Rapport de séjour d`étude Explo`Ra Sup
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Rapport de séjour d`étude Explo`Ra Sup
MENU Sylvain Isara P.45 Rapport de séjour d’étude Explo’Ra Sup – Université d’Agriculture de Tokyo, Japon. Septembre 2015/Janvier 2016 Porte du Sanctuaire Shintoïste de Hakone Ce séjour c’est déroulé lors de ma 4ème année d’étude, de mi-septembre 2015 à fin janvier 2016 à l’Université d’Agriculture de Tokyo (NODAI), dans le cadre d’un partenariat avec l’Isara-Lyon. L’université est située dans un quartier résidentiel de l’ouest de Tokyo. I. Vie pratique a. Logement Le logement était dans les dortoirs de l’école, situé de l’autre côté de la rue par rapport au campus de Tokyo. Ainsi, je n’ai pas eu à chercher de logement par moi-même, mais d’après les japonais qui vivent ici, il est difficile de trouver un logement abordable qui ne soit pas trop loin de l’école. Sachant que la chambre était fournie par l’université, le loyer était de 26000 Yen par mois (moins de 200€), charges comprises pour un lit dans une chambre de deux. Deux chambres partageaient un petit coin cuisine et la salle de bain. La taille du logement ne permet pas d’intimité et cela peut être pesant en cas de mésentente avec son colocataire, mais pour mon cas je n’avais personne d’autre dans la chambre et une seule autre personne dans celle d’à côté. b. Argent Le Japon utilise quasiment exclusivement les espèces dans la vie de tous les jours, et il est nécessaire d’en avoir toujours sur soi (exception faite des magasins à destination touristique, qui peuvent accepter toutes les cartes). Il n’est pas rare que les japonais aient l’équivalent de 100 à 150€ en liquide sur eux. Le retrait d’argent peut s’effectuer dans les Distributeurs Automatiques de Billet (chercher l’inscription ATM), situés dans les banques, les bureaux de postes, les konbinis (voir plus bas), aux alentours des gares,… La plupart ont des instructions en anglais, mais tous ne permettent pas de retirer avec les cartes étrangères, il faut essayer ceux de différentes compagnies pour savoir. Il n’y a aucune disposition obligatoire préalable à prendre auprès de sa banque, mais certaines permettent de réduire les frais de retraits. Contrairement à la France, les gros billets ne posent pas de problèmes et ne sont jamais refusés par les commerçants. De plus il n’y a pas de souci à acheter un article à 100Yen avec un billet de 10000Yen (~75€). Les valeurs en Yen sont 10000Yen, 5000Yen et 1000Yen en billet ; 500, 100, 50, 10, 5 et 1 Yen en pièce. Les billets de 2000Yen existent mais sont très rares. Point important : les tickets de transport peuvent être payés en liquide dans les bus mais uniquement avec la somme exacte. Une machine est à disposition dans le véhicule pour faire de la monnaie, mais elle n’accepte de changer que les billets de 1000Yen. 1 c. Santé J’avais pris une assurance santé internationale qui ne m’a pas servie, donc je ne connais pas les procédures pour les soins au Japon. En revanche, les consultations sont rapidement chères. En hiver, les japonais portent des masques lorsqu’ils sont malades ou lorsqu’ils pourraient le devenir (par temps très froid par exemple). Ne pas en porter lorsque l’on tousse peut valoir quelques regards réprobateurs dans les endroits publics. Ces masques peuvent être trouvés pour peu cher dans tous les magasins ou konbinis au Japon. d. Télécommunications Un des points pénible du Japon est que la contractualisation est très courante pour les services de télécommunication. Toutes les offres abordables nécessitent un compte en Yen au Japon, et un engagement pour 2 ans minimum avec d’importants frais de résiliation avant cette date. Ainsi, la location sans engagement d’un Pocket-Wifi (routeur mobile 4G, émettant du Wi-fi pour une connexion illimitée jusqu’à 10 appareils) coûte approximativement 100€ par mois. Ainsi, à moins de partager l’utilisation, cette solution est hors de prix. Personnellement, j’ai donc acheté une carte Sim « data only », valide 3 mois, qui remplace celle du téléphone. Avec celle-ci, pas