depuis 2007, URBACT a sélectionné 60 projets de coopération menés par des villes européennes. Ces projets, se déroulant sur une durée de 2 ou 3 ans, ont permis de proposer des solutions innovantes pour le développement urbain et participent à l'élaboration de la Ville de demain en faisant émerger des réponses efficaces et durables. Doté de 53 millions d'euros du FEDER pour la période 2007-2013, URBACT participe à la politique de coopération territoriale de l'Union Européenne. 2. USER, « Changes and Conflicts in using public spaces », c'est quoi ? Thématique et objectifs Le projet USER porte sur le thème général de la gouvernance urbaine pour construire la ville de demain. Plus précisément, USER a pour objectif de proposer de nouvelles solutions pour la conception et la gestion des espaces publics, dans une perspective d'adaptabilité et de durabilité. En effet, l'espace public est le cœur de la vie urbaine car lieu de la rencontre et de l'échange. Cependant de nombreux conflits existent autour des usages de cet espace public, ces usages étant à la fois multiples et constamment changeants. Une ville pour tous doit donc être construite sur la capacité à adapter les espaces publics à l'évolution des usages dans le temps et l'espace. Dans sa réflexion sur les usages, USER place les usagers eux-mêmes au centre de la réflexion. Nous souhaitons intégrer les connaissances de tous ceux qui « utilisent » la ville, et ceux qui l'entretiennent au quotidien. USER doit nous apprendre à mieux solliciter l'expertise d'usage des occupants pour mieux percevoir les caractéristiques des changements urbains et les besoins générés par les nouveaux usages. Au niveau local, les 9 villes partenaires de USER pourront apporter une valeur ajoutée à des projets de régénération urbaine en adaptant cette méthodologie d’implication des usagers. Elles amélioreront ainsi l'efficience de la production des espaces publics, et la gestion urbaine dans son ensemble. Les usages des espaces publics urbains étant très divers, les réflexions du réseau seront structurées autour de trois sous-thèmes : – Des espaces publics plus conviviaux et plus interactifs, grâce à la résolution des dysfonctions et des conflits d'usage, dans une ville plus durable. – Des espaces publics plus sécurisés dans une ville plus sûre. – Des espaces publics plus propres, mieux entretenus et améliorés pour une ville plus efficiente. Un séminaire de partage d’expérience du réseau USER sera consacré à chacun de ces trois sousthèmes, pour que les villes membres montent collectivement en compétences sur les différents aspects de la problématique. Ces sous-thèmes structureront également les actions dans les sites pilotes des différentes villes. Pour chacun d'entre eux, le projet USER élaborera une méthodologie et des indicateurs, que chaque partenaire mobilisera sur ses terrains d'expérimentations respectifs. A l'issue du projet, ces sous-thèmes devraient être combinés en une grille d'analyse globale et opérationnelle, que les villes pourront mobiliser pour évaluer la qualité des espaces publics urbains. Pourquoi un partenariat européen ? Pourquoi travailler en réseau européen sur des problèmes de nature très locale, ciblés sur une place, une rue, un parc... ? Partager les expérience avec des villes qui n'ont pas la même manière de travailler permet de porter un regard différent sur les manières d'agir quotidiennes. A fortiori, lorsqu’il s'agit de villes européennes aux situations locales différentes, les manières d'agir sont d'autant plus diverses et les échanges avec professionnels et élus plus riches. Par ailleurs, la thématique de USER est particulièrement novatrice, en ce qu'elle vise à placer les usagers des espaces publics en acteurs centraux de la conception et de la gestion de ces espaces. Travailler en réseau permettra de faire naître une prise de conscience dans les villes européennes, au sein du réseau et grâce à la diffusion des résultats de USER, sur l'importance de cette approche centrée sur la prise en compte de l' « expertise d'usage ». Cette approche veut renouveler les actuels modes de gestion de la ville, sensiblement identiques dans toute l'Europe. Ceux-ci sont en effet principalement centrés sur les fonctions urbaines, donc segmentés, et non centrés sur