La Gazette Du Maroc

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David*Bornais
Champar Photographies
Originalité - Simplicité - Beauté Photographe reportage mariage N&B et couleur
Mariage International
déplacement France et Etranger
N°551 - 16 Novembre 2007
Actualité
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Le Maroc en 2006 ?
DIGEST
MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR
: Benmoussa convoque ses
troupes
TERRORISME : Fin de
l’instruction de Saâd
Houssaini
PSU : Le bureau politique
rejette la démission de
Sassi
MÉDIAS : Centenaire du
Journal de Tanger
EXPOSITION UNIVERSELLE
: RFI se met de la partie
SALLES DE CINÉMA : Les
exploitants tirent la
sonnette d’alarme
PÉDOPHILIE : Le violeur
derrière les barreaux
SOMMET EUROPE-AFRIQUE
: Les Européens chassent
les séparatistes
STRATÉGIE : Vers un
tourisme à la carte
MENA, POUDRIÈRE DE LA
PLANÈTE ? : L’OCDE déraille
GOUVERNEMENT EL FASSI :
Belfkih et Moatassim
montent au créneau
PROCÈS KETTANI ET ABOU
HAFS : Report
MAROC/POLISARIO : Le
Maroc annule un séminaire
du Polisario
CASABLANCA : Vol d’une
arme d’un agent de police
PIRATAGE : Saisie de
11.040 CD à Rabat
ANTOINE SFEIR :
Conférence débat à l’IMRI
PÉDOPHILIE : Un plan
national contre l’exploitation
sexuelle des mineurs
SOCIÉTÉ CIVILE : Sus à la
discrimination raciale
Les notes de la
Gazette
SERVICS AU PUBLIC :
Pannes à gogo ! 0/10
CIRCULATION ET
DÉPLACEMENTS : La
débandade ! 0/10
ZOUBIDA IDRISSI : Valeur
sûre 10/10
PRODUITS DE LUXE : Gare
aux arnaqueurs ! 0/10
GRÂCE À "LA THÉRAPIE MOHAMMED VI"
Enfin la résurrection de la ville de Safi
Abdessamad Mouhieddine
17 Novembre 2007
Sur la bonne voie
Peu de changeme
Le pays est en
régression
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Après deux annulations dûes, dit-on, aux velléités de
bricolage des projets, notamment structurants, le Roi
Mohammed VI a enfin honoré la ville de Safi de sa laborieuse
visite. Un séjour, en effet, de labeur qui vise à secouer une
ville devenue apathique parce que longtemps marginalisée.
Pourquoi la ville des Benhima, des Guerraoui…etc, a-t-elle
sombré dans l’oubli après avoir été l’une des cités les plus
dynamiques depuis le XIIème siècle avant J.C ? Où en est la
ville aujourd’hui ?
Jusqu’à la construction du complexe chimique au
début des années soixante, Safi pouvait se
targuer d’être le plus grand port sardinier du
monde. Des dizaines de conserveries
employaient des milliers de personnes,
L’ensemble de la
principalement les femmes. De ces conserveries, Province de Safi
il n’en reste qu’une dizaine qui peine à survivre. se trouve dans
La pollution est venue altérer la mer, l’air et le sol. une situation
Le poisson a fui le poison. Le déplacement des d’exclusion
lamentable par
bancs de sardines vers le sud est le résultat de la rapport aux
dégradation du milieu marin qu’a entraîné le
différents pôles de
déversement dans l’océan des rejets municipaux développement du
Royaume.
et surtout chimiques. Quelles qu’en soient les
causes associées ou alternées, le résultat est
éloquent. Autrefois premier port de pêche du
pays, Safi s’est vue aujourd’hui reléguée au
Maroc même au troisième rang, ayant été
supplantée par Agadir, puis par Tan Tan. La
Le Souverain
mutation industrielle projetée s’est transformée
s’enquiert des
en une catastrophe environnementale et surtout projets de
développement à
sociologique. Le complexe Maroc-Phosphore
Safi.
traite plus de six millions de tonnes de
phosphates provenant de Youssoufia et de
Benguérir. Il en sort des dérivés en acide phosphorique ainsi
qu’une large gamme d’engrais (TSP, ASP, NPK, MAP…etc.).
Même si le complexe emploie près de 5.000 agents, des pans
entiers du sociogramme safiot se sont retrouvés marginalisés.
