Le FMI décrie les fossoyeurs de l`Algérie

Transcription

Le FMI décrie les fossoyeurs de l`Algérie
BOUIRA
6 terroristes
abattus
et un autre
arrêté
Lire en page 4 l’article
de Ikram Ghioua
Le Quotidien
Dimanche 22 Mai 2016 n°4750 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
L’ANCIEN PATRON DU DRS, REBRAB,
LOUISA HANOUNE …ONT ÉTÉ SES CIBLES
Il a exprimé son soutien
indéfectible au ministre
de la Communication,
Hamid Grine, qui subit,
selon lui, des attaques de
la part des responsables
d’El Khabar.
« M. Grine est plus
propre et plus intègre
que vous qui vouliez
vendre votre dignité à
Rebrab », a asséné le
patron du FLN.
Lire en page 3 l’article
de Mohamed Boufatah
EN RECONNAISSANT LA SOLIDITÉ DE L’ÉCONOMIE NATIONALE
Le FMI décrie les fossoyeurs
de l’Algérie
Ceux qui comptaient sur
la dégringolade des prix
du pétrole pour lui
prédire un enterrement
de première classe ont
certainement été
refroidis par le rapport
optimiste du Fonds
monétaire international.
Lire en page 2 l’article
de Mohamed Touati
Ph :R. Boudina
FOUDROYANT
SAÂDANI !
LES EXAMENS DE CINQUIÈME DÉBUTENT CE MATIN
Plus de 700 000 élèves à l’épreuve
Les résultats de cette épreuve seront connus
le 7 juin prochain selon l’Onec.
Lire en page 6 l’article de Abdellah Bourim
69e FESTIVAL DE CANNES
«LE CLIENT»
DE ASGHAR FARHADI
UN
PARDON
COUPABLE ?
DOLAN ET HOUDA
BENYAMINA, QUE
DE CHARME !
Lire en page 24 les articles de nos envoyés spéciaux O. Hind et Saïd Ould Khelifa
FINANCES, ÉNERGIE, INDUSTRIE ET ÉDUCATION AU PROGRAMME
Le Forum d’affaires algéro-britannique
aujourd’hui à Alger
Les opérateurs économiques algériens auront l’occasion de s’informer
du cadre de renforcement des relations entre l’Algérie
et la Grande-Bretagne lors du 2e Forum d’affaires algéro-britannique.
Lire en page 2 l’article de Ali Tirichine
L’Actualité
DIMANCHE 22 MAI 2016
EN RECONNAISSANT LA SOLIDITÉ DE L’ÉCONOMIE NATIONALE
RENCONTRE
INTERNATIONALE
SUR LA SÉCURITÉ
Messahel demain
à Grozny
Le ministre des Affaires
maghrébines, de l’Union africaine
et de la Ligue arabe , Abdelkader
Messahel, conduira la délégation
algérienne à la 7ème édition de la
rencontre internationale des
hauts responsables des questions
de sécurité, qui aura lieu du 23
au 25 mai en République de
Tchétchénie, a indiqué hier un
communiqué du ministère des
Affaires étrangères. Cette
rencontre est organisée
annuellement par la Fédération
de Russie avec pour objectif de
débattre des principales
questions sécuritaires
internationales, a précisé la
même source. Cette année,
l’ordre du jour porte sur les
questions de lutte contre
l’extrémisme violent et le
terrorisme, la migration et les
mécanismes de protection et de
promotion de la paix
internationale, a relevé la même
source, ajoutant que de
nombreux pays y prendront part
au niveau ministériel.
M. Messahel, qui prend part à
cette rencontre à Grozny, à
l’invitation de Nicolaï Patruchev,
secrétaire du Conseil national de
sécurité de la Fédération de
Russie, fera à cette occasion, une
présentation de l’expérience
algérienne en matière de
déradicalisation et de lutte
antiterroriste. Pour rappel,
l’Algérie et la Fédération de
Russie sont membres fondateurs
du Forum mondial de lutte contre
le terrorisme.
ALGER
Deux réseaux
de drogue démantelés
Deux réseaux criminels
spécialisés dans le trafic de
drogue dures (cocaïne) et de
psychotropes activant sur l’axe
routier Zéralda-Palm, Beach
(Alger) ont été démantelés, a
indiqué hier un communiqué de
la cellule de communication
relevant du groupement
territorial de la Gendarmerie
nationale à Alger. Selon la
même source, la brigade de la
gendarmerie de Palm Beach
relevant de la brigade de
Zéralda ont démantelé le
premier réseau, après avoir
reçu des informations sur les
agissements d’une bande de
trafic de cocaïne et de
psychotropes sur l’axe ZéraldaPalm Beach. Après le lancement
d’une enquête, les membres du
réseau ont été arrêtés en
possession de 22 grammes de
cocaïne et de 190 comprimés
psychotropes. Une voiture de
luxe que les dealers utilisaient
dans leurs déplacements, a été
également saisie. Le deuxième
réseau arrêté est composé de
quatre individus âgés de 20 à
25 ans, spécialisés dans le
trafic de psychotropes. 357
comprimés psychotropes ont
été saisis lors de cette
opération ainsi qu’une voiture
et une somme d’argent. Le
procureur de la République près
la cour de Chéraga a ordonné la
mise en détention préventive
des mis en cause en attendant
de les traduire devant la
justice.Par ailleurs, une quantité
de 10 kg de cannabis sous
forme de plaquettes rejetées par
les flots a été saisie, suite à des
informations reçues sur le
numéro vert (10-55). Une
enquête a été ouverte pour
arrêter les individus impliqués
dans cette affaire.
Le FMI décrie les fossoyeurs de l’Algérie
CEUX QUI COMPTAIENT sur la dégringolade des prix du pétrole pour lui prédire un enterrement de pre-
mière classe ont certainement été refroidis par le rapport optimiste du Fonds monétaire international.
! MOHAMED TOUATI
L
a danse du scalp n’aura
pas lieu. L’Algérie est toujours debout. Ceux qui
comptaient sur la dégringolade
des prix du pétrole pour lui prédire un enterrement de première
classe ont
certainement été
refroidis par le rapport optimiste
du Fonds monétaire international. Une bonne nouvelle pour les
Algériens. Pour les forces vives
de la nation. Celles qui suent, celles qui triment et qui ont du mal
à joindre les deux bouts. Loin des
polémiques bassement politiciennes. Loin des QG de certaines
formations politiques qui tirent
des plans sur la comète. La détérioration de la trésorerie du pays,
sérieusement affectée par la
chute des recettes pétrolières
leur a donné non seulement du
grain à moudre, mais aussi l’occasion de développer un discours
des plus pessimistes quant à l’avenir de l’Algérie. L’orientation
économique, les mesures prises
par le gouvernement pour endiguer les effets de la crise et son
impact sur le quotidien des
Algériens étaient en première
ligne. Elles étaient la cible d’un
feu nourri, annonciateur de campagnes particulièrement difficiles à supporter sur le plan
psychologique. L’ombre des
pénuries, de la faillite financière,
le retour aux tensions sociales…
planait à nouveau. Le recours à
l’endettement extérieur est
devenu un débat national alors
que les plus défaitistes nous
voyaient déjà sous les fourches
Caudines du FMI. Rien de tout
cela. Aucun de ces scénarii ne
sera écrit, n’en déplaise aux fossoyeurs de l’Algérie. Le constat a
été établi par les experts de l’institution de Bretton Woods qui
La leçon d’optimisme du FMI
ont reconnu la solidité de l’économie nationale. Comme elle reste
optimiste quant à son émancipation par rapport à sa dépendance
aux exportations d’hydrocarbures. « Grâce aux marges accumulées par le passé, l’Algérie a la
possibilité de mener l’ajustement
au choc d’une manière progressive et de reconfigurer son
modèle de croissance malgré ‘’la
détérioration des soldes budgétaires et extérieurs’’», souligne le
Fonds monétaire international
dans son rapport annuel consacré à l’économie algérienne qui
fait remarquer que «jusqu’à présent, le choc des cours du pétrole
n’a eu qu’un effet limité sur la
croissance économique ».Un
constat qui ne peut être qualifié
de complaisant lorsque l’on
connaît la réputation que s’est
forgée cette institution interna-
tionale financière qui ne vole au
secours d’un pays que lorsqu’il
est en situation d’être dépecé.
Voilà qui devrait faire faire taire
tous les oiseaux de mauvais
augure.
Une bonne nouvelle qui laisse
espérer que le pays traversera la
crise financière actuelle provoquée par la dégringolade des
cours de l’or noir sans trop de
dégâts. Si l’on se réfère aux prévisions de l’institution dirigée
par Christine Lagarde, l’avenir
est loin de s’assombrir. Que disent-elles ? La croissance laisse
entrevoir une amélioration jusqu’en 2021 malgré la baisse des
cours de brut qui semble se maintenir dans la durée font-elles observer. En 2015, le PIB réel a progressé de 3,9%, indique le FMI
qui table sur une croissance de
3,4% en 2016 et de 2,9% en 2017.
La croissance rebondira à partir
de 2019 pour atteindre 3,4% en
2021. Et le secteur des hydrocarbures ? « Le secteur des hydrocarbures qui a renoué avec la
croissance en 2014, après deux
années de contraction, va maintenir cette tendance haussière
durant les cinq prochaines
années », prévoit le Fonds.
Qu’en est-il de ce fameux déficit budgétaire qui fait couler tant
d’encre et de salive ?
« Le déficit budgétaire qui a
doublé en 2015 pour s’établir à
16% du PIB sous l’effet de la
baisse des recettes des hydrocarbures se réduira progressivement
durant les cinq prochaines
années pour atteindre 5,3% en
2021», annonce l’institution de
Bretton Woods. Qui peut dire
après un tel diagnostic que
M. T.
l’Algérie va mal ?
FINANCES, ÉNERGIE, INDUSTRIE ET ÉDUCATION AU PROGRAMME
Le Forum d’affaires algéro-bbritannique aujourd’hui à Alger
LES OPÉRATEURS ÉCONOMIQUES algériens auront l’occasion de s’informer du cadre de renforcement
des relations entre l’Algérie et la Grande-Bretagne lors du 2e Forum d’affaires algéro-britannique.
! ALI TIRICHINE
L
e commerce et l’investissement seront
au centre du Forum d’affaires algérobritannique organisé aujourd’hui à
Alger. Ce Forum d’affaires constitue une
opportunité supplémentaire pour les entreprises algériennes afin de développer leurs
partenariats, optimiser leurs investissements, conquérir de nouveaux marchés et
élargir leurs répertoires de contacts. Selon la
Caci, le programme du Forum prévoit la
tenue d’une séance plénière et des ateliers de
travail dédiés aux secteurs d’activité suivants
: finances, énergie, industrie, infrastructure,
santé et éducation. Des dizaines d’hommes
d’affaires algériens intéressés à prendre part
à cet évènement sont déjà inscrits.
Le ministre de l’Industrie et des Mines
Abdessalem Bouchouareb a déjà reçu l’ambassadeur de Grande-Bretagne en Algérie,
Andrew J. Noble. Début mai, ils se sont entretenus sur les préparatifs pour le 2e Forum
algéro-britannique sur le commerce et l’investissement. L’audience qui s’est déroulée
en présence de M. Atam Sandhu, P-DG de
Developping Markets Associates (DMA), a
permis de faire le point sur les préparatifs du
2e Forum algéro-britannique sur le commerce et l’investissement qui suscite un réel
enthousiasme dans les milieux d’affaires
algériens et britanniques, est-il indiqué. Le
Forum permettra de donner un nouvel élan
aux relations bilatérales entre les
deux pays, dans le prolongement du
premier forum tenu, en décembre
2014. La délégation britannique a
fait part d’une forte participation
des grandes entreprises britanniques, plus d’une centaine, représentant divers secteurs d’activités,
selon le ministère. Bouchouareb
s’est dit disponible à réunir les
conditions pour la réussite de ce rendez-vous économique qui se tiendra
dans un contexte national marqué
par la mise en œuvre de nombreuses
réformes visant une diversification
de l’économie nationale. Le Forum
prévoit des ateliers de travail dédiés
aux secteurs d’activité des finances,
Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie
de l’énergie, de l’industrie, des
et des Mines
infrastructures, de la santé et de l’éducation. En janvier, le ministre de
l’Industrie et des Mines a aussi reçu Lord branche laitière et impliquant des partenaiRisby, envoyé spécial du Premier ministre de res publics et privés des deux pays.
Grande-Bretagne pour le partenariat éconoLord Risby qui effectuait en Algérie son
mique avec l’Algérie. Le ministre de neuvième déplacement en qualité d’envoyé
l’Industrie a souligné l’importance et la qua- spécial du Premier ministre britannique a
lité des relations bilatérales entre l’Algérie et souligné l’importance accordée par la
la Grande-Bretagne qui connaissent un véri- Grande-Bretagne au développement des relatable essor ces dernières années.
tions avec l’Algérie. «Sur le plan industriel et
Les deux parties ont abordé les questions des affaires, nous partageons tant de choses
bilatérales économiques d’intérêt commun et la rencontre de mai 2016 sera une opporainsi que les projets en cours de maturation tunité pour réaffirmer les liens qui nous
dont un projet en phase de réalisation dans unissent pour la construction d’un remarqual’industrie agroalimentaire concernant la ble partenariat », a-t-il dit.
A. T.
2
L’Actualité
DIMANCHE 22 MAI 2016
L’ANCIEN PATRON DU DRS, REBRAB, LOUISA HANOUNE… ONT ÉTÉ SES CIBLES
FOUDROYANT SAÂDANI !
IL A EXPRIMÉ son soutien indéfectible au ministre de la Communication, Hamid Grine, qui subit, selon lui, des attaques de la part des responsables
d’El Khabar. « M. Grine est plus propre et plus intègre que vous qui vouliez vendre votre dignité à Rebrab », a asséné le patron du FLN.
fulgurante dans le monde des
affaires, notamment durant la
décennie de la tragédie nationale,
au patron du DRS».
«L’homme d’affaires qui a
amassé une fortune
veut
maintenant entrer en politique », reproche-t-il. Sur un
ton sec, sûr et menaçant il
assène : « Il doit choisir entre
la politique et l’argent. Si
Rebrab s’immisce dans la politique il sera déplumé. » Sur un
autre registre, il réitère que
« le soutien inconditionnel et
immuable du FLN au président de la République,
Abdelaziz Bouteflika ». Il
insiste par ailleurs sur le fait
! MOHAMED BOUFATAH
L
e secrétaire général du
FLN, Amar Saâdani, a
actionné hier, ses torpilles lors de son meeting tenu
à Tébessa. Jamais dans l’histoire de l’Algérie indépendante,
un responsable politique n’a été
aussi direct, aussi offensif et
aussi virulent dans ses propos.
Après une période d’accalmie et
d’apaisement, le secrétaire
général du FLN hausse le ton.
Il dégaine et tire. Ses cibles ?
Elles
sont
nombreuses.
L’ancien patron des services de
renseignement,
Mohammed
Mediene, dit Toufik, le patron
de Cevital Isaad Rebrab, Louisa
Hanoune… certains confrères
comme ceux du quotidien
El Watan, d’anciens responsables
du
FLN
dont
Abderrahmane Belayat, tout ce
beau monde en a eu pour son
compte. Amar Saâdani a qualifié le général de corps d’armée
Mohammed Mediene de « pieuvre » et l’accuse nommément
d’avoir
orchestré maintes
manœuvres. « Un lobby financier et économique est en train
de se ‘’ rebrabiser ‘’ il est
piloté, selon Saâdani,
par
Rebrab « qui exécute, aujourd’hui, l’agenda de l’ancien patron
du DRS.» Selon lui, ce lobby
est « une pieuvre à cinq tentacules, sécuritaire, médiatique,
politique, financière et administrative ». « L’époque de fabrication
de
président
est
révolue », a tranché Saâdani
qui s’exprimait devant des militants à Tébessa. Il a affirmé que
ce lobby est en train de mener
une campagne exécutée par
« plusieurs relais » pour imposer le futur président de la
République. Le secrétaire général du FLN a assimilé ce lobby
« à une pieuvre avec cinq bras,
sécuritaire, médiatique, politique, financier et administratif », lors de son meeting.
Un blanc-sseing pour
Hamid Grine
Dans son élan, le secrétaire
général du vieux parti a
exprimé son soutien indéfectible, exprimé par le secrétaire
général du parti majoritaire,
au
ministre
de
la
Communication, Hamid Grine
qui subit, selon lui, des
attaques de la part des responsables d’El Khabar. Amar
Saâdani n’a pas hésité un
instant à prendre sa défense.
« M. Grine est plus propre et
plus intègre que vous qui vouliez vendre votre dignité à
Rebrab », a lancé l’orateur
accusant une certaine presse
de travailler sous les ordres des
généraux du DRS. « Certains
articles parus dans la presse
ont été dictés par des
généraux », affirme-t-il. Dans
ce contexte, il cite nommément
« une consœur du quotidien El
Watan qui aurait rédigé son
article sous la dictée de deux
généraux ». Dans ce dossier
brûlant qui défie la chronique,
qui retient l’attention nationale
voire même internationale, le
ministre de la Communication
que « les institutions de l’Etat
sont une ligne rouge ».
Concernant ses opposants au
FLN,
particulièrement
Abderrahmane Belayat, il l’a
qualifié de parfait « râleur
politique». « Ce dernier vocifère non pas parce qu’il est
atteint
d’une quelconque
sénilité ou de la maladie
d’Alzheimer, mais il sillonne
les 48 wilayas du pays pour
exécuter sa sale besogne que
lui a confiée Toufik ou le
même cercle qui a envoyé la
photo du président au Premier
ministre français, Manuel
Valls. »
M. B.
E
L’ DITORIAL
L’OSDH : une ONG particulière !
Le secrétaire général du FLN assène ses vérités
a été interpellé en sa qualité de
premier responsable du secteur.
« Ce n’est pas une affaire politique », insiste le ministre à
chacune de ses interventions
soulignant que « si les gestionnaires du groupe El Khabar
ont été poussés, comme ils le
disent eux-mêmes, à vendre,
c’est d’abord un problème de
rigueur dans la gestion et de
professionnalisme ». « Les journalistes d’El Khabar ne doivent
s’en prendre qu’à leurs gestionnaires », ajoute Hamid Grine.
Au sujet de son intervention
dans cette « affaire commerciale » le ministre a répliqué
qu’il s’agit d’une question de
droit. « Les pouvoirs publics,
dans un État de droit, peuvent
s’interposer quand il y a
atteinte à la loi. » Le ministre a
affirmé que « dans le cas qui
nous concerne, le ministère que
je dirige s’oppose à une transaction jugée non conforme aux
lois de la République. Il
n’y a là ni émotion ni passion ni
subjectivité ».
Le meeting d’hier, animé par
le secrétaire général du vieux
parti a été en quelque sorte un
blanc-seing d’une autorité politique, que constitue le FLN
en sa qualité de parti majoritaire, au ministre de la
Communication. « Je n’ai ni les
prérogatives ni l’intention de
fermer El Khabar », rassure
M. Grine mais, explique-t-il « si
la justice décide de fermer ce
journal, on ne peut que respecter la décision de la justice ». En
effet, le dernier mot dans cette
affaire reviendra à la justice
qui rendra son verdict ce mercredi au nom du peuple algérien.
Sur le plan sécuritaire,
Saâdani indique « l’ex-patron
du DRS, tente de reprendre du
poil de la bête pour revenir aux
commandes en s’arc-boutant,
notamment sur le bras politique ». Les partis politiques de
l’opposition qui soutiennent le
groupe El-Khabar, en protestant devant le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs,
contre le département de la
communication, sont également, d’après lui, « des pions ».
En fait, dira Saâdani, ce n’est
pas Rebrab qui veut faire main
basse sur le groupe El-Khabar,
mais ce sont d’autres personnes
En faisant allusion à
Mme Hanoune, le secrétaire
général du FLN lance : « Elle
prétend incarner les valeurs du
mouvement trotskiste, alors
qu’elle s’est alliée aux oligarques », avant d’ajouter que
« la secrétaire générale du PT
veut vendre les travailleurs
d’ El-Khabar à Rebrab ».
Soutien immuable au
président Bouteflika
En somme, dit-il, « les leaders des partis d’opposition se
prennent pour ce qu’ils ne sont
pas car en réalité ils sont très
loin de ce qu’ils revendiquent ».
En sous-entendant que l’ancien patron des services de renseignement contrôle la Banque
centrale, il a affirmé que « l’argent ayant servi à conclure la
transaction commerciale relative à l’ acquisition dudit
groupe de presse, n’appartient
pas à Rebrab , mais a été retiré
sur des comptes domiciliés à
la Banque d’Algérie libellés au
nom de tiers ». M. Saâdani a
affirmé que « le général à la
retraite veut acquérir le groupe
El-Khabar et projette de racheter le journal (El Watan ), en
prévision de l’ élection présidentielle de 2019 ». « Celui qui,
jadis, désignait les présidents
de la République et les
ministres en Algérie n’est
même plus capable, aujourd’hui, de coopter un simple chef
de daïra », appuie-t-il encore.