les usages, ce qui appelle à un fonctionnement en transversalité et en partenariat, au plus proche des citoyens. Structure du projet USER • Partenaires Le projet USER, piloté par Grenoble Alpes Métropole, rassemble 9 villes européennes. Toutes ont mis en place des projets de redynamisation urbaine et souhaitent apporter, sur des quartiers qu'elles ont ciblés spécifiquement pour le projet USER, une attention particulière à l'amélioration de la gestion des espaces publics. Les situations locales sont toutes différentes mais des problématiques urbaines communes apparaissent. Ceci a permis de répartir les partenaires en sous-groupes, qui travailleront de ce fait ensemble sur des partages d'expérience approfondis. Groupe 1 : Centres anciens avec une valeur patrimoniale – Malaga (Espagne) : le quartier USER est une zone de résidences en centre-ville dotée d'un aménagement complexe (petits passages, squares isolés...), avec des problèmes de détérioration des espaces publics, de gestion des déchets urbains, et un manque d'activités commerciales. USER mobilisera les services sociaux pour construire, avec les habitants de cette zone marginalisée, les nouveaux usages des patios semi-publics / semi-privés spécifiques à ce quartier ; usages notamment à des fins de développement touristique. – Lublin (Pologne) : expérimentation sur une route reliant la gare routière au centre ancien, dont les bâtiments changent d'usage, passant du résidentiel au commercial. La population diminue et certains espaces publics font l'objet de conflits d’usage, notamment en termes de transports (piétons / voitures), disponibilité de l'espace (manque de places de parking faisant pression sur les espace verts). USER développera une stratégie globale pour cet axe urbain, en termes de gestion des flux et des usages économiques (conflit commerce / habitat). – Riga (Lettonie) : les espaces publics du centre historique présentent des conflits d'usage croissant notamment du fait de l'afflux de touristes ; les rues du centre ancien sont encore mal partagées entre terrasses de restaurants et usages pédestres. La vielle ville souffre également de zones non aménagées génératrices d'insécurité. USER visera à harmoniser les usages de ce centre ancien touristique pour le rendre accessible à tous. Groupe 2 : Zones périphériques mono-fonctionnelles construites dans les années 70-80 – Grenoble Alpes Métropole (France) : deux quartiers sont identifiés comme sites pilotes. Ce sont majoritairement des quartiers d'habitat social, abritant des populations pauvres en manque de lien social. L'usage des espaces publics est source de conflits, et les problèmes de gestion des ordures ménagères et de dégradation du mobilier urbain sont prégnants. USER visera à solliciter l'expertise d'usage des habitants pour que les institutions puissent rénover ces espaces publics en accompagnant au plus juste les changements d'usage. – Cracovie (Pologne) : zone d'habitat collectif en cours de rénovation. Les espaces publics (routes intérieures, espaces verts collectifs principalement), sont encore peu pris en compte en eux-mêmes. Ceci appelle au développement d'un plan de gestion global, porté par le projet USER : analyse et harmonisation des usages (entre groupes d'usagers), facilitation des usages (planification spatiale et information), adaptation de ces espaces aux exigences de transport, amélioration de la gouvernance et optimisation des coûts de gestion. – Lisbonne (Portugal) : la zone d'habitat collectif ciblée présente une structure spatiale très dense parsemée de friches laissées à l'abandon. Le programme de rénovation en cours vise à faire de ces espaces publics des facteurs de cohésion sociale, en développant leur multifonctionnalité. La municipalité envisage de développer sur ces friches des lieux de vivre-ensemble (loisirs) ; USER permettra de décider avec les habitants des usages futurs de ces lieux. Groupe 3 : Zones péri-centrales à ouvrir et à connecter avec la ville – Pescara (Italie). Le quartier ciblé abrite des activités très diverses (habitat, infrastructures, industries, entrepôts, friches...), et est le lieu de certaines activités sociales déviantes. Le programme de régénération urbaine dont il fait l'objet prévoit une reconversion industrielle, la réalisation