Microfinance et insertion des jeunes, l`expérience des Parcelles

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Microfinance et insertion des jeunes, l`expérience des Parcelles
ATELIER D’ECRITURE SUR LA
MICROFINANCE AU SENEGAL
" Ecrire pour partager les expériences et innovations
dans le secteur de la microfinance au Sénégal"
Microfinance et insertion des jeunes,
l’expérience des Parcelles assainies à
Dakar
Dibor NGOM
Spécialiste en microfinance
Janvier 2012
Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1)
Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES)
Sommaire
L ISTE
3
DES ACRONYMES
I NTRODUCTION
L ES P ARCELLES
4
ASSAINIES : UNE COMMUNE JEUNE AVEC BEAUCOUP DE
5
POTENTIALITES
Historique
5
Potentialités socio-économiques
6
LA
MUTUELLE DES
P ARCELLES
ASSAINIES
6
L’historique du RECEC/FD
6
Les activités de la mutuelle
7
Conditions des crédits
7
Frais d’ouverture de compte
8
Schéma de financement
8
Partenaires
8
R ÉSULTATS
9
Volet Formation Professionnelle
9
Volet micro finance
9
Financement
9
Renforcement de Capacités
9
Volet Développement Local
9
Quelques trajectoires d’emprunteurs
9
Abdourahmane Diallô , 25 ans - Activité teinture
9
Daba Sall, 23 ans – Activité de transformations de céréales locales/ Aviculture
10
Fatou Guèye, 26 ans – Coiffure
10
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C ONCLUSION
10
B IBLIOGRAPHIE
10
Ouvrages
10
Internet
11
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Liste des acronymes
CAPA : Commune d’Arrondissement des Parcelles Assainies de Dakar
OCB : Organisation Communautaire de Base
RECEC/ FD : Réseau des Caisses d’épargne et de crédit des femmes de Dakar
RAPID/CAPA : Réseau d’Appui pour la Promotion et l’Intégrité et le Développement
CNQP : Centre National de Qualification Professionnelle
ANDS : Agence National de Développement Statistique
UAPA : Union des Artisans de Parcelles Assainies
ASC : Association Sportive et Culturelle
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Introduction
Le Sénégal est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique de l’Ouest avec un taux estimé à 40,7%
en 2002. Plus de la moitié de la population du pays (52,6%) réside à Dakar1.
Cet accroissement démographique, fruit de l’exode rural, a eu surtout pour effet de favoriser les
inégalités sociales : « la misère a pour cause le surcroît de la population comme disait Thomas
Malthus ». Ainsi de vastes programmes de constructions d’habitations pour les populations
démunies ont été mis en œuvre en vue de gérer l’expansion de la capitale. A l’image des Parcelles
assainies de Dakar, créées à la fin des années 1970 sur recommandation de la Banque Mondiale.
De nos jours, cette commune d’arrondissement demeure celle ayant la plus forte concentration
humaine : 143 937 habitants après celle de Grand Yoff2. Sa structure démographique par sexe et
par âge fait apparaître 80 hommes contre 100 femmes et plus de la moitié de la population,
environ 55% a moins de 20 ans 3 . La prédominance des jeunes et des femmes constituant les
couches vulnérables, notamment par leur difficulté d’insertion professionnelle, demeure l’un des
facteurs favorisant l’accroissement du taux de chômage dans cette zone. Issus de familles pauvres,
du fait de la précarité des emplois de leurs parents et confrontés aux failles du système éducatif
sénégalais, ils n’ont pas les moyens de bénéficier d’une formation qualifiante. Ce qui réduit leurs
perspectives d’accéder à une profession stable, un droit à l’épanouissement professionnel.
Muhammad Yunus a raison de souligner que « la pauvreté est la négation des droits de l’homme
dans tous ses sens »4. Quelles solutions appropriées pour pallier ce manque de qualification des
jeunes ? Par quels moyens rétablir leurs droits à l’épanouissement professionnel ? Comment
promouvoir le développement économique aux Parcelles Assainies tout en renforçant les
capacités de ces jeunes à augmenter leurs revenus et à se constituer des actifs stables ?