Saâdani est persuadé qu’« à travers le contrôle des médias susindiqués, la pieuvre voudrait
imposer son candidat à l’investiture suprême ». Le patron du
FLN a réitéré qu’ « en 2019 la
parole reviendra au peuple souverain qui pourra désormais
choisir
librement
son
président ». Sur sa lancée,
Saâdani a rappelé que Isaad
Rebrab « doit son ascension
3
! KARIM MOHSEN
L
’une des curiosités induites par la guerre en Syrie, reste le phénomène de la mainmise sur l’information en provenance de ce pays par
une mystérieuse organisation dite « Observatoire syrien des droits
de l’homme » [Osdh] dirigé par un homme – commerçant de son état – Rami
Abdul Rahman. Cet homme, installé depuis 2000 à Coventry, dans le centre
de l’Angleterre, a ainsi réussi l’exploit de devenir l’unique source pour les
médias et la presse occidentaux [plus curieux, sinon plus grave, l’ONU utilise l’Osdh pour ses bilans du conflit syrien] pour tout ce qui se passait en
Syrie. Cette dépendance d’une seule source d’information est assez rare,
en temps de guerre, pour être relevée. En effet, les temps où les grandes
agences de presse et les médias conséquents entretenaient des envoyés
spéciaux [reporters de guerre] pour informer leurs lecteurs et auditeurs
semblent bien révolus. Ainsi, les agences de presse diffusent, ont diffusé,
sur la Syrie des informations invérifiables émanant d’une seule source. Ce
qui n’est ni professionnel ni crédible. Dès lors, la guerre en Syrie, outre d’avoir mis un terme au journalisme de terrain cher à Albert Londres, Joseph
Pulitzer et autre Joseph Kessel, précurseurs du grand reportage, a fait de
la désinformation et de la propagande son credo. Ainsi, de grandes agences, telles que la française AFP, la britannique Reuters et l’états-unienne AP,
répercutent de graves informations - sans qu’elles se donnent la peine d’en
vérifier la véracité et de la recouper par d’autres sources indépendantes –
reprises telles quelles par la presse mondiale. Or, depuis le début de la
guerre en Syrie ces faits ont eu une seule source, l’« Osdh » dont le siège
est basé à Coventry en Angleterre. C’est donc à quelque 5000 km des lieux
de combats en Syrie que l’Osdh – et son directeur, Rami Abdel Rahman –
informe(nt) le monde de la « réalité » de la guerre dans l’ancien pays du
Cham. Or, c’est à cette unique source que s’« abreuvaient » [s’abreuvent]
les médias occidentaux. L’Osdh, une officine mystérieuse surgie du néant
accompagne ainsi le conflit syrien depuis ses prolégomènes, semant désinformation et propagande d’un opposant au régime de Damas. Or, les
informations, souvent douteuses, et à sens unique, sont prises comme
argent comptant par les agences et les journaux occidentaux qui répercutent complaisamment des nouvelles généralement invérifiables, sinon
infondées. Un comble pour une profession censée donner des événements
des informations crédibles. Ainsi, des médias nourris à la sacro-sainte
déontologie de presse se surprennent à reprendre et donner en confiance
une information orientée et malveillante. Un exemple entre mille : selon
l’Osdh, l’armée syrienne (que l’AFP qualifie de « troupes de Bachar alAssad») tue civils, femmes et enfants, quand les rebelles et les groupes
jihadistes ne s’en prennent qu’aux militaires. Les raids de la coalition
menée par les Etats-Unis ne tuent que les terroristes, alors que les frappes
de la Russie tuent eux des civils. Il est évident que dans une guerre, les
dommages collatéraux existent et ce sont les civils qui paient, mais en attribuer les effets au seul régime syrien, tout en exonérant les rebelles de toute
atteinte contre les civils, c’est à tout le moins discutable. Or, depuis cinq
ans l’Osdh martèle que [seul] le régime syrien tue les « civils » fantasmes
repris en chœur par la presse occidentale. De nombreux journaux pourtant
sérieux - comme Le Monde – y ont perdu leurs âmes et leur fiabilité. Qui
est donc, ce Rami Abdul Rahman, qui s’est imposé à la presse occidentale
comme source unique d’information sur le conflit syrien ? De son vrai nom
Oussama Suleiman, Rami Abdul Rahman, opposant au régime d’al-Assad a
quitté la Syrie en 2000, c’est-à-dire coupé de la réalité syrienne depuis au
moins onze ans à l’époque du début des évènements en mars 2011. Il a créé
en 2006, l’Osdh dont il est le directeur et l’unique « informateur » recevant
de Syrie des nouvelles d’inconnus – il a admis qu’il ne connaissait pas tous
ceux qui lui envoient des informations sur la guerre – ce qui n’est pas du
tout professionnel. Les ONG crédibles travaillent autrement, disposent de
fichiers de leurs correspondants, leurs antécédents, leurs probités. L’Osdh
est au final un seul homme, loin du terrain des affrontements. Pourtant,
c’est avec lui que la presse occidentale travaille. Sérieusement, peut-on
dire aux gens voilà la réalité de la guerre en Syrie à partir d’un magasin de
prêt-à-porter, aux fins fonds de l’Angleterre ? C’est cependant avec ces
fausses informations qui confinent à l’arnaque que sont alimentées les
agences de presse citées plus haut qui à leur tour servent des « grosses »
boîtes comme la BBC, le New York Times ou CNN, qui le répercutent à travers le monde. Le hic est que des médias, par ailleurs respectables, distillent des infos inexactes sur la réalité de la guerre en Syrie. Toutefois peuton croire qu’un organisme, aussi puissant soit-il, puisse avoir l’omnipotence dont bénéficie l’Osdh, si quelqu’un n’en a pas décidé ainsi ? C’est
l’un des mystères qui se pose quant au pourquoi de la guerre en Syrie !
K. M.
L’Actualité
DIMANCHE 22 MAI 2016
BOUIRA
6 terroristes abattus et un autre arrêté
L ’ANP frappe fort à Bouira. Elle vient de mettre hors d’état de nuire six terroristes, alors que l’opération
est toujours en cours.
a enregistré à Batna, Jijel et Aïn
Defla la destruction de trois abris et
saisi une bombe de confection artisanale, selon le même communiqué. Par ailleurs rapporte le MDN
«l’opération de ratissage dans la
forêt E’chaâra, commune de
Yakouren, wilaya de Tizi Ouzou au
niveau de la 1ère RM, un détachement de l’Armée nationale populaire a découvert, un autre abri
pour terroristes contenant 19
mines de confection artisanale,
quatre kilogrammes de produits
explosifs et un groupe électrogène».
La veille et dans le cadre de la sécurisation des frontières et la lutte
antiterroriste, le ministère de la
! IKRAM GHIOUA
A
insi l’exploitation du renseignement opérationnel a
abouti précise un communiqué du ministère de la Défense
«dans le cadre de la poursuite de
l’opération de ratissage menée par
les forces de l’ANP près de la forêt
d’Errich, commune d’AïnTurk,
wilaya de Bouira au niveau de la
1ère RM, un détachement a abattu,
hier, six autres terroristes et récupéré quatre pistolets-mitrailleurs
de type Kalachnikov, un fusilmitrailleur de type RPK, un fusil
semi-automatique de type Simonov
et une quantité de munitions». Il
s’agit,
selon
le
MDN,
de
«A.Mustapha»
alias
«Abou
Rawaha», ayant rejoint les groupes
terroristes en 1997, «N.Belkacem»
alias «Abou Farès», ayant rejoint
les groupes terroristes en 1998,
«A.Mohamed» alias «Abou Silah»,
ayant rejoint les groupes terroristes
en 1998, «B.Mekki» alias «Abou
Youcef», «Ch.Ismail» alias «Ammar
Eldjound», «H.Abdelhakim» alias
«Abdelhakim». Par ce nouveau
Défense fait part d’un autre bilan
qui souligne « grâce à la permanente vigilance des forces de l’ANP,
un détachement combiné a découvert, vendredi soir, à Bordj Badji
Mokhtar au niveau de la 6ème RM,
une cache contenant un important
lot d’armements et de munitions,
composé, de deuxfusils-mitrailleurs
de type FM, quatre pistoletsmitrailleurs de type Kalachnikov,
un fusil à répétition, un fusil de
chasse, 19 grenades, six roquettes
RPG-7, 19 détonateurs ;deux postes
radio, et une grande quantité de
munitions de guerre de différents
calibres.
I. G.
Les six criminels identifiés
L’ANP nettoie les maquis
bilan, l’ANP revoit à la hausse le
nombre de criminels abattus. Dans
ce contexte, la même source souligne que « le bilan de cette opération
de qualité depuis son lancement le
17 mai, et qui est toujours en cours,
a enregistré l’élimination de huit
criminels et la capture d’un autre.
Ce sont des pertes colossales pour
les irréductibles dont le nombre
devient de plus en plus anodin.
Parallèlement à ces résultats l’ANP
Dans le cadre de la lutte antiterroriste, l’opération d’identification
des six criminels abattus, hier, par un détachement de l’ANP près de la
forêt d’Errich, commune d’Aïn Turk, wilaya de Bouira/1°RM, a permis
de reconnaître : 1- « A.Mustapha » alias « Abou Rawaha », ayant rejoint
les groupes terroristes en 1997 ; 2- « N.Belkacem » alias « Abou Fares»,
ayant rejoint les groupes terroristes en 1998 ; 3- « A.Mohamed » alias
«Abou Silah», ayant rejoint les groupes terroristes en 1998 ;
4- «B.Mekki» alias « Abou Youcef » ; 5- «Ch.Ismail» alias « Ammar
Eldjound » ; 6- « H.Abdelhakim »alias « Abdelhakim ».
ANP, DOUANES ET POLICE EN ALERTE AUX FRONTIÈRES
Union sacrée contre la menace terroriste
LES MUTATIONS STRATÉGIQUES conjoncturelles prévalant dans les pays voisins et l’évolution des réseaux de contrebande
et du terrorisme international renforcent les rangs des institutions sécuritaires de la République.
! WAHIDA BAHRI
«S
urveillance et sécurisation des
frontières», est la thématique de la
rencontre qui a regroupé, hier, à
l’école préparatoire des sciences économiques
et sciences de gestion d’Annaba, des officiers
supérieurs de l’Armée nationale populaire, de
la Sûreté nationale et de la Gendarmerie
nationale, ainsi que des cadres des Douanes
algériennes. Une rencontre qui a traité
notamment de la coordination des efforts et
la concertation dans la lutte contre le terrorisme, la contrebande, l’immigration clandestine, entre autres. Ce séminaire quatrième du
genre après celui d’Illizi, Ouargla et de
Tébessa, s’inscrit dans le cadre du plan stratégique 2016-2019 de l’administration des
douanes, et qui a pour objectif, d’assurer une
vision claire et globale des données sécuritaires actuelles, en matière de sécurisation des
frontières. D’ailleurs, compte tenu des mutations géostratégiques prévalant au niveau
des pays frontaliers, Tunisie, Libye et Mali
entre autres, la direction des Douanes algériennes, oeuvrant à développer les capacités
opérationnelles de ses éléments, mais surtout
veillant à la disponibilité des brigades chargées de lutter contre la criminalité transfron-
talière, a jugé impératif, de promouvoir la collaboration opérationnelle mixte, avec ses
principaux associés, dans cette tâche, à savoir
les autres institutions sécuritaires de la
République, ANP, Dgsn et Gendarmerie
nationale. Ces acteurs réunis ont traité du
« comment coordonner » leur lutte efficacement contre la criminalité transfrontalière
terrestre et maritime, « comment doubler de
vigilance », pour faire face aux menaces internes et externes guettant le pays, notamment
des dangers pesants du terrorisme et du trafic de drogue et « comment échanger les renseignements », entre les partenaires de ces
différents corps constitués. C’est en fonction
de ces optiques-là, que les participants ont
orienté leurs interventions, en mettant en
relief la relation entre le terrorisme et le
crime organisé et l’immigration clandestine
transfrontalière. Les intervenants de chaque
corps ont mis à nu le rapport entre les quantités de drogue saisies et la volonté du voisin
de l’Ouest, à vouloir inonder le pays par sa
production de drogue, mais surtout à vouloir
faire de l’Algérie, une zone de transit via
l’Europe, pour commercialiser sa production
de drogue. Dans ce sens, il est à rappeler que,
pour faire face au trafic de drogues, l’Algérie
a renforcé son système de surveillance tout
au long des 1600 km séparant l’Algérie du
Maroc, pour bloquer la route aux narcotrafi-
quants et aux potentiels candidats au djihad
en Libye qui voudraient traverser le pays.
C’est dire que le doute n’est plus permis,
quant aux intentions malsaines du Makhzen
à vouloir inonder le pays de son poison, le kif
essentiellement. Sur un autre volet, les intervenants ont été unanimes quant à la survie
du terrorisme qui se nourrit du trafic de drogue et de la contrebande. Un tableau a été
brossé sur les tonnes de drogue en provenance du Maroc saisies, et les produits alimentaires subventionnés par l’Etat traversant les frontières est du pays, notamment
vers la Tunisie. Un état de fait, voire une
situation qui ne laisse aucune équivoque
quant à la lutte contre cette criminalité multidimensionnelle, préjudiciable à l’économie
nationale. De cause à effet, les intervenants
ont mis en exergue le danger que représente
le phénomène de l’immigration clandestine, à
travers le relief frontalier. Dans ce sens, un
appel au redoublement de vigilance a été
lancé, pour bloquer la voie à d’éventuels terroristes pouvant se faufiler parmi les immigrants clandestins. D’ailleurs, le renforcement de la surveillance tout au long des 1600
km séparant l’Algérie du Maroc, a permis aux
éléments de l’ANP, postés aux frontières
algéro-marocaines de bloquer la route à des
dizaines de candidats au djihad en Libye voulant traverser le pays. C’est dire que, cons-
cients des enjeux des mutations géostratégiques prévalant aux frontières, Est, Ouest et
Sud les intervenants ont mis l’accent sur
l’impérative nécessité de la vigilance, pour
déjouer toutes velléités criminelles visant à
déstabiliser l’Algérie. D’ailleurs, et dans la
même optique, à savoir faire promouvoir le
processus de surveillance et de sécurisation
des frontières de par l’unification des efforts
de concertation, de coordination et d’échange
de renseignements, entre les différentes
institutions sécuritaires de la République,
des rencontres similaires seront organisées
dans les régions de l’ouest et de l’extrême sud
du pays. Il est à noter que cette série de rencontres d’études qui se tient sous l’égide de
Kaddour Bentahar, directeur général des
Douanes algériennes, intervient en exécution
des instructions des hautes instances de
l’Etat, en matière de redoublement de vigilance et de renforcement des dispositifs de
sécurité des personnes, des biens et de la
sécurité des sièges administratifs, ainsi que
l’amélioration des conditions des services
dans la lutte contre le crime transfrontalier
sous toutes ses formes. Une démarche qui
intervient, convient-il de le signaler, dans le
même temps où l’Etat a, et pour faire face à
cette multitude de trafics, décidé de sécuriser
6 500 km de frontières avec un système de
W. B.
dernière génération.
CONSTANTINE
Situation tendue à Zighoud-Y
Youcef
DEPUIS MARDI DERNIER les habitants occupent la rue ce qui amènera les autorités locales à mobiliser un important dispositif sécuritaire.
! IKRAM GHIOUA
D
es centaines de citoyens se
sont rassemblés hier devant
le centre culturel de la daïra
de Zighoud-Youcef où devait se rendre le wali de Constantine suite aux
manifestations des habitants qui
réclament sans condition la fermeture du centre d’enfouissement technique construit à Mecheta Doghrane
sur un sol agricole exploité par les
habitants où sont logées plusieurs
familles. Un projet qui avait été
écarté par l’ex-wali de Constantine
promu ministre
de l’Intérieur
Nouredine Bedoui. Depuis mardi
dernier les habitants occupent la rue
ce qui amènera les autorités locales à
mobiliser un important dispositif
sécuritaire, des forces antiémeute et
du BRI, d’ailleurs étaient présentes
en force à notre arrivée. Aucune activité des habitants depuis deux jours.
Les commerces ont baissé rideaux en
signe de protestation contre ce projet
nuisible à la santé. Au moins trois
sources passent sous ce CET, lesquelles alimentent toute la ville, mais
aussi des localités limitrophes de la
wilaya de Skikda. La tension monte
et la situation risque de tourner à
l’irréparable. On compte au moins
40 blessés parmi les citoyens et une
dizaine parmi les services de sécurité. « J’ai moi-même secouru plusieurs blessés », confie un employé
du centre hospitalier, deux d’entre
eux sont revenus hier réclamer justice et considération. Des habitants
confient que 10 manifestants ont été
arrêtés, ils devraient être présentés
aujourd’hui devant la justice. Ce centre d’enfouissement est très dangereux pour la ville et la santé des habitants. « Imaginez que sur cette
ferme, d’où se nourrissent nos
citoyens soit transformée en une
décharge qui ne répond à aucune
norme, on projette 200 camions par
jour y compris ceux des hôpitaux des
13 communes de Constantine », nous
interpelle un manifestant. Ce CET
qui a été imposé aux habitants malgré d’ailleurs le refus de la direction
de l’environnement, a été baptisé au
nom du martyr Zighoud-Youcef, l’architecte du 20 Août 1955, s’indignent les protestataires. Le CET est
entré en service depuis six jours,
mais les citoyens, femmes, hommes
et jeunes se sont aussitôt mobilisés
4
pour le stopper, notamment que des
odeurs commençaient déjà à empester la ville. On n’aura eu aucune
chance pour prendre des photos de
près de cette construction indésirable. Cet enfouissement ne semble
pas être le seul problème dont souffrent les habitants de Zighoud-Youcef
situé à une trentaine de km de
Constantine. La daïra compte parmi
les plus pauvres malgré la richesse
de ses terres, des projets dans ce
sens ont été détournés selon nos
interlocuteurs, un manque flagrant
en matière de compétences médicales, même le service de la maternité
sera bientôt fermé. Cette ville fait
l’objet de marginalisation, se plaignent les habitants qui ont apporté
un démenti quant à quelques informations rapportées par la télévision
locale concernant des saccages et
des actes de vandalisme, en effet,
nous n’avons constaté aucune trace
de casse, sauf des traces de feu sur le
sol. Néanmoins, on parle d’un incendie qui a été déclenché au domicile
du chef de daïra. Sur la colline où est
implanté le CET, des habitants ont
tenu à faire valoir leurs revendications à savoir mettre fin à ce projet,
sans cela les manifestations vont se
poursuivre. Les habitants réclament
même l’intervention du Premier
ministre Abdelmalek Sellal. Jusqu’à
présent nous n’avons aucune confirmation sur le déplacement du wali ni
comment sera traité ce problème et
le devenir du projet achevé, qui ne
sera sous aucun prétexte exploitable
selon les contestataires.
I. G.
De Quoi j’me Mêle
DIMANCHE 22 MAI 2016
Ksentini présente ses excuses à Grine
LE PRÉSIDENT de la Commission
consultative de promotion et de
protection des droits de l’homme
(Ccppdh), Farouk Ksentini, s’est expliqué
dans une lettre qu’il a adressée à Hamid
Grine, ministre de la Communication.
Dans cette missive datée du 19 mars
dernier, le président de la Ccppdh a
exprimé ses profonds regrets quant à
l’utilisation tendancieuse de ses
déclarations dans certains titres de la
presse nationale. Aussi, M. Ksentini a-t-il
démenti catégoriquement les propos qui
lui ont été attribués mettant fin à une
polémique inutile et rétablit par la même
la vérité des faits. « Je n’ai à aucun
moment de l’entretien avec le journaliste,
demandé le départ ou la démission du
ministre de la Communication Hamid
Grine. Je n’ai pas évoqué cette question
parce que ce n’est ni dans ma culture ni
dans mes principes d’agresser des
personnes, notamment des responsables
en poste. Le journaliste m’a contacté
pour un avis sur l’amendement du Code
de l’information, notamment sur la
suppression de l’autorité de régulation
de la presse écrite. J’avais déclaré que
c’était difficile parce que le législateur a
mis du temps pour procéder à
l’amendement », a-t-il affirmé dans une
déclaration au confrère Horizon.
L’Algérie veut
rentabiliser son soleil
LES PARTICIPANTS à une journée d’étude
scientifique sur les mini centrales photovoltaïques
« source d’énergie durable » ont plaidé, jeudi dernier
à Ghardaïa, pour la valorisation du potentiel solaire
du pays et la préservation de l’environnement dans
le cadre d’un développement durable et
harmonieux.Lors de cette journée, organisée par
l’Unité de recherche appliquée en énergie
renouvelable (Uraer) de Ghardaïa, de nombreux
chercheurs ont mis en exergue le rôle de locomotive
du développement que doit jouer la recherche
scientifique dans l’essor économique et social du
pays et ont sollicité les opérateurs économiques à
s’impliquer dans la promotion des énergies
renouvelables, notamment le solaire, pour préserver
les équilibres environnementaux. Le directeur
général du Centre de développement des énergies
renouvelables (Cder) a préconisé la sensibilisation et
la promotion d’une culture des énergies
renouvelables pour réduire la facture
énergétique et préserver
l’environnement.
La chaise ancestrale de la Zitouna dérobée
La hyène de retour
dans les Aurès
BONNE NOUVELLE pour les adeptes de la
défense de la faune et de la flore dont on
sait qu’elle n’est pas toujours bien
appréhendée dans notre pays. Une hyène
rayée, cette espèce disparue depuis
plusieurs décennies en Algérie, a été
aperçue aux Aurès, a-t-on
appris ces jours derniers,
auprès du conservateur des
forêts de la wilaya de Batna,
Larbi Benachoura. «Il y a
quelques semaines dans le
massif des Aurès, où vit une
riche faune à l’état sauvage,
l’hyène rayée a été repérée
dans la forêt de Chelia, et au
mont de l’Ahmer Khadou,
entre les wilayas
de Batna, de Khenchela, et
de Biskra», a confirmé
M. Benachoura. Ces
apparitions indiquent que les
hyènes rayées, autrefois au
bord de l’extinction, avant
d’être protégées par la loi,
«ne sont pas en situation de
stress», a-t-il également
expliqué. Ce mammifère, qui
mesure jusqu’à 1,20 m et
peut peser 45 kg, a été
capturé en novembre dernier
dans une zone enclavée
située entre les localités de
Maâfa et Beni-Fedhala.
DANS le cadre des préparatifs du mois sacré de
Ramadhan, le ministre tunisien des Affaires
religieuses, Mohamed Khelil, avait effectué, jeudi
dernier, une visite d’inspection à la mosquée
Zitouna. Le ministre a constaté, à cette occasion, la
disparition de la chaise originale de l’exemplaire
intégral du Saint Coran de la grande mosquée et
son remplacement par une autre chaise. M. Khelil a
ordonné l’ouverture d’une enquête, compte tenu
de la valeur à la fois historique et culturelle de cette
chaise dont la symbolique est liée à celle de la
mosquée et de tout son patrimoine.