d'un éco-quartier et d'une trame verte dédiée aux loisirs et à la mobilité douce. USER se concentrera sur la mise en place de cette trame verte, pour associer étroitement les usagers à l'élaboration et la réalisation du projet. – Copenhague (Danemark). Le quartier ciblé est marqué par son histoire qui l'a vu héberger des populations marginalisées depuis le XVIIe siècle. C'est aujourd'hui un quartier très vivant majoritairement résidentiel, mais certains occupants restent marginaux (consommateurs de drogues, d'alcool, sans domiciles). USER vise à clarifier les usages des espaces publics existants (usages marginaux / usages collectifs de loisirs), afin de pacifier ce quartier et de l'ouvrir sur la ville. – • Dresde (Allemagne). Le projet se déroulera sur deux quartiers limitrophes, que la municipalité souhaite mieux interconnecter : un quartier ancien plutôt délaissé, un autre majoritairement rénové mais toujours marqué par des friches ; la population diminue et vieillit sur l'ensemble de la zone. USER va accompagner le projet de rénovation en cours en se focalisant sur l'amélioration des usages des espaces publics situés à la frontière entre ces deux quartiers. Architecture globale du projet Comme tout projet URBACT, USER se structure à deux niveaux. Le niveau européen, qui rassemble en réseau les 9 villes partenaires, a vocation à permettre le partage d'expérience entre les villes, la venue d'experts, la conception collective d'outils méthodologiques, et leur diffusion ainsi que celle de recommandations d'ordre politique. Le niveau local se déroule sur le territoire de chaque ville membre. Rassemblant les acteurs dans un groupe de travail (« groupe de support local », LSG), les villes mettent en place une approche stratégique générale (le plan d'action local) sur des secteurs identifiés, qui comprennent des actions pilotes exemplaires aussi bien que des actions à inscrire dans la durée. Elles appliquent ce faisant les connaissances acquises au sein du réseau européen ; et leurs expériences locales viennent en retour alimenter les discussions du réseau. Le pilotage opérationnel du projet est assuré par Grenoble alpes Métropole. Le projet sera accompagné sur toute sa durée par un expert de la thématique de la gestion urbaine, Fernando BARREIRO, qui alimentera les échanges du réseau et appuiera les villes dans la mise en place de leur plan d'action local. • Fonctionnement de USER au niveau européen Au niveau du réseau européen, le projet USER est organisé en trois étapes, qui correspondent à 3 périodes dotées chacune d'un objectif particulier. Etape 1 : Partage de connaissances Cette étape sera constituée de trois séminaires thématiques rassemblant l'ensemble des 9 villes du réseau. Elle devra permettre d'harmoniser les connaissances de chacun, en conviant des experts extérieurs, partageant les savoirs entre partenaires. Elle permettra aussi de consolider ensemble les objectifs, l'approche et la méthodologie du projet USER, car il importe que le partenariat repose sur une base structurée et partagée. Pour assurer l'efficience des échanges, chaque séminaire sera consacré à l'un des trois sousthèmes du projet : convivialité, sécurité, et maintenance des espaces publics. Etape 2 : Production en ateliers Les trois sous-groupes de villes se réuniront chacun à trois reprises. Ils permettront aux villes présentant des situations locales comparables et des défi similaires de mieux se comparer, d'apprendre des autres, et de travailler à des solutions réplicables ou communes. Les villes pourront ainsi élaborer leur plan d'action local en le faisait régulièrement critiquer par des pairs, ce qui contribuera à l'améliorer et l'enrichir. L'expert du projet suivra attentivement l'avancée des travaux de chaque atelier et interviendra en appui pour nourrir les échanges. Chaque ville de USER accueillera donc un atelier. Cela permettra de mieux impliquer les membres du groupe de travail local (voir ci-dessous) dans les échanges au niveau européen. Etape 3 : Consolidation et production L'étape 3 sera constituée de deux séminaires pléniers du réseau. Elle aura vocation à consolider le travail effectué lors des deux étapes précédentes. D'un bilan des échanges de connaissances et des ateliers, nous produirons une synthèse