Dans le souci d’apporter des réponses à ces questions, l’ONG CONCEPT - en collaboration avec
d’autres partenaires, MAIS et RETE basés en Italie, le RECEC/FD, le CNQP du Sénégal - a
élaboré un projet pour accompagner l’insertion des jeunes de la CAPA à travers des formations
techniques et la promotion d’activités génératrices de revenus par le biais du financement
décentralisé.
Mobiliser les jeunes dans cette lancée est salutaire comme le soulignait déjà le centre de recherche
DIAL en 2007 dans le numéro de sa revue « Dialogue » consacré à l’emploi des jeunes en Afrique,
« la conjonction entre une pression démographique forte et les faibles perspectives d'emploi des
jeunes est porteuse de risques majeurs pour le continent africain et ses voisins : la criminalité,
l'instabilité politique et les flux migratoires sont en effet alimentés par la disponibilité d'un grand
nombre de jeunes sans perspectives. »5.
Le projet novateur pour la CAPA, s’inscrit donc dans les axes de la microfinance par la mise en
place d’un fonds de crédit pour l'appui et l’auto développement des petites entreprises et le
renforcement des capacités pour les jeunes en vue de l’insertion par le travail.
Afin de mieux appréhender notre sujet, nous aborderons dans une première partie l’historique et
les enjeux de développement aux Parcelles assainies. En seconde partie, nous parlerons de la
mutuelle et pour terminer nous présenterons les résultats.
source : Rapport ANDS sur la situation économique et sociale du Sénégal en 2007.
source : www.villededakar.org.
3 source : rapport d’enquête sur le recensement des organisations communautaires de base (OCB) dans la CAPA, CONCEPT/
MAIS, 2007.
4 entretien documentaire réalisé par France 2 en 2003 : « l’argent de la confiance ».
5 Source : Anne le Bissonnais, Accompagner l’insertion socioprofessionnelle des jeunes au Niger : état des lieux et pistes d’action,
Ed ; Gret
1
2
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Les Parcelles assainies: une commune jeune avec beaucoup de
potentialités
Historique
Du point de vue historique, la commune d’arrondissement des Parcelles assainies résulte de
l’urbanisation rapide de la mégalopole de Dakar. En effet, l’émergence de nouveaux quartiers
populaires aux Parcelles assainies a favorisé l’édification de cette aire géographique en commune
d’arrondissement par l’Etat grâce à la mise en place de la décentralisation en 1996.
L’approfondissement de la décentralisation aboutira à la création des Départements de Dakar,
Pikine, de Rufisque et de Guédiawaye, occasionnant la naissance de quarante-trois (43) communes
d’arrondissement dans la région de Dakar érigées en collectivités locales par Décret 96- 745 du 30
Août 1996 dont les Parcelles assainies dans le département de Dakar qui en compte dix-neuf (19).
C’est un trait d’union entre la ville de Dakar et celle de Guédiawaye, limitée au nord par le littoral
atlantique et le village de Cambéréne, au sud par la lisière des Niayes, à l’est par la Commune de
Golf Sud (une des cinq communes d’arrondissement de Guédiawaye et à l’ouest par la commune
d’arrondissement de Grand Yoff.
Le climat est de type soudano - sahélien marqué par l’alternance de la saison sèche et de la saison
des pluies. La façade maritime de la commune rend modéré le climat par l’influence rafraîchissante
des alizés maritimes issus de l’anticyclone des Acores. Cette richesse donne à la Commune des
Parcelles Assainies un atout certain pour le développement industriel.
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Potentialités socio-économiques
La Commune des Parcelles Assainies est très peuplée, ce qui permet d’expliquer ses potentialités
socio-économiques. La structure par sexe et par âge a fait apparaître 80 hommes contre 100
femmes et plus de la moitié de la population (environ 55%) a moins de 20 ans.
On peut estimer la population féminine à 57% et masculine à 43% .Vue sa position stratégique
par rapport au centre ville ou centre des affaires, cette Commune ne cesse de constater
l’accroissement de sa population, apparaissant ainsi comme un cadre idéal pour une expansion
économique.