La Gendarmerie mobilisée
pour les examens de fin d’année
LA GENDARMERIE NATIONALE, en
coordination avec le ministère de
l’Education nationale, «a mis en
place des dispositifs opérationnels,
fixes et mobiles» pour la réussite de
cette opération inscrite dans le
cadre de la sécurisation de ces
examens qui se dérouleront le 22
mai 2016 pour le cycle primaire, du
24 au 26 mai pour le Brevet de
l’enseignement moyen (BEM) et du
29 mai au 2 juin pour le
baccalauréat, indique le
Commandement de la Gendarmerie
nationale dans un communiqué. Il
s’agit d’assurer les escortes par les
unités de la Gendarmerie des sujets
et feuilles d’examens en
coordination avec les responsables
du secteur de l’Education nationale
vers tous les centres d’examens. Il
s’agit également de sécuriser les
centres d’examens et leurs alentours
et les sièges des directions de
l’éducation par les brigades de la
Gendarmerie nationale.
Le bâtiment aura
son concours
UN CONCOURS national des
bâtiments et quartiers
exemplaires est lancé au profit
des entreprises algériennes
ayant à leur actif une
réalisation innovante et des
solutions performantes aux
plans énergétique et
écologique, apprend-on à
Oran des organisateurs. Le
concours national est ouvert
jusqu’au 25 juin prochain dans
le cadre du concours
international Gbsa 2016
(Global Building Solution
Awards) visant à valoriser des
réalisations exemplaires du
monde entier, a précisé
Houari Anès, le responsable
de la communication du
Bureau «R20 Med» assurant
la représentation
méditerranéenne de
l’Organisation non
gouvernementale (ONG) R20
(Regions of climate actions).
Les informations relatives à
cette opération sont
accessibles en ligne sur le site
du média social algérien à but
non lucratif
http://www.construction21.org/
algerie/, lequel fait partie du
réseau Construction21
diffusant gratuitement les
bonnes pratiques de la
construction durable, a-t-on
expliqué.
Des Allemands
pour élever
nos… chèvres
Belkhadem
revient à la charge
CE N’EST PAS qu’en football que
l’Algérie va chercher ses
entraîneurs de l’étranger ! Elles
ont les mêmes « pattes » que
certains de nos footballeurs et
vont désormais bénéficier
de l’expertise allemande, il s’agit
des chèvres ! L’association
d’élevage de chèvres de Blida
«Atlas Cap» a signé un protocole
d’accord avec la Chambre
allemande d’agriculture afin
qu’une équipe d’experts
allemands spécialisé dans
l’élevage vienne en Algérie pour
former nos éleveurs sur la façon
d’optimiser au mieux leur
production.
L’ANCIEN secrétaire général du FLN, Abdelaziz
Belkhadem, multiplie ses contacts. Avant-hier, il s’est
réuni avec des parlementaires et des membres du
conseil national pour évoquer des problèmes du parti.
Invités à une fête de mariage à Tissemsilt, les
adversaires de Saâdani n’ont pas raté l’occasion pour
faire le point sur la situation de leur formation politique
et critiquer l’actuelle direction. Selon une source
proche, M.Belkhadem a estimé que le discours
politique du secrétaire général ne représente plus la
ligne du parti FLN et ses principes. M. Belkhadem a
même exprimé ses craintes sur la position du parti
lors des prochaines élections législatives, qui risque
sérieusement de perdre du terrain à cause de la
politique de Amar Saâdani.
5
L’Actualité
DIMANCHE 22 MAI 2016
LES EXAMENS DE CINQUIÈME DÉBUTENT CE MATIN
14 436 Béjaouis
passent la cinquième
Ils sont 14 436 candidats dont
6 936 filles à se présenter
aujourd’hui dès 8 heures du
matin pour passer leur
premier examen qui marque
la fin du cycle primaire dans
leur scolarité. Issus des 560
écoles primaires que compte
la wilaya de Béjaïa, les
candidats dont 171 (81 filles,
90 garçons), issus de cinq
écoles privées, sont répartis
sur 310 centres d’examen. Ils
seront encadrés par 3 459
encadreurs (310 psychologues,
2 410 surveillants, 119
secrétaires), nous renseigne
un communiqué de presse de
la direction de l’éducation de
Béjaïa. contrairement aux
deux autres paliers
supérieurs, BEM et bac, les
garçons sont plus nombreux
que les filles. En outre, on
enregistre cette année sept
élèves aux besoins spécifiques
(cinq handicapés moteurs,
deux handicapés visuels) qui
seront pris en charge dans les
centres d’examen où ils
bénéficieront de l’assistance
nécessaire en application de la
réglementation.
Sur le volet restauration, pour
les élèves ainsi que
l’encadrement et les différents
services (sécurité, Protection
civile et santé) les repas sont
assurés dans les centres
d’examen, nous informe le
même communiqué qui
ajoute; par ailleurs, si les
chefs de daïras sont au devant
de l’organisation, les
présidents d’APC garantissent
toute la logistique (transport
des élèves, eau…) afin de
réunir les meilleures
conditions possibles pour cet
examen de 5e.
ACCIDENTS
DE LA CIRCULATION
9 morts et 43 blessés
en 48 heures
Neuf personnes ont été
tuées et 43 autres ont été
blessées dans 14 accidents
de la circulation survenus
durant la période du 19 au
21 mai, au niveau national,
indiquait hier un
communiqué de la
Protection civile. Des
interventions ont par ailleurs
été menées pour le
repêchage de six personnes
décédées suite à des
noyades dans des retenues
collinaires, oueds et mares
d’eau dans la wilaya de Sidi
Bel Abbès, Laghouat,
Guelma, Mostaganem,
Médéa et Annaba alors que
trois pécheurs, en difficulté
en mer, ont été secourus au
large de la plage de Djenen
El Bey, à Annaba. Les agents
de la Protection civile sont
par ailleurs intervenus pour
l’extinction d’incendies,
urbains et industriels, dans
les wilayas de Mascara,
Ouargla, Blida, Tizi Ouzou, et
Aïn Defla, où des secours
ont été portés à cinq
personnes en détresse, suite
à une gêne respiratoire
causée par la fumée, alors
que deux autres ont été
secourues dans un autre
sinistre à Médéa.
Plus de 700 000 élèves à l’épreuve
LES RÉSULTATS de cette épreuve seront connus le 7 juin prochain selon l’Onec.
! ABDELLAH BOURIM
Ph : R. Boudina
EXAMEN DE FIN
DE CYCLE PRIMAIRE
L
es choses sérieuses commencent, aujourd’hui, pour
les élèves de 5éme primaire
dont le nombre est de 705 460 au
niveau national dont 366 057 garçons et 339 403 filles, qui passent
cet examen dans 13 118 centres
mis à la dispositions des candidats.
Pour cette année, la ministre
de l’Education nationale, Nouria
Benghebrit, a choisi la wilaya
d’Illizi, de l’extrême sud du pays,
pour donner le coup de starter de
cette épreuve. Un choix qui n’est
pas anodin, pour la simple raison
que le département de l’éducation
reçoit chaque année des plaintes
de la part des acteurs de la famille
de l’éducation de la région qui
dénoncent les conditions d’organisation des différentes épreuves au
Sud.
Cet examen de fin d’année du
cycle primaire, selon la ministre
de tutelle, «n’est pas moins important que les autres rendez-vous
qui jalonnent la scolarité de nos
enfants». Pour la réussite de ce
rendez-vous, la première responsable de secteur a insisté sur la
mobilisation des acteurs de la
famille de l’éducation. «Le succès
de cet examen comme les autres
épreuves est tributaire du degré
de mobilisation et de vigilance des
ressources humaines qui est lié à
l’engagement de tout un chacun et
au strict respect de la loi», a-telle
indiqué.
Pour ce qui est de l’effectif
mobilisé par le département de
tutelle, pour l’organisation de
cette épreuve, plus de 75 000 encadreurs, 14 000 correcteurs et 3 366
observateurs, 10 centres de
regroupement pour le codage, 59
centres de correction et trois centres de regroupement pour l’an-
Test de vérité pour chérubins
nonce des résultats sont réquisitionnés à travers le territoire
national. S’agissant des sujets
d’examen, ils seront abordables et
à la portée de tout le monde.
Pour ce qui est de la proclamation des résultats de ces épreuves,
les candidats devraient attendre le
7 juin prochain.
Sur un autre volet, la direction
générale de la Sûreté nationale et
les services de la Gendarmerie
nationale chargée de la sécurisation de l’acheminement des sujets
d’examen, des alentours des établissements scolaires et les centres
de codage des feuilles, affirment
avoir mobilisé des milliers d’élé-
ments pour la réussite de cet événement. «Ce sont près de 38 000
éléments de la Sûreté nationale,
tous grades confondus, qui ont été
mobilisés par la direction générale
de la Sûreté nationale (Dgsn),
pour la sécurisation des établissements scolaires à travers tout le
territoire national durant cette
période des examens de fin d’année des trois cycles, primaire,
moyen et bac ».
Par ailleurs, le commandement
de la Gendarmerie nationale a
indiqué dans un communiqué
rendu public, hier, en coordination
avec le ministère de l’Education
nationale qu’il « a mis en place des
dispositifs opérationnels, fixes et
mobiles », pour la réussite de cette
opération inscrite dans le cadre de
la sécurisation de ces examens de
fin d’année des trois cycles. « Les
unités de la Gendarmerie nationale mettront en place tous les
moyens humains et matériels afin
de garantir le bon déroulement de
cet événement d’importance
nationale au niveau des 48
wilayas, en déployant un dispositif
préventif et opérationnel spécial
pour la couverture sécuritaire des
centres d’impression, centres
d’examens, regroupement pour le
codage et les centres de correction
A. B.
», assure cette source.
EN VUE D’ÉVITER LA FLAMBÉE DES PRIX DURANT LE RAMADHAN
Des garde-ffous sur les marchés
LES BRIGADES CHARGÉES de l’observation des prix du marché sont mobilisées pour le suivi des prix
pratiqués ainsi que leur tendance à travers l’élaboration et la communication du relevé des prix
sur le marché au stade de gros et du détail.
! NADIA BENAKLI
L
e gouvernement garde l’œil grand
ouvert sur les marchés. Ce dernier
compte placer des garde-ffous pour éviter
la flambée des prix et d’éventuelles ruptures.
En prévision du mois sacré de Ramadhan, le
département du commerce a pris ses précautions d’avance. Contrairement aux années précédentes, cette fois-ci il va s’impliquer en force
dans le contrôle des prix des produits. Un
dispositif spécial de surveillance et de contrôle
du marché a été mis en place. Les services
locaux du ministère ont ainsi été instruits d’assurer un suivi régulier de l’approvisionnement
du marché et une observation quotidienne efficace des prix, accompagnés d’une analyse des
données recueillies et exploitées. Le département de Bakhti Belaib veut sérieusement
mener une opération musclée. Pour stabiliser
les prix, il s’est doté d’un système d’information qui permet de communiquer quotidiennement sur la disponibilité des produits et les
renseignements relatifs à la disponibilité des
produits de base sur le marché, aux produits
faisant l’objet d’une augmentation de la
demande et sa répercussion sur les prix pratiqués. Ce système permet également de surveiller les conditions de distribution de ces produits et de s’enquérir de la cause d’éventuelles
tensions et perturbations qui pourraient les
toucher. Les brigades chargées de l’observation des prix du marché sont, quant à elles,
mobilisées pour le suivi des prix pratiqués sur
le marché ainsi que leur tendance à travers l’é-
laboration et la communication du relevé des
prix sur le marché au stade de gros et du détail.
En cas de perturbation du marché pour un produit de base donné, le système d’alerte mis en
place est immédiatement déclenché.
Concernant l’information et la sensibilisation des consommateurs, les actions envisagées
s’articulent autour de la poursuite de la campagne de sensibilisation sur la prévention des
risques liés aux intoxications alimentaires avec
la participation des associations des consommateurs et des associations professionnelles.
Cette campagne est axée sur le respect des
conditions de conservation et d’entreposage
des produits alimentaires sensibles périssables,
notamment la chaîne de froid, la lutte contre
l’exposition et la vente des produits et denrées
alimentaires sur la voie publique et devantures
de magasins et le respect des conditions d’hygiène. Le ministère prévoit la poursuite de la
campagne de sensibilisation des commerçants
distributeurs (grossistes et détaillants) pour
assurer l’approvisionnement régulier des
citoyens en produits à forte demande en cette
période, le respect des prix réglementés, le
maintien des prix à des niveaux raisonnables et
la lutte contre toute pratique spéculative
comme la rétention des stocks de produits.
« La campagne de sensibilisation des commerçants vise à assurer à la population un
approvisionnement fluide du marché, durant
la saison estivale, à la veille et durant le mois
de Ramadhan, pour contrecarrer toute velléité
de spéculation ou d’augmentation injustifiée
des prix », précise le ministère du Commerce.
Par ailleurs, et à l’occasion du mois sacré, le
6
ministère prévoit également la reconduction
du dispositif relatif à l’organisation des marchés spécifiques, et ce, conjointement avec
l’Ugta et l’Union générale des commerçants
(Ugcaa). En matière de contrôle économique
et de la répression des fraudes, les activités de
contrôle visent à veiller au respect des règles
de transparence et de loyauté des transactions
commerciales ainsi qu’à la conformité des
biens et des services mis sur le marché.
A ce titre, un dispositif spécifique de
contrôle est arrêté et sera mis en œuvre à partir du 25 mai en cours pour la période considérée. Ce dispositif sera modulé en fonction des
spécificités de cette période, notamment en ce
qui concerne la prolifération de certaines pratiques illicites ou frauduleuses susceptibles de
porter atteinte à la santé, à la sécurité et aux
intérêts matériels du consommateur, voire
leurs répercussions sur les niveaux des prix
pratiqués sur certains produits particulièrement à la veille et durant la première semaine
du Ramadhan.
Ainsi, les actions programmées seront axées
sur la surveillance des unités de production des
produits alimentaires afin de s’enquérir des
conditions de fabrication et du respect de l’obligation de l’autocontrôle et des règles d’hygiène et de salubrité. Ces actions s’articuleront
aussi sur le respect de la chaîne de froid lors du
processus de la mise à la consommation des
produits alimentaires périssables, notamment
lors du transport et de la manutention.
N. B.
L’Actualité
BENFLIS À PARTIR
DE KHENCHELA
«Notre économie
est toujours
arriérée»
LE FFS RECADRE LE DÉBAT POLITIQUE
«Il ne faut pas se tromper de priorités»
« DES CAMPAGNES de diversion qui se succèdent à un rythme effréné pour nous empêcher
de réfléchir, de comprendre, de nous organiser et donc d’agir ».
! MOHAMED BOUFATAH
Le président de Talaiou El
Hourriyet, Ali Benflis, a déclaré
hier lors de sa rencontre
régionale à Khenchela que
« l’Algérie traverse l’une des étapes les plus sensibles de son histoire ». Sur le plan politique , il a
indiqué que sa formation plaide
pour « un système politique
digne du XXIe siècle et non pas
un système politique qui n’est
que l’un des derniers résidus des
systèmes politiques autoritaires,
totalitaires du siècle passé ». En
évoquant le débat autour de la
rénovation économique, il citera
quelques certitudes : « Sans
modernité politique, il serait
totalement vain de parler de
rénovation économique dans
notre pays.» « Le régime politique en place a-t-il cette volonté,
cette vision et ce courage politiques ?», s’est-il demandé dans
ce contexte. « S’il les avait, il a
eu à sa disposition près de 17 longues années pour en faire la
démonstration sans qu’il le
fasse », poursuit-il. « Près de 17
années durant, le régime politique en place nous a promis une
économie émergente. Et près de
17 années après, notre économie
est toujours une économie arriérée… », a-t-il noté. « Une gouvernance politique figée dans le siècle passé n’est absolument pas
capable de comprendre, d’assimiler et de répondre aux exigences
de l’économie mondialisée du
XXI ème siècle ». « La leçon à
retenir, de ce point de vue, est
que l’archaïsme politique produit
aussi l’archaïsme économique »,
souligne-t-il. « Ce que le régime
politique en place n’a pu réaliser
du temps de l’opulence financière sans précédent, ne peut le
réussir par temps de disette
financière, elle aussi sans précédent », dit-il. « Ce régime a eu
entre les mains près de 1 000
milliards de dollars dont 800
milliards ont été alloués à de prétendus plans de relance qui n’ont
absolument rien relancé, ni l’industrie, ni l’agriculture et encore
moins le tourisme », ajoute-t-il.
En outre, « seules des autorités
politiques légitimes, représentatives, crédibles et fortes de la
confiance du peuple seront en
mesure d’ouvrir ce vaste chantier du développement économique …». « La modernité politique et la rénovation économique sont deux vecteurs de la
réforme sociale. Il s’agit là de la
société (…)d’où seraient bannies
la marginalisation et l’exclusion(…), le clanisme, le régionalisme, le favoritisme et le népotisme, où ne resteraient pas
impunies la corruption et la dilapidation des deniers publics, où
ne régnerait pas en maître l’argent douteux qui se répand dans
tous les segments de la vie politique, économique et sociale de la
collectivité nationale ». Il a rappelé que « le projet national de
Novembre, d’édification de la
République démocratique et
sociale dans le cadre des principes islamiques, référent historique unique des 70 partis de différentes obédiences que compte
le paysage politique reste à l’état
de rêve et d’aspiration. ».
Cependant, estime-t-il ,« rien
n’est plus éloigné de ce projet
que le pouvoir personnel à vie,
que la citoyenneté méprisée, que
la parole et le choix du peuple
confisqués et des institutions
sans légitimité, sans crédibilité
et sans représentativité… ».
M. B.
DIMANCHE 22 MAI 2016
! ABDELLAH BOURIM
A
bdelmalek Bouchafa est
nommé nouveau premier
secrétaire national du Front
des forces socialistes (FFS), à la
place de Mohamed Nebbou. La décision prise par l’instance présidentielle du parti s’explique par le
respect de l’alternance, de collégialité et de rotation des cadres dirigeants du parti. En dépit des changements successifs à la tête du
secrétariat national du vieux parti
de l’opposition, ce dernier a su sauvegarder sa ligne politique, en plaçant, parmi ses priorités, l’intérêt
du pays avant toute autre considération. Dans un communiqué rendu
public, hier, le conseil national du
parti estime que le débat qui fait
irruption sur la scène publique et
politique du pays, n’est qu’une
manœuvre de détournement de
l’attention de l’opinion publique
des défis et des enjeux qui engagent
l’avenir du pays. « Des campagnse
de diversion qui se succèdent à un
rythme effréné pour nous empêcher
de réfléchir, de comprendre, de nous
organiser et donc d’agir », il considère cette attitude comme une vraie
menace à la stabilité nationale et à
la cohésion sociale, tout en exposant notre pays aux menaces extérieures. Pour cela, « il s’agit de bien
agencer et de ne pas se tromper de
priorités ».
Pour le FFS, la fragilité institutionnelle incompatible avec la gravité des défis à relever, paralyse
l’Etat et favorise les comportements « délinquants » au sein des
institutions et de la société. « Ce
phénomène
de
déliquescence
morale accélère la dépolitisation,
fait reculer la conscience civique et
encourage toutes les formes de vio-
A bdelmalek
Bouchafa, premier
secrétaire national
lence». Une politique instaurée par
le pouvoir « qui croyait compenser
sa faiblesse politique, démocratique
et institutionnelle par la redistribution de la rente pétrolière. Rente
qu’il répartit entre ses clans et ses
clientèles. C’est une thérapeutique
qui soulage mais qui ne guérit
pas », a-t-il conclu. Le FFS juge que
la situation du pays s’aggrave
davantage et la priorité des priorités est celle de le sauver d’une éventuelle dérive dont les conséquences
seront difficiles à gérer. Autrement
dit, l’enjeu de la reconstruction
d’un consensus national pour une
alternative démocratique est nécessaire pour la préservation de l’avenir « des générations futures». Pour
le FFS, « l’urgence est là, l’action
doit être cohérente dans tous les
domaines et toutes les transformations, qu’elles soient politiques, économiques ou sociales doivent être
menées en même temps, elles doivent être le fruit d’un large consensus reflétant les espérances et les
attentes de nos concitoyens ». Le
FFS défend avec virulence sa
démarche pour un consensus national et affirme que « la concertation,
loin de l’alternance clanique, est
plus que jamais orientée vers la
réalisation du consensus national le
plus large possible pour la concrétisation d’une deuxième République
fondée sur l’Etat de droit, la souveraineté nationale et populaire, la
démocratie et la justice sociale ».
Un choix « dicté par des considérations politiques et non par un idéalisme abstrait, ou des tactiques sans
lendemain ». Pour le FFS, la
concrétisation de son projet de
consensus national est un objectif
« conditionné » par le changement
d’un système « incapable de trouver
une cohérence et une cohésion
internes autour d’un programme
politique et économique consensuel,
le pouvoir continue de gérer d’une
façon autoritaire et unilatérale les
affaires de l’Etat et tente de gagner
du temps pour imposer ses choix et
son agenda politique et économique », lit-on dans le communiA. B.
qué.
VIBRANT HOMMAGE DE L’UNION DES ÉTUDIANTS ALGÉRIENS EN FRANCE
Ait Ahmed raconté à l’université de Paris VI
FRANÇOIS GÈSE, Ghazi Hidouci, Annie Micili, José Garçon et d’autres encore ont tenté de dépeindre
l’homme et son combat.
CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE DE PARIS
CHAOUCHE
! KAMEL LAKHDAR-C
U
ne effervescence particulière règne en ce
vendredi 20 mai, dans l’amphithéâtre
A-E
E de l’université Pierre et Marie
Curie (Paris VI). L’Union des étudiants algériens
en France a eu la géniale idée de célébrer le 60e
anniversaire du 19 Mai 1956 en rendant un hommage particulier au défunt Hocine Ait Ahmed,
un des libérateurs du pays.