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de se lamenter. Ce qui est fait est
fait…même mal. L’essentiel à retenir est que la petite ville coquette
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Actualité
52ÉME ANNIVERSAIRE DE
L'INDÉPENDANCE DU
MAROC : Autonomie et
parachèvement de
l’intégrité territoriale
DÉMISSION DE MOHAMED
SASSI DU PSU : La gauche
ou le grand
désenchantement !
GRÂCE À "LA THÉRAPIE
MOHAMMED VI" Enfin la
résurrection de la ville de
Safi
MAROC/ESPANE : Movida
rétrograde
GRAND PRIX NATIONAL DE
LA PRESSE : Des prix et des
hommages
AFFAIRE PIERRE RICHARD
ANTOINE : Deux magistrat
français interrogent l’émir
aux yeux bleus
MOUVEMENT POPULAIRE :
Une crise qui en cache une
autre
AFFAIRE BEN BARKA : Le
juge Ramaël interdit
d’entrer au territoire
national
ECLAIRAGE
Les marocains ne savent
plus mourir
En couverture
LA MORT EN QUESTION :
Cimetières en danger!
Crise de dernière demeure
MAGHREB
TUNISIE : Le prix de
l’émergence
DIGEST MONDE
ALGÉRIE/MAROC : L’effet
Sebta et Mellilia
ALGÉRIE/UE : Promesses
non tenues
LIBAN : Les derniers jours
SYRIE/USA : Messages
malgré la tension
LIBYE/FRANCE : Bavure ou
sabotage
Tribune libre
MAGHREB : Diplomatie de
bon voisinage
REGIONS
CASABLANCA
CASABLANCA
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MARRAKECH
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RÉGIONS
MARRAKECH
COURRIER
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qui se prévalait d’une harmonie judéo-islamique admirable s’est
métamorphosée en un capharnaüm socioéconomique
épouvantable. La fameuse rue de R’bat s’est dégradée
progressivement pour devenir un champ étouffé par une
ruralisation des comportements et de l’espace. La pression de
l’exode rural a précipité la ville dans une extension horizontale
dépourvue d’assainissement et de voirie. Les carences se situent
à plusieurs niveaux. Un : l’engorgement des conduites: le recours
au réseau de type unitaire dans la conception des systèmes
entraîne des vitesses faibles en temps sec et donc des
insuffisances dans l’auto-récurage avec le seul débit sanitaire, d’où
un dépôt fréquent de matières solides qui provoquent des
engorgements, surtout pendant les périodes de pluies. Deux :
l’insuffisance de capacité: le sous-dimensionnement des conduites
provoque des refoulements et des débordements qui abîment les
chaussées et, parfois même, provoquent l’effondrement de la
route. Trois : l’endommagement des conduites. Il est de deux
ordres : à la fois structural lorsqu’il s’agit de l’effritement ou même
de l’effondrement de la conduite et extérieur lorsque les
dommages sont causés par la pénétration des racines qui
obstruent les conduites. Par ailleurs, la ville connaît d’ores et déjà
un déficit récurrent d’eau potable. Une station supplémentaire
d’épuration d’eau s’avère vitale. En vérité, l’ensemble de la
Province de Safi se trouve dans une situation d’exclusion
lamentable par rapport aux différents pôles de développement du
Royaume. C’est d’autant plus navrant que l’ensemble de la Région
ne manque guère d’atouts de tout ordre. L’on ne peut alors
s’empêcher d’imputer la responsabilité du sous-développement
socioéconomique aux autorités conjointement et solidairement
avec les élus. Longtemps, la province de Safi a été confiée à des
gouverneurs dont le souci premier était loin des préoccupations de
l’habitant. Il n’est que d’aller voir dans quel état se trouvent les
communes de la province, à commencer par Youssoufia, devenue
en quelques années le terreau national – voire international – du
terrorisme islamiste. C’est, en effet, la ville phosphatière qui a servi
de laboratoire criminogène aux Fikri et autre Fizazi. La «kamikaze
City» (voir La Gazette du Maroc N°517 du 26 mars 2007) s’est
installée durant deux décennies dans la marginalité, dans
l’indifférence totale des autorités locales et provinciales. Les
quartiers R’mal, Laârissa, Laghdir, Raya, Fouarate, Diour Ritab,
Laghdir …etc, sont livrés à l’exclusion et, par conséquent, à la
dictature des «islamistes purs et durs». Non loin de là, vingt
kilomètres plus loin, à une soixantaine de Safi, Chémaïa
ressemble aujourd’hui à une banlieue de Kandahar, tant la
ruralisation l’a frappée de plein fouet après avoir été un bijou du
temps… du Protectorat ! On peut dire de même pour Sebt
Guezoula, de Jamât Shaïm, de Tlet Bouguedra…etc. Quelle
malédiction a donc frappé cette province qui a offert au Royaume
certains de ses hommes d’Etat les plus illustres ?
