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CHAPITRE 1.1.9. CONTRÔLE DE LA STÉRILITÉ OU DE L’ABSENCE DE CONTAMINATION DES MATÉRIELS BIOLOGIQUES INTRODUCTION La stérilité est définie par l’absence d’organismes vivants. Elle est réalisée par chauffage, filtration, traitement aux rayons ionisants ou par l’oxyde d’éthylène, et par l’application ultérieure de tout procédé d’asepsie. L’absence de contamination est définie comme l’absence d’organismes spécifiés vivants. Cet état est généralement obtenu en choisissant un matériel provenant d’une source indemne d’organismes spécifiés et en réalisant des procédures ultérieures aseptiquement. Une garantie suffisante de la stérilité et de l'absence de contamination ne peut être obtenue que par un contrôle adapté des produits primaires utilisés et de leur condition de transformation et de stockage. Des tests sur le produit sont nécessaires pour vérifier que le contrôle a été réalisé de façon adéquate. A. PROCÉDURES GÉNÉRALES 1. Les matières premières doivent être collectées à partir de sources indemnes de contamination ; les manipulations des produits devront minimiser les contaminations et réduire les chances de multiplication des micro-organismes. 2. Les matières premières qui peuvent être stérilisées sans perte de leurs activités biologiques doivent être stérilisées par une méthode efficace appropriée. Le procédé doit réduire le niveau de contamination à un niveau inférieur au seuil de détection, défini selon un test de stérilité approprié (voir paragraphe B.3 ci-dessous). 3. Si un procédé de stérilisation est utilisé, il doit être validé pour démontrer son adéquation et contrôlé de façon optimale pour prouver à chaque fois le bon fonctionnement du procédé. 4. Les matières premières qui ne sont pas stérilisées et celles qui doivent être transformées après un procédé de stérilisation doivent être manipulées aseptiquement. 5. L’environnement dans lequel les manipulations aseptiques sont opérées doit être maintenu propre et protégé des sources de contamination extérieures ; un contrôle régulier doit être effectué afin de prévenir les contaminations internes. B. VACCINS À VIRUS NON INACTIVÉS ADMINISTRÉS PAR INJECTION 1. Les produits biologiques d’origine animale (a) doivent être stérilisés, ou (b) doivent dériver d’animaux en bonne santé, indemnes d’organismes pathogènes transmissibles de l’espèce d’origine aux espèces vaccinées ou de toutes espèces en contact avec eux, ou (c) l’absence de tels agents pathogènes doit être prouvée à partir du matériel initial. 2. Les lots de semence virales et les lignées cellulaires continues utilisées pour la croissance virale doivent être indemnes de bactéries, champignons, mycoplasmes, virus étrangers, et de tout autre agent pathogène qui peut être transmis de l’espèce d’origine à l’espèce devant être vaccinée ou à tout autre espèce animale entrant en contact avec les animaux vaccinés. Pour la production des vaccins aviaires et pour les 116 Manuel terrestre de l’OIE 2008 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques procédures de contrôle de ces vaccins, il est recommandé d’utiliser des œufs embryonnés de poules indemnes d’agents pathogènes spécifiques. 3. Chaque lot de vaccin doit satisfaire à un test de stérilité qui est semblable à celui qui est décrit dans les méthodes publiées (réf. 1 à 3 et 6). 4. Chaque lot de vaccin doit satisfaire à des tests appropriés pour montrer que la suspension vaccinale est indemne de tout virus étranger (Ces tests comprennent des tests en cultures cellulaires sensibles aux virus de l’espèce devant être vaccinée, des tests sur œufs embryonnés, et si nécessaire des tests sur animaux). 5. Certains pays imposent que chaque lot de vaccin soit indemne de mycoplasmes. Des tests de contrôle appropriés ont été publiés (1, 2, 6). 6. Des tests montrant l’absence de certaines bactéries spécifiques comme Salmonella pullorum, Mycobacterium tuberculosis et M. paratuberculosis, Brucella spp. et Leptospira spp. peuvent être exigés (1, 2). C. VACCINS À VIRUS NON INACTIVÉS ADMINISTRÉS DANS L’EAU DE BOISSON, PAR NÉBULISATION OU PAR SCARIFICATION CUTANÉE 1. Appliquer les paragraphes B.1, 2, 4, 5 et 6. 2. Un nombre limité de contaminants, de bactéries et champignons non pathogènes peuvent être admis (voir la section J.2.5, ci-dessous). D. VACCINS À VIRUS INACTIVÉS 1. Appliquer les paragraphes B.1, 2 et 3. 2. Chaque lot de vaccin devra satisfaire au test concernant le contrôle de l’inactivation. Celui-ci est réalisé avant l’addition d’agents de conservation. La procédure d’inactivation et les tests utilisés pour détecter les virus vivants après inactivation doivent être validés et en adéquation avec l’objectif fixé. 3. La preuve que la méthode d’inactivation inactive aussi des agents pathogènes typiques peut s’avérer nécessaire à moins que le vaccin ne satisfasse aux conditions des paragraphes B.4 et B. 5. E. VACCINS À BACTÉRIES VIVANTES 1. Appliquer le paragraphe B.1. 2. L’absence de contaminants fongiques, bactériens et mycoplasmiques doit être montrée au niveau des lots de semence de bactéries. 3. Un test de pureté de souche bactérienne doit être réalisé sur chaque lot de vaccin en utilisant un milieu solide et en ne tenant pas compte de la croissance de la souche bactérienne vaccinale. 