méthodologique des outils sur lesquels nous avons travaillé, ainsi que des recommandations d'ordre plus politique que nous diffuserons au niveau européen. Ces productions feront l'objet de publications, qui seront les livrables finaux du projet USER. Cette phase, et par là-même l'ensemble du projet, sera conclue par une conférence publique de clôture. Cette conférence sera un événement de niveau européen visant un public très ouvert (élus, professionnels, institutions publiques, universités, associations...) ; elle sera la tribune de présentation des résultats du projet. • Fonctionnement de USER au niveau local Outre le réseau européen, chaque ville est engagée dans des actions sur son propre territoire. Des sites d'expérimentation ont été définis, qui présentent des problématiques de gestion des espaces publics correspondant aux thématiques de USER. Chaque ville structurera son action au niveau local de la même façon (comme c'est le cas dans tout projet URBACT). La municipalité pilotera un « groupe d'appui local » (ULSG – URBACT Local Support Group). Ce groupe de travail a vocation à rassembler les acteurs locaux concernés par l'usage ou la gestion des espaces publics ciblés, pour envisager ensemble des nouvelles actions, et une stratégie de court à moyen terme. Ces propositions constitueront un plan d'action local (Local Action plan, LAP), qui déterminera la feuille de route de la municipalité et de ses partenaires pour mettre en œuvre le changement dans les espaces publics sur lesquels le ULSG aura travaillé. • Calendrier général du projet (lancement, séminaires, clôture) Le projet USER dure 27 mois, du 1er février 2012 au 30 avril 2015. Les partenaires européens se rencontreront environ tous les 4 mois lors d'un séminaire plénier ou en atelier, selon le calendrier prévisionnel suivant : Agenda Etape 1 Etape 2 Etape 3 Lieu Avril 2013 Séminaire 1 Copenhague Juillet 2013 Séminaire 2 Riga Octobre 2013 Atelier 1 Janvier 2014 Séminaire 3 Avril 2014 Lisbonne Atelier 2 Juillet 2014 3 villes Séminaire 4 Novembre 2014 Atelier 3 Février 2015 Cracovie 3 villes Séminaire 5 Avril 2015 Nombre réunions 3 villes Paris Conférence finale Grenoble de 3 3 3 9 • Budget Chaque ville se voit allouer un budget lui permettant de financer la participation de deux personnes à chaque séminaire transnational, de solliciter une expertise externe pour appuyer ses activités au niveau local, ainsi que de couvrir les frais liés aux actions de communication et de dissémination. Les budgets des villes ont été calculés en fonction de l'accueil ou non d'un séminaire du projet USER dans la ville, et ajustés afin d'assurer une parité de pouvoir d'achat, notamment au vu des différences de coûts salariaux entre les pays. Ce budget est co-financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER), à 70% pour les villes situées dans les pays en zone de « compétitivité », et à 80% pour les villes en zone de « convergence ». Grenoble Alpes Métropole 193 300 Copenhague Lisbonne 87 140 Cofinancement 61 000 FEDER : 70% Pescara 92 350 Cracovie 45 650 Dresde 75 500 Lublin 46 300 Malaga 80 450 Riga 49 880 TOTAL 731 570 Cofinancement FEDER : 80% 2. LA METRO ET USER • Attentes de la Métro vis-à-vis du projet Le lancement du projet USER répond à deux attentes particulières de la Métro. La première porte sur l'objectif général d'arriver à faire disparaître les barrières entre ceux qui “font la ville” (acteurs de la rénovation urbaine), ceux qui “vivent la ville” (habitants, usagers), et ceux qui « entretiennent la ville » au quotidien (équipes techniques). La Métro souhaite trouver de nouveaux outils, de nouvelles manières de faire pour parvenir à mieux mobiliser l'expertise d'usage des citoyens pour concevoir, réaliser et entretenir la ville de demain afin qu'elle réponde au mieux aux besoins de ceux qui l'occupent. En choisissant comme porte d'entrée de cette démarche les espaces publics, la Métro a voulu cibler des lieux à forts enjeux de cohésion sociale, où coexistent différents groupes sociaux. C'est en effet dans les espaces publics que s'observent les plus importants conflits d'usages, les incivilités et les dysfonctionnements socio-urbains (appropriations exclusives de l'espace par des groupes et éviction d'autres usagers, dépôts sauvages de