Au menu, des conférences d’un niveau à la
hauteur de l’homme et un public venu s’abreuver à la source de la mémoire historique qu’était
ce géant. « Hocine Ait Ahmed a été enfanté par
le refus de l’injustice et de l’oppression sur une
terre meurtrie dont les enfants contemplaient
leurs destins spoliés au grand jour. Il est devenu
graduellement une conscience en éveil et très tôt
il désirait engager son peuple dans la lutte qui
mettrait le destin de la nation algérienne entre
les mains de ses propres enfants », a soutenu
l’historien, François Gèse, qui a connu et publié
Hocine Ait Ahmed dans les éditions La découverte. Il fera savoir que l’engagement de cet
homme, Hocine Ait Ahmed, deviendra un combat perpétuel pour l’émergence d’une nation
« libre » sous toutes ses formes. Il deviendra
ensuite un des chefs historiques du FLN.
M. Gèse révèlera que le défunt n’a jamais
ménagé ses efforts pour trouver une solution
pacifiste durant la période la plus sanglante de
l’Algérie post-coloniale. « L’islamisme armé et le
fondamentalisme religieux avaient inexorablement attiré le pays au bord du précipice. Les
promoteurs de la haine et du néant restaient
intransigeants sur leurs exigences de voir les
structures du pays s’effondrer et l’émergence
d’une « Daoula islamiya », la violence éructait
aux quatre coins du pays. Ghazi Hidouci, ancien
ministre de l’Economie sous le gouvernement de
Mouloud Hamrouche, témoigne qu’Ait Ahmed a
été un combattant de terrain mais ses qualités se
révélèrent très tôt dans le combat politique,
puisque bien avant l’indépendance, il fit partie
de la délégation du FLN algérien à la fameuse
conférence de Bandung (Indonésie) en avril
1955. « Le combat politique devint l’artère
névralgique de l’âme militante propre à Ait
Ahmed. Il n’aura de cesse de défendre et promouvoir un gouvernement algérien l’écoute et
respectueux des aspirations de son peuple. Il
était toujours constant dans ses positions depuis
les années 1940 jusqu’à sa mort. » Alors que l’émotion lui brise ses mots, Annie Micili, souligne
qu’Ait Ahmed, l’enfant de Kabylie, qui arpentait
les chemins détournés de ces montagnes si
majestueuses, ne se détournera jamais du chemin si sinueux et si complexe, mais pourtant le
plus noble, celui d’une Algérie forte, unie et indivisible où toutes les composantes de la société
seraient représentées. « Son désir le plus cher,
était la création d’une voie d’ouverture démocratique en Algérie », témoigne-t-elle, ajoutant
que Dda Lhou n’avait jamais relâché sa pugnacité dans son activisme, même aux heures les
plus graves. Il préfèrera toujours le dialogue et la
négociation face au diktat de la junte militaire et
à la violence aveugle de l’islamisme et ses dogmes moyenâgeux. Pour José Garçon, Hocine Ait
Ahmed représente un livre d’histoire de l’Algérie
combattante puis pour l’avènement de la démocratie en Algérie. « Si c’est le mal qui révèle le
bien, alors l’oppression révèle le courage et la
témérité. Car ces qualités sont essentielles pour
renverser toute domination. Dans ce syllogisme,
la tyrannie révèle la vertu. Car seuls les êtres
vertueux peuvent rêver de justice, d’égalité et
élever un peuple entier à tendre vers les valeurs
humanistes », a fait noter la journaliste du
Figaro, l’une des spécialistes de l’Algérie. Et
d’enchaîner : « Hocine Ait Ahmed étaient une de
ces rares âmes vertueuses qui œuvraient pour le
7
bien commun d’un pays qui n’avait connu que
l’asservissement et les sombres jours d’une colonisation archaïque et primitive et d’une dictature qui a confisqué l’indépendance du peuple
algérien. »
Sûre et constante. Telle a été la politique du
défunt Hocine Ait Ahmed. Ses qualités et son
engagement d’opposant étaient aussi clairs que
l’eau de roche. Les trames politiques ne troubleront jamais la limpidité et la clarté de son sincère
engagement. Hocine Ait Ahmed, au final, ne se
sera jamais éloigné du personnage de « Madjid »
son nom de guerre durant la clandestinité de la
guerre de Libération. Par ses funérailles qui ont
glorifié l’engagement de l’opposant politique
qu’Ait Ahmed avait été avec une verve inépuisable, sa mort pourtant a presque remis en question les règles de la métaphysique, puisque Si
L’Hocine aura même opposé son nom à l’oubli.
La supériorité de son courage et la noblesse de
K. L.-C
C.
ses valeurs transcenderont sa mort.
L’Actualité
ORGANISATION DU HADJ 2016
SERAÏDI
Trois pêcheurs
sauvés in
extrémis à
Djenane El Bey
DIMANCHE 22 MAI 2016
Des sanctions pour les agences défaillantes
LES AGENCES DE VOYAGES sont mises face à leurs responsabilités et plusieurs prérogatives
leur ont été accordées.
! MADJID BERKANE
! WAHIDA BAHRI
U ne nouvelle mission
“SAR”, en pleine mer, a été
accomplie, dans l’après -m
midi
de vendredi dernier, avec
succès par les forces navales
au large de la façade maritime-Est, apprend-on de
source maritime.
Selon cette dernière, les
trois pêcheurs âgés entre 30
et 55 ans, amateurs de la
pêche à la ligne, ont été coincés à sept milles au nordouest de la plage de Djenane
El Bey dans la commune de
Séraïdi, par la montée des
vagues poussées par les fortes rafales de vent par les
vents violents qui ont soufflé
sur cette façade maritime.
Il
était
17
heures
30 minutes, lorsque les gardes – côtes
ont reçu un
appel de détresse émanant
d’une embarcation, faisant
part de la prise en otage de
trois pêcheurs dans une
zone rocheuse à sept milles,
au nord de la plage d’Oued
Baggrat à Séraïdi.
Selon les explications
fournies apportées par notre
source, il s’agissait du propriétaire de l’embarcation,
qui avait, la veille accompagné les trois pêcheurs et qui
devait les récupérer en fin de
journée.
La montée des eaux de
mer a empêché le conducteur de l’embarcation de
récupérer les trois individus
qui, selon la même source,
ont passé la nuit sur le
rocher, sous un froid glacial
et une mer déchaînée.
Aussitôt alertés, les éléments des gardes-côtes ont
été dépêchés à bord d’unités
flottantes, deux vedettes de
sauvetage et deux semi-rigides. Un matériel qui ne leur
a pas permis de parvenir à la
zone rocheuse où se trouvaient les trois pêcheurs.
L’opération a nécessité la
mobilisation d’un hélicoptère pour sauver les trois
pêcheurs qui ont été transférés à l’hôpital. Rappelons
que cette zone est réputée
pour sa dangerosité, au vu
de son exposition aux vents
violents qui soufflent, élevant des vagues atteignant
par moment six mètres de
hauteur.
Dans ce sillage, il
convient de rappeler le cas
des trois amateurs de la
pêche, restés coincés pendant trois jours dans cette
même zone rocheuse, avant
qu’ils ne soient sauvés en
2013 par les gardes-côtes de
la wilaya d’Annaba.
Originaires de la wilaya
de Guelma, âgés entre 28 et
32 ans, les trois jeunes ont
été récupérés, trois jours
après, à deux milles au large
des eaux de la plage Oued
Baggrat à Séraïdi, rappellet-on.
W. B.
L
es agences de voyages
auront cette année une
lourde responsabilité dans
l’organisation du Hadj. En effet,
de nombreuses prérogatives leur
ont été accordées par la tutelle.
L’agence de voyage aura en
plus du transport des hadjis pour
la première fois à raison de
60%,soit 16 000 hadjis contre
12 000 pour l’Office national du
Hadj et de la Omra, la latitude de
représenter le hadji auprès de
toutes les institutions. C’est en
tout cas ce qu’a déclaré hier
Youcef Azzouza, directeur général de l’Office national de Hadj et
de la Omra (Onho) lors du point
du presse qu’il a organisé à Dar
el Imam à El Mohammadia,
Alger.
« L’agence de voyages aura
après l’inscription du hadji toute
la latitude de se substituer à lui
auprès de toutes les institutions
.Elle peut ainsi le représenter
auprès de la wilaya et de la daïra
pour le retrait de son passeport.
Elle peut le représenter pour l’achat du billet d’avion et l’acquittement des frais du hadj…etc. »,
a indiqué M. Azzouza.
L’organisation du Hadj 2016
connaîtra également d’autres
nouveautés, précise l’orateur.
L’itinéraire électronique qui n’a
pas donné l’année dernière l’effet
escompté, en raison de la
défaillance des autorités saoudiennes et certaines agences de
voyages, sera étudié cette année
d’une manière plus efficiente et
permettra au hadji de passer un
excellent séjour.
« Les agences de voyages dont
la défaillance sera avérée seront
sanctionnées et exclues pour
deux ans ou plus de l’organisation du Hadj », a-t-il ajouté sur
un ton ferme.
L’autre nouveauté du Hadj
2016, est l’acquittement par le
hadji algérien des frais du Hadj
Pour le Hadj 2016, les responsabilités sont définies
et du billet d’avion avant l’obtention du visa tel que cela se faisait
par le passé. « Cette nouvelle
mesure épargnera au hadji le
stress dû aux différentes formalités administratives qu’il devait
effectuer dans un temps record.»
L’achat du billet d’avion se
fera cette année à la différence
des années écoulées où il se vendait uniquement au niveau des
guichets des compagnies d’Air
Algérie, au niveau des salons du
Hadj qui vont se tenir dans
quelques jours à travers les 48
wilayas.
S’agissant du montant du
Hadj pour cette année, il ne sera
pas différent de celui de l’année
dernière, il est estimé ,indiquera
le DG de l’Office national à 37
millions de centimes auquel il
faut ajouter le prix du billet d’a-
vion qui est de 12 millions de centimes. Selon M. Azzouza,
14 800 hadjis ont déjà payé les
frais du Hadj.
Par contre, cette année il sera
assuré aux hadjis algériens
contrairement aux années précédentes, des conditions d’accueil
et d’hébergement meilleures.
« Les hadjis algériens ne manqueront de rien cette année. Ils
seront accompagnés de très près
par les membres de la délégation
algérienne.
Des objets de valeur seront
également remis aux hadjis en
guise de cadeaux »,a-t-il signifié.
Par ailleurs, et à l’instar des
années antérieures, une caravane de sensibilisation relative à
la vulgarisation des préceptes du
Hadj sillonnera les cinq wilayas
qui seront concernées par le
départ des hadjis à La Mecque à
partir de leur aéroport (Alger,
Oran. Constantine, Ouargla,
Ghardaïa,).
Il est à signaler que Mohamed
Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, qui a donné
le coup d’envoi du déroulement
de la tombola pour la sélection
des agences de voyages qui vont
organiser le Hadj pour cette
année, a déclaré que l’Etat algérien veut que le Hadj 2016 soit
celui de la «karama» (dignité)
pour les hadjis algériens.
« Les enseignements tirés des
éditions précédentes du Hadj doivent tous être appliqués», a
insisté à dire le ministre en s’adressant aux gérants des agences
de voyages présents pour assister
au déroulement de l’opération.
M. B.
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA SAGE-FEMME
Les associations se mobilisent
L’ASSOCIATION ALGÉRIENNE pour la planification familiale (Aapf) tient chaque année une telle réunion.
! ABDELKRIM AMARNI
«F
emmes et nouveau-n
nés au cœur de
la pratique sage-ffemme », tel était
le thème d’une rencontre des
obstétriciennes algériennes à l’occasion de la
Journée internationale de la sage-femme
organisée hier à Alger, par l’Association algérienne pour la planification familiale
« Aapf ».
Membre depuis 1990 de la Fédération
internationale pour la planification familiale,
au sigle anglais « Ippf », ladite association
Aapf, organisation non gouvernementale à
but non lucratif, a été créée en 1987 à Alger à
l’initiative de quelques dizaines de bénévoles,
au nombre de 72 pour être plus précis. Elle
est active dans plusieurs wilayas du pays où
elle a pu s’implanter grâce à la mise en œuvre
d’un grand nombre de projets spécifiques ou
en partenariat avec les institutions gouvernementales et les organismes internationaux.
L’Ippf (internationale) constituée lors
d’un congrès tenu en 1952 à Bombay (Inde),
est de nos jours la plus importante organisation bénévole mondiale au service de la santé
et des choix et droits en matière de sexualité
et de reproduction.
C’est en présence du représentant du
ministère de la Santé, le membre du cabinet,
Nasser Grim, en l’occurrence, ainsi que du
président de l’Aapf, Ali Chaïb, que s’est
déroulée cette rencontre qui a réuni un grand
nombre des membres bénévoles de cette association. Plusieurs intervenants ont, tour à
tour, développé des thèmes relatifs à ce segment médical qui prend de plus en plus d’ampleur au vu de l’accroissement de mortalité
périnatale. Celle-ci s’explique, selon des précisions révélées à L’Expression par Nasser
Grim, par la reprise du taux de natalité et de
nuptialité, ainsi que par l’âge avancé des unions maritales qui se situe actuellement vers
30-32 ans tant pour l’homme que pour la
femme. Le taux de mortalité se trouve ainsi
amplifié de par l’âge avancé de la mère lors
de l’accouchement qui devient une opération
«à risque», souligne Grim. Le secteur de la
santé, ajoute ce même responsable, «attend
avec beaucoup d’intérêt les recommandations
qui seront formulées à l’issue de la rencontre» et de rappeler que ce programme est
conforme à l’Objectif du millénaire pour le
développement
(OMD),
retenu
par
l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
pour le développement durable du secteur à
l’échelle planétaire. Grim expliquera également que le but du secteur de la santé dans le
monde est aujourd’hui «l’absence de
maladies». Aussi, les indicateurs sociaux du
secteur parlent plutôt du «bien-être» de l’in-
8
dividu, ce qui éviterait l’apparition de maladies. Ce cadre du ministère a souligné que
«le gouvernement s’appuie sur le rôle des
associations de santé dans sa politique de
gouvernance et se doit d’accompagner lesdites associations à travers tout le pays. Cellesci, recommande-t-il, devraient se fédérer et se
mutualiser entre elles pour mieux accompagner l’action de planification familiale engagée dans le pays.
Le programme de travail de l’Aapf se
résume en cinq axes stratégiques. «L’axe jeunes» qui est en droit de prendre des décisions
responsables notamment en matière de santé
« sexuelle et reproductive». L’ «axe VIH Sida»
qui doit réduire l’apparition de nouveaux cas
et de protéger et défendre les personnes séropositives et les malades atteints du virus.
L’ «axe accès» à l’information, à l’éducation
sanitaire sur les dangers et à des services
compétents en matière de santé sexuelle,
reproductive et de planification. Le quatrième point est relatif à l’avortement pour
une reconnaissance du droit de la femme à la
santé, l’information et l’éducation sanitaire
sur les dangers de l’avortement à risque et les
méthodes de prévention. Enfin, l’Axe
«Advocacy», ou plaidoyer, préconise un soutien et un engagement public et privé, politique et financier en faveur de la santé
A. A.
sexuelle et reproductrice.
L’Actualité
PORT D’ORAN
ANEM DE BÉJAÏA
9 280
placements
en quatre
mois
! AREZKI SLIMANI
L’Agence nationale de
l’emploi, l’Anem de Béjaïa, a
réussi la pari de placer pas
moins de 9 280 personnes
dans des postes d’emploi à
travers
les
entreprises
publiques et privées de la
wilaya de Béjaïa durant les
quatre premiers mois de
l’année en cours.
C’est ce qu’a indiqué son
directeur dans un communiqué rendu public en marche
du Salon de l’emploi, qui se
tient depuis deux jours à
Béjaïa. Un record si on considère l’offre qui s’établit
durant la même période à
9 846 emplois dont 35% dans
le secteur du bâtiment, 35%
dans le secteur de l’industrie
et 24 % dans le secteur des
services.
Dans le même communiqué, l’Anem de Béjaïa précise que 7 870 placements
ont été effectués dans le
cadre classique, 729 dans le
Daip (Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle) et
681 en CTA (contrat de travail aidé).
Par
ailleurs,
les
conseillers des différentes
agences locales ont effectué
des visites dans 707 entreprises à travers la wilaya et ce
afin de collecter et suivre les
offres d’emploi.
En matière de demandes
d’emploi, l’Anem de Béjaïa a
enregistré 28 412 demandes
en 2015, soit une baisse
légère de l’ordre de 1,02 %
par rapport à l’année 2014.
Une baisse qui trouve sa raison d’être dans le nouveau
système « Wassit », qui a permis l’unification des données
de base, supprimant ainsi les
doubles inscriptions qui
faussent les statistiques.
Outre l’inscription du
demandeur à partir de n’importe quelle agence, ce nouveau système a également
facilité
la mobilité des
demandeurs qui peuvent
même bénéficier des offres
d’emploi qui répondent à
leurs profils dans toutes les
wilayas du pays.
A rappeler que l’agence
nationale de l’emploi est un
dispositif créé par les pouvoirs publics pour favoriser
l’insertion professionnelle
des jeunes primo-demandeurs d’emploi, faire bénéficier les demandeurs d’emploi
d’une rémunération mensuelle et de l’acquisition
d’une expérience dans leur
domaine
professionnel
durant leur période d’insertion, améliorer et encourager l’emploi salarié et encourager toutes autres formes
d’actions et de mesures tendant à promouvoir l’emploi
des jeunes à travers notamment des programmes de
formation-emploi et des jeunes à travers notamment des
programmes de formationemploi.
A. S.
DIMANCHE 22 MAI 2016
De vieux pneus dans les 4 conteneurs
LE COUP A ÉTÉ FOMENTÉ par un importateur ayant tenté de berner les douaniers d’Oran en faisant
une fausse déclaration.
! WAHIB AIT OUAKLI
C’
est le retour à la case
départ, l’importation
par des Algériens de
«détritus» et rejets européens,
très précisément des rebuts provenant de la France. De tels crimes économiques ne sont contre
toute attente pas près de prendre
du recul. Les coups de cette
nature se succèdent à titre répétitif.
Le dernier en date remonte à
hier lorsque les inspecteurs et
contrôleurs des douanes près le
port d’Oran en charge du
contrôle et du dédouanement des
importations ont saisi quatre
conteneurs de 40 pieds pleins à
craquer de plusieurs milliers de
différents types et catégories de
pneumatiques usagés.
La marchandise provenait de
l’Hexagone, la France. Le coup a
été fomenté par un importateur
ayant tenté de berner les douaniers d’Oran en faisant une
fausse déclaration de l’importation à partir de la France de
pneus neufs et de haute qualité
destinés à tous les types de véhicules.
Or, le contraire s’est produit.
Le pot aux roses a été découvert
lors que les agents douaniers
optèrent pour le contrôle visuel
en ouvrant le premier conteneur.
Grande a été leur stupéfaction
lorsqu’ils tombèrent nez à nez
avec une marchandise ne répondant à aucune norme de qualité.
Dans sa supercherie, l’importateur a usé et abusé en tentant
son coup dans le seul et unique
but de duper les douaniers en
faction et leur faire admettre
que son importation est réglementaire, telle que stipulée par
la législation algérienne réglementant le commerce extérieur
en interdisant catégoriquement
l’importation des pièces de
rechange et autres objets usagés
baptisés localement au nom de la
«casse».
L’importateur, finaud dans sa
trouvaille, n’a rien imaginé de
mieux à faire pour dissimuler son
coup que d’orner l’ouverture
principale des conteneurs par des
dizaines de pneus neufs alors que
l’intérieur était bourré de mar-
La gabegie a été mise à plat dès l’ouverture du premier conteneur
chandise ne servant à rien hormis son rejet dans les décharges
publiques dès qu’elle est débarquée du port vers l’entrepôt de
l’importateur.
La gabegie a été mise à plat
dès l’ouverture du premier conteneur. Idem pour le reste des
conteneurs qui ont été examinés
méticuleusement. Sur le champ,
les agents douaniers sont passés
à l’action répressive en saisissant
d’abord, la marchandise avant
d’établir un dossier détaillé
d’une telle affaire à remettre
entre les mains des justiciers
devant trancher du cas de l’importateur qui fait désormais l’objet de poursuites judiciaires reposant sur la fausse déclaration de
son importation. La même procédure a été sur le champ suivie par
la pénalisation dudit commerçant en lui infligeant une amende
forfaitaire égale à 3 milliards de
centimes. Ce n’est pas tout. Ledit
commerçant continue à faire
l’objet d’enquête ouverte sur plusieurs fronts devant aboutir
essentiellement sur la fuite des
capitaux vers l’étranger.
Car, la facture colossale d’une
telle transaction à la fois interdite et frauduleuse a été conclue
entre l’importateur et le fournisseur européen en la payant avec
la devise européenne, l’euro,
dont le financement revient de
droit aux banques algériennes
après que l’importateur présente
son dossier détaillant la nature
exacte de ses importations. Ce
n’est un secret pour personne, le
commerce extérieur fait l’objet
d’un contrôle rigoureux ces derniers temps vu les coups «bas»
opérés par des importateurs aux
dépens des banques finançant les
opérations d’importations à
coups de plusieurs millions d’euros. Aucun n’est près d’oublier de
sitôt la célèbre histoire de la
fausse déclaration sur l’importation du papier d’impression opérée récemment à partir de la
Chine. La facture d’une telle
transaction, scindée en deux opérations, était estimée au montant
égal à 8 millions d’euros.
Plusieurs conteneurs ont été
embarqués à bord d’un bateau
ayant pris la destination du port
Ph : R. Boudina
d’Oran. Dans cette affaire, les
agents douaniers n’étaient pas
dupes dans l’exercice de leur profession puisqu’en passant au
contrôle visuel de la marchandise
importée ils tombent nez à nez
avec des conteneurs emplis des
différents types de rocs «importés» à partir d’un pays asiatique.
A quand la prise de conscience? D’autant que la sévère
crise économique est aux aguets !
Des importateurs de telle sorte
ne semblent plus se soucier des
aléas d’un quelconque choc économique puisqu’apparemment
leurs comptes bancaires sont garnis de la monnaie européenne
qu’ils ont transférée à partir de
l’Algérie vers les banques étrangères. Les récentes révélations
du Panama papers continuent à
dévoiler graduellement les multiples facettes de cette large partie
du trafic sacrifiant l’économie
algérienne sur l’autel de l’investissement et de l’importation
tout en fuyant les impositions fiscales en plaçant l’argent sale
dans le paradis fiscal.