de possibilité d’appel ou de texto mais 2Gb de 4G pour 4000Yen (~30€). Une fois épuisé, des recharges de 2Gb à 3000Yen (~22€) ou 500 Méga à 1500Yen (~12€) sont disponibles. La carte originale peut s’acheter dans les Big Camera, magasin d’électronique avec plusieurs points de vente dans Tokyo (comme à Shinjuku). Les recharges sont disponibles dans tous les konbinis au même prix. Le service s’appelle « Japan travel SIM », fourni par IIJMIO et était compatible avec mon portable français. Les points d’accès libres au Japon sont rares en dehors des villes touristiques (Kyoto, Nara). En revanche, il y a du wi-fi dans les Starbucks, MacDonalds et konbinis, ce qui peut être une bonne solution de dépannage dans un premier temps. e. Vie universitaire Il faut multiplier les crédits japonais par 1,8 pour avoir les crédits français. Dans mon cas, 8 cours à 2 crédits (chaque cours faisant 1,5h par semaine sur le semestre) ont donc fait 28,8 crédits en tout. Les clubs des universités sont très actifs au Japon, parfois tellement qu’une pratique « loisir » de l’activité n’est pas possible : il faut par exemple venir aux 4 séances hebdomadaires ou laisser tomber, ce qui est gênant lorsqu’on est étudiant étranger. 2 f. Vie quotidienne Le climat de Tokyo est entre celui de Lyon et de Marseille : il descend rarement en dessous de 0 l’hiver et il monte à plus de 40°C l’été. Il est tout de même possible qu’il y ait des chutes de neiges. Les horaires au Japon sont assez différents de ceux en France. On croise déjà des employés à 5h30 dans les transports en commun, mais les supermarchés n’ouvrent qu’entre 9h30 et 10h le matin. En revanche ceux-ci ferment plus tard qu’en France, plutôt vers 10~11h du soir. En dehors de ces horaires, les konbinis sont de petites supérettes ouvertes 24h/24h (les chaines les plus connues étant Lawson, 7Eleven et Family Mart), avec tous les produits de bases. Les prix sont à peine plus chers qu’en grande surface, mais elles permettent aussi de retirer des sous dans les ATM ou d’acheter des recharges d’internet, donc sont très pratiques pour dépanner. Il y a un nombre impressionnant de konbini au Japon et il est difficile dans les grandes villes d’être à plus de 500 m de l’un d’eux. Niveau transport, je ne parle que pour Tokyo car cela varie selon les villes. Dans la capitale, les bus sont à éviter autant que possible car il n’y a aucune indication en anglais et il y a souvent des bouchons qui rendent les temps de trajet très variables. Le réseau de transports en commun hors bus est géré par de multiples compagnies (Japan Rail et Tokyo Metro entre autre). Le prix du billet est fonction de la distance et de s’il y a des changements de compagnies ou pas. Il est possible d’acheter un ticket au bon prix aux bornes à l’entrée mais en routine c’est invivable. Des portes monnaies électroniques (cartes SUICA ou PASMO), qui s’achètent dans toutes les grandes stations permettent de charger des sous et de biper aux portiques sans se soucier à chaque fois d’avoir la bonne somme. Elles coûtent 500 Yen qui sont récupérés si la carte est rendue en fin de séjour (la somme restante sur la carte est aussi récupérée). Les cartes ne sont pas nominatives, mais on ne peut voyager qu’à une seule personne par carte. Il existe 5 catégories de trains, du local qui fait toutes les stations (couleur bleue) à l’express (Tokkyuu, rouge) qui ne fait que les principales. Il faut toujours vérifier si le train s’arrête à la station voulue avant de monter dedans. Pour les plus longs transports, le shinkansen est aussi cher que rapide et confortable (200€ un aller retour Tokyo-Kyoto, 2h par trajet). Pour les plus petits budgets, les bus de nuits sont bien développés et la compagnie Japan Rail permet de réserver en anglais. Enfin, les vols domestiques peuvent être bons marchés. Le Japan Rail Pass n’est pas valable pour les séjours de plus de 3 mois (même avec un visa étudiant). En revanche le ticket « Seishun 18 kippu » permet 5 jours de trajets discontinus en illimités à travers le japon, hors train express, et uniquement pendant une période de vacances pour une centaine d’euros. 