gros déchets, jets par les fenêtres, dégradations...). L'objectif de la Métro est d'engager une démarche novatrice et expérimentale sur ces territoires à enjeux, en impliquant un panel très large d'acteurs institutionnels, professionnels, d'usagers. Ceci pour pouvoir, rapidement, diffuser les résultats du projet et inciter à un approfondissement des pratiques de gestion urbaine et sociale de proximité (GUSP) à l'échelle de l'agglomération. Ainsi, dans son plan d'action local, la Métro cherchera à questionner les pratiques de terrain, dans l'objectif de : • Améliorer les résultats de la rénovation urbaine, concernant la création ou la rénovation d'espaces publics : meilleure adaptation à l'évolution des besoins, prise en compte et résolution des conflits d'usages, amélioration de l'entretien quotidien et limitation des coûts. • Expérimenter de nouvelles manières de concevoir l'espace public : appel à l'expertise des habitants et des acteurs de la gestion quotidienne, prise en compte dans la conception de projet, souplesse du projet et va-et-viens avec des temps d'évaluation intermédiaire sur le terrain. • Développer des outils partagés et collaboratifs pour mettre en œuvre les projets, • Améliorer la coopération avec les divers usagers des espaces publics, les habitants et les fédérations de locataires • Développer des méthodes de diagnostic et d'évaluation (usages, dysfonctionnements, nécessités d'amélioration), partagées entre usagers, concepteurs et acteurs chargés de la maintenance. • Améliorer l'efficience urbaine dans un contexte de réduction des moyens financiers des différents acteurs, notamment des collectivités. La seconde attente de la Métro vis-à-vis du projet USER porte sur la volonté de valoriser le savoir-faire local en matière de gestion sociale et urbaine de proximité (GUSP). L'agglomération grenobloise est en effet particulièrement précurseur en matière de GUSP, et d'implication des habitants dans les processus de rénovation urbaine. USER sera une manière de partager le savoir-faire local à l'échelle européenne, et de positionner l'agglomération en référence dans les réseaux européens sur la thématique de la GUSP. USER sur le territoire de l'agglomération Le projet USER devant être lancé le 1er février 2013, le programme de travail au niveau local, les sites pilotes et la composition des groupes de travail doivent encore être précisés. Ceci sera effectué d'ici la fin du premier trimestre 2013. • Les sites pilotes Le projet USER se focalisera sur des sites pilotes identifiés dans l'agglomération. Au lancement du projet début 2013, deux quartiers ont été identifiés : le quartier Renaudie à Saint Martin d'Hères, et le quartier Iles-de-Mars à Pont de Claix. Cette liste n'est pas close et Grenoble Alpes Métropole mène, avec les communes intéressées de l'agglomération (Echirolles par exemple), un travail d'identification des sites et des problématiques qui pourraient rejoindre le projet USER en tant que sites-pilote. Sur les 27 mois du projet, l'implication des communes qui souhaitent rejoindre la dynamique d'échange et d'expérimentation du projet USER sera encouragée par la Métro. Sur les quartiers dits « pilotes », des expérimentations en matière de mobilisation de l'expertise d'usage des habitants seront menées, et une stratégie d'amélioration de la conduite du renouvellement urbain pour ces espaces publics sera concrétisée dans la rédaction d'un plan d'action local. – Le quartier Renaudie à Saint Martin d'Hères Le quartier Renaudie est situé sur la commune de Saint Martin d'Hères (35 669 habitants). Il comprend 472 logements (3 009 habitants), des commerces, des services et des équipements. Il présente une organisation spatiale complexe et dysfonctionnelle : étagement en terrasses, réseau dense et peu clair d'espaces de cheminement... Les problématiques sociales sont importantes sur ce quartier, ainsi que les difficultés quotidiennes de gestion urbaine : − Sentiment d'insécurité créé par les regroupement de jeunes sur les espaces de cheminement et les terrasses (espaces publics) ; emergence de conflits avec les habitants dont les parties privatives (rez-de-jardins) donnent directement sur l'espace public. − La gestion des déchets reste difficile. − La domanialité des espaces publics est mal