L`opéra garnier

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L`opéra garnier
Samedi 23 NOVEMBRE 2013
C.A.L.M Visites et loisirs
L’opéra garnier
En ce samedi après-midi, nous nous réunissons autour de notre
guide Isabelle pour visiter l’Opéra Garnier l’un des monuments les
plus visités de Paris ce dont nous nous rendrons compte rapidement.
C’est dans une vaste opération d’urbanisme
imaginée par Napoléon III que s’inscrit le
projet de construction d’un nouvel Opéra à
Paris. En effet, l’empereur a chargé le baron
Haussmann, alors préfet de la Seine, de
réhabiliter une grande partie de la ville et tout
particulièrement le quartier des affaires et de la
finance. Dès 1858, Haussmann définit donc luimême l’emplacement du futur théâtre, amener
Opéra LEPELETIER vers 1865
remplacer la salle Le Peletier, devenue trop exiguë. Un concours d’architecture est
organisé pour sélectionner celui qui réalisera l’édifice. Finalement, c’est le projet d’un
jeune inconnu âgé de 35 ans et n’ayant encore presque aucune réalisation de bâtiment
à son actif, Charles Garnier, qui est retenu à l’unanimité. Le nouvel Opéra de Charles
Garnier est inauguré le 5 janvier 1875.
Le baron Haussmann (au centre)
recevant l’accord de Napoléon III
pour ses plans urbanistiques.
Charles Garnier remporte le concours de la construction du nouvel opéra à la surprise de tous en 1861.Il ne sera inauguré sous la 3ème République en 1875
Le jeune architecte, qui s’est entouré des meilleurs ouvriers de France ainsi que des plus grands peintres et
sculpteurs de son époque, est immédiatement acclamé pour la réussite de son programme architectural, à la fois
fonctionnel, flamboyant et éclectique. Visiteurs et spectateurs découvrent un bâtiment gigantesque dont le plan
symétrique se développe de part et d’autre d’un axe qui mène des marches de la façade principale à la cour. Les
espaces monumentaux qui se succèdent ont chacun une fonction précise et permettent de théâtraliser la sortie au
spectacle. Cette dynamique se reflète à l’extérieur du bâtiment, notamment lorsque l’on observe sa couverture :
toitures, coupoles ou pignons renvoient à des espaces distincts qui rappellent le parti pris fonctionnaliste de
l’architecture, où la forme extérieure est la traduction de la structure intérieure.
Nous entrons par la rotonde des Abonnés, de hauteur modeste qui se situe sous la salle de spectacles. Son
portique de 16 colonnes cannelées en marbre rouge du Jura et en marbre d’Italie lui confère une véritable majesté.
Ce lieu est directement placé sous le regard d'une œuvre sculptée représentant la « Pythie », prêtresse de l’oracle
de Delphes. S'y dressent aussi des cariatides en marbre polychrome dues au ciseau de Jules Thomas.
La rotonde des abonnés
Le plafond de la rotonde des abonnés présente des arabesques
où l'on peut lire la signature discrète de Charles Garnier.
D'autres espaces destinés à l'agrément du public précèdent ou accompagnent les foyers, telle la rotonde du Glacier
placée à l'extrémité de la galerie du bar. Lieu de distribution de rafraîchissements, il se caractérise par sa luminosité
et son plafond illustrant une ronde de bacchanales et de faunes. Tout autour est exposée, entre les fenêtres, une
série de huit tapisseries représentant les diverses boissons que l'on peut commander : « le champagne » « le café »,
« le thé », « l'orangeade » et autres breuvages, mais aussi « la pêche » et « la chasse ».
La rotonde du Glacier
Le grand foyer mesure 154 m de long, 13 m de large et 18 m de haut. Afin d’en réaliser la décoration, Charles
Garnier collabore plus particulièrement avec le peintre Paul Baudry qui exécute alors, à Rome, des copies de la
chapelle Sixtine. D’une tonalité vieil or, ce vaste espace a été installé à l’étage le plus noble du théâtre, à proximité
des premières loges. Il était dédié au repos, à la flânerie et aux mondanités. De part et d’autre du grand foyer, le
visiteur peut admirer deux cheminées monumentales, portées par des cariatides réalisées par Charles Cordier et
Albert Carrier-Belleuse. Elles sont surmontées d’un grand vase de Sèvres réalisé par Joseph Chéret. Par ailleurs,
les peintures des voussures ont été réalisées par Paul Baudry. Au centre, une allégorie de la Musique, encadrée par
deux plafonds ovales représentant l’un la Comédie et l’autre la Tragédie. D’autres figures allégoriques, à la fois
musicales, chorégraphiques et bibliques, ornent ce plafond. L’ensemble de la fresque a été achevé en 1874.
Le grand foyer
Dotée de 2013 places assises réparties sur cinq étages, la salle de spectacle est si richement ornementée qu’on
pourrait penser qu’elle n’est faite que de marbre, de stucs, d’or et de velours. Pourtant, c’est le fer qui a été
essentiellement utilisé par l’architecte. Associé à la fonte, ce matériau permit de ménager de nombreuses
ouvertures donnant accès aux loges et offrit surtout la possibilité d’installer la rotonde des Abonnés sous la salle. Le
rideau d’avant-scène et le lambrequin qui l’encadrent sont les deux seuls éléments décoratifs datant de
l’inauguration du palais Garnier qui subsistent de nos jours. Le 23 septembre 1964, le nouveau plafond de la salle
de spectacle, signé par Marc Chagall, est inauguré. L’œuvre a été commandée en 1962 par André Malraux, alors
ministre d’État en charge des Affaires culturelles. Il s’agit de l’une des toiles les plus monumentales du XXème
siècle avec environ 220 m2 de surface.
Les marches du grand escalier, qui vont du concave au convexe, sont faites de marbre blanc d’Italie et seule l’une
d’entre elles est droite. Elles épousent ainsi la courbure de la balustrade en onyx dont le socle est en marbre vert de
Suède et les 128 balustres en marbre rouge antique. La couleur domine ; des marbres précieux sont employés pour
séduire le regard, tels l’onyx et la fluorine. Pour la première fois en France, Garnier utilise aussi le jaspe du mont
Blanc, reconnaissable à sa teinte chatoyante, rouge, jaune ou verte. La lumière a été particulièrement soignée, le
grand escalier ayant été conçu comme un théâtre. Ainsi, depuis les balcons disséminés à chaque étage, les
spectateurs pouvaient s’admirer et jouir d’un divertissement avant la représentation : l’ascension du Tout-Paris, en
habits et en robes à crinoline, vers l’amphithéâtre, les baignoires et l’orchestre, que dessert la première partie de
l’escalier. Une fois à l’intérieur du théâtre, le visiteur est donc tout naturellement captivé par ce grand escalier
d’honneur, entouré de ses 30 colonnes monolithes en marbre qui guident le regard vers les fresques du plafond,
peintes par Isidore Pils.
Le Grand Escalier
La Rotonde du Soleil
La Rotonde de la Lune