4. Certains pays imposent que chaque lot de vaccin bactérien soit indemne de mycoplasmes. Des tests de contrôle appropriés ont été publiés (réf. 6 et pour les mycoplasmes aviaires, réf. 2). F. VACCINS À BACTÉRIES INACTIVÉES 1. Appliquer les paragraphes B.1, B.3, et E.2. 2. Chaque lot de vaccin devra satisfaire le test concernant le contrôle de l’inactivation des bactéries. Le test de stérilité peut convenir pour ce sujet s’il est adapté. Manuel terrestre de l’OIE 2008 117 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques G. SÉRUMS ADMINISTRÉS AUX ANIMAUX 1. Appliquer le paragraphe B.1. Certains pays exigent que tous les animaux donneurs soient soumis à une quarantaine, soient munis d’un certificat de santé et qu’ils soient soumis à des tests pour des maladies spécifiques. 2. Appliquer le paragraphe B.2 ou E.2, en fonction de la nature virale ou bactérienne de l’antigène utilisé pour produire le sérum. 3. Chaque lot de vaccin doit répondre à un test de stérilité. Des méthodes sont disponibles et ont été publiées (1, 2). 4. Chaque lot de sérum doit satisfaire aux tests appropriés pour montrer que le sérum est exempt de tout virus étranger (ces tests comprennent les tests en cultures cellulaires sensibles aux virus de l’espèce devant être traitée par le sérum, des tests sur œufs embryonnés, et si nécessaire des tests sur animaux). 5. Certains pays imposent que chaque lot de sérum soit exempt de mycoplasmes. Des tests de contrôle ont été décrits (réf. 6 et pour les mycoplasmes aviaires, réf. 2). H. RÉACTIFS DIAGNOSTIQUES ADMINISTRÉS AUX ANIMAUX 1. Appliquer les paragraphes B.1 et B.3. 2. Les paragraphes B.2 et D.2 doivent être appliqués si un virus est utilisé dans la production du réactif de diagnostic et les paragraphes E.2 et F.2, si une bactérie est utilisée. I. EMBRYONS, OVULES, ET SPERME Des règles spécifiques doivent être suivies si des embryons, ovules ou sperme sont utilisés (4). J. EXEMPLES DE PROTOCOLE 1. Procédures générales Les matières premières utilisées pour la production de produits biologiques doivent être stérilisées et/ou testées pour montrer l’absence de contaminant avant leur emploi. Les contaminants bactériens, viraux ou mycoplasmiques seront recherchés dans des échantillons du produit biologique fini. Les tests décrits dans le présent chapitre pour la recherche de bactéries, de mycoplasmes, de virus ou de champignons proviennent de différentes sources et ils sont donnés à titre d’exemples qui peuvent être utilisés avec confiance. 2. Détection de bactéries et champignons Ces tests décrivent les produits et méthodes qui sont utilisés pour la détection de bactéries et champignons soit par la méthode de filtration sur membrane, soit par l’inoculation directe de milieu liquide utilisé pour les produits ne permettant pas la filtration sur membrane. 2.1. Procédure générale pour détecter des bactéries ou champignons viables Les tests normalisés pour détecter des bactéries ou champignons étrangers dans les matières premières brutes, les lots de semence ou le produit fini sont : le test de filtration sur membrane ou le test de stérilité par l’inoculation directe. Pour la technique de filtration sur membrane, un filtre disposant d’une porosité nominale ne dépassant pas 0,45 µm et ayant un diamètre d’au moins 47 mm devra être utilisé. Les filtres en nitrate de cellulose doivent être utilisés si le matériel est aqueux ou huileux ; des filtres à base d’acétate de cellulose seront utilisés si le matériel est fortement alcoolique, huileux ou s’il renferme un adjuvant huileux. Le filtre est imbibé avec 118 Manuel terrestre de l’OIE 2008 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques 20 à 25 ml de diluant A ou B immédiatement avant que le contenu du récipient ou des récipients devant être testés ne soit filtré. Diluant A − pour les produits ou matières premières aqueuses : dissoudre 1 g d’hydrolysat peptique de tissu animal dans de l’eau et porter à 1 litre, filtrer ou centrifuger pour clarifier, ajuster le pH à 7,1 ± 0,2, répartir dans des flacons de 100 ml et stériliser à la vapeur. Diluant B − pour les produits à base d’adjuvant huileux ou matières premières huileuses : ajouter 1 ml de polysorbate 80 à 1 litre de Diluant A, ajuster le pH à 7,1 ± 0,2, répartir dans des flacons de 100 ml et stériliser à la vapeur. Si le produit biologique devant être testé a des propriétés anti-microbiennes, la membrane est lavée 3 fois après l’application de l’échantillon avec environ 100 ml du diluant approprié (A ou B). La membrane est ensuite transférée en totalité sur un milieu de culture, coupée de façon aseptique en parties égales dans le milieu ou bien le milieu est transféré sur la membrane en utilisant l’appareil à filtration. Si l’échantillon à tester contient du merthiolate comme agent de conservation, le milieu liquide au thyoglycollate (FTM pour Fluid Thioglycollate Medium) est utilisé et les membranes sont incubées entre 30 °C et 35 °C et 20 °C et 25 °C. Si l’échantillon à tester est un produit biologique inactivé sans conservateur à base de merthiolate, le FTM est utilisé entre 30 °C et 35 °C et le milieu à base d’hydrolysat de caséine de soja (SCDM, Soybean Casein Digest Medium) entre 20 °C et 25 °C. Si l’échantillon testé est une