CFHTB2009/11 Le koan zen : une logique intuitive

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CFHTB2009/11 Le koan zen : une logique intuitive
CFHTB2009/11
Le koan zen : une logique intuitive stratégique de l'entre-deux
Joël De Martino
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La logique d'Aristote a été, pendant longtemps, le modèle de la pensée avec ses trois “ lois ” fondatrices du déterminisme
scientique : - le principe d'identité : A est A, - le principe de contradiction : A n'est pas non-A : “ rien ne peut à la fois
être et ne pas être, une proposition ne peut être vraie et fausse en même temps ”, d'où ce qui est vrai n'est pas faux, ce
qui est faux n'est pas vrai; ce qui est bon n'est pas mauvais, ce qui est mauvais n'est pas bon. - principe du tiers exclu :
il n'y a pas de milieu entre A et non-A : “ tout doit ou bien être ou bien ne pas être : une proposition est soit vraie, soit
fausse ”, d'où toute chose est soit bonne soit mauvaise.
L'éclosion des “ logiques non-aristotéliciennes ”, comme le disait Alfred Hadbank KORZYBZKI, le père de la sémantique générale, la “ logique du ou ” introduite par Lot ZADEH en 1965, l'émergence des “ logiques tétravalentes ”,
ont bousculé notre organisation mentale, en décloisonnant nos catégories de pensées. Le koan (chinois : gong an)
s'inscrit dans ce mouvement de pensée “ translogique ”, en effaçant les pôles logiques du discours et le véhicule de la
signication. C'est un énoncé court, ou un dialogue, “ une histoire, une affaire, une situation énigmatique en ce qu'elle
exige une réponse dont elle ne contient pas les données. ”
Mais n'est-ce pas ce que déclenche l'hypnose avec ses techniques de dissociation, de paradoxes, de confusion, de
métaphores ? En ouvrant un espace de l'entre-deux, où va naître, après-coup “ l'éclair de l'éveil ”, suite à l' l'INTERrogation, que les Chinois appellent “ pleinière ” [yi tuan] , et qu'ouvre nécessairement le Koan, dès qu'il est entendu
et où on essaye vainement “ de mâcher nos propres dents ” ? Ce questionnement par lequel on est aspiré (inspiré) est
comme l'écrit Claude GREGORY “ une incarcération mentale qui devient vite une ordalie ” [EU, 1990, 5, p 335,]. Elle
nous met dans un moment actif de paralysie dynamique, avant que subitement ne jaillisse le satori. Mais lorsque le
koan est utilisé dans l'espace thérapeutique il l'est dans une stratégie où on veut atteindre un but qu'on ignore encore.
Mais on a la certitude intuitive que c'est le moment où le patient peut le recevoir. C'est ce que nous montrerons dans
l'exposé.
Nombre de mots du résumé: 385
Mots-clé:
Thème: la psychothérapie
Equipement particulier: Pas d'équipement particulier

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