L’essentiel de la population des Parcelles Assainies s’active autour du secteur informel. Les
activités les plus importantes sont :
•
Le commerce et les télés -services (télé centres, cybercafé)
•
L’artisanat (métallurgie, menuiserie, bijouterie, couture, etc.…)
•
La culture et le tourisme,
•
L’horticulture et l’agro-alimentaire,
•
Le commerce de détail,
•
L’élevage de poulets de chairs.
En termes d’infrastructures et d’équipements, la commune dispose :
•
Infrastructures socio-économiques: quatre marchés, un complexe commercial, artisanal et
affaires en cours d’aménagement
•
Equipements socio-éducatifs: un complexe socioculturel, un centre de conseil pour adolescent,
vingt et une écoles privées, deux collèges publics, un stade municipal (terrain clôturé).
Les hommes et les femmes de la Commune des Parcelles Assainies s’investissent à travers les
groupements de promotion féminine, les groupements d’intérêt économique, les associations
sportives et culturelles, les associations de développement de quartiers, les associations de
ressortissants pour l’amélioration de leur cadre de vie. Les nombreuses organisations de jeunes, de
femmes et d’hommes constituent de véritables leviers de régulation du tissu économique de la
commune. L’existence de villas de grands standings appartenant à une certaine bourgeoisie cache
des inégalités au sein de la société.
La lutte effrénée contre la pauvreté pour des moyens de survie des nombreuses organisations
d’hommes et de femmes à travers des activités génératrices de revenus, a facilité l’implantation et
l’expansion des mutuelles d’épargne et de crédit. Ces mutuelles ont développé de nouvelles
stratégies pour résoudre le problème de l’accès à l’information et au crédit. L’essentiel de la
population s’active dans le secteur de l’artisanat qui est développé dans la Commune.
La mutuelle des Parcelles assainies
L’historique du RECEC/FD
Un des pionniers du secteur de la micro finance au Sénégal, l’une des caisses du RECEC est née
en 1987 dans le quartier populaire et ouvrier de Grand Yoff, lorsque 13 groupements féminins
comprenant 103 femmes se sont rapprochés d’ENDA GRAF pour solliciter un appui dans le but
de mettre en place une caisse. ENDA GRAF s’était installé à Grand Yoff depuis 1975 et concentre
son activité sur la santé maternelle et infantile. Les 103 pionnières du RECEC arguaient qu’avant
de penser aux mesures de santé préventive, elles avaient besoin tout d’abord, de nourrir leurs
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familles. Ayant mesuré aussi bien la valeur que les limites des tontines, elles ont pensé, à raison,
qu’une caisse rendrait possible l’accès aux ressources financières nécessaires pour créer et
développer des micro-entreprises qui leur permettraient de gagner leur vie décemment.
Vu le succès de la caisse de GRAND YOFF et pour répondre aux sollicitations des membres,
ENDA a appuyé les femmes pour l’ouverture de nouvelles caisses, dans les quartiers de Médina,
de Grand Dakar et à Ouakam en 1993. Ceci a permis de rapprocher davantage les services de la
caisse de GRAND YOFF de ses membres qui devaient au début se déplacer hors de leurs
quartiers pour avoir accès à l’épargne et au crédit, et a permis d’élargir davantage la caisse de ses
membres.