suspension virale non inactivée, le milieu SCDM est utilisé aux deux températures d’incubation. Il a été suggéré récemment d’utiliser de la gélose sulfite de polymixine-sulfadiazine pour améliorer la détection de Clostridium spp. quand la technique de filtration sur membrane est employée (5). Si une inoculation directe du milieu de culture est choisie, une pipette stérile ou une seringue et une aiguille sont utilisées pour transférer aseptiquement le matériel biologique directement dans le milieu liquide. Si le produit biologique devant être testé a des propriétés anti-microbiennes, le ratio inoculum/volume de culture du milieu doit être déterminé avant de débuter le test. Afin de déterminer le volume de milieu approprié pour négativer l’activité anti-microbienne, 100 unités formant colonie (UFC) d’un micro-organisme témoin listé dans le tableau 1 sont utilisées. Si le produit à tester contient du merthiolate comme agent de conservation, le FTM est utilisé aux températures entre 30 °C et 35 °C et 20 °C et 25 °C comme contrôle. La croissance doit être nettement visible après un temps d’incubation approprié (voir paragraphe J.2.2). Si le produit à tester est inactivé et ne contient ni merthiolate ni bactéries vivantes, le FTM est utilisé entre 30 et 35 °C et le SCDM entre 20 °C et 25 °C. Si le produit à tester est constitué d’une suspension virale non inactivée, le SCDM est utilisé aux 2 températures d’inactivation. Si le vaccin bactérien inactivé renferme des clostridies ou contient un composant dérivant de clostridies, l’utilisation de FTM avec 0,5 % d’extrait de bœuf (FTMB) au lieu du FTM est préférée. Il peut être souhaitable d’utiliser à la fois le FTM et le SCDM pour tous les tests. Tableau 1. Souches de la collection de culture de référence (ATCC)1 avec leur milieu respectif de croissance et les conditions d’incubation. Incubation Milieu Micro-organisme témoin Température (°C) Conditions FTM Bacillus subtilis-ATCC # 6633 30 à 35 Aérobie FTM Candida krusei-ATCC # 6258 20 à 25 Aérobie SCDM Bacillus subtilis-ATCC # 6633 30 à 35 Aérobie SCDM Candida krusei-ATCC # 6258 20 à 25 Aérobie FTMB Clostridium sporogenes-ATCC # 11437 30 à 35 Anaérobie FTMB Staphylococcus aureus ATCC #6538 30 à 35 Aérobie Pour les deux tests de stérilité par filtration sur membrane ou inoculation directe, au minimum 14 jours d’incubation sont nécessaires à tous les milieux. Les milieux sont examinés à intervalles réguliers et après 14 jours d’incubation pour rechercher une croissance microbienne qui sera confirmée par une sous-culture et une coloration de Gram. 1 American Type Culture Collection, 10801 University Boulevard, Manassas, Virginia 20110-2209, USA. Manuel terrestre de l’OIE 2008 119 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques 2.2. Stimulation de la croissance et interférence du test La stérilité du milieu doit être confirmée en incubant des flacons représentatifs à la température appropriée et pendant le temps nécessaire spécifié pour chaque test. La capacité du milieu de culture pour supporter une croissance en présence ou absence du produit biologique, de composants du produit, de cellules, de semences, ou d’autres produits doit être validée pour chaque produit testé, et pour chaque nouveau lot ou préparation de milieu de culture. Le milieu doit être inoculé avec 10 à 100 micro-organismes témoins viables appartenant à une lignée de l’American Type Culture Collection (ATCC) (voir note de bas de page n°1) listée dans le tableau 1, et incubé selon les recommandations de la procédure, afin de montrer que le test permet une croissance en l’absence de produit test. Pour tester la capacité du milieu de culture à supporter la croissance en présence du produit test, les flacons doivent être inoculés simultanément avec le produit test (voir section J.2.3) et 10 à 100 micro-organismes témoins viables. Le nombre de flacons utilisés doit être égal à au moins la moitié du nombre utilisé pour tester le produit ou les composants du produit. Les milieux de culture sont satisfaisants si la croissance des micro-organismes témoins est clairement établie au cours des 7 jours suivant l’inoculation dans tous les milieux de culture. Lors d’une croissance nette de micro-organismes, il est nécessaire de confirmer la nature du micro-organisme en cause pour vérifier qu’il correspond bien à l’organisme initialement ajouté au milieu. Le test de stérilité n’est pas validé si la croissance des micro-organismes n’est pas adéquate ou si le micro-organisme trouvé ne correspond pas à l’agent ayant servi à l’inoculation. 2.3. Nombre de flacons devant être testés Le nombre d’unité de production dans un lot détermine le nombre de flacons qui doivent être contrôlés pour leur stérilité. Si la taille du lot est inférieure à 100 unités alors 10 % d’entre elles ou 4 flacons et cela qu’elle que soit leur capacité, doivent être testés. Si le lot contient entre 100 et 500 flacons, 10 d’entre-eux doivent être testés. Si le lot a plus de 500 flacons, 2 % ou 20 flacons, (le plus petit des deux) doivent être testés. Une alternative consiste, pour les produits autres que les produits autogènes, à tester un maximum de 10 flacons pour chaque série. La quantité de l’inoculum pour le test de stérilité dépend de la quantité de matériel biologique dans chaque flacon. Si la quantité est inférieure à 1 ml, alors le contenu total est utilisé pour chacun des milieux. Si le volume est compris entre 1 et 4 ml, alors la moitié de cette teneur est utilisée pour chaque milieu. Si la quantité est comprise entre 4 et 20 ml, un inoculum de 20 ml par milieu est utilisé. Si la quantité dans chaque flacon est comprise entre 20 et 100 ml, 10 % du volume sont utilisés par milieu. Si la quantité dépasse 100 ml par flacon, alors on utilise 10 % ou 50 ml (le plus grand des deux) pour inoculer chaque milieu. 