W. A. O.
CETTE ÉNORME QUANTITÉ PROVIENT DU MAROC
28 tonnes de drogue saisies en trois mois
PRÈS DE 10 000 PERSONNES ont été arrêtées dont 49 étrangers alors que 280 sont présentement en fuite.
P
as moins de 27.8 tonnes de résine de
cannabis ont été saisies en Algérie
durant le premier trimestre de 2016,
dont plus de 81% à l’ouest du pays, a-t-on
appris auprès de l’Office national de lutte
contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). «
Au total 27.816,874 kg de résine de cannabis
ont été saisis durant le premier trimestre de
l’année en cours, dont 81,02% dans la région
ouest du pays » , a précisé l’Office dans son
rapport, se référant au bilan des services de
lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie
nationale, Dgsn et Douanes).
La quantité de résine de cannabis saisie
durant les trois premiers mois de 2016 a
enregistré « une baisse de 21,42%» , en raison
surtout du renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières, selon une
source proche de l’office qui relève que malgré cette baisse les quantités saisies restent
« encore élevées» .Selon ce rapport, 10,68% de
la quantité saisie a été enregistrée dans la
région sud du pays, 6,12% dans la région centre et 2,19% dans l’est du pays. S’agissant des
drogues dures, la quantité d’héroïne saisie en
Algérie a fortement augmenté, passant de
18,3 grammes à 145,44 grammes, soit une
hausse de 694,75% durant la même période
de référence, ajoute le même bilan. 91,69%,
passant de 84 216 grammes durant la même
période de 2015 à 7 000 grammes en 2016.
Les investigations menées par les services
concernés ont abouti à l’interpellation de
9 806 individus dont 49 étrangers pour des
affaires liées à la drogue, selon le même bilan
qui fait ressortir que sur la totalité des personnes impliquées, 280 sont présentement en
fuite. S’agissant du trafic de cocaïne, les services de sécurité ont procédé à l’arrestation
de 58 trafiquants et de cinq usagers de cette
drogue, en plus d’un trafiquant d’héroïne et
d’un autre cultivateur de cannabis.
Selon la même source, le nombre des personnes interpellées pour des affaires liées à la
9
drogue est en forte hausse, passant de 6 520
à 9 806 individus, durant la même période de
comparaison.
Depuis 2010, les quantités saisies de kif
traité ont atteint environ 500 tonnes, selon
des chiffres rendus publics la semaine dernière par la Gendarmerie nationale lors d’un
colloque à Oran.
Cette énorme quantité de drogue provient
du Maroc qui a été classé l’un des premiers
producteurs de cannabis au monde par le
rapport de 2015 de l’Organe international de
contrôle des stupéfiants (Oics), un organe
indépendant chargé de surveiller l’application des conventions internationales de
l’ONU relatives au contrôle des drogues.
Outre la culture du cannabis, le document
révèle l’apparition au Maroc « d’un trafic de
cocaïne qui est transportée en contrebande à
bord de vols commerciaux en provenance du
Brésil et transite par l’Afrique de l’Ouest et le
Maroc d’où elle rejoint l’Europe» .
DIMANCHE 22 MAI 2016
PAGE
ANIMÉE PAR
SALIM BENALIA
MONTAGE AUTOMOBILE
L’iranienne Saipa sera produite en Algérie
L’on évoque la création d’un grand complexe industriel composé d’une quinzaine d’usines à Tiaret, dans l’ouest du pays.
L
a voiture la moins chère du marché sera produite en
Algérie. C’est ce que promet le Groupe automobile
multimarques Cima Motors, à l’issue de la toute dernière rencontre au sommet entre les hommes d’affaires iraniens et algériens. Soit le 2e Forum d’affaires algéro-iranien qui
vient de se tenir à Téhéran. L’on évoque plusieurs accords
entre le Groupe algérien Tahkout (Cima Motors) et le constructeur automobile iranien Saipa pour la création d’un grand complexe composé d’une quinzaine d’usines à Tiaret, dans l’ouest
du pays. Saipa Algérie, désormais nouvelle filiale du Groupe
Tahkout, aura la charge de gérer ces projets. Les deux partenaires prévoient également de réaliser des projets de sous-traitance et de fabrication de pièces de rechange comme les
radiateurs et les plaquettes de freins pour la marque Saipa
ainsi que d’autres marques. L’on croit savoir que ce sont les
ingénieurs iraniens de Saipa qui chapeauteront les usines ainsi
que la formation du personnel. Le taux d’intégration annoncé
étant de 40 à 45%. Un pourcentage qui est d’ailleurs exigé
dans le futur cahier des charges régissant l’activité de fabrication automobile et qui sera atteint bien avant le délai de cinq
années, est-il indiqué. Le partenaire algérien possèdera 75%
du capital de la future société Saipa-Algérie contre 25% pour le
partenaire iranien, selon Ahmed Ismaili, directeur du projet
Saipa-Algérie au sein du constructeur iranien. Ces investissements permettront la création de 1380 emplois directs ainsi que
des milliers d’emplois indirects. «Tout est fin prêt pour démarrer la fabrication des modèles Saipa, dès 2017», avait déclaré
Bilal Tahkout, vice-président de la concession multimarques
Cima Motors, à la faveur du dernier Salon international de l’automobile d’Alger. Le même responsable ayant ajouté que pas
moins de cinq modèles de la marque iranienne seront concernés par ce projet. « Ce projet sera d’une portée considérable
pour l’économie algérienne, car le Groupe Saipa est connu
mondialement et est spécialisé
dans la fabrication de la pièce de
rechange. A travers ce partenariat, le Groupe Tahkout ambitionne de conquérir le marché
subsaharien puis africain de l’automobile » a de son côté indiqué
le P-DG du Groupe, Mahieddine
Tahkout.
Notons qu’un autre accord
portant sur l’industrie automobile
a lié le groupe privé Rahmoun au
constructeur Khodro pour le montage des véhicules de cette
marque en Algérie. Au titre de cet
accord, deux
usines seront
implantées à Alger et Relizane
pour fabriquer des véhicules légers. Rappelons que plusieurs
projets d’installation d’usines automobiles ont été annoncés
depuis quelques mois en Algérie, comme celui du Groupe
Iveco à Bouira, de Hyundai Truck à Batna, des camions légers
JAC dans la wilaya de Aïn Témouchent ou encore celui du
Groupe VW à Relizane... La Société de production automobile
(Saipa) est le second constructeur automobile iranien appartenant au ministère iranien de l’Industrie.
S. B.
MOTEURS DIESEL POLLUANTS
Fiat épinglé par le gouvernement allemand
L’Allemagne dénonce la « non- coopération » du constructeur italien auquel elle reproche son insubordination.
L
e gouvernement allemand a dénoncé
la « non-coopération » du constructeur automobile italien Fiat qui refuse
de répondre à toute autorité hors d’Italie, malgré les irrégularités récemment découvertes
en Allemagne concernant les émissions polluantes de ses modèles diesel. Le « comportement non coopératif de Fiat est totalement
incompréhensible », a déclaré le ministre allemand des Transports Alexander Dobrindt dans
un communiqué. « Il y a des reproches concrets sur la table. Il serait approprié que Fiat
prenne position auprès de la commission
d’enquête », actuellement au travail en
Allemagne, a-t-il ajouté. Dans le sillage du
scandale Volkswagen, les autorités allemandes avaient examiné les émissions polluantes
des modèles diesel vendus en Allemagne par
toute l’industrie automobile. Elles avaient mis
au jour des irrégularités chez 16 marques,
dont Fiat. L’Italien devait s’expliquer jeudi dernier en Allemagne, mais a fait annuler par
voie d’avocats son rendez-vous à la dernière
minute, selon le gouvernement allemand. Le
constructeur a ainsi estimé par écrit que seules les autorités italiennes étaient compétentes pour évaluer les émissions polluantes de
ses véhicules. En conséquence, l’Allemagne
va envoyer les résultats de ses recherches
aux
autorités italiennes, a rétorqué
M. Dobrindt. L’enquête allemande avait révélé
des irrégularités sur 22 des 53 modèles testés, toutes marques confondues, et poussé
Berlin à ordonner pour les cinq constructeurs
allemands concernés le rappel de 630 000
voitures en Europe.
Sur les véhicules dénoncés par Berlin, le
système de filtration des émissions polluantes
est systématiquement désactivé quand la température extérieure descend sous un certain
seuil. Or, en vertu des normes européennes
en vigueur, cette procédure n’est autorisée
que si elle permet d’éviter un accident ou que
l’on cause un dommage au
moteur. L’Allemagne exige donc
des constructeurs qu’ils revoient
ce mécanisme. L’industrie « ne
peut plus se cacher derrière l’excuse de la protection des
moteurs », a répété M. Dobrindt.
Selon l’enquête allemande,
aucun autre constructeur n’a toutefois atteint
le niveau de tricherie de Volkswagen.
Celui-ci avait mis en place sur 11 millions
de véhicules dans le monde un logiciel truqueur, spécialement conçu pour abaisser les
émissions du moteur diesel pendant un
contrôle antipollution.
LE DG D’AKBOU AUTO L’AFFIRME
A
«Le client sera servi en dépit de la crise»
kbou Auto qui détient la
marque chinoise Haima en
Algérie, mise sur le service après-vente (SAV) et entend
installer des ateliers 2S (pièces de
rechange et services) à travers son
réseau de 14 distributeurs. «Nous
avons pas moins de 7300 véhicules
de la marque Haima qui circulent
actuellement en Algérie. Nous allons
développer les ateliers de nos représentants à travers le territoire national en 2S afin qu’ils puissent s’adapter avec la situation actuelle du
marché de l’automobile», dira
Mourad Ichalalène, directeur général d’Akbou Auto. «Nous avons
obtenu dans le cadre du système
des quotas instauré par le gouvernement 300 véhicules pour les six
cette quantité reste insuffisante.
C’est pour cela que nous allons lancer dans les prochains jours cette
nouvelle opération qui consiste à
répondre à toutes les sollicitations
de nos clients en termes de
service et de pièces de
rechange», dira-t-il. Selon
le même responsable, il
est impératif de revoir les
marges bénéficiaires au
profit des représentants
de la marque. «Nous
allons très certainement
revoir à la hausse la
marge bénéficiaire de nos
agents, que ce soit en
pièces de rechange ou en
service. C’est pour cette raison que je vais aller en Chine dans
prochains
mois. Nous n’allons
pas pour autant priver notre
réseau de produits Haima. Nous
sommes néanmoins conscients que
11
quelques jours afin d’entamer des
négociations avec le constructeur à
ce sujet bien précis».
«Actuellement, les prix de nos
véhicules n’ont pas connu d’augmentation en dépit de la grave crise
que traverse le secteur. Nous avons
même des véhicules qui sont disponibles pour nos clients au bout de
24 heures. Ce n’est pas le cas des
autres concessionnaires. Nous
avons donc jugé utile de renforcer
encore davantage notre service
après-vente et nos ateliers de pièces de rechange aussi bien au
niveau de notre showroom central
que chez nos représentants à travers le territoire national. Le but
étant de répondre aux besoins des
clients», conclura-t-il.
S ports
DIMANCHE 22 MAI 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 29e JOURNÉE
RETOUR SUR LA GRANDIOSE FÊTE À BOLOGHINE
OLYMPIQUE LYON
Aulas espère
prolonger le contrat
de Ghezzal
Le président de l’Olympique
Lyon Jean-Michel Aulas a
affirmé vouloir prolonger le
contrat de l’attaquant
international algérien Rachid
Ghezzal, convoité notamment en
Premier League anglaise.
« J’espère prolonger Rachid.
C’est un très bon garçon, très
intelligent et qui a fait six mois
exceptionnels », a indiqué Aulas,
cité avant-hier par le site
spécialisé Foot mercato. Auteur
de huit buts et six passes
décisives en 29 matchs de Ligue
1, Ghezzal (24 ans) a terminé
3e au suffrage du prix « MarcVivien Foé 2016 », décerné
chaque année par RFI et France
24 au meilleur joueur africain
dans le championnat de France.
Le premier responsable du club
rhodanien espère régler ce
dossier « au plus vite », sachant
qu’il reste un an de contrat à
l’ailier des Gones. Un départ de
l’Algérien n’est pas à exclure,
selon la même source. De son
côté, le joueur souhaite une
revalorisation salariale pour être
au même niveau que les cadres
de l’équipe.
COUPE DE L’EMIR DE
QATAR (FINALE)
Bounedjah buteur
malheureux
L’international algérien, Baghdad
Bounedjah, a été buteur lors de
la finale de la coupe de l’Emir au
Qatar, perdue par son équipe AlSadd face à Lekhouiya (2-2, 3-5
atb), qu’entraîne son
compatriote Djamel Belmadi. A
la 61e, Bounedjah marque un
magnifique but suite à une
superbe passe d’Al Ayoos. A
peine cinq minutes plus tard, sur
un coup franc de Xavi,
Abdelkarim double la mise de la
tête. Al Saad qui pensait avoir
fait l’essentiel, va subir un retour
en force de son adversaire dès
la 69e, qui a vu Lekhwiya
réduire la marque, avant que le
Sud-Coréen Tae-Nee Ham
n’égalise. Lors des tirs au but,
qui s’en suivront, Khelfane et
l’ex-international algérien Nadir
Belhadj manqueront le leur du
côté d’Al-Sadd, et Tae-Nee Ham
marquera celui de la victoire
pour Lekhouiya et son
entraîneur Belmadi qui remporte
pour l’occasion son premier
trophée en coupe de l’Emir.
MOGGI, AGENT DU
JOUEUR ALGÉRIEN
«Ghoulam va rester
à Naples»
Alessandro Moggi, agent du
défenseur international algérien
de Naples, Faouzi Ghoulam, a
affirmé que son joueur allait
rester au sein du club napolitain,
qualifié directement à la
prochaine édition de la Ligue
des champions. « Ghoulam a
encore deux années de contrat
avec Naples, il y a une grande
entente avec la direction. Pour le
moment, il n’y a aucune raison
pour lui de quitter le club en
dépit des nombreuses offres
parvenant même d’en dehors de
l’Italie, ce qui est à mon sens
légitime pour le meilleur latéral
gauche de Serie A », a indiqué
Moggi à la radio TMW. Ghoulam
(25 ans) a contribué grandement
dans la deuxième place
décrochée par Naples,
synonyme d’une qualification
directe à la prochaine édition de
la Ligue des champions
d’Europe.
L’USM Alger perpétue sa tradition
Un deuxième titre de champion sous l’ère des frères Haddad, rehaussé par la présence du
ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali, Berraf, président du COA, le wali d’Alger
Zoukh, Raouraoua, patron de la FAF et Kerbadj, président de la LFP.
! BACHIR BOUTEBINA
L
a dernière sortie de la saison
des Rouge et Noir au stade
Omar-H
Hamadi
coïncidait
avant-hier avec la remise officielle
du trophée de champion d’Algérie,
2015-2016, aux gars de Soustara.
Une ultime prestation à domicile de
l’USM Alger qui accueillait le DRB
Tadjenanet pour le compte de la
29ème journée du championnat
professionnel Mobilis, et au terme
d’un match qui s’est achevé en apothéose pour les Rouge et Noir, vainqueurs aux dépens d’un très coriace
Difaâ, battu au final sur le score de
2 à 1, durant une rencontre où tout
s’est joué en seconde période de jeu
en faveur du leader usmiste. Deux
buts algérois, inscrits par le jeune
Walid Ardji (64ème mn), et
Oussama Derfellou (83ème mn),
avant de voir le néo promu constantinois réduire la marque à dix, à la
90ème minute par Chibane, dans
un stade plein à craquer, et qui n’avait plus d’yeux que pour ce fameux
trophée, synonyme de 7ème sacre
national.
Un deuxième titre de champion
sous l’ère des frères Haddad, et
rehaussé avant-hier pour la circonstance à Bologhine par la présence
du ministre de la Jeunesse et des
Sports Ould El Hadi, Berraf, président du COA, le wali d’Alger Zoukh,
Raouraoua, patron de la FAF, et
celle de Mahfoud Kerbadj, premier
responsable de la LFP. Les Rouge et
Noir avaient donc donné une dernière fois rendez-vous à leurs
milliers de fans, pour communier
avec eux à Omar-Hammadi de
Bologhine, en parfaire apothéose,
via un succés qui a finalement été
célébré dans un grande faste. Une
fête totale dans toutes les travées de
l’ancestral ex-stade St-Eugène,
pavoisé partout aux couleurs du
mythique club algérois cher à
Soustara, à travers la célébration
d’un titre amplement mérité. Dès le
coup de sifflet final de l’arbitre
Benouza, tout le stade est entré en
transe, et la pelouse gorgée à ne
plus en pouvoir de beaucoup de
médias et un nombre impressionnant de photographes, caméramans, journalistes, se sont rués
Les Rouge et Noir ont fêté dignement leur 7e sacre
tous comme un seul homme, vers
les nouveaux champions d’Algérie,
autour d’un podium sur lequel la
formation usmiste allait être « plébiscitée », et surtout très chaleureusement félicitée par tous les invités
de marque sus-cités. Un 7ème sacre
royalement fêté comme il se doit
par tous les amoureux de l’USMA,
sous des airs et des chansons fort
souvent entonnés par tous les supporters usmistes. Un vendredi soir
qui ne sera pas prêt d’être oublié de
sitôt par tous ceux qui ont contribué à ce 7e titre de champion, tant
il est vrai que les Rouge et Noir ont
vécu avant-hier au stade de
Bologhine, un 20 mai 2016 exceptionnel. Sous le coup de l’émotion,
le coach Miloud Hamdi nous
confiera à chaud, être extrêmement
très fier d’avoir offert ce titre à ce
merveilleux public de l’USMA.
Hamdi n’omettra pas surtout de
nous dire que son équipe a vraiment trimé dur, avant de connaître
cette nouvelle consécration finale
qu’il considère aujourd’hui vraiment méritée, synonyme à ses yeux
de mission totalement accomplie
par ses soins et l’ensemble de tous
ses collaborateurs. Pour Mohamed
Seguer, ce nouveau titre remporté
avec un club aussi prestigieux
comme l’USMA, vient enrichir son
palmarès, et le dédie aussi à tous les
supporters qui n’ont pas cessé de se
déplacer partout avec les Rouge et
Noir. Rabie Meftah savourait quant
à lui ce moment très fort avec un
calme qui cachait mal une forte
émotion, avant de nous déclarer en
substance, que l’USMA venait de
réaliser une saison certes très
éprouvante, au cours de laquelle
tous les sacrifices consentis depuis
le mois de juin 2015, ne sont pas
finalement restés vain. De son côté,
Hamza Koudri qui aura été l’infatigable cheville ouvrière, souvent au
four et moulin, nous dira avec un
large sourire, qu’il est vraiment
temps pour lui et son équipe de
prendre désormais des vacances
bien méritées. Quant à Bernard
Simondi, l’actuel DTS, le technicien
français originaire de Toulon, nous
a dit avec beaucoup de joie être tout
simplement sous le charme total de
cette ambiance unique. Il est vrai
que vendredi dernier, la véritable
consécration tant attendue par
Soustara et les Rouge et Noir, a été
bel et bien au rendez-vous. Il ne
reste plus qu’aux U 21 d’imiter le
prochain week-end à Blida leurs
aînés seniors.
B. B.
A UN SUCCÈS DU TITRE DE CHAMPION
Les U21 sur les traces de leurs aînés
L’USM Alger a conservé sa première place au classement du championnat des moins de 21 ans de Ligue 1, après sa victoire à domicile face au
DRB Tadjenanet (3-0), avant-hier dans le cadre de la 29e journée. Les
Usmistes, qui espèrent imiter leurs aînés champions des seniors, sont toujours talonnés de près par l’ES Sétif, qui maintient l’écart de deux points le
séparant du leader grâce à sa victoire sur sa pelouse contre la JS Kabylie
(2-1). A une journée de l’épilogue, les deux équipes se disputeront le titre
vendredi prochain, qui verra les Usmistes rendre visite à l’USM Blida, tandis que les Sétifiens affronteront le MC Alger à Bologhine. La troisième
place est occupée par la JS Saoura, vainqueur de l’USM Blida (1-0), accusant un retard de sept points sur le leader, mais avec un match en moins.
Dans le bas du tableau, le DRB Tadjenanet, et contrairement à son équipe
première qui continue de faire sensation en Ligue 1, continue à manger de
son pain noir. Le club compte 11 unités de moins que l’avant dernier le RC
Arba.
KERBADJ, PRÉSIDENT DE LA LFP
«L’USMA un modèle de professionnalisme en Algérie»
L
e président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, a qualifié
l’USM Alger de « modèle de professionnalisme » en Algérie à l’issue de la cérémonie de
remise du trophée du championnat de Ligue 1
Mobilis aux Algérois avant-hier soir après la victoire à domicile contre le DRB Tadjenanet (2-1),
pour le compte de la 29e et avant-dernière journée de la compétition.
« En toute objectivité, j’ose dire que l’USMA
est le seul club en Algérie ayant réussi à passer
avec succès du mode amateur à celui de professionnel. Cela se vérifie d’une saison à une autre
aussi bien sur le plan sportif qu’administratif »,
a déclaré Kerbadj à la presse.
« Le mérite revient évidemment aux frères
Haddad qui, depuis leur rachat du club, sont en
train de faire de lui un véritable modèle de professionnalisme en Algérie. Je souhaite que les
autres équipes de l’élite prennent exemple des
Usmistes pour le bien de notre football », a
ajouté Kerbadj. L’USMA, tout comme les autres
formations des deux Ligues 1 et 2, a créé sa
société sportive par actions au cours de l’été 2010
qui avait vu le passage du football national vers
le professionnalisme.
Le club de Soustara a célébré avant-hier son
7e titre de champion d’Algérie par une cérémonie riche en couleurs organisée à l’issue du
match face au DRBT. A une journée de la fin du
championnat, les Rouge et Noir de la capitale,
finalistes malheureux de la Ligue des champions
2015 en novembre dernier, comptent pas moins
de 13 points d’avance sur leur dauphin, la JS
Saoura (58 contre 45).