Aujourd’hui, le Souverain reprend en main la destinée de cette
partie du Maroc qui a été zappée des priorités socioéconomiques
du pays. La requalification urbaine, l’amplification des programmes
de logement et l’ouverture urbanistique de la ville par le Nord
coûteront près de 5 bons milliards de dirhams. Un chantier
colossal qui va rendre sa fierté à une ville qui l’a perdue depuis des
décennies. Par ailleurs, le Roi Mohammed VI a donné le coup
d’envoi des travaux du projet de réhabilitation de l’ancienne
médina, d’un coût global de 63 millions de dirhams et s’est enquis
du programme et du plan d’action de l’Initiative nationale pour le
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ATTENTATS DE MADRID :
Qui sont les commanditaires
du 11 mars 2004???
Carnets politiques
USFP-PJD : Lettre de mon
électeur ?
BÊTISIER
Le sol et le sang à Sebta et
Mellilia
Articles du numéro
précédent
N°551 - 16 Novembre
2007
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développement humain (INDH) au niveau de la province. Il était,
en effet, urgent d’aller au secours de cette médina safiote qui a été
bâtie au XIIème siècle sur une dizaine d’hectares et qui affronte
aujourd’hui les risques d’implosion démographique et même
l’effondrement partiel. Mais, la dégradation a touché profondément
les secteurs vitaux que sont la distribution d’eau potable,
l’assainissement et la gestion des déchets. Ainsi, le Souverain
a-t-il veillé personnellement sur le lancement du projet de gestion
des déchets dans la province, qui porte sur la fermeture des
décharges sauvages dans cinq communes (Safi, Youssoufia,
Chemaïa, Sebt Guezoula et Jamâat Shaïm). Ces décharges, qui
reçoivent annuellement 110.000 tonnes de déchets, seront
aménagées et transformées en espaces verts ou en assiettes
foncières pour la réalisation de projets divers.
Par ailleurs, sous l’impulsion Royale, la régie autonome de
distribution d’eau et d’électricité de Safi a élaboré un programme
global visant la généralisation du raccordement au réseau
d’assainissement liquide pour la période 2007-2020 pour un coût
d’environ 750 millions de dirhams, dont le tiers est immédiatement
débloqué pour le financement de la phase 2007-2011 de ce
programme, qui porte sur l’extension et la restauration de l’actuel
réseau et le traitement des eaux usées. Dans le secteur de la
santé, le Roi Mohammed VI a posé la première pierre d’un institut
dédié à la formation aux professions de la santé et lancé le
programme de mise à niveau de l’hôpital Mohammed V, le plus
grand de la Province. Tout cela augure d’une résurrection, dans le
droit fil de la «méthode Mohammed VI»?: se transporter dans une
région ou une province afin de remuer la fourmilière et affronter les
paresses locales. Avec pour armes –redoutables, parce
qu’efficaces– le volontarisme, l’audace et le partenariat tous
azimuts. Longtemps, les responsables se sont abrités derrière la
modestie des crédits ou les labyrinthes bureaucratiques.
Mohammed VI est venu démontrer la futilité et même le danger de
ces prétextes éminemment fallacieux. Safi et sa région bénéficient
aujourd’hui de son expertise en matière d’ingénierie
socioéconomique doublée d’un talent certain dans le domaine du
développement humain. À qui le tour ?
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Les mauvaises habitudes
A deux reprises, le Souverain a dû annuler son déplacement à
Safi. La troisième tentative a été la bonne. Pas si sûr : les autorités
ont à chaque fois fait appel aux vieux réflexes de la bricole. Le
maquillage de la misère par des couches de peinture, la plantation
hâtive de palmiers ou le colmatage des fosses. Même cette fois-ci,
les autorités ont fait appel aux mêmes artifices. On l’attendait du
côté jardin, il venu du côté cour. En effet, dûment instruit sur la
méthode, le Roi Mohammed VI a pris ses «hôtes» en «flagrant
délice» de «bidonage». Au lieu d’accéder à la ville par la route, il a
atterri en hélicoptère sur l’aéroport. Ainsi, a-t-il eu tout le loisir de
constater l’état de délabrement de l’environnement immédiat d’un
aéroport qui n’en est plus un. De plus, la presse s’est faite l’écho
de projets datant de plusieurs années qu’on a miraculeusement
ressuscités pour être inaugurés par le Souverain. Ainsi en est-il,
par exemple, de la bibliothèque régionale achevée depuis deux
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bonnes années et jamais ouverte au public. Mais le Roi
Mohammed VI connaît déjà le procédé pour l’avoir «subi» ailleurs.