2.4. Interprétation des résultats du contrôle de la stérilité Si une croissance de micro-organismes est observée dans un milieu, mais que les témoins montrent que le milieu est impropre alors ce premier test est déclaré invalide et pourra être répété. Si une croissance microbienne est observée au cours du premier test à partir de certains flacons et qu’il n’y a pas d’invalidation du test à partir des témoins alors un deuxième test peut être conduit. Le nombre minimum de flacons, de récipients tests, de filtres dans le deuxième test est le double de celui du premier test. Si aucune croissance n’est observée dans le premier ou deuxième test, alors le produit biologique satisfait les conditions du test et est considéré comme satisfaisant en ce qui concerne la stérilité. Si une croissance microbienne est observée dans un récipient re-testé, le produit biologique est considéré comme non satisfaisant vis-à-vis de la stérilité. Cependant, si une erreur au niveau des milieux ou de la technique est prouvée à partir des témoins pour le deuxième test, alors il est possible de tester à nouveau. 2.5. Procédures générales pour tester des vaccins à virus atténué produits sur œufs et administrés dans l’eau de boisson, par nébulisation ou scarification cutanée pour tester la présence de bactéries ou de champignons Chaque lot de flacons contenant le produit biologique final doit présenter une contamination moyenne inférieure à une colonie bactérienne ou fongique par dose pour les vaccins recommandés pour les volailles, ou 10 colonies par dose pour les autres animaux (voir Section J.2.3 ci-dessus pour déterminer le nombre d’échantillons à tester). À partir de chaque échantillon de flacons, deux boîtes de Petri sont inoculées avec 10 doses de la suspension vaccinale si le vaccin est destiné aux volailles, ou une dose s’il est recommandé pour d’autres animaux. À chaque boîte, on ajoute 20 ml de gélose à base d’infusion cœur-cerveau en 120 Manuel terrestre de l’OIE 2008 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques présence de 0,007 UI (Unités Internationales) de pénicillinase/ml. Une boîte devra être incubée entre 30 °C et 35 °C pendant 7 jours et la seconde devra être incubée entre 20 °C et 25 °C pendant 14 jours. Le nombre de colonies est calculé à la fin de chaque temps d’incubation. Le nombre moyen de colonies de toutes les boîtes représentant un lot doit être réalisé pour les différentes conditions d’incubation. Si le nombre moyen de colonies pour chaque condition d’incubation excède un par dose pour les vaccins recommandés aux volailles, ou 10 colonies par dose pour les vaccins destinés aux autres espèces animales au cours du premier test, un deuxième test pour éliminer toute erreur technique peut être opéré en utilisant un nombre double du conditionnement final non ouvert. Si le nombre moyen de colonies dépasse, pour les deux conditions d’incubation, 1 par dose pour les vaccins recommandés aux volailles ou 10 par dose pour les vaccins utilisés dans les autres espèces animales, alors le lot de vaccin devra être reconnu comme non satisfaisant. 2.6. Procédures générales pour tester la pureté des lots de semence de bactéries ou de produits biologiques à base de bactéries vivantes La pureté de chaque lot de semence bactérienne ou de chaque lot de produit biologique à base de bactéries vivantes doit être testée en inoculant un milieu SCDM qui est incubé entre 20 °C et 25 °C pendant 14 jours, et un milieu FTM, qui est incubé entre 30 °C et 35 °C pendant 14 jours (voir Section J.2.3 ci-dessus pour déterminer le nombre d’échantillons devant être testé et le volume de l’inoculum à utiliser). Une pipette stérile ou une seringue et une aiguille sont utilisées pour transférer directement de façon aseptique la quantité de matériel biologique sur les 2 types de milieu de culture. Le ratio minimal inoculum/milieu de culture est de 1/15. Si l’inoculum ou la croissance du vaccin bactérien rend le milieu turbide masquant lors d’un examen visuel la croissance d’un autre micro-organisme atypique, alors des sous-cultures sont réalisées à partir de tous les tubes ayant une turbidité entre le jour 3 et 11. Les sous-cultures sont réalisées en transférant 0,1 à 1,0 ml à différents bouillons ou boîtes de gélose et en incubant pendant une période de 14 jours. Un examen microscopique après coloration de Gram doit être également réalisé. Si aucune croissance atypique n’est observée à partir de différents flacons tests et si le témoin positif inclus dans le test est satisfaisant, le lot du produit biologique peut être considéré comme pur. Si une croissance atypique est montrée alors que les témoins prouvent qu’il y a une insuffisance du milieu ou de la