établie. − Les locaux commerciaux ont tendance à se vider. Au vu de ces dysfonctionnements, l'effort de régénération urbaine du quartier sera poursuivi : 2013-2014 : opération pilote sur un secteur du quartier. L'objectif est de réduire les conflits d'usages entre habitants des rez-de-jardins et usagers des espaces collectifs en terrasse, de mieux séparer ces différents espaces, d'améliorer l'entretien quotidien. à plus long terme : élaborer un schéma d'intervention sur les espaces extérieurs et différentes fonctions du quartier Renaudie, qui intégrera les enseignements tirés de la première étape. Le groupe de travail USER identifiera une problématique particulière de la gestion urbaine sur ce quartier sur laquelle se focaliseront ses travaux. Certaines problématiques de travail ont d'ores et déjà été identifiées : • Sécurité des espaces publics (réduction des nuisances et conflits d'usages) • Amélioration de l'entretien des espaces publics • Clarification de la propriété de ces espaces et des responsabilités en matière d'entretien. L'échéancier et la méthodologie seront rapidement déterminés avec les membres du groupe de travail. La méthodologie reposera sur un va-et-vient constant entre diagnostic partagé, concertation, mise en œuvre, évaluation intermédiaire et poursuite du projet. – Secteur Iles-de-Mars / Olympiades (Pont-de-claix) Le quartier Iles de Mars / Olympiades, situé sur la commune de Pont de Claix (11 600 habitants), représente presque 1000 logements et 2500 habitants. Ce secteur composé d'un parc de logements vieillissant, de type barres et tours. Le quartier est cloisonné et isolé sur le plan urbain, ce qui, pour la population précaire qui y vit, entretient un sentiment d'abandon. Les espaces publics sont peu qualifiés, générant des conflits d'usage et contribuant au mal-être des habitants et à l'isolement du quartier du reste de la ville. Les conflits d'usage sur les espaces publics reposent sur les problèmes suivants : − Sentiment d'une omniprésence et d'une monopolisation/appropriation par les jeunes de l'espace public du fait de leurs fréquents regroupements ; conflits entre jeunes et adultes. − Stratégies d'évitement et de repli de la vie sociale sur les espaces privatifs au détriment des espaces publics. − Tensions et conflits de voisinage, hyper-sensibilité aux nuisances (bruit). − Comportements incivils (dépôts sauvages, salissures, dégradations). La ville de Pont de Claix a engagé un programme de rénovation urbaine sur ce quartier : – Centré sur la création de nouveaux espaces publics pour en améliorer la qualité d'usage, afin d'apaiser le quartier et de recréer du lien social, – Marqué par une très forte volonté de concertation. Le travail de repérage des besoins et des dysfonctionnements, de mobilisation des habitants et de concertation sur les projets de nouveaux espaces publics, mobilise activement des outils participatifs tels que les diagnostics en marchant. Le groupe de travail USER sur le secteur Iles-de-Mars pourrait se focaliser sur le projet de création d’une liaison piétonne entre le quartier Iles de Mars et le quartier Olympiades. L'objectif en est de mieux relier ces quartiers limitrophes mais encore séparés, notamment en reprenant ou créant certains éléments sur l’espace public (plateau sportif, jardins partagés, aire de jeux, agora, cheminement,…) (début des travaux 2013.) Les problématiques identifiées pour le groupe de travail USER pourraient être : – Convivialité et interactivité des espaces publics – Apaisement des conflits d'usages intergénérationnels de l'espace public. La méthodologie s'appuiera sur un atelier public urbain, ouvert aux habitants, et sur un travail de proximité pour établir le diagnostic des usages et co-concevoir les nouveaux espaces publics. • Implication de l'ensemble des acteurs de la GUSP de l'agglomération Au-delà de ces sites dédiés à l'expérimentation, USER est avant tout un projet d'agglomération. C'est pourquoi la Métro souhaite que l'ensemble des communes membres puissent bénéficier des opérations pilotes, et puissent valoriser les initiatives qu'elles ont pu prendre sur leur territoire, allant dans le sens d'une meilleure prise en compte des usagers dans la conception et la gestion des espaces publics. La Maison de l'Habitant