Outre ses sept titres de champion d’Algérie
(1963, 1996, 2002, 2003, 2005, 2014 et 2016),
l’USMA a remporté huit coupes d’Algérie (1981,
1988, 1997, 1999, 2001, 2003, 2004 et 2013).
FC MALINES
L
Hanni s’engage pour 4 ans avec Anderlecht
’international
algérien,
Sofiane Hanni, s’est officiellement engagé pour quatre
ans avec Anderlecht, pensionnaire
de la première division belge, a
annoncé avant-hier son désormais
ex-club, Malines, lui aussi évoluant
parmi l’élite belge.
« Pour le FC Malines, il s’agit du
transfert le plus lucratif de son histoire, déclare le président malinois
Johan Timmermans.
Nous ne pouvons pas citer de
chiffres, mais nous avons pu tirer le
maximum des négociations. »
Hanni a brillé pour sa deuxième
saison en Jupiler Pro League en terminant meilleur buteur de l’é-
12
preuve avec 17 buts. Il compte également neuf passes décisives.
Le milieu offensif de 25 ans a
remporté aussi le trophée honorifique du meilleur joueur arabe en
Belgique. Il a déclaré dernièrement
qu’il s’impatientait à l’idée de
rejoindre Anderlecht, après que ce
dernier a engagé, depuis plusieurs
semaines, des négociations avec la
direction de Malines pour conclure
la transaction.
A Anderlecht, l’ancien joueur du
FC Nantes aspire à donner une
autre dimension à sa carrière surtout que sa nouvelle formation est
habituée aux compétitions européennes.
S ports
CLASSEMENT
DES BUTEURS
Zaâbiya rejoint
Tiaiba en tête
du classement
L’attaquant international libyen
du MC Oran Mohamed Zaâbiya,
auteur d’un doublé avant-hier à
domicile face au RC Arba (3-1)
a rejoint Mohamed Tiaiba (RC
Relizane) en tête du classement
des buteurs du championnat de
Ligue 1 Mobilis avec 13 buts
chacun, au terme de la 29e
journée. Muet depuis quelques
journées, Zaâbiya a renoué
avec les filets à l’occasion de
cette victoire qui permet au
MCO d’assurer définitivement
son maintien parmi l’élite. Il
s’agit du dernier match de
Zaâbiya au stade AhmedZabana d’Oran, lui qui sera en
fin de contrat en juin prochain et
qui ne pourra pas le prolonger
suite au dernier règlement de la
Fédération algérienne
interdisant le recrutement de
joueurs étrangers à partir de la
saison 2016-2017. Mohamed
Tiaiba a inscrit de son côté son
13e but de la saison lors de la
réception de l’ASM Oran (3-1),
au moment où Ahmed Gasmi du
NA Hussein Dey qui occupait la
tête du classement en
compagnie de Tiaiba avant cette
journée est resté muet lors de la
défaite du Nasria face au CS
Constantine (1-0). Le meilleur
buteur de la saison dernière,
Walid Derrardja alors qu’il portait
les couleurs du MCE Eulma
avec 17 buts, n’a inscrit qu’un
seul but avec le MC Alger.
MO BÉJAÏA
Zerdab meilleur
buteur de l’histoire
du club
Le milieu de terrain offensif du
MO Béjaïa Zahir Zerdab, est
devenu le meilleur buteur de
l’histoire du club en Ligue 1
Mobilis, grâce à son doublé
inscrit avant-hier face au MC
Alger (2-0) dans le cadre de la
29e journée du championnat.
Zerdab (34 ans) compte
désormais 15 buts sous le
maillot du MO Béjaïa, dépassant
d’un seul but Faouzi Rahal, parti
l’été dernier à la JS Kabylie. Le
joueur, natif d’Amiens (France),
avait rejoint le MOB en 2014 en
provenance du CS Constantine
avec lequel il avait joué une
saison. Il avait offert un certain
1er mai 2015 le premier trophée
de l’histoire du club en inscrivant
l’unique but de la finale de la
coupe d’Algérie face au RC
Arba (1-0). Zerdab, dont le
contrat avec le MOB expire en
juin prochain, ne s’est pas
encore prononcé sur son avenir
avec la formation de Yemma
Gouraya au moment où il est
convoité par certains clubs de
l’élite. Le MOB avait accédé
pour la première fois en Ligue 1
en 2013, en compagnie du RC
Arba et du CRB Aïn Fakroun.
L
DIMANCHE 22 MAI 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 29e JOURNÉE
JS KABYLIE
La Ligue des Champions s’éloigne
Les Canaris occupent désormais la 3ème place avec 44 points qu’ils devront dans le pire des cas
pouvoir préserver, en accueillant pour la dernière fois des Hamraoua du MC Oran déjà en vacances.
! BACHIR BOUTEBINA
A
vant-h
hier, les Canaris du
Djurdjura qui jouaient en
déplacement à Sétif face à
l’Entente, ont finalement chuté au
stade du 8 Mai 1945 sur le score de
2 à 0. Une défaite du ténor kabyle
qui a mis fait à une série impressionnante de six victoires consécutives, et suite à laquelle le club phare
des Genêts a perdu sa deuxième
place, au profit de la JS Saoura.
Les Bécharis ont ainsi grâce à
leur victoire arrachée chez eux,
pour rappel durant le temps additionnel, aux dépens de l’USM Blida
(2-1), et qui semblent avoir sérieusement condamné les Blidéens au
purgatoire, ont réalisé la meilleure
opération du dernier week-end,
dans le haut du tableau. Pour
preuve, les gars de la Saoura possèdent désormais leurs meilleurs
atouts pour participer pour la première fois à la prestigieuse Ligue
des champions qui semble s’être
éloignée des Canaris kabyles, d’autant plus que les Sudistes de
l’Ouest joueront lors de la 30ème et
ultime journée en déplacement face
à l’ASM Oran. Côté kabyle, cette
dernière défaite des coéquipiers de
Rial dans la capitale des HautsPlateaux de l’Est, a été très mal
acceptée par le coach Kamel
Mouassa en des termes très sévères, d’autant plus que l’actuel
patron technique de la JSK a
estimé que son équipe a produit
avant-hier contre l’ES Sétif son
plus mauvais match, depuis son
dernier retour chez les Canaris.
Mouassa a perdu ainsi son premier
La belle série des Canaris s’est arrêtée à Sétif
match à la tête du ténor kabyle, en
déplorant surtout le manque de
réaction de ses joueurs, notamment
après le premier but sétifien, inscrit
pour rappel huit minutes avant la
pause par Mourad Delhoum.
Malgré le fait d’avoir sérieusement
sermonné son équipe pendant la
pause citrons, les coéquipiers du
portier international Doukha,
allaient céder une seconde fois à la
59ème minute. Un second but
ententiste qui allait visiblement
peser lourdement sur un onze
kabyle, subitement méconnaissable, malgré le soutien de quelque
3000 supporters qui avaient fait le
déplacement à Sétif. Un brutal coup
d’arrêt de la part d’une formation
kabyle qui s’était pourtant présentée avant-hier au stade du 8-Mai
1945, avec un effectif au complet et
auqel l’actuelle direction du club, à
sa tête Moh Chérif Hannachi, avait
promis une très forte prime en cas
de victoire. Malheureusement, pour
la plus grande déception du coach
Mouassa qui avait déclaré haut et
fort à la veille de ce match que la
JSK allait se déplacer à Sétif pour
vaincre l’ESS, il n’en fut rien, et
désormais les camarades de l’excellent Mebarki vont devoir s’imposer
chez eux, lors du prochain et dernier week-end de la saison, en espérant que la JS Saoura rate sa sortie
au stade Habib Bouakeul.
Les Canaris occupent désormais
la 3ème place avec 44 points
qu’ils devront dans le pire des cas
pouvoir préserver, en accueillant
pour la dernière fois des
Hamraoua du MC Oran déjà en
vacances. Les nombreux supporters de la JS Kabylie vont donc
prier le ciel, pour que les
Asémistes « accrochent » chez eux
les redoutables Bécharis de la JS
Saoura. Dans le cas contraire, les
Canaris du Djurdjura devront se
contenter d’une énième participation à la coupe de la CAF. Il n’en
demeure pas moins que lors de
cette fin de saison qui prendra fin
le 27 mai prochain, le club
numéro un de la Kabylie, a réussi
à effectuer une dernière partie de
championnat tonitruante, notamment depuis l’arrivée du coach
Mouassa. Il est aussi utile de rappeler que la JS Kabylie jouait carrément à un certain moment, ni
plis ni moins son maintien en
Ligue 1 Mobilis. Aujourd’hui, cela
n’est plus du tout le cas, et quand
bien même les Canaris sont finalement tombés vendredi dernier dans
le chaudron du 8-Mai 1945 devant
un adversaire ententiste très
motivé, prestige oblige, le ténor de
la Kabylie peut se targuer d’avoir
engrangé coup sur coup la bagatelle
de 18 points. Le déroulement de la
29ème journée de la Ligue 1 Mobilis
a finalement été fatale à la JSK, et
Kamel Mouassa va certainement
prendre le soin de tirer tous les
enseignements, au terme de ce dernier amer faux pas de son équipe,
synonyme de très fâcheux contretemps kabyle dans la course vers
une place qualificative à la prestigieuse LDC.
B. B.
DERNIÈRE PLACE DE RELÉGABLE
Le RC Relizane à un point du maintien
La dernière journée sera décisive pour la survie entre les deux concurrents pour la relégation
avec le déplacement du RCR à Alger pour affronter l’USMH, alors que l’USMB recevra l’USMA.
! SAÏD MEKKI
L
’avant-d
dernière journée du championnat
de Ligue 1 Mobilis, qui s’est disputée
avant-h
hier, a été favorable au RC
Relizane qui dispute la dernière place de relégable à l’USM Blida. En effet, en recevant le dernier classé, l’ASM Oran, les gars de Relizane ont
souffert «psychologiquement» avant de s’imposer sur le score sans appel de (3-1) devant des
Asemistes en vacances. D’entrée de jeu Bourdim
ouvre la marque (7’) avant que Kherbache n’ajoute le second but d’« assurance » avant la mitemps (38’). Au cours de la seconde période, les
joueurs du coach Kada Aïssa avaient l’esprit au
stade de Béchar où l’USM Blida arrive à ouvrir
la marque à l’heure du jeu alors que Tiaiba
marque au même moment le troisième but de
son équipe à domicile face à l’ASMO. C’est le
malaise « psychologique » au stade ZougariTahar de Relizane puisque l’USM Blida est victorieuse hors de ses bases. Mais voilà que
Belatreche qui égalise pour la JS Saoura (75’).
Le nul de Blida complique à ce moment la tâche
des Relizanais malgré leur large victoire assurée
avant que Belalem ne sauve l’honneur pour les
asémistes sur penalty (76’). Et il a fallu attendre
le 2e but de la Saoura intervenu à la 90e minute
du jeu pour que le stade de Relizane « explose »
de joie avec la félicitation pour ses joueurs qui
ont réussi ainsi à arracher les trois points de la
victoire au moment où leur concurrent direct
pour le maintien, l’USM Blida est battue (2-1) à
Béchar par la JS Saoura qui retrouve ainsi la
deuxième place qualificative à la Ligue des
champions. Suite à ces résultats des deux
concurrents, le RC Relizane se trouve à la première place des non relégables avec un total de
35 points alors que l’USM Blida est à la première place des relégables avec un total de 33
points. Ainsi, deux points seulement séparent
les deux concurrents. La prochaine journée qui,
d’ailleurs est la dernière de la saison, sera donc
bien décisive pour le maintien entre les deux
concurrents en lice pour cette dernière place des
relégables avec le déplacement du RCR à Alger
pour affronter l’USM El Harrach, alors que
l’USM Blida recevra le champion d’Algérie
avant terme l’USM Alger. Et là, il est très important de souligner que mathématiquement cette
situation est bien favorable aux gars de Relizane
qui n’ont plus besoin que d’un point pour assurer le maintien. En effet, un simple match nul
contre El Harrach et Relizane assurera son
maintien et ce, même si l’USM Blida gagnerait
son dernier match contre l’USMA. Car dans ce
cas de figure, les deux clubs se partageront la
dernière place des relégables en jeu avec un total
de 36 points. Seulement, sur le plan du goal avérage c’est Relizane qui assurera donc son maintien. Au match aller, le RC Relizane avait battu
l’USM Blida lors de la 13e journée (5-1) alors
qu’au match retour, disputé le 13 mai dernier,
l’USM Blida s’est contenté d’un seul but contre
les Relizanais. Donc, les Blidéens devraient non
seulement battre l’USM Alger lors de leur dernier match le week-end prochain et espérer une
défaite du RCR à El Harrach pour assurer son
maintien alors que Relizane n’aura besoin que
du point du nul pour assurer son maintien.
S. M.
La JS Saoura favori pour la 2e place
a JS Saoura a pris une sérieuse option
sur la 2e place suite à sa victoire (2-1
1)
contre l’USM Blida dans un match à
rebondissements, vendredi lors de la 29e
journée de Ligue 1 Mobilis. Malgré l’avantage du terrain et le soutien du public, la JSS
a commencé par être menée au score, avant
de renverser la vapeur (2-1) dans le temps
additionnel, prenant ainsi option au passage
pour la 2e place qualificative pour la prochaine Ligue des Champions africaine.
Un avantage devenu possible grâce aux
défaites des autres concurrents pour cette 2e
place, notamment, la JS Kabylie et le DRB
Tadjenanet, battus respectivement (2-0) chez
l’ES Sétif, et (2-1) chez l’USM Alger.
Le MO Béjaïa a lui aussi entretenu
l’espoir de pouvoir décrocher cette 2e place
en battant le MC Alger (2-0), même si la JSS
semble en ballottage favorable, surtout qu’au
cours de la 30e et dernière journée, elle se
déplacera chez la lanterne rouge, l’ASM
Oran, qui de surcroît ne devrait pas lui poser
trop de problèmes, du fait qu’il soit déjà relégué en Ligue 2.
Autre bonne affaire, celle de l’Aigle noir
sétifien, qui s’est hissé à la 4e place avec 43
points suite à sa victoire contre la JS Kabylie
(2-0), mettant fin au passage à la bonne série
des Canaris, ayant aligné six victoires consécutives, avant de subir ce revers au stade du
8-Mai 1945.
En revanche, le CR Belouizdad a fait une
mauvaise opération en se faisant accrocher
par l’USM El Harrach dans le derby algérois,
surtout que les Rouge et Blanc avaient mené
au score pendant un bon moment, grâce à
Mohamed Derrag, avant que Gherbi n’égalise
pour l’USMH.
13
Un nul au goût de défaite pour les
Belouizdadis qui, en cas de victoire, auraient
rejoint la JSK sur la 3e marche du podium.
Ce qui leur aurait permis de rester à l’affût d’un éventuel faux pas des autres concurrents pour la 2e place avec la possibilité de les
coiffer au poteau lors de la 30e et dernière
journée.
Dans les autres matchs, la victoire est
revenue aux clubs recevant, à commencer par
le MC Oran, ayant battu le RC Arba (2-1) et
le CS Constantine, ayant pris le meilleur sur
le NA Hussein Dey (1-0).
S ports
DIMANCHE 22 MAI 2016
MO BÉJAÏA
SPORTING LISBONNE
Tottenham prend
option pour Slimani
Tottenham, troisième au
classement final du championnat
anglais 2015-2016, a pris une
option pour le recrutement de
l’attaquant international algérien
du Sporting Lisbonne Islam
Slimani, a rapporté hier le site du
quotidien A Bola. Le club
londonien aurait trouvé un
accord avec son homologue du
Sporting pour boucler le transfert
du buteur algérien à hauteur de
20 millions d’euros au moment
où la clause libératoire est fixée
à 24 millions d’euros, selon la
même source. Tottenham
semble prendre ainsi une
longueur d’avance sur les deux
autres clubs anglais intéressés
par Slimani : Leicester City et
Manchester United, précise
A Bola. Slimani (27 ans) a
réalisé cette saison un record
personnel en marquant 27 buts
en « Liga Nos », contre 12 la
saison passée et 8 lors de celle
d’avant. Ses performances lui
ont permis de terminer deuxième
au classement des meilleurs
buteurs du championnat clôturé
dimanche passé, derrière le
Brésilien Jonas (Benfica), auteur
de 32 buts. Le meilleur buteur en
activité de la sélection nationale
(23 buts) est sous contrat avec
Sporting Lisbonne jusqu’en
2020.
BETIS SÉVILLE
Kadir libéré par le club
Le milieu international algérien
du Betis Séville Foued Kadir a
été mis sur la liste des libérés au
même titre que sept autres
joueurs dont le contrat est
toujours en cours, a rapporté
avant-hier la presse espagnole.
L’annonce faite jeudi lors d’un
point de presse tenu par le
nouveau directeur sportif du club
andalou Miguel Torrecilla. Kadir
(32 ans) dont le contrat courait
encore jusqu’en 2017 est appelé
ainsi à trouver un nouveau club,
lui qui avait rejoint le Betis en
janvier 2014 pour un prêt en
provenance de l’Olympique
Marseille avant que le club
andalou ne lève l’option d’achat.
Peu utilisé cette saison,
notamment lors de la première
partie de la compétition sous
l’ère de l’ancien coach du Betis
Pepe Mel, Kadir avait participé à
l’accession du club en Liga en
fin d’exercice dernier. Une
situation qui a failli pousser le
joueur à changer d’air à
l’occasion du mercato d’hiver
avant de poursuivre son
aventure.
LIBÉRÉ PAR LA
SAMPDORIA DE GÊNES
Mesbah discute
avec le FC Servette
Après avoir assuré sa remontée
en Challenge League (Division 2
suisse), le Servette FC prépare
d’ores et déjà la saison
prochaine et cherche à se
renforcer. Le club qui compte
déjà dans ses rangs
l’international algérien Liassine
Cadamuro-Bentaïba, cherche à
en enrôler un second. Djamel
Mesbah, libre depuis la fin de
son aventure avec la Sampdoria,
discute en effet avec le club
genevois également.
« L’international algérien, (exServette) est toujours en contact
avec les dirigeants genevois,
une deuxième discussion est au
programme. Apparemment, on
cherche un arrangement qui
pourrait intéresser les deux
parties », écrit la Tribune de
Genève.
Les Crabes remercient Amrani
Les gars de la Soummam ont été au rendez-vous comme tout le monde les aime.
Une fois de plus, ils ont démontré sur le terrain leur force de caractère.
! BOUALEM CHOUALI
Q
uatre jours seulement après
leur qualification historique
à la phase de poules de la
coupe de la CAF, 24 heures seulement après leur retour en terre
béjaouie, les Crabes ont renoué avec
le succès en disposant avant-hier de
la formation du MC Alger sur le
score de 2 à 0, dans un match comptant pour la 29ème et avant-dernière journée de Ligue 1 Mobilis.
Un match que les poulains de
Amrani ont joué avec les tripes en
surpassant leur fatigue au stade de
l’Unité-maghrébine de Béjaïa. Dans
un match très disputé, les camarades de Zahir Zerdab, l’homme de
cette rencontre, confrontés au problème de la fatigue, ont été chercher de l’énergie dans leur moral,
qui était au beau fixe, pour venir à
bout du détenteur de la Dame
coupe, le MC Alger en l’occurrence.
En dépit d’une première période
tout juste moyenne, où les Crabes
ont dominé leur vis-à-vis, la
seconde période a été mieux en
intensité par rapport à la première.
Les Vert et Noir, qui voulaient à
tout prix boucler la rencontre et se
mettre à l’abri n’ont pas été avec le
dos de la cuillère.
En effet, à la recherche des trois
points de la rencontre pour renouer
avec la victoire après une série de
sept matchs sans succès, d’une part
et se rapprocher du podium dans
l’espoir de terminer la saison sur
l’une des trois marches, d’autre
part, les gars de la Soummam ont
été au rendez-vous comme tout le
monde les aime. Une fois de plus, ils
ont démontré sur le terrain leur
force de caractère. Dès leur retour
des vestiaires, les Béjaouis ont
exercé un grand pressing sur la
défense mouloudéenne et c’est ainsi
que le capitaine Zerdab parvient à
débloquer la situation en inscrivant
un joli but d’un tir puissant des 30
mètres en pleine lucarne que le gardien Chaouchi n’a pas pu capter
(50’). Une belle et magistrale réalisation qui a motivé davantage les
poulains du coach Amrani pour les
voir corser la marque par un second
but à la 65’ signé Zahir Zerdab sur
penalty que l’avant-centre N’doye a
forcé l’arbitre central à siffler après
avoir été pris en sandwich par
Chaouchi
et
son
défenseur
Les Béjaouis
croient
au podium
Hachoud. En effet, sur une énorme
faute de Chaouchi sur N’Doye, l’arbitre Zouaoui désigne le point de
penalty que le capitaine a transformé avec beaucoup de sang-froid.
le reste de la rencontre a été géré
convenablement pour les poulains
de Amrani qui a terminé la saison à
domicile et son aventure à la barre
technique par une bonne note.
D’ailleurs, le capitaine de l’équipe des Vert et Noir, Zahir
Zerdab, a dédié cette victoire à son
entraîneur Amrani : «Tout d’abord,
je tiens à dire que cette victoire est
précieuse pour nous surtout après
une série de sept matchs sans victoire. notre qualification en coupe
de la CAF nous a fait beaucoup de
bien sur le plan moral. Dieu merci,
nous étions à la hauteur où tous les
joueurs ont fourni des efforts pour
décrocher ce succès. Je dédie mes
deux buts à mon entraîneur
Amrani.» a déclaré le capitaine du
MOB à la fin de la rencontre. De
son côté le coach des Crabes,
Abdelkader Amrani, remercie ses
joueurs pour leur belle prestation et
leur belle victoire » avant
d’ajouter : « Je pense que cette victoire est amplement méritée dans la
mesure où nous avons gagné avec
l’art et la manière malgré la fatigue.
La détermination de mes joueurs a
eu raison de la volonté du MCA qui
voulait profiter de notre fatigue. Je
suis heureux de ce succès qui nous
permettra d’espérer une bonne fin
de saison.»