technique, le test peut être répété. Si une croissance atypique est mise en évidence avec des témoins valides, un deuxième test doit être réalisé. Le nombre de flacon testé dans le deuxième contrôle est égal au double de celui initialement testé. Si aucune croissance atypique n’est montrée dans le deuxième test, le produit biologique est considéré comme pur. Si une croissance atypique est mise en évidence dans le deuxième test, le produit biologique est considéré comme non satisfaisant en ce qui concerne la pureté. Cependant, si les témoins montrent une défaillance de la technique ou du milieu, alors un autre test peut être fait. 3. Détection de contamination par Mycoplasma 3.1. Procédure générale pour la détection de contamination par Mycoplasma Chaque lot de vaccin à virus vivant, chaque lot de semence primaire (MSV, Master Seed Virus), chaque lot primaire (MCS, Master Cell Stock) ou secondaire de cellules, et tous les composants d’origine animale qui ne sont pas stérilisés par la vapeur doivent être testés pour déterminer l’absence de mycoplasmes. Des milieux liquides et solides qui permettent la croissance d’un petit nombre de micro-organismes tests comme les micro-organismes contaminants courants Acholeplasma laidlawii, Mycoplasma arginini, M. fermentans, M. hyorhinis, M. orale et M. synoviae devront être utilisés. Les caractéristiques nutritives du milieu solide doivent permettre la croissance d’au moins 100 UFC quand le milieu a été ensemencé avec 100 à 200 UFC par boîte. Un changement de couleur approprié doit survenir dans le milieu liquide quand environ 20 à 40 UFC de chaque micro-organisme test sont inoculées. La capacité du milieu de culture à permettre la croissance en présence de produit doit être validée pour chaque produit devant être testé, et pour chaque nouveau lot ou unité de production de milieu de culture. Un échantillon de chaque lot de vaccin, MSV, etc., doit être testé. Quatre boîtes de milieu solide sont inoculées avec 0,25 ml de l’échantillon devant être testé, et 100 ml de milieu liquide sont ensemencés avec 10 ml de l’échantillon. Il est aussi possible d’inoculer chaque boîte avec 0,1 ml et d’inoculer 1 ml de l’échantillon à tester dans 100 ml de milieu liquide. Deux boîtes sont incubées entre 35 et 37 °C en atmosphère aérobie (atmosphère contenant 5 à 10 % de CO2 et une humidité adéquate) et 2 boîtes sont placées en atmosphère anaérobie (atmosphère en présence d’azote contenant 5 à 10 % de CO2 et une humidité adéquate) pendant 28 jours. Trois ou quatre jours après l’inoculation, une sous-culture avec 0,25 ml de milieu liquide est réalisée par un étalement sur 2 boîtes de milieu solide. Incuber une boîte en milieu aérobie et la seconde en milieu anaérobie entre 35 et 37 °C jusqu’au jour 28 du test. Répéter la Manuel terrestre de l’OIE 2008 121 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques procédure de sous-culture aux jours 6, 7, ou 8 et également au jour 13 ou 14. Une méthode alternative consiste à pratiquer des nouvelles cultures sur milieu solide aux jours 3, 5, 10 et 14 et de les incuber pendant 14 jours. Observer le milieu liquide tous les deux à trois jours et, lors d’un changement de couleur, réaliser immédiatement une sous-culture. 3.2. Interprétation des résultats du test pour recherche de Mycoplasma. À la fin de la période d’incubation (jour 28) tous les milieux solides inoculés sont examinés au microscope pour rechercher la présence de colonie de mycoplasmes. L’échantillon analysé passe le test si la croissance de colonie de mycoplasme est observée sur les témoins positifs, et si aucune croissance n’est observée sur les milieux solides inoculés avec le matériel de test. Si à un quelconque moment de l’analyse, plus d’une boîte est accidentellement contaminée avec des bactéries ou des champignons, ou est cassée, le test n’est pas validé et doit être répété. Si des colonies de mycoplasmes sont rencontrées sur des boîtes d’agar, le test devra être répété une 2e fois pour confirmer la contamination par des mycoplasmes. Le double du volume (0,5 ml) de matériel biologique devant être testé sera utilisé pour le deuxième test. Si des colonies de mycoplasmes sont trouvées sur l’une des boîtes du deuxième test, l’échantillon est considéré comme non satisfaisant du fait d’une contamination mycoplasmique. Certains mycoplasmes ne peuvent pas être cultivés, auquel cas, les MSV et MCS doivent être testés en utilisant une lignée cellulaire indicatrice (Cellules Vero), ou en effectuant une coloration de l’ADN ou une réaction d’amplification en chaîne par polymérase (PCR). 4. Détection de contamination par Salmonella Chaque lot de produit biologique à base de virus non inactivé produit sur œufs doit être exempt de Salmonella. Cette recherche doit être réalisée avant que des produits bactériostatiques ou bactéricides ne soient ajoutés. Cinq échantillons de chaque lot doivent être testés ; 5 ml ou la moitié du contenu d’un flacon (ce qui correspond à la plus faible quantité) sont utilisés pour inoculer 100 ml de bouillon de tryptose et de bouillon au tétrathionate. Les bouillons inoculés doivent être incubés pendant 18 à 24 h et entre 35 °C et 37 °C. Des inoculums sont réalisés à partir de ces bouillons pour ensemencer une gélose MacConkey et une gélose Salmonella-Shigella ; les milieux inoculés sont incubés pendant 18 à 24 h, et sont examinés. Si aucune croissance typique de Salmonella est observée, les boîtes d'agar doivent être incubées pendant 18 à 24 h et examinées à nouveau. Si des colonies typiques de Salmonella sont observées, une sous-culture sur des milieux sélectifs adaptés doit être réalisée pour permettre une identification positive. Si une Salmonella est isolée, le lot du produit biologique est considéré comme non satisfaisant. 