sera le vecteur qui permettra ce rayonnement de USER à l'échelle de l'agglomération. La Maison de l'Habitant, centre de ressources sur la GUSP de Pont de Claix, co-pilotera avec la Métro les travaux du projet USER sur l'agglomération. Elle sera en charge de la capitalisation et de la diffusion dans l'agglomération, des résultats des projets pilotes et des échanges du réseau. Cette diffusion aura lieu lors de sessions de travail, de formations, d'événements locaux. Au-delà de ce seul rôle de capitalisation, l'expertise de la Maison de l'Habitant en matière de GUSP sera sollicitée pour alimenter les activités du groupe de travail au niveau de la Métro, et pour nourrir les débats du réseau à l'échelle européenne. Par ailleurs, la Métro veillera à informer les élus et acteurs des communes de la Métro de l'avancée des projets sur Renaudie et Iles-de-Mars, de manière à ce qu'ils puissent s'approprier les outils développés, et également partager leurs propres actions locales aux problématiques similaires à celles des projets pilotes. Au niveau du réseau européen, la Métro s'attachera, avec l'appui de la Maison de l'Habitant, à valoriser les projets conduits sur l'ensemble de l'agglomération. • Composition des groupes de travail Les groupes de travail au niveau de l'agglomération seront organisés selon le schéma suivant : Pilotage général, capitalisation, dissémination Groupe de travail plénier Communauté d'acteurs à l'échelle de l'agglomération Co-pilotage : Maison de l'Habitant - Métro Niveau opérationnel : conception et mise en œuvre des projets pilotes Sous-groupe projet Renaudie Co-pilotage : Ville SMH - Métro Sous-groupe projet Iles-de-Mars Co-pilotage : Ville PDC - Métro Le niveau opérationnel sera en prise directe avec les projets de terrain du plan d'action local. Ce sont les acteurs de l'expérimentation. Le niveau de « pilotage » vise à élargir ces groupes de suivi opérationnels à l'ensemble de la communauté d'acteurs animée par la Maison de l'Habitant. Ce groupe permettra d'analyser l'avancement du plan d'action local et d'en faire une première capitalisation pour une dissémination à l'échelle locale, et pour préparer le partage à l'échelle du réseau transnational. La composition des groupes de travail est souple et de nouveaux membres (communes, bailleurs, associations, entreprises...) pourront s'y joindre à mesure de l'avancement du projet. Comme la gestion des espaces publics que USER promeut a vocation à s'effectuer en transversalité et en impliquant largement les usagers, le groupe de travail de pilotage impliquera : – Les villes ciblées par les projets pilotes, et les villes intéressées au niveau de l'agglomération (élus, équipes politique de la ville, participation citoyenne, urbanisme, mais aussi services de collecte...), – Les bailleurs sociaux, – Les fédérations de locataires, – Eventuellement les locataires eux-mêmes, les commerçants, les agents d'entretien des espaces publics, les associations... dans une configuration à réfléchir, – Les universités, − La caisse des Dépôts, l'Ecole de la Rénovation urbaine, le CTSB sur des interventions ponctuelles, − ... La composition des sous-groupes projets Renaudie et Iles-de-Mars restera sur le même schéma de participants mais serra resserrée sur les acteurs des territoires ciblés. Contact Le projet USER est porté à la Métro par M. Renzo SULLI, 2ème premier vice président de la Métro en charge de la politique de la ville et de la rénovation urbaine, et M. Alain GRASSET, coprésident de la Commission Politique de la ville et de la rénovation urbaine, qui est l'élu référent de ce projet Le projet est géré par le service Politique de la ville et Cohésion territoriale. Il est piloté par Claire PREDAL, chargée de mission à temps plein sur le projet USER ([email protected] ; 04 56 58 51 73) Responsable du service politique ([email protected], 04 76 59 57 80) de la ville et Cohésion territoriale : Eric RUIZ Chargé de mission Politique de la Ville : Simon CAEN ([email protected], 04 76 59 57 09) Chargée de la gestion financière : Elodie CASTELLO ([email protected], 04 76 59 58 29) Chargée de communication : Valérie GUERIN ([email protected], 04 76 59 56 43) Expert indépendant en charge du ([email protected], +34 93 200 27 15) projet USER : Fernando BARREIRO