Liste des caisses de base fondatrices du RECEC/FD
CAISSES
NBRE
GUICHET
1
Artisans
1
Gendarmerie Front de terre
2
Bargny
1
Face Dioutibi
3
Cambérène
1
Mairie de la commune d'arrondissement de Cambérène
4
Castors
2
Castors II villa n°2 derrière la Clinique Croix Bleue
5
Colobane
1
Rond point en face Centre médical de la Douane
6
Diamaguène
3
Quartier Abdou NDIAYE
7
Grand Dakar
1
Rue principale du marché N°149
8
Grand Yoff
6
Face Eglise Saint Paul près du marché
9
Guinaw Rail
11
Marché Warancka
10
Malika
1
A la Commune d'arrondissement de Malika
11
Médina
3
Rue 25 X 6 au centre des handicapés
12
Ouakam
3
Quartier Touba Ouakam derrière Dioulikaye (Institut Islamique)
13
Parcelles Assainies
4
Unité 14 Villa N° 263 en face de la pharmacie Soprim
14
Pikine
2
Arrêt Dominique près de l'IPRES
15
Rufisque Chérif
2
Près de l'école primaire de Santhiaba
16
Rufisque Mérina
5
Rue 4 Mérina,
ADRESSE
Les activités de la mutuelle
Conditions des crédits
Groupe A : Jeunes, Femmes, OCB dont l’activité est précaire
•
•
•
•
•
•
•
Taux d’intérêt : 7% l’an
Plafond : 1 000 000 F pour les personnes morales ; 500 000 F pour les personnes physiques
Apport personnel : 10% du montant sollicité
Durée maximale du prêt : 1 an
Frais de dossier : 3% du montant octroyé
Différé du prêt : variable selon l’activité
Garantie : variable selon la nature du crédit
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Groupe B : jeunes, Femmes, OCB, en situation d’inactivité, porteurs de projets bancables
•
•
•
•
•
•
•
Taux d’intérêt : 7% l’an
Plafond : 1 500 000 F pour les personnes morales ; 750 000 F pour les personnes physiques
Apport personnel : 10% du montant sollicité
Durée maximale du prêt : 1 an
Frais de dossier : 3% du montant octroyé
Différé du prêt : variable selon l’activité
Garantie : variable selon la nature du crédit
Frais d’ouverture de compte
•
•
Personne Physique :
Personne Morale :
9 500 F CFA
20 000 F CFA
Schéma de financement
Projet
Mutuelle
Accueil et
Recueil
d’informations
Montage des
dossiers de
projet
Comité de
Sélection
Etude et Examen
des dossiers de
projet
Partenaires
Outre le RECEC/ FD, on a les ONG Italiennes: M.A.I.S, Re.Te et l’ONG Concept créée en
1996, le partenaire local, mais également :
•
La Mairie des CAPA
•
Le Centre Socio Culturel des Parcelles Assainies,
•
Le Centre Marie Immaculée Conception
•
Le CNQP du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
•
La Coopération Italienne
•
U.A.P.A.
•
Les associations de base, notamment : i) l’Amicale des Groupements de Promotion Féminine
(AGPR, 550 membres associés en 42 groupes) et le Collectif des Associations et
Regroupements Femmes (CAR-Femmes) pour l'engagement avec les femmes et les filles dans
des activités d'artisanat ; ii) les ASC et iii) les associations des jeunes (RAPID/CAPA : Réseau
d’Appui pour la Promotion et l’Intégrité et le Développement).
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Résultats
Volet Formation Professionnelle
•
Alphabétisation Fonctionnelle : 280 personnes en langue Wolof ;
•
Formation Technique : 120 personnes formées dans les quatre filières : Electricité, Bâtiment,
Carrelage, Plomberie ;
•
Informatique : 210 personnes formées à la bureautique ;
•
Art Culinaire : 40 filles formées sur les techniques de la restauration.
Volet micro finance
Financement
Homme
Femme
54
399
Personnes
Physiques
453
Personnes
Morales
19
Projets
financés
128
Montant
Décaissé
44 525 000
Renforcement de Capacités
Nombre
BENEFICIAIRES
de
Femmes
Hommes
Total
Sessions
F
H
T
Gestion de Crédit
11
97
126
223
Gestion d'un Micro Entreprise
11
88
124
212
Création d'AGR
12
104
126
230
Total
34
289
376
665
MODULES
Volet Développement Local
•
Equipement de la radio locale à hauteur de 20 000 000 en matériels informatique et technique,
•
Renforcement du parc informatique de la mairie des Parcelles assainies
•
Mise en place d’un cadre unitaire des associations de jeunes des Parcelles assainies dénommé
RAPID (Réseau des Associations Pour l’intégrité et le développement.
Quelques trajectoires d’emprunteurs
Abdourahmane Diallô , 25 ans - Activité teinture
Il s’est formé sur le tas, la teinture étant une activité que pratiquait déjà son grand père, ignorant les
rudiments de base (sécurité, qualité). Son mode opératoire est de procéder à la teinture des tissus
qu’il reçoit ce qui entraîne la faiblesse des ressources engrangées au niveau de l’activité et un fonds
de roulement quasi inexistant.