5. Détection de virus dans les produits biologiques Les produits biologiques qui sont susceptibles d'héberger des virus et qui ne peuvent pas subir une stérilisation avant leur utilisation doivent être testés avant leur emploi. Ce sont les produits dérivés d'animaux (par exemple le sérum), des cellules primaires, des lignées cellulaires ou des stocks viraux de semence. Différents tests ont été décrits pour identifier des contaminants viraux : mise en évidence d'effet cytopathogène (ECP), hémadsorption, hémagglutination, techniques à base d'anticorps fluorescents et toutes autres méthodes adéquates, par exemple la PCR ou la méthode immuno-enzymatique ELISA. Tous les produits biologiques doivent être spécifiquement testés pour la présence de pestivirus. Les produits biologiques et les vaccins aviaires doivent être inoculés sur des cultures cellulaires de première explantation, sur des œufs et/ou chez des poussins pour la détection de virus aviaires. En plus de rechercher un ECP ou des modifications cellulaires dans les cellules, les œufs ou les poussins, il convient de pratiquer des tests pour la recherche de virus hémadsorbants et hémagglutinants. Les cellules doivent être testées de la manière suivante. Au jour 0, les cellules congelées ou primaires devant être testées sont ensemencées dans des flacons de 75 cm2 (ou semblable) ; 7 jours plus tard, au moins 2 flacons de 75 cm2 sont préparés. Au jour 14, un flacon est utilisé pour tester les cellules pour un ECP, pour réaliser une hémadsorption et une immunofluorescence (procédures ci-dessous). L'autre flacon est soumis à un deuxième passage et au jour 21, 3 cycles de congélation-décongélation sont réalisés. Il est aussi possible de congeler-décongeler les cellules au jour 21, plutôt qu’au jour 26. À l'issue de ce traitement, les cellules sont centrifugées à 2 000 g pendant 10 min, et le surnageant est utilisé pour inoculer des cellules appropriées sensibles à des virus par exemple des cellules sensibles à des virus que l’on peut retrouver dans l’espèce animale à partir de laquelle les cellules ont été obtenues ou bien encore des cellules sensibles aux virus qui peuvent survenir chez des animaux pour lesquels les prélèvements sont en cours d’utilisation et des cellules sensibles aux virus de la peste. Ces cellules sont soumises à 2 passages espacés de 7 jours, et sont testées pour un ECP ; une hémadsorption et une immunofluorescence sont réalisées. Les substances d'origine animale sont testées sur les cellules rénales du singe vert africain (Vero) et sur une lignée cellulaire ou une culture primaire dérivées de la même espèce que les substances éprouvées. Les cellules sont inoculées en flacons de 75 cm2 avec 3,75 ml de matériel test repris dans 25 ml de milieu ou 15 % de la 122 Manuel terrestre de l’OIE 2008 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques substance à tester (choisir le plus faible volume). Les cellules sont repiquées 2 ou 3 fois à 7 jours d'intervalle et sont testées pour un ECP ; une hémadsorption et une immunofluorescence. Les cellules doivent être observées pour un ECP tous les deux à trois jours, et avant chaque sous-culture, pendant la période d’incubation. Les semences primaires sont testées sur cellules VERO, sur des lignées cellulaires continues ou des cultures primaires dérivant des espèces auxquelles le produit est destiné. Elles sont également testées sur des lignées cellulaires continues ou des cultures primaires dérivant de l'espèce productrice du produit (si celle-ci est différente de l'espèce destinatrice). Pour chaque type cellulaire exigeant un contrôle, 1 ml de MSV à tester est décongelé ou reconstitué et neutralisé par l'addition de 1 ml d'antisérum monospécifique. Le sérum doit être dépourvu d’anticorps dirigés contre les contaminants pour lesquels le test est développé. Les antisérums doivent aussi être testés pour vérifier l’absence d’effets inhibiteurs non spécifiques. Au moins deux types cellulaires sont toujours requis avec un minimum de 2 ml de MSV et 2 ml d'antisérum. L'antisérum assure une neutralisation virale à température ambiante en 1 h. 2 2 ml du mélange MSV/antisérum sont inoculés à des flacons de 75 cm contenant les cellules appropriées. Si la semence primaire présente un titre élevé ou est difficile à neutraliser ou si l'antisérum a un titre faible, l'antisérum peut être ajouté au milieu de culture à la concentration finale de 1 à 5 %. Les cellules doivent être repiquées au moins deux fois pendant une période de 14 jours et la culture finale est examinée pour un ECP ; une hémadsorption et une immunofluorescence sont également réalisées. La coloration de May-Grünwald-Giemsa (MGG) est utilisée pour détecter un ECP provoqué par des virus adventices. Des tapis cellulaires sont