3 II. Bilan et suggestions a. Bilan Ce séjour à l’étranger a été très positif à tous points de vue. Il m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes très intéressantes, que ce soit des japonais ou d’autres internationaux et d’aborder ainsi de nombreuses cultures différentes. D’un point de vue professionnel, les cours au japon étaient plutôt faciles comparé à la France, mais j’ai abordé des sujets nouveaux, comme la riziculture. J’ai aussi pu découvrir un tout autre système agricole et ainsi prendre du recul sur celui en France. Je pense que ce semestre au japon sera une source d’inspiration dans mon parcours professionnel de part sa grande différence avec la France. b. Suggestions Les principales difficultés ont concernée les procédures d’immigrations et le contact avec le Japon avant d’être sur place. En effet, la procédure d’immigration requiert beaucoup de justificatifs et est très longue (celle-ci est obligatoire pour les séjours de plus de 3 mois). Cela n’a pas été arrangé par les délais de réponse importants de ma correspondante sur place. Je ne sais pas s’il s’agit plus d’un cas particulier ou de quelque chose de propre au Japon, mais la plupart des mails que j’envoyais restaient sans réponse alors que ceux envoyés par la responsable internationale de l’école recevaient rapidement une réponse, donc je conseillerais de ne pas hésiter à demander à son école d’établir au moins le premier contact avant d’avoir une correspondance directe. Je tiens d’ailleurs à remercier le service international de mon école, qui m’a beaucoup aidé pour la préparation de ce séjour. J’étais le premier étudiant de mon école à partir dans cette université, et n’ai pas non plus pu contacter de personnes y étant allées ou d’étudiants sur place, donc je ne savais pas spécialement à quoi m’attendre au niveau de l’université. Le site internet en anglais de l’université ne semblait pas forcément mis à jour, mais une fois sur place les cours se sont révélés à une exception prêt être ceux renseignés sur internet. La description de ces cours n’est en revanche pas toujours très fidèle au contenu de ceux-ci, donc il vaut mieux aller au maximum de cours lors de la première semaine afin de choisir réellement ceux qui nous intéressent pour la suite du semestre. Même si on ne peut pas forcément anticiper sur ce que l’on va suivre à l’université, je conseillerais de se renseigner au préalable sur la culture pour ne pas commettre trop d’erreur (même si en tant qu’étranger on sera excusé), la plus courante étant par exemple de vouloir saluer avec un contact physique, bise comme poignée de main alors que cela ne se fait pas du tout. 4 Autrement, je ne m’étais peut être pas assez renseigné sur le climat : le mois de septembre a été encore assez chaud alors que j’avais surtout pris des vêtements d’hiver donc si je repartais dans un pays je regarderais mieux. Sur place, ma meilleure source d’information a été les autres internationaux étrangers qui étaient déjà arrivés en avril (début de l’année scolaire au Japon), que ce soit pour le déroulement des études à Nodai ou pour la culture japonaise. Même si cela peut être tentant de ne rester qu’avec des personnes arrivées en même temps que nous, surtout si elles viennent du même pays que nous, c’est courir le risque de passer à côté de plein de choses et de mettre longtemps à tout découvrir par soi-même quand d’autres l’ont déjà fait avant. Concernant les voyages au Japon, les prix du transport et du logement sont assez chers donc je trouve qu’il est nécessaire de planifier au maximum avant, de savoir les lignes que l’on souhaite prendre et les hébergements où l’on veut dormir. Enfin, il peut être très utile d’arriver en sachant reconnaitre quelques kanji très courants, comme 出 et 入 qui permettent de localiser respectivement les sorties et entrée des stations de métro, même si les indications du centre de Tokyo sont globalement traduites en anglais, car en dehors de cela les japonais parlent assez mal anglais. 5