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« Mais avec le financement reçu à l’ONG à hauteur de 200 000 FCFA avec un intérêt de 7% / an et un apport
de 10%, j’ai pu acheter des tissus dont j’ai fait la teinture pour les revendre, ce qui m’a permis de réaliser un bénéfice
non négligeable et rembourser correctement mon prêt, j’ai pu constituer un petit fond de roulement. »
Daba Sall, 23 ans – Activité de transformations de céréales locales/ Aviculture
Elle mène des activités de transformation de céréales locales et de l’aviculture. Son principale
problème est l’achat de matières premières, mais grâce à l’obtention de deux financements
(500 000 FCFA/ 750 000 FCFA), elle a pu relancer ses activités.
« Avec l’avènement du projet pour l’insertion des jeunes de la CAPA, j’ai pu bénéficier de prêts assez intéressants
qui m’ont permis d’honorer mes engagements vis-à-vis de mes clients, aussi bien pour les produits céréaliers que la
fourniture de la viande de poulet. Je souhaite qu’il y ait une continuité du projet pour éviter une rupture dans la
chaine. Dois-je vous avouer que j’ai remboursé correctement mon prêt, ce qui m’a valut un 2e prêt en 7 mois. »
Fatou Guèye, 26 ans – Coiffure
Durant ces dernières années, l’artisanat a connu un boom considérable notamment la coiffure,
Fatou Guèye s’est investie récemment dans la coiffure après avoir fait une formation dans ce
métier grâce, dans un premier temps, à l’appui de son père qui a mis à sa disposition un local. Le
projet est venu consolider son activité par un prêt de 200 000 FCFA pour l’achat de petits
matériels. Ainsi, l’activité s’est développée grâce à son professionnalisme, sa disponibilité, mais
également un matériel adéquat.
« Je remercie le projet d’avoir appuyé le démarrage de mes activités par le biais du financement reçu, néanmoins, je
souhaite le renouvellement de mon crédit remboursé »
Conclusion
Dans le contexte actuel au Sénégal, une personne sur cinq travaille à temps plein d’où un taux de
dépendance élevé contribuant ainsi à mettre une pression croissante sur le taux de pauvreté qui se
situe à un peu moins de 50% des ménages.
Ce projet des Parcelles Assainies est un palliatif au manque de qualification professionnelle, de
même, il apparait comme une incitation à l’entreprenariat des jeunes et une innovation majeure
dans le secteur de la microfinance qui se doit d’adapter la mission sociale à la fonction financière
pour assurer sa survie. Les banques devenant de plus en plus compétitives face à la lourde réalité
des institutions de microfinance, trop limitées et qui ne feront jamais le poids face aux institutions
financières à vocation commerciale.
Aussi, à l’image de sa cible, les jeunes, ce projet imbu de ces expériences avec toute sa vigueur
tend à se déployer de manière beaucoup plus efficiente. Seulement, il faudrait nouer le maximum
de partenariats possible afin de maximiser ces réussites à l’égard des trajectoires citées plus haut.
Bibliographie
Ouvrages
•
Rapport d’activités de l’ONG CONCEPT 2010
•
Rapport d’enquête et de recensement des organisations communautaires de base (OCB) dans
la Commune d’Arrondissement des Parcelles Assainies, CONCEPT/ MAIS 2007
•
Rapport de la Banque Mondiale sur le marché du travail au Sénégal : « A la recherche de
l'emploi - le chemin vers la prospérité », 2007
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Programme d’Appui à la Microfinance (PAMIF 1)
Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES)
•
Malthus Thomas, l'Essai sur le principe de population, 1798
Internet
•
www.ansd.sn
•
www.senedeveloppementlocal.sn
•
www.villededakar.org
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
UN PEUPLE - UN BUT - UNE FOI
En partenariat avec
----------------------
MINISTERE DE L'ENTREPRENARIAT FEMININ
ET DE LA MICROFINANCE
----------------------
DIRECTION DE LA MICROFINANCE
------------------------
PROGRAMME D’APPUI A LA MICROFINANCE
VOLET 1 (PAMIF1)
UN ATELIER D’ECRITURE EN MICROFINANCE, POURQUOI ET COMMENT ?
