RAPPORT sur l`ÉCOLE CIMPA d`ARGENTINE Mar del Plata, 6 au

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RAPPORT sur l`ÉCOLE CIMPA d`ARGENTINE Mar del Plata, 6 au
RAPPORT sur l’ÉCOLE CIMPA d’ARGENTINE
Mar del Plata, 6 au 17 mars 2006
Méthodes homologiques et représentations d’algèbres non commutatives
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Michel Jambu
—————C’est la quatrième École que le CIMPA organise en Argentine, les précédentes ayant eu
lieu en 1996, 2000 et 2003. L’année 2006 aura été une année de fortes activités du CIMPA
en Amérique Latine puisque le CIMPA y organise cinq Écoles et soutient l’EMALCA au
Mexique, sans oublier le montage d’un projet d’aide aux mathématiciens paraguayens.
Le thème scientifique de l’École est particulièrement bien développé en Argentine,
plusieurs mathématiciens de diverses universités du pays sont parmi les meilleurs spécialistes du sujet.
L’École a été organisée par Sonia Trepode (université de Mar del Plata), Maria Julia
Redondo (université Nacional del Sur), Andrea Solotar (université de Buenos Aires), Eduardo do Nascimento Marcos (université de Sao Paulo), Marcelo Lanzilotta (université de
la Republica, Uruguay) et Claude Cibils (université de Montpellier 2).
L’École s’est tenue dans les locaux de l’hôtel Trece de Julio à Mar del Plata, dans de
très bonnes conditions. Il faut remarquer que la rentrée en Argentine a coı̈ncidé avec le
début de l’École et comme Mar del Plata est, avant tout, une ville balnéaire, les organisateurs ont pu bénéficier de conditions avantageuses. Toutes les activités tant scientifiques
que d’hébergement se sont déroulées à l’hôtel. Ainsi les participants, les conférenciers et
les étudiants ont pu très facilement échanger et établir des contacts. L’inconvénient a été
l’impossibilité de profiter d’une bibliothèque universitaire.
Les participants se sont vus remettre au début de l’École les notes des cours et des
conférences. Ces notes serviront de base à une future publication des actes de l’École par
Revista de la Unión Matemática Argentina.
Les activités scientifiques se sont réparties en cours et conférences plus avancées. Les
cours durant de 3 à 8 heures, présentaient pour certains une introduction à un des sujets,
utiles pour des chercheurs débutants, offrant ainsi un panorama exhaustif et actuel du
thème. Les autres cours étaient en revanche d’un niveau plus avancé. Les conférences
ont permis a la fois à des jeunes chercheurs et à des chercheurs confirmés de présenter
leurs travaux. Cette coexistence de ces deux activités, cours et conférences, est tout à fait
positive et renforce l’intérêt des Écoles CIMPA.
Au cours de la première semaine, cinq cours et six conférences ont été donnés; cinq
cours et neuf conférences se sont tenus la seconde semaine. Un rapport scientifique rédigé
par les organisateurs donnera un panorama plus complet de cet aspect de l’École.
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Les participants (non conférenciers) au nombre de 42 venaient d’Allemagne (1),
d’Argentine (27), du Brésil (3), du Canada (3), de Grande-Bretagne (1), du Mexique (2),
d’Uruguay (3) et du Venezuela (2). Il est dommage qu’aussi peu de jeunes mathématiciens
venant des pays d’Amérique Latine hors Argentine et en particulier des pays les plus
proches, n’aient pas assisté à cette École. Les Écoles CIMPA sont avant tout des activités
régionales qui doivent profiter aux jeunes mathématiciens des pays les plus défavorisés.
Cette École aurait pu avoir un impact encore plus important auprès de la communauté
des mathématiciens de la région. La raison provient, sans doute, de la façon dont l’École
a été préparée. Les organisateurs ont souhaité prendre en charge la totalité des problèmes
et ils n’ont peut être pas su profiter des avantages des réseaux du CIMPA.
Toutefois, ces quelques regrets n’auraient sans doute pas été mentionnés si l’École
n’avaient pas été remarquable des points de vue scientifique et organisationnel.
Il ne faut pas oublier de signaler que la matinée du samedi 11 mars a été réservée a la
célébration de deux mathématiciens, les professeurs M. I. Platzeck pour son soixantième
anniversaire et M. Merklen pour son soixante-dixième anniversaire. Ces deux mathématiciens ont joué, et ils continuent à le faire, un rôle important dans le développement des
mathématiques en Argentine et aussi plus généralement dans toute l’Amérique Latine.
Cette École a reçu les supports financiers, outre du CIMPA, de nombreux organismes,
l’Union Mathématique Internationale (IMU), le Centre Abdus Salam de Trieste (ICTP),
le Consejo Nacional de Investigaciones Científícas y Tecnológicas (CONICET), l’Agencia
Nacional de Promoción Científíca y Tecnológica (ANPCyT), les ambassades de France en
Argentine et en Uruguay, le PICS 3410 du CNRS, l’Universidad Nacional de Mar del Plata,
l’université de Sherbrooke (Québec, Canada), l’université de Montpellier 2 et l’Universidad
Nacional del Sur. Le budget de cette École est de l’ordre de 51000 euro et le CIMPA a
contribué à hauteur de 11000 euro, somme destinée à couvrir les frais d’hébergement des
participants et de quelques conférenciers venant des pays d’Amérique Latine et les frais de
voyages des Argentins.
En conclusion, il faut remercier les organisateurs qui ont su mettre en place une École
de grande qualité scientifique, dans des conditions excellentes et qui ont pu obtenir autant
d’aides diverses, ce qui témoigne de la vigueur des mathématiques ou au moins de ce thème
en Argentine. Il faut se féliciter qu’une telle École ait eu lieu et on peut espérer qu’elle aura
eu un impact important dans la communauté des mathématiciens d’Amérique Latine. Le
rapport scientifique mentionne un certain nombre de retombées scientifiques de cette École.
Cette École, comme celles du CIMPA, se doit d’être une étape dans le développpement
des mathématiques de la région où elle a lieu.
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