préparés sur des lames pour culture cellulaire à deux chambres ; les tapis sont incubés pendant 7 jours. Les puits en plastique de la lame sont retirés en prenant soin de laisser la base en caoutchouc fixée sur la lame. Les lames sont lavées dans une solution physiologique tamponnée au phosphate (PBS) de Dulbecco, puis sont fixées à l'alcool et placées sur un portoir pour la coloration. Les lames sont colorées pendant 15 min à la température ambiante avec le MGG dilué au 1/5 dans du méthanol absolu. Le colorant est retiré en inversant les lames. Les lames sont ensuite colorées pendant 20 min avec le colorant dilué au 1/15 dans de l'eau désionisée. Le colorant est retiré en inversant les lames et en les rinçant avec de l'eau désionisée pendant 10 à 20 s. Les lames sont séchées à l'air et une lamelle est appliquée avec une goutte d'huile de paraffine. Le colorant MGG permettra de différencier les nucléoprotéines à base d'ADN de celles à base d'ARN. Les nucléoprotéines à base d'ADN sont colorées en rouge-pourpre alors que les nucléoprotéines à base d'ARN sont colorées en bleu. Les tapis cellulaires sont examinés avec un microscope conventionnel pour la recherche de corps d'inclusion, d’un nombre anormal de cellules géantes ou de tout autre ECP attribuable au contaminant viral. Les tapis inoculés sont comparés avec les tapis non inoculés. Si un ECP attribuable à un virus étranger est trouvé, le produit testé doit être considéré comme non satisfaisant. La détection de virus étrangers provoquant une hémadsorption dans des cellules infectées est généralement réalisée sur des tapis ayant un deuxième passage du produit biologique testé et inoculé à un tapis cellulaire ; le même test est réalisé avec un tapis cellulaire non inoculé. Le tapis cellulaire est généralement préparé dans un flacon en plastique de 75 cm2. Des hématies de cobaye, poulet ou tout autre animal de laboratoire sont collectées dans un volume égal de solution d'Alsever. Le sang peut être conservé à 4 °C pendant 7 jours s'il est lavé plusieurs fois dans une solution d'Alsever avant un stockage dans un volume égal de solution d'Alsever. Avant leur utilisation, les érythrocytes sont à nouveau lavés en ajoutant 5 ml de la suspension dans la solution d'Alsever à 45 ml de PBS sans calcium et sans magnésium ; la solution est centrifugée à 500 g pendant 10 min. Le surnageant est retiré par aspiration et les érythrocytes sont repris dans du PBS avant d'être centrifugés à nouveau. Cette procédure de lavage est répétée au moins 2 fois jusqu'à ce que le surnageant soit clair. Les érythrocytes de chaque espèce sont mélangés en ajoutant 0,1 ml de chacun des types de cellules sédimentées à 100 ml de PBS. Les érythrocytes des différentes espèces peuvent être gardés séparés ou mélangés. Sont ajoutés à chaque flacon 5 ml de la suspension d'érythrocytes ; une incubation de 30 min à 4 °C est réalisée. Les tapis cellulaires sont lavés 2 fois avec du PBS et sont examinés pour leur hémadsorption. Si aucune hémadsorption n'est visible, 5 ml de la suspension d'érythrocytes sont ajoutés à chaque flacon et sont incubés entre 20 et 25 °C pendant 30 min ; les tapis sont rincés comme précédemment et sont examinés pour leur hémadsorption. Des flacons différents peuvent être utilisés pour chaque température d'incubation en cas de besoin. Les tapis cellulaires sont examinés macroscopiquement (en utilisant un transilluminateur) et au microscope. Il est important de comparer les tapis inoculés avec les tapis témoins non inoculés afin d'identifier une hémadsorption non spécifique qui peut survenir avec certains types cellulaires. L'utilisation de PBS sans calcium et sans magnésium et des hématies fraîches doit empêcher la plupart des hémadsorptions non spécifiques. Si une hémadsorption spécifique est liée à un agent étranger, le produit biologique testé doit être considéré comme non satisfaisant. Les tests pour détecter des virus étrangers par immunofluorescence utilisent en général des tapis cellulaires du deuxième passage du produit biologique testé ; une comparaison est réalisée avec des tapis cellulaires non inoculés. Les tapis cellulaires sont constitués de lames avec 8 puits de culture. Une lame témoin positif (avec Manuel terrestre de l’OIE 2008 123 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques 8 puits ensemencés) est réalisée avec chaque conjugué antiviral en inoculant chaque tapis cellulaire avec 100 DICT50 (dose de virus infectant 50 % de la culture tissulaire) du virus approprié. Trois groupes de tapis cellulaire sont colorés avec le conjugué antiviral. Le Groupe 1 est constitué par le deuxième passage du produit biologique inoculé à des cellules ; le Groupe 2 correspond au deuxième passage du tapis cellulaire non inoculé et le Groupe 3 correspond au deuxième passage du tapis cellulaire non inoculé (pour la production du témoin culture cellulaire positif). Lors de la coloration, les bords des puits sont enlevés, mais le joint de caoutchouc est laissé en place sur la lame. Les lames sont lavées dans un milieu PBS de Dulbecco puis sont fixées pendant au moins 10 min dans de l'acétone à 4 °C et sont séchées. Environ 0,1 ml de chacun des conjugués est placé au centre de chaque puits d'une lame des Groupes 1 et 2 ainsi que dans les puits du témoin positif du groupe 3. Les lames sont incubées dans une chambre humide à 37 °C pendant 30 min, et sont rincées une fois avec du PBS de Dulbecco ; les lames sont ensuite placées dans un bac contenant du PBS de Dulbecco pendant 10 min. Les lames sont ensuite lavées de façon intensive avec de l'eau désionisée avant d'être séchées. Toutes les lames sont observées pour rechercher une fluorescence spécifique attribuable à un virus particulier. Trois lames de chacun des groupes, marquées par un même fluorochrome, sont comparées. Si la lame préparée à partir des cellules inoculées avec le produit biologique testé, présente une fluorescence spécifique de fluorescence virale, alors le MSV doit être considéré comme non satisfaisant. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. CODE OF FEDERAL REGULATIONS (2007). Animals and Animal Products, Title 9, Parts 1–199. The Office of the Federal Register, National Archives and Records Administration. US Government Printing Office, Washington DC, USA. 2. COUNCIL OF EUROPE (2006). European Pharmacopoeia, Fifth Edition. Editions of the Council of Europe, Strasbourg, France. ISBN 92-871- 4587-3. 3. EUROPEAN UNION (1999). The Rules Governing Medicinal Products in the European Union. Eudralex, Vols 49. Office Publications of the European Communities, Luxembourg. 4. HARE W.C.D. (1985). Diseases transmissible by semen and embryo transfer techniques. OIE Technical Series No. 4. OIE, Paris, France. ISBN 92-9044-164-1. 5. TELLEZ S., CASIMIRO R., VELA A.I., FERNANDEZ-GARAYZABAL J.F., EZQUERRA R., LATRE M.V., BRIONES V., GOYACHE J., BULLIDO R., ARBOIX M. & DOMINGUEZ L. (2005). Unexpected inefficiency of the European pharmacopoeia sterility test for detecting contamination in clostridial vaccines. Vaccine, 24, 1710–1715. 6. WORLD HEALTH ORGANIZATION (WHO) (1998). WHO Expert Committee on Biological Standardization. World Health Organization Technical Report Series, Report No. 858. World Health Organization, Geneva, Switzerland. ISBN 92-4-120878-3. AUTRES LECTURES Des détails sur les méthodes et les milieux de cultures seront trouvés dans les ouvrages suivants ainsi que dans les catalogues commerciaux. A. BARROW G.I. & FELTHAM R.K.A. eds. (1993). Cowan and Steel’s Manual for the Identification of Medical Bacteria, Third Edition. Cambridge University Press, Cambridge, UK. B. CODE OF FEDERAL REGULATIONS (2003) Subchapter E. Viruses, serums, toxins, and analogous products; organisms and vectors. In: Code of Federal Regulation, Animals and Animal Products, Title 9, Parts 101– 124. The Office of the Federal Register, National Archives and Records Administration. U.S. Government Printing Office, Washington, DC, USA, 557–737. C. COLLINS C.H., LYNE P.M. & GRANGE J.M., eds. (1995). Collins and Lyne’s Microbiological Methods, Seventh Edition. Butterworth Heinemann, Oxford, UK. D. MURRAY P.R., ed. (2003). Manual of Clinical Microbiology, Eighth Edition. American Society for Microbiology Press, Washington DC, USA. * * * 124 Manuel terrestre de l’OIE 2008 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques ANNEXE 1.1.9.1. ANALYSE DE RISQUE RELATIVE AUX PRODUITS BIOLOGIQUES À USAGE VÉTÉRINAIRE AUTRES QUE LES VACCINS INTRODUCTION Aux fins de l'application des dispositions énoncées dans le présent chapitre, on entend par « produits biologiques » les « produits biologiques à usage vétérinaire autres que les vaccins ». CLASSIFICATION DES PRODUITS BIOLOGIQUES La classification est un moyen de faciliter l'analyse de risque relative aux échanges internationaux de produits biologiques. Le système de classification doit tenir compte de l'origine, la nature et la destination déclarée des produits biologiques. En procédant à des analyses de risque de portée générale, et en mettant au point des procédures générales de certification et d'assurance qualité, la fourniture de produits peut être assurée en permanence sans avoir à répéter les procédures d'appréciation de risque, qui sont onéreuses et mobilisent des ressources importantes. Une fois réalisée, l'appréciation du risque peut être mise en relation avec les paramètres appropriés relatifs à la fabrication et au contrôle. Les catégories de produits biologiques à usage vétérinaire pouvant faire l'objet d'appréciations génériques des risques sont les suivantes (liste présentée sans ordre d'importance du risque) : 1. produits de synthèse ; 2. acides aminés, alcools, esters, sucres et vitamines ; 3. produits cosmétiques ; 4. extraits végétaux et substances biochimiques traitées d'origine végétale ; 5. produits obtenus par fermentation microbienne ; 6. kits de diagnostic, analytiques et immunochimiques pour usage in vitro ; 7. produits d'origine humaine ; 8. produits thérapeutiques ; 9. implants d'origine animale ; 10. anticorps et immunoglobulines ; 11. acide désoxyribonucléique (ADN), acide ribonucléique (ARN), enzymes de restriction et autres produits issus de la biologie moléculaire ; 12. lignées cellulaires et hybridomes ; 13. protéines animales, hormones, enzymes, albumines, extraits tissulaires et milieux de culture contenant des produits d'origine animale ; 14. sérum animal ; 15. micro-organismes (conventionnels ou génétiquement modifiés) ; 16. agents probiotiques ; 17. prélèvements conservés, lames et