B. C.
Un conseil de gestion provisoire
sera installé début juin
Un conseil de gestion sera installé en début juin prochain pour prendre
provisoirement les commandes du MO Béjaïa en attendant l’arrivée d’un
éventuel repreneur de la société sportive par actions (SSPA) du club
béjaoui, a-t-on appris hier auprès de Mohand Sadji, manager général
des Crabes.
Cette décision a été prise après que les membres de l’actuel conseil
d’administration, à leur tête le président Boubekeur Yekhlef, ont décidé de
jeter l’éponge « à cause de la crise financière aiguë » à laquelle le club est
confronté, a précisé la même source. Pour faire face justement à cette
situation, les actionnaires de la SSPA/MOB ont décidé l’ouverture
prochaine du capital social du club dans l’espoir de voir un éventuel
investisseur se manifester pour le rachat de la majorité des actions de leur
société.
Cela se passe avant moins d’un mois du début de la phase des poules de la coupe de la CAF à laquelle les Béjaouis se sont qualifiés pour
leur première participation internationale. Outre l’imminent départ du président Yekhlef, l’entraîneur Abdelkader Amrani a lui aussi annoncé qu’il
quittait le MOB à l’issue du prochain match en déplacement face au NAHD
pour le compte de la dernière journée du championnat. Sa prochaine destination sera l’ES Sétif, selon le président de cette formation, Hassen
Hamar.
Marche des Béjaouis aujourd’hui
pour Cevital
Afin de solliciter le patron de Cevital pour investir dans le capital de leur
club fétiche, les inconditionnels supporters du MOB vont marcher aujourd’hui à partir de 18h de l’ancien siège vers le complexe agroalimentaire
Cevital sis au port de Béjaïa.
Une action que les Crabes veulent marquer à leur actif afin de sensibiliser le patron de Cevital sur la nécessité de prendre en charge financièrement leur club appelé à jouer la coupe de la CAF en compétition africaine, d’une part et à jouer les premiers rôles en championnat et en coupe
d’Algérie, d’autre part.
B. C.
33e ÉDITION DU TOUR INTERNATIONAL DE CYCLISME
L’EN avec neuf coureurs en Tunisie
Selon la Fédération algérienne de cyclisme, l’objectif assigné aux coureurs de l’EN est de
confirmer la première place remportée au Tour international du Sénégal et de glaner des points
au classement UCI Africa Tour.
N
euf coureurs algériens prendront part du
21 au 24 mai à la 33e édition du Tour
international cycliste de Tunisie auquel
participeront neuf pays, a-t-on appris avant-hier
auprès du président de la Fédération algérienne
de cyclisme (FAC), Rachid Fezouine.
Conduite par le président de la FAC, la délégation algérienne est composée de neuf coureurs
dont six de la sélection seniors et trois autres
représenteront la formation continentale émiratie d’Al Sharjah. Le coup de starter de la 33e édition du Tour international de Tunisie a été
donné hier avec la première étape de 120 km qui
se disputera dans les artères de la ville côtière de
Hammamet, point de départ des quatre étapes de
cette compétition qui figure au calendrier de
l’Union internationale de cyclisme (UCI). Le
départ de la seconde étape, longue de 113 km,
sera donné à Hammamet, alors que l’arrivée est
prévue à Sousse.
La troisième étape conduira le peloton de
Hammamet à Nabeul sur un parcours de 145
km. La quatrième et dernière étape sera courue
entre Hammamet et la ville de Zeghouan sur une
distance de 172 km. La 33e édition du Tour international de Tunisie verra la présence des
Equipes nationales représentant la Tunisie, pays
hôte, l’Algérie, le Maroc, la Libye, les Emirats
arabes unis, l’Egypte, l’Erythrée, la France et la
Belgique, en attendant la confirmation de la liste
finale des participants, lors de la réunion technique du comité d’organisation avant-hier soir.
Selon la Fédération algérienne de cyclisme, l’objectif assigné aux coureurs algériens est de
confirmer la première place remportée récemment au Tour international du Sénégal et de glaner des points supplémentaires au classement
UCI Africa Tour. Prêtes à parcourir plus de 555
km en quatre étapes à travers le pays, les équipes
participantes se lanceront dans la bataille pour
succéder au Sud-africain, Jeremy Maartens, le
vainqueur de la dernière édition en 2004.
QUALIFICATION AUX JO 2016 (NATATION)
Six Algériens au meeting de Monaco
Six nageurs algériens dont
trois filles prendront part les 4
et 5 juin prochain, au meeting
de Monaco, une des dernières
étapes qualificative aux Jeux
olympiques de Rio-2016, a-ton appris avant-hier auprès
de la Fédération algérienne de
natation (FAN). Il s’agit de
Amel Melih, Sara Hadj
Abderrahmane, Hannah Taleb
Bendiab, Nazim Belkhodja,
Lounis
Khendriche
et
15
Abdelkader Affane dont l’objectif sera « de tenter de réussir les minima de participation
au prochain rendez-vous
olympique », a indiqué le président de la FAN, Ahmed
Chebaraka. Un ultime meeting
qualificatif aura lieu à Vichy
en France, fin juin prochain,
alors que la date butoir de
qualification a été fixée au 3
juillet 2016. Pour l’instant,
quatre nageurs algériens ont
réussi les minima de participation aux Jeux olympiques
de Rio. Il s’agit du numéro 1
de la natation algérienne,
Oussama Sahnoun qui avait
réalisé les minima A de participation, lors des 3es championnats arabes de Dubaï en
avril dernier, alors que les
trois
autres
:
Majda
Chebaraka,
Abdelkader
Affane et Rania Nefsi ont
réalisé des minima B.
Internationale
CHUTE DE L’AIRBUS D’EGYPTAIR EN MÉDITERRANÉE
TURQUIE
Arrestation
de 11 présumés
terroristes
Onze présumés membres du
groupe terroriste autoproclamé
«Etat islamique» (EI/Daesh)
ont été arrêtés, hier, à
Gaziantep (sud-est de la
Turquie), a rapporté la presse
locale.
Ces arrestations interviennent dans le cadre de l’enquête
lancée après qu’un présumé
kamikaze s’était fait exploser,
jeudi, lors d’une descente de la
police dans une maison utilisée
comme une cache de l’EI à
Gaziantep.
Seul le kamikaze qui a
actionné sa ceinture d’explosifs,
a péri dans l’explosion alors
qu’une autre personne se trouvant dans les lieux avait été
interpellée.
Onze personnes ont été
interpellées et une quantité
d’explosifs, d’armes et de munitions ont été saisies. Gaziantep
et la ville voisine de Kilis sont
frontalières du nord syrien où le
groupe terroriste contrôle de
larges zones.
Les services de sécurité
turcs sont en alerte maximum
contre de possibles attentats
terroristes. Les services de renseignements (MIT) ont mis en
garde les autorités que dix militants de l’état islamique (EI)
sont entrés en Turquie et planifient dix attaques distinctes
dans les régions métropolitaines.
Ankara et Istanbul ont été
secoués par plusieurs attentatssuicides imputés aux terroristes
du groupe Daesh et aux rebelles
du PKK.
DIMANCHE 22 MAI 2016
Des alertes automatiques relancent le débat sur les causes du crash
LES ENQUÊTEURS FRANÇAIS ont confirmé hier l’existence des alertes signalant de la fumée en cabine.
D
es alertes signalant une
fumée et une défaillance du
système de commandes de
vol dans l’Airbus d’EgyptAir qui
s’est abîmé en Méditerranée relancent le débat sur les causes du
crash, alors que la recherche des
corps et des boîtes noires s’intensifient.
Jusqu’alors, le gouvernement
égyptien et la communauté des
experts semblaient privilégier la
thèse de l’attentat pour expliquer la
chute jeudi du vol MS804 reliant
Paris au Caire avec 66 personnes à
bord, dont 30 Egyptiens et 15
Français, non loin d’une île grecque
à 290 km de la côte nord de
l’Egypte. Un sac à dos rose décoré
de papillons, un petit morceau de
carlingue déchiqueté, des revêtements de sièges déchirés, un gilet de
sauvetage déplié... L’armée a publié
hier sur son compte Facebook les
photos des premiers débris qu’elle a
repêchés. Des médias américains
ont révélé vendredi soir que le système automatisé de communications de l’appareil avait émis diverses alertes deux minutes durant,
dont une signalant une fumée d’origine indéterminée à l’avant de la
cabine et l’autre une défaillance de
l’ordinateur gérant les commandes
de vol, avant que l’avion n’entame
sa chute. « Les familles veulent les
dépouilles de leurs proches, l’armée
se concentre là-dessus, c’est ce qui
nous préoccupe au premier chef », a
commenté pour sa part hier le président d’EgyptAir Safwat Moslem,
interrogé sur ces alertes, refusant
de confirmer ou démentir. En l’absence de toute revendication d’un
éventuel attentat plus de deux jours
après le drame, seule l’analyse des
L’armée égyptienne a publié hier
sur son compte Facebook
les photos des premiers débris
qu’elle a repêchés
débris de l’avion, des corps et, surtout, des deux enregistreurs de vol
permettra de faire la lumière sur les
raisons du crash. La France a dépêché un patrouilleur de haute mer
doté d’équipements utiles pour la
recherche des « boîtes noires » qui
devrait arriver aujourd’hui ou
demain. Les balises des enregistreurs ne peuvent émettre que
« quatre à cinq semaines » avant
que leurs batteries ne s’épuisent, a
rappelé l’ambassade de France au
Caire. Vendredi, les navires de l’armée égyptienne avaient déjà repêché « un membre humain, deux sièges et une ou plusieurs valises »,
selon le ministre grec de la Défense,
Panos Kammenos. Fin octobre, la
branche égyptienne du groupe jiha-
16
diste Etat islamique (EI) avait fait
exploser une bombe à bord d’un
avion de touristes russes au-dessus
du Sinaï égyptien, tuant ses 224
occupants. Dans ce contexte, Le
Caire et nombre d’experts avaient
mis dès jeudi en avant la thèse de
l’attentat pour expliquer le crash de
l’Airbus, s’appuyant sur le fait que
l’équipage n’avait émis aucun message de détresse avant la chute de
l’appareil. Mais vendredi soir, les
médias américains Aviation Herald,
Wall Street Journal (WSJ) et CNN
ont rendu public un compte-rendu
d’alertes émises par le système
automatisé de communication
(ACARS) de l’Airbus deux minutes
durant signalant une « épaisse
fumée » à l’avant de l’appareil et
dans une des toilettes,
ainsi qu’une défaillance du système de
contrôle des commandes de vol, également
situé à l’avant.
A Paris, le Bureau
d’enquêtes et d’analyses (BEA), qui a dépêché trois enquêteurs en
Egypte, a confirmé
samedi qu’il y a eu des
« messages ACARS
émis par l’avion indiquant qu’il y eu de la
fumée en cabine peu
avant la rupture des
transmissions de données ». « Il est beaucoup trop tôt pour
interpréter et comprendre les causes de
l’accident tant que
nous n’avons retrouvé
ni l’épave, ni les enregistreurs de vol », a
ajouté son porte-parole. « Toutes les
hypothèses sont examinées et aucune n’est privilégiée », a martelé hier
à Paris le ministre français des
Affaires étrangères Jean-Marc
Ayrault, après avoir rencontré les
familles de victimes. Selon Philip
Baum, un spécialiste de l’aéronautique cité par la BBC, « les instruments de l’appareil se sont éteints ».
« Tout cela commence à montrer
qu’il ne s’agissait probablement pas
d’un détournement, qu’il n’y a probablement pas eu de bagarre dans le
cockpit, qu’il s’agit probablement
d’un incendie à bord. Maintenant,
qu’il s’agisse d’un feu d’origine
technique, un court-circuit, ou si
une bombe a explosé à bord, nous ne
le savons pas », a-t-il jugé.
Internationale
DIMANCHE 22 MAI 2016
ELECTION PRÉSIDENTIELLE EN AUTRICHE
DIPLOMATIE
Brazzaville demande
le rappel de
l’ambassadeur de l’UE
Les autorités congolaises ont
demandé le rappel de
l’ambassadeur de l’Union
européenne à Brazzaville après les
critiques de Bruxelles sur le
scrutin ayant permis la réélection
en mars du président Denis Sassou
Nguesso, ont déclaré des
responsables congolais et
européen. « Nous avons
formellement écrit à Bruxelles
pour rappeler son ambassadrice
(Saskia de Lang, ndlr) qui mène
un activisme contraire à la
Convention de Vienne », a déclaré
un responsable au ministère des
Affaires étrangères congolais sous
couvert d’anonymat. Une note
verbale en date du 9 mai a été
adressée à Bruxelles, a-t-on précisé
de même source. « C’est le
ministre des Affaires étrangères,
Jean-Claude Gakosso, qui l’a
transmise personnellement aux
autorités de l’UE à Bruxelles »’, at-on ajouté. « L’UE a répondu à
Brazzaville en date du 17 mai »,
indique-t-on à la délégation de
l’Union à Brazzaville. Dans ce
courrier, l’UE soutient sa
représentante et note que «toute
décision de votre part à son égard
aura un impact sur la relation
confiante entre le l’UE et le
Congo ». Néerlandaise et âgée de
59 ans, Mme de Lang est chef de la
mission diplomatique de l’UE au
Congo depuis 2014. Du côté de
l’Union européenne, on estime que
la « dégradation des relations
(entre Brazzaville et l’UE) peut
s’expliquer par les prises de
position de la Haute représentante
de l’UE (pour la politique
extérieure, Federica Mogherini) au
sujet de la présidentielle (du 20
mars) au Congo ». Jugeant le
processus électoral peu crédible,
l’UE avait renoncé à envoyer une
mission d’observateurs pour ce
scrutin, remporté par M. Sassou
Nguesso avec plus de 60% des
voix. Né en 1943, M. Sassou
Nguesso cumule plus de 30 ans de
pouvoir. Cinq candidats ayant
formé un front commun contre lui
ont qualifié les résultats de
« forfaiture ».
NIGERIA
La sécurité renforcée
autour des installations
pétrolières
Le président nigérian
Muhammadu Buhari a ordonné le
renforcement de la sécurité
autour des installations
pétrolières du sud du pays, après
une recrudescence d’attaques
menaçant selon lui l’économie du
Nigeria. « Nous devons prendre la
situation très au sérieux dans le
delta du Niger car cela menace
notre économie », a-t-il déclaré
lors d’une rencontre avec de
hauts dirigeants du géant anglonéerlandais Royal Dutch Shell.
« Je vous assure que tout sera
fait pour protéger le personnel et
les infrastructures pétrolières
dans la région », a-t-il ajouté.
Royal Dutch Shell a subi ces
derniers mois au Nigeria
plusieurs attaques, perpétrées par
le groupe d’activistes Niger Delta
Avengers (NDA, les vengeurs du
delta du Niger), qui milite pour
une meilleure répartition des
richesses dans cette région d’où
provient la quasi-totalité du
pétrole nigérian, premier
producteur d’Afrique. Selon un
communiqué de la présidence
nigériane, le chef d’état-major de
la marine nigériane s’est vu
confier la tâche de « réorganiser
et renforcer les forces armées
dans le delta du Niger pour
qu’elles agissent efficacement
contre la résurgence d’actes de
sabotage visant les installations
pétrolières ».
L’extrême droite annonce la couleur
CE SOIR, le premier président d’extrême droite en Europe, depuis la dernière guerre,
sera probablement intronisé à Vienne.
! CHAABANE BENSACI
P
our son dernier meeting de
campagne avant le second
tour de l’élection présidentielle autrichienne, aujourd’hui
même, Norbert Hofer aurait voulu
s’offrir la Heldenplatz, la place des
Héros, haut-llieu de la vie politique
viennoise. Le candidat du parti
d’extrême droite FPÖ, arrivé largement en tête au premier tour avec
plus de 35 % des suffrages, et grand
favori du second, a choisi de s’adresser aux électeurs des quartiers
populaires de la capitale qui comptent parmi ses sympathisants les
plus nombreux, à défaut d’être ses
supporters. Le porte-d
drapeau de
l’extrême droite est conscient que la
victoire n’a jamais été aussi proche
et ceci explique cela, il a modulé son
discours pour effaroucher le moins
possible ceux et celles qui hésitent
encore à franchir le Rubicon en
votant en sa faveur. Les évènements de 2015, avec une vague de
migrants déferlant sur toute
l’Europe, lui permettent de circonscrire son anathème contre cette
menace qui risque d’édulcorer les
valeurs judéo-cchrétiennes du pays,
voire
du
continent.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Les mouvements d’extrême droite
de France, de Belgique, du
Danemark et d’Allemagne sont
unanimes dans leurs attaques virulentes contre une migration provenant d’Afghanistan, d’Irak et de
Syrie, pour l’essentiel. Tout en promettant à des électeurs déçus par
des politiques de droite et de gauche
En tête au premier tour, Hofer tient le bon bout pour triompher ce soir
stériles et quelquefois traîtresses,
les ténors des partis extrémistes ne
parlent que des lendemains qui
chantent, avec la promesse galvanisante du renvoi des populations
immigrées dans leurs terres d’origine. Hofer a compris la leçon et
c’est pourquoi toute sa campagne a
été axée sur un propos consensuel,
sinon émollient, au premier comme
au second tour, le but étant de
séduire la grosse majorité des déçus
de la social-d
démocratie. Comme sa
consœur du Front national, Marine
Le Pen, qui s’est fendue d’un message enthousiaste de félicitations au
soir du premier tour, il veut ratisser
large pour creuser davantage l’écart
de 14 points obtenu, face à son rival
l’écologiste Alexandre Ban der
Bellen. Un candidat sans peur ni
reproche, mais surtout sans charisme qui aura bien du mal à résister à une tempête Norbert Hofer
dont le commun des Autrichiens
ignorait tout, voici quelques mois à
peine.
Son mouvement, le FPÖ, n’a
rien à envier au Front national ou à
Pégida, en Allemagne. Comme le dit
la pub, ils partagent les mêmes
valeurs. Volontiers théâtral, n’hésitant pas à verser des larmes pieuses
pour charmer davantage la foule
des fidèles, Hofer surfe sans cesse
sur la crise des migrants et sur le
chômage, deux cartes maîtresses
qui ont déjà fait le bonheur des
autres formations d’extrême droite
partout en Europe occidentale. Face
à ses prédécesseurs plus « naturels »
comme le teigneux Heinz-C
Christian
Strache ou la néo-n
nazie Barbara
Rosenkranz, il arbore un visage avenant que dément le revolver Glock
qu’il arbore et justifie au nom de la
menace
symbolisée
par
les
migrants.
La majorité des Autrichiens est
en colère contre le gouvernement,
exactement comme c’est le cas en
France et, à un degré moindre dans
d’autres pays européens.
Conséquence, les deux grands
partis historiques, au pouvoir
depuis 1945, ont été éliminés au
premier tour. Le social-d
démocrate
Rudolf Hundstorfer (SPÖ) a
recueilli 11% des voix et le conservateur Andreas Khol (ÖVP)
11,2%. Au second tour, la gauche et
les modérés n’ont pu compter que
sur l’écologiste Alexander Van der
Bellen, pour la première fois à ce
stade, avec 21,1% des votes.
Ce dimanche soir promet d’avoir
un goût amer non seulement pour
un grand nombre d’Autrichiens,
rappelant les heures sombres des
années 1930, mais aussi pour une
France en proie aux mêmes vents
xénophobes et extrémistes, Marine
Le Pen étant promise par tous les
sondages au second tour de l’élection présidentielle en 2017.
C.B.
LES PAYS LES PLUS INDUSTRIALISÉS EN SOMMET AU JAPON
Le G7 déterminé à combattre le financement du terrorisme
LES GRANDS ARGENTIERS DU G7, réunis au Japon, ont décidé de muscler leur offensive contre
le financement du terrorisme, via un plan d’action qui sera entériné lors du sommet des chefs d’Etat
et de gouvernement la semaine prochaine.
D
ans un document final, les ministres des
Finances et gouverneurs des banques centrales des sept pays les plus industrialisés
ont réaffirmé leur « engagement à contrer le financement du terrorisme, qui fournit aux terroristes
les moyens de commettre leurs attaques, d’alimenter leurs réseaux et de diffuser leur idéologie via la
propagande ». « Nous sommes maintenant dans
une phase opérationnelle.
Nous allons déposer des outils efficaces, c’est
absolument nécessaire », a déclaré le ministre
français des Finances, Michel Sapin, dans un
entretien à l’AFP. La mise en oeuvre sera
« rapide », a-t-il assuré, dans la foulée du sommet
organisé les 26-27 mai à Ise-Shima (centre), alors
que la communauté internationale a intensifié son
combat dans ce domaine depuis les attentats de
Paris de janvier 2015 puis du 13 novembre. Tout
d’abord, « bien échanger entre les organismes de
renseignement dans le domaine financier de
manière à ce que ce qui se passe dans un pays soit
connu du pays d’à côté. Tout particulièrement pour
lutter contre les grands mouvements de financement, par exemple du groupe Etat islamique en
Syrie ou en Irak », a expliqué le ministre. Il faut
aussi « lutter contre l’anonymat: des cartes prépayées mais anonymes, des mouvements de cash
qui permettent anonymement de financer. Il faut
des traces », a-t-il ajouté.
Autres actions promises: mieux collaborer dans
la mise en oeuvre des sanctions financières, comme
le gel de comptes bancaires, et renforcer le Gafi, le
Groupe d’action financière sur le blanchiment des
capitaux. Sujet incontournable, le ralentissement
économique mondial était dans tous les esprits. « Si
l’économie américaine continue de se renforcer, la
reprise reste inégale sur le globe et les risques se
sont accentués depuis l’an dernier », a relevé le
secrétaire au Trésor américain Jacob Lew. « La
croissance a repris, mais pas encore suffisamment
et pas avec la certitude que ce soit durable », a
confirmé son homologue français. Aucune réponse
coordonnée n’a cependant été apportée, le G7 se
bornant à plaider pour l’utilisation « équilibrée »
de tous les outils monétaires, budgétaires et structurels, tout en appelant à « ne pas cibler les taux de
change » et à « éviter les dévaluations compétitives ». Ce sujet a donné lieu à une passe d’armes
feutrée entre les Etats-Unis et le Japon, qui avait
récemment menacé d’intervenir pour freiner la
hausse du yen.
Le gardien des deniers japonais, Taro Aso, a de
nouveau évoqué hier des mouvements « abrupts,
biaisés et spéculatifs » ces derniers temps. Mais
selon Washington, le renforcement du yen, même
s’il porte un coup aux exportateurs japonais, ne
justifie aucunement une intervention sur le marché. « La barre est placée plus haut », a jugé
M. Lew. De son côté, M. Sapin a calmé le jeu en
estimant qu’il ne « pouvait pas y avoir » et qu’« il
n’y aurait pas » de guerre des monnaies, perspective d’ailleurs « très peu » abordée dans les discussions communes.
RAPATRIEMENT DES RÉFUGIES SOMALIENS
L’ONU demande au Kenya de reconsidérer sa décision
L
e Conseil de sécurité des
Nations unies a demandé vendredi soir au président kenyan
Uhuru Kenyatta de reconsidérer le
rapatriement des réfugiés somaliens,
considérant cette décision comme
étant susceptible de compromettre la
paix et la sécurité régionales.
La délégation de l’ONU dirigée
par le représentant permanent de
l’Egypte auprès des Nations unies,
l’ambassadeur Abdellatif Aboulatta,
a indiqué aux journalistes à Nairobi
que le Kenya et la communauté
internationale trouveraient de
concert des solutions durables aux
crises humanitaires en Somalie.
« Lors de notre entretien avec le président Kenyatta et son cabinet, nous
avons abordé les questions du terro-
risme et des réfugiés. Nous avons
également partagé nos préoccupations sur la fermeture du camps de
réfugiés de Dadaab pour les réfugiés
somaliens », a indiqué M. Aboulatta.
Le Kenya a annoncé la semaine dernière des plans de fermeture du
camps de réfugiés Dadaab, la plus
grande installation de réfugiés au
monde, qui abrite plus de 350.000
réfugiés somaliens.
Le pays a affirmé que le camps de
Dadaab est devenu des centres de
braconnage, de trafic humain, d’armes illégales et de complot d’attaques terroristes entre autres maux,
d’où la décision. Lors d’une réunion
avec le président Uhuru Kenyatta, la
délégation du Conseil de sécurité a
indiqué que le Kenya avait l’obliga-
17
tion morale et légale d’abriter les
réfugiés en provenance de Somalie
jusqu’à la pleine stabilisation de cet
Etat de la Corne de l’Afrique. M.
Aboulatta a exhorté le Kenya à
reconsidérer sa décision, soulignant
que la communauté internationale
l’assisterait dans la lutte contre le
terrorisme.
Selon un communiqué publié par
le bureau de Kenyatta, le président
kenyan et des diplomates du Conseil
de sécurité composés de quinze membres ont tenu de longues discussions
sur la situation en Somalie et le travail de la mission de l’Union africaine
en Somalie (Amisom). Selon le président kenyan, la libération de ces
zones a modifié le paysage sécuritaire
et fournit une rare opportunité au
gouvernement somalien d’initier le
processus de construction de l’Etat et
à créer la sécurité publique pour son
peuple.
Le communiqué note que la décision du Kenya de fermer le camps de
réfugiés Dadaab faisait également
l’objet d’une longue discussion. Le
ministre kenyan de l’Intérieur a déjà
établi un comité de travail de quatorze membres visant à élaborer les
modalités, l’échéance et les coûts du
rapatriement des réfugiés au Kenya.
Le comité a également pour mission
d’élaborer la gestion des réfugiés et
les stratégies de contrôle lors de la
période du rapatriement ainsi que les
critères de vérification pour les réfugiés qui seront inscrits dans une base
de données complète.
Culture
DIMANCHE 22 MAI 2016
LA LECTURE DÉSERTÉE À MILA
Les bibliothèques converties en salles de révision
LE RÉSEAU DES BIBLIOTHÈQUES urbaines et des communes dans la wilaya de Mila compte actuellement 25 bibliothèques
L
a lecture dans la ville de
Mila ne semble plus présenter un attrait pour la population, notamment les jeunes. Les
lecteurs sont souvent d’un certain
âge, ceux de la vieille école, « une
espèce en voie d’extinction»,
avoue d’emblée à l’APS le vieux
libraire, Tahar Medjoudj.
Rencontré à la librairie
Bouarroudj Nouar du centre-ville
de Mila où il travaille depuis six
ans, Medjoudj, toujours épris par
la lecture, « feuillette» un ouvrage
d’un auteur d’origine turque.
Selon ce féru de la lecture âgé
de 65 ans, les lecteurs, ceux qui
s’intéressent toujours au livre,
qu’il a eu l’occasion de croiser sont
tous âgés de 55 ans et plus.
« L’Internet, les nouvelles
technologies de l’information et de
la communication et le renchérissement du prix des livres ont
contribué à déserter les librairies
et les lieux de la lecture publique»,
lance convaincu le libraire.
Ouverte en 1962 au lendemain
de l’indépendance, cette librairie
est l’une des trois librairies (les
deux autres sont Zouaghi et Ben
Chiheb) proposant encore des livres de tous genres dans cette ville.
Les livres parascolaires et ceux
de la cuisine sont « ce qui marche
le mieux chez les libraires» lance
avec un soupir Medjoudj, avant de
poursuivre: « la lecture élargit nos
horizons, accroît notre fonds de
connaissances et consolide notre
capital linguistique» .
Pour ce dernier des «
Mohicans» dont la lecture
Ces espaces proposent le prêt de livres
et un cadre convivial pour la lecture
demeure une passion et une voie
essentielle pour l’épanouissement,
des efforts doivent être déployés
pour «amener les jeunes à aimer
les livres à s’intéresser à la lecture».
Les efforts des pouvoirs publics
ont pourtant permis de doter la
ville de Mila, à l’histoire plusieurs
fois millénaire, de plusieurs bibliothèques modernes de lecture
publique.
Une nouvelle bibliothèque
composée de divers espaces et salles de lecture a été réalisée au
chef-lieu de wilaya, en appui à la
bibliothèque de la Maison de la
culture et celle du Centre culturel
islamique de la même ville.
Ces espaces proposent le prêt
de livres et un cadre convivial
pour la lecture mais «ce sont des
services pratiquement boudés»,
assure une bibliothécaire à la nouvelle bibliothèque de wilaya.
La dame affirme que les visiteurs de la bibliothèque qu’elle
supervise sont essentiellement des
scolarisés. « Ils viennent nombreux, en groupe, pour des révisions, en prévision des épreuves de
baccalauréat ou du brevet d’ensei-
21
gnement moyen (BEM)», tient à
préciser la bibliothécaire qui souligne que « rares sont ceux qui
demandent un titre de la bibliothèque». Approchés par l’APS,
beaucoup de scolarisés rencontrés
dans cette bibliothèque affirment
que « le lieu constitue un cadre
serein pour la révision en groupe».
Pour le libraire Medjoudj qui
ne comprend toujours pour quelle
raison les bibliothèques publiques
se sont transformées en « annexes
des salles de classes», il faut remédier à cette situation.
« Il faut aller au fond des cho-
ses et commencer par créer des
clubs de la lecture pour les
enfants» , souligne convaincu le
libraire. « Ce sont les adultes de
demain, et c’est primordial de les
initier à feuilleter un livre, à lire
une histoire avant de manipuler
une tablette tactile ou un ordinateur», concède-t-il.
Le vieux libraire qui s’interroge sur « le secret de l’engouement» sur les centres culturels
étrangers affirme également que
«le soutien du prix du livre» pourrait faire émerger « une génération qui lit» .
Du livre, de la lecture et des
bibliothèques dans la ville de Mila,
certains évoquant « l’absence de
maisons d’édition» comme un facteur ayant contribué au désintéressement de la jeune génération à
la lecture.
D’autres se demandaient si la
manifestation annuelle « La lecture en fête» et les initiatives d’associations locales dans la promotion de la lecture ne doivent pas
être repensées pour mieux atteindre leurs objectifs.
Le réseau des bibliothèques
urbaines et des communes dans la
wilaya de Mila compte actuellement 25 bibliothèques en plus
d’une bibliothèque de wilaya et
huit autres en cours de réalisation, assure le directeur de wilaya
de la culture par intérim, Lezghd
Cheyaya, qui attribue le recul de
la lecture à «l’expansion des nouvelles technologies de la communication et le repli du commerce de
livres».
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
69e FESTIVAL DE CANNES
Dolan et Houda Benyamina, que de charme !
SORTIE PROCHAINE
D’UNE PROMOTION DE
GENDARMES SPÉCIALISÉS
DANS LA COMMUNICATION
DEUX FILMS évoluant sur deux planètes différentes, mais qui se font remarquer tant par l’originalité du scénario que
la valeur émotive qui s’en dégage…l’un figurant dans la Section officielle, l’autre dans la Quinzaine des réalisateurs.
DE NOTRE ENVOYÉE
! O. HIND
SPÉCIALE
L
e dernier Dolan, un bijou ?
non, quand même pas ! Mais
avec juste un brin de fantaisie
pour qu’il reste encore marqué dans
notre esprit. Au départ déroutant.
Filmer ses personnages au plus près
des visages jusqu’à l’étouffement, ce
n’est pas drôle. Ajouter à cela un
sacré pathos nerveux et vous obtiendrez des têtes à claques à ne pas en
finir. Fort heureusement, il y a le personnage central qui, peu loquace, se
mue en témoin de cette chorale cacophonique sidérante d’absurdité.
Adapté en fait de la pièce Juste la fin
du monde, de Jean-Luc Lagarce,
écrite en 1990 (l’auteur se savait
atteint du sida). Juste la fin du
monde raconte l’histoire de Louis qui
revient voir sa famille, après 12 ans
d’absence pour leur avouer sa mort
prochaine. Et se « donner, et donner
aux autres, une dernière fois, l’illusion d’être responsable de moi-même
et d’être‚ jusqu’à cette extrémité‚
mon propre maître». Mais rien ne se
passe comme prévu, derrière les chamailleries outrancières, cris et châtiments verbaux de la mère alias
Natalie Bye, du frère colérique
Vincent Kassel, la camée de sa sœur,
alias Lé Seydoux, Louis découvre une
certaine complicité passive chez la
femme de son frère, Catherine jouée
par Marion Cotillard qui se lance
dans une performance linguistique
périlleuse, mais arrive à s’en sortir
avec justesse. Louis va-t-il cracher le
morceau ? Au milieu de ces querelles
familiales qui retranchent Louis dans
un gouffre de silence criard, Xavier
Dolan offre aux spectateurs quelques
errances musicales comme des divagations de l’imaginaire du jeune nostalgique. La maladresse de chacun
n’a d’égal que leur incapacité à communiquer. A dire « tu m’as manqué »,
Scène du film Divines
tout simplement. Dans ce personnage de Louis, on retrouve étrangement Xavier Dolan en personne,
artiste qui se régénère tout le temps,
du haut de ses 27 printemps. Se
défendant d’avoir « fait un film complet », Xavier Dolan dira lors de la
conférence de presse à propos de son
sixième long métrage que « c’est un
film sur le silence et les regards qui
s’envolent au-delà des épaules. Il faut
du temps pour que les gens n’aient
pas à le voir mais l’entendre. Selon
moi, c’est mon meilleur film. Car j’ai
conscience des erreurs faites lors de
mes précédents films et que j’ai rectifiées ici ». Pour Léa Seydoux « Xavier
Dolan est aussi acteur. Il est très
attachant. On a envie d’être aimée
par lui. Malgré la brutalité qu’on ressent chez cette famille, le film porte
sur les non-dits et la difficulté qu’ils
ont
à
s’exprimer ». A propos de l’auteur de
Mommy, l’acteur principal Gaspart
Ulliel dira « on a l’impression d’être
en présence d’un sismographe du
sentiment » et le réalisateur de
confier : « Les gens crient, mentent,
pleurent, ils sont désagréables, mais
humains dans leurs imperfections. »
Il faut dire que le travail d’éclairage
(brun et bleu) le plus souvent et puis
orange vers la fin donne une certaine
épaisseur mais aussi un esprit de renfermement à ce film dont l’ennui
qu’il peut susciter ne fait pas peur au
réalisateur qui avoue que son souci
n’était pas de s’éloigner du théâtre,
mais d’exprimer avant tout ce
« silence sonore » comme le soulignera Marion Cotillard. En effet, le
film se capte à partir du moment où
la parole se perd dans les dédales de
l’émotion que peuvent générer ses
acteurs qui se perdent en énergie
dévorante. En gros, Juste la fin du
monde de Xavier Dolan, soit tu aimes
ou bien tu détestes. Mais là, on arrive
pourtant à l’aimer ; en dépit du fait
qu’il nous énerve viscéralement. Pas
drôle ! Bref, Juste la fin du monde est
un film à part qui aura sans doute sa
chance au palmarès. Dans un registre complètement différent de celuilà : Divines, présenté à la Quinzaine
des réalisateurs. Porté par une
pléiade de comédiens des plus soudés,
amis dans le film et voire même derrière la caméra, le film de Houda
Benyamina a pour héroïne la jeune
écorchée vive Dounia (incarnée avec
grâce et sensualité par sa propre
sœur, Oulaya Amamra) qui vit avec
sa mère paumée( la belle actrice
marocaine Majdouline Idrissi), dans
une banlieue. Dounia rêve de gagner
beaucoup d’argent et quitter la
misère. Armée de courage et soutenue par sa meilleure amie black
Maimouna, elle décide de suivre les
traces de Rebecca, une dealeuse
respectée. Sa rencontre avec Djigui,
un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser sa vie. C’est ce
qui rend ce film follement intéressant. C’est justement la rencontre de
ces deux mondes qui fait partir en
éclats la carapace jusque-là très dure
de Dounia qui se laisse tout doucement apprivoiser par le beau danseur. Difficilement tout de même.
L’originalité du scénario réside en
effet dans ce mélange entre l’univers
brutal et violent de la banlieue frappée souvent par les émeutes et la
beauté du mouvement corporel de ce
danseur qui rappelle sur scène la
dynamique et le rythme haletant de
ce film, rempli de rebondissements.
C’est aussi la belle révélation du sentiment amoureux qui naît chez cette
jeune Lolita qui, du haut de ses 20
ans, crève l’écran et intrigue. Un film
qui dit des choses vraies, traversé de
séquences d’action à l’américaine et
de morceaux de respirations pour
nous faire plonger dans le regard
intense de Dounia, rempli de rêve et
O. H.
de vie intense…
«LE CLIENT» DE ASGHAR FARHADI
UN PARDON COUPABLE ?
DE NOTRE
ENVOYÉ SPÉCIAL
KHELIFA
! SAÏD OULD-K
J
uste avant le tomber de rideau, d’une sélection correcte, mais sans aspérités ni facettes
éclatantes, voilà que débarque, une valeur
sûre, un repêché de dernière minute, l’Iranien
Ashghar Farhadi, un bon client (des festivals) et
qui propose cette année, un film intitulé … «Le
Client ». Farhadi avait déjà et avec « A propos
d’Elly » (2009), remporté l’Ours d’argent à Berlin,
et un Ours d’argent, en 2011, pour « Une
Séparation », qui lui valut aussi, en 2012, un Oscar
du meilleur film étranger. En 2013, il débarquait
sur la Croisette pour présenter « Le Passé », tourné
en France, avec Tahar Rahim et Bérénice Béjo, qui
décrocha le Prix d’interprétation féminine. Et voilà
que cette année, il propose une intrigue tissée habilement, adossée à une mise en scène au cordeau,
pour raconter l’histoire de Rana et Emad, un jeune
couple d’acteurs qui s’aiment et qui aiment ce
qu’ils font, le théâtre et qui sont contraints d’évacuer le vieil immeuble où la troupe crèche pour
cause de glissement de terrain. Babak, le régisseur,
leur trouve un appartement de «dépannage » qui
vient juste de se libérer. Le couple est tout à leur
joie, les amoureux pensent enfin avoir trouvé, un
nid, où leur futur enfant pourrait voir le jour…
Mais voilà qu’un jour le drame arrive, de la
manière la plus banale qui soit. Au moment de
prendre sa douche, Rana entend sonner, elle
appuie sur la touche de l’interphone et du coude
ouvre la porte, à son mari revenant des courses.
Mais ce n’est pas le mari, Emad, qui se pointe…
Sous la douche, l’intrus surprend Rana. Nous restons au seuil de l’action, en hors-champ avec Emad
de retour chez lui et voyant la porte ouverte, a un
mauvais pressentiment… La suite c’est le trauma
de Rana et sa peur chronique de rester seule, de
mettre un pied dans la salle de bains. Son refus de
porter plainte de crainte de voir la police se retourner contre elle, «coupable de négligence » (décidément les femmes agressées trouvent en face d’elles
les mêmes interlocuteurs prompts à voir en la victime une complice potentielle de ce qui lui arrive).
Heureusement que cette véritable internationale
des défenseurs des pulsions de ce genre d’agresseurs, n’est pas la majorité… Bref, Emad décide
alors de faire son enquête, une rage interne le
ronge… Il en voudra à Babak de ne pas lui avoir dit
que la précédente occupante « recevait » beaucoup
de visiteurs chez elle, et que l’un d’entre eux, l’agresseur, était certainement venu rendre visite à
cette hôtesse, ignorant sans doute tout du mouvement locatif qui s’était produit…
Emad attirera dans un piège le coupable, dans
la maison menacée d’effondrement… Asghar
Farhadi, en maître du suspense et des rebondissements (depuis toujours) instillera à doses homéopathiques des informations qui permettront de
savoir que la chute de Rana dans la salle de bains,
en se cognant la tête contre une vitre a fait voler en
éclats et a fait fuir l’intrus, un vieil homme. Il n’y
a donc pas eu de viol. Emad fait venir sa femme,
Rana et demande à cet individu de faire venir sa
femme, qui se trouvait en ville, avec leur fille et
leur futur gendre, affairée dans les préparatifs de
leur mariage prochain. Rana demande à son mari
de laisser partir le vieil homme qui ne cessait de
demander pardon, mais Emad n’en démord pas…
Et Farhadi abat ses cartes, la thématique patiemment construite apparaît sous nos yeux dans la
dernière demi-heure. Emad n’a pas pour seul souci
de venger sa femme, ce serait plutôt son « honneur » qu’il estime bafoué qu’il tente de «laver».
L’amour de Emad pour Rana, avait la couleur
d’un… détergent à usage strictement « mascu-
lin »… Foin du traumatisme de Rana, ce ne serait
«que» celui d’une femelle, il y aurait plus important, l’honneur du mâle, « l’honneur de la tribu »
dirait le regretté Rachid Mimouni… Il y a quelques
décennies, Nawal Saâdaoui, devant un parterre
estudiantin, à Constantine, posa cette question
cardinale : «Si l’honneur de la femme réside dans
son hymen, où se trouverait donc, celui de
l’homme ? »… A Cannes, Ashgar Farhadi déroule
la réponse, devant un public captivé…
Avec brio le cinéaste iranien a déconstruit le
mécanisme narratif et ça marche. Pourtant, l’enthousiasme n’est pas au rendez-vous, cette fois… A
cause peut-être de cette propension du cinéaste à
trop appuyer, trop insister, alors que sa force était
dans cette approche « hitchcokienne » faite de
nuances et ce qui est dit est suggéré et non pas forcément démontré… On est passé à côté d’une vraie
pensée qui se serait posée dans sa profonde dualité : sommes-nous coupables de pardonner, ou
capables ? Rana en menaçant son compagnon
Emad de le quitter s’il venait à mettre à exécution
sa menace à l’encontre de cet agresseur, a dessiné
les contours d’un quatrième acte (entre elle et lui),
mais Farhadi a décidé de terminer là son film.
S. O. K.
Dommage !
Une promotion de 40 gendarmes spécialisés dans les techniques de l’information et de la
communication sortira «prochainement» de l’Ecole des sous-officiers de la Gendarmerie nationale de Miliana (Aïn Defla), a
indiqué hier un officier du groupement local de ce corps de
sécurité. «Première du genre,
cette promotion compte notamment des techniciens spécialisés
dans tout ce qui a trait à l’information et la communication», a
précisé le chef d’état-major du
groupement
local
de
la
Gendarmerie nationale, le commandant Maâmria Ahmed, à la
fin des portes ouvertes organisées depuis jeudi par ce corps
de sécurité. Cette promotion
entrera en service sur le terrain
immédiatement après sa sortie,
dans les groupements territoriaux à l’échelle nationale, les
commandements régionaux ainsi
qu’au niveau du commandement
central de la Gendarmerie nationale
UN COMMANDANT SHEBAB
TUÉ AU SUD-OUEST
DE LA SOMALIE
Au moins un commandant
du groupe terroriste Shebab a
été tué et un autre capturé lors
d’intenses combats hier entre
les éléments du groupe et
l’Armée nationale somalienne
à Hudur, chef-lieu de la région
de Bakool, au sud-ouest de la
Somalie. Le commandant de
l’armée du gouvernement
somalien dans la région de
Bakool Aden Mohamed Ahmed
a affirmé que l’armée a effectué des opérations de sécurité
dans plusieurs villages de la
région, ciblant les éléments
Shebab. «L’opération principale a eu lieu dans le village de
Yab-Yab, 27 kilomètres à l’est
de la ville de Hudur, nous
avons tué un commandant du
groupe terroriste qui est identifié comme étant Hassan Isak
Nor et capturé un autre commandant qui était responsable
de la perception des impôts.
Ce dernier est sous interrogatoire pour le moment. Il y avait
de la résistance, mais sans
faire aucune victime de notre
côté», a déclaré M. Ahmed.
RECRUTE
Correcteur
professionnel
S’adresser au journal
à la Maison de la presse
de Kouba à partir de 10h.
DÉCÈS
Les familles Achouche de Tinebdar et Yanat d’El Flaye ont la douleur
de faire part du décès, survenu à l’âge de 84 ans, de leur chère mère,
grand-mère et sœur
me
ve
M me
V ve
Achouche Tayakouts née Yanat
L’enterrement aura lieu aujourd’hui à midi au cimetière de Tinebdar,
daïra de Sidi Aïch.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder à la défunte Sa Sainte Miséricorde
et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»