Il prendra toujours les autorités locales et les élus au dépourvu.
Comprendront-ils jamais que les temps ont changé et qu’ils ont
affaire aujourd’hui à un véritable chef de chantiers : ceux du
sérieux, de la modernité et de la crédibilité ? Quand cesseront-ils
d’insulter l’intelligence de leurs compatriotes ?
Du mental abdi : fierté et vigilance
L’être Abdi est complexe. Il a capitalisé des siècles de turbulences
politiques, stratégiques, géoéconomiques et même religieuses.
Les sources historiques qui ont traité des origines des Abda vont
du concevable au pittoresque. En vérité, cette partie du littoral
marocain a été riche en soubresauts depuis la nuit des temps.
Plusieurs historiens attestent de l’origine arabe des Abda. Il est fort
probable qu’ils furent au nombre des tribus arabes qui se sont
fixées au Maroc en l’an 584 de l’hégire sous le règne du Sultan
almohade Yacoub al Mansour. Dans son livre « Chodour addahab
» (Les paillettes d’or), Sidi Mohamed Al Bahraoui affirme que les
Abda sont une importante tribu arabe à laquelle appartenait Cheikh
Mohamed Bnou Bachar al Abdi et qui descend de Abd Qaïs.
Certains compagnons du Prophète en firent partie. Cette tribu
aurait été transportée d’Orient au Maghreb par Abdelmoumen
Bnou Ali à la suite de la sanglante défaite qu’il infligea aux
Doukkala et qui eut pour effet immédiat de vider cette partie du
littoral de ses habitants. D’autres historiens trouvent aux Abda des
origines Hilaliennes. En tout état de cause, la judaïté, le
paganisme, l’arabité et l’islamité ont parcouru soit
concomitamment soit successivement le territoire et les
populations abdis. D’ailleurs, l’empreinte judaïque demeure vivace
partout sur le territoire, y compris dans des zones rurales. Il n’est
que de revisiter des monuments, mausolées compris, des vieilles
demeures ou même la production des objets de poterie pour
s’apercevoir de cette empreinte judaïque. Jusqu’à une date
récente, la ville de Safi était partout estampillée du caractère juif de
son mode de vie, de l’art culinaire à l’artisanat en passant par les
écoles talmudiques (comme celle qui a résisté au derb Boussouni
à la fièvre de l’émigration juive jusqu’aux années 80).
Le mental Abdi est profondément trempé dans cette culture
tolérante. Mais ce mental porte les stigmates de périodes
sanglantes dont les plus anciennes furent du fait de la présence
portugaise et les plus récentes furent infligées durant plus d’un
demi-siècle par le Caïd et vizir Aïssa Ben Omar. Un potentat qui
n’hésitait point à enterrer vivants, à brûler ou à emmurer ses
administrés, pour un oui ou un non. Même les autorités
protectorales, qu’il a puissamment aidées à asseoir leur mainmise
sur un territoire allant d’Oum R’biî jusqu’au Haouz, ne purent
s’accommoder de ses méthodes abjectes et sanguinaires. Il
mourut en exil à Salé en 1924 dans une minuscule maison
suspendue (nasria). L’image du Abdi, telle que véhiculée par les
voisins immédiats des Abda (Doukkala, Ahmar, Chiadma…etc) est
celle d’un être extrêmement fier, fut-il de modeste condition
sociale, notamment lorsqu’il se trouve acculé à affirmer son ego
face à l’altérité. Mais les tribus voisines lui reconnaissent un
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raffinement certain aux chapitres de l’habit, de l’habitat, de l’art
culinaire…etc. « Le Abdi préfère vendre dix hectares à l’intérieur
des terres pour acquérir une maison située au bord de la route. Il
pourra ainsi emprunter le car et demander qu’on le dépose devant
« Dar untel ». « La faim dans le ventre et la fierté dans la tête »,
comme dit l’adage marocain ». Mais la fierté de l’Abdi ne
s’apparente nullement à celle de l’Oujdi, par exemple. Le premier
demeure urbain, d’un bon commerce, alors que le second ne
s’embarrasse d’aucune retenue pour s’affirmer. La richesse du
Maroc vient de cette phénoménale mosaïque ethnoculturelle.
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