Contexte
Malgré les expériences riches et variées qui ont marqué son évolution, les textes de capitalisation sur la microfinance dans bien
des pays du sud, et notamment au Sénégal sont rares et souvent produits par des chercheurs du Nord. Face à ce constat, le
Projet d’Appui à la microfinance Volet 1 (PAMIF1) a invité les acteurs sénégalais de la microfinance à capitaliser leurs
expériences. C’est l’objet de l’Atelier d’écriture qui s’est tenu à Saly Portudal du 18 au 21 octobre 2011, en partenariat avec le
Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) et avec l’accompagnement de l’Institut de Recherches et
d'Applications des Méthodes de développement (IRAM).
Au-delà d’un simple séminaire rassemblant dix experts et praticiens de la microfinance au Sénégal., l’Atelier est le produit d’un
processus d’accompagnement à l’écriture. La dynamique a été lancée début 2011 avec le lancement d’un appel à propositions
dans la presse et sur le portail sénégalais de la microfinance. Le processus a compris trois phases : une première période
d’échanges entre les auteurs et les animateurs pour retravailler la problématique et le plan, quatre jours d’atelier et un temps
consacré à la relecture et à la publication des textes. Le texte proposé résulte de cette dynamique.
Écrire pour partager les expériences et les savoir-faire : Des regards croisés sur la microfinance
L’atelier a rassemblé dix participants, institutionnels, cadres de mutuelles et d’investisseurs, experts, chercheurs et étudiants
travaillant en lien avec le secteur de la microfinance. Fait remarquable, le groupe était composé de cinq femmes et de cinq
hommes.
Des lectures croisées ont été organisées entre les participants et des entretiens individuels ont été tenus avec les animateurs de
l’Atelier. Les animateurs du processus ont été : Mansa OUALY (Expert microfinance, Co-responsable du PAMIF-1), François
Seck FALL (Maître de Conférences à l’Université de Toulouse 2-Le Mirail, chercheur au LAREPS-Université deToulouse 1 et
chercheur associé au CRES) et François DOLIGEZ (Agro-économiste à l’IRAM, Professeur associé à l’Université de Rennes 1 et
appui technique auprès du PAMIF-1).
Des réunions collectives et conférences ont permis des échanges pour resituer les textes dans la problématique plus large du
secteur de la microfinance au Sénégal.
Une volonté forte de promouvoir la capitalisation d’expériences : partenariat entre le secteur de la
microfinance et le milieu de la recherche
Cette initiative a été menée conjointement entre le PAMIF-1 et le Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES).
Le CRES est une association qui a été créée en 2004 par un groupe d'enseignants-chercheurs de diverses disciplines
(Economie, Droit, Techniques quantitatives, Sociologie) de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) qui ont voulu mettre
sur pied une institution de recherche indépendante, spécialisée dans le domaine économique et social, et capable de répondre
aux besoins du marché africain en compétences de haut niveau sur les questions relatives aux politiques nationales et aux
grands programmes en cours d’élaboration.
Ce partenariat a permis d’apporter un regard critique et constructif de la recherche sur les expériences de capitalisation en
microfinance.
Coordonnées/Contacts des partenaires
-
Direction de la microfinance (DMF) : Sotrac Mermoz Lot n°90 Dakar, Tél : (221) 33 860 26 52, Fax : (221) 33 860 29 03, Email : [email protected], Site portail de la microfinance du Sénégal : www.microfinance.sn
-
CRES : Rue 10 Prolongée, Cité Iba Ndiaye Djadji, lots n° 1 et 2 - Sacré-Coeur Pyrotechnique, Dakar (Sénégal),
BP : 7988 Dakar-Médina, Tél : (221) 864 77 57, Fax : (221) 864 77 58, E-mail : [email protected], Site web : www.cres-sn.org
-
Agence Belge de Développement CTB : 121 Sotrac Mermoz Route de Ouakam, Dakar, Tél : (221) 33 860 01 25/26, Fax :
(221) 33 864 01 27, SITE WEB : www.btcctb.org

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