Poisson d`or corrigé
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Poisson d`or corrigé
Poisson d’or Poisson d’or Poisson mal venu Nage vers des soleils pendus Hippocampe, migrant, héros des crues, Du courage il t’en aura fallu. Tu rames, tu rêves, la mer emmène ton fils, ta femme, transits, escales, passeurs, sirènes, si loin le phare, les bras devant, ta chair, ton sang, tenter le tout ; maison tordue ; t’as tout quitté ; t’as tout vendu ! Le vent se lève, la mer s’agite, raclée salée, ça tangue, ça glisse, tenir la barre, espoir devant, muscles saillants, gifle d’écume, la barque flanche, se relayer pour vider l’eau, pour vider l’eau, les pieds mouillés, jusqu’au genoux, avoir du cran, dormir debout, L’estomac flanche, tenir, tenir, tenir encore, ne plus jamais se retourner, désert derrière, soleil noyé, plus de palmiers, plus de fennec, tout droit devant, le nord, la « France », l’orage, le vent, le vent qui crache à la figure, c’est la tempête, demain peut-être, demain surement, une vie nouvelle, c’est beau l‘orage, ça fait rêver, ça fait rêver comme dans les films avec des éclairs au réveil, estomac vides, estomacs creux, estomacs ivres, avec des projets pleins les yeux, une vie nouvelle, une vie nouvelle avec des projets pleins les yeux, une vie nouvelle !! Poisson d’or Poisson retrouvé nu Seul et blême Le regard suspendu Coquillage, cannettes, mégots morue Du courage il t’en aura fallu