Olivier Debré,
Transcription
Olivier Debré,
Olivier Debré, « les radiateurs sont de toute beauté. » (anonyme, livre d'or de l'exposition) décousu ce qu’on passe à côté mur d’eau mat ou terre gelée de touraine passe à côté pointillés pas les titres en tête et la phrase creuse récure car c’est ça passer le long de murs longs pendus aux murs comme pelure de sens à voir entrevoir c’est retourné je me trouve passé devant sans voir et n’être pas vu ne pas s’y voir ramasser ramener vers soi du connu dire tas de sable ou terre gelée trace de boue n’importe quoi tirer le drap sur la rive la phrase active continue sape fore l’idée bien conçue bouge dedans le curseur pointe ailleurs dévie vire est-ce déplacer les problèmes de peindre ou d’écrire ou de faire autre chose que vivre court et de suite * mur de couleurs coulées lentes profil angulaire ou d’aigle et bleu froid dans ce noir & blanc pas bavard comment ne pas se boucler le sens trop vite dans les yeux qui cherchent tant que tout n’est pas net de n’être pas à l’envers dans ce flambant neuf de l’aplat on n’avance qu’au compte goûte de soi tempête de tête et pattes d’oiseaux sous la cendre mots pâles passant de si peu d’œil à fumée d’eau la phrase comme loire d’orage son pouvoir d’engloutir et laver les murs tous les murs de couleurs et moi qui croyais m’être tenu près * la phrase obsède dit juste à laisser l’œil rendre et voilà ce retour simple d’être-là devant les radiateurs en deux morceaux cassé dans le paysage cassé sur carrés tendus sur l’herbe où confluent les longues lignes d’eau mentale et le fleuve et presque des larmes aux yeux pour finir la phrase et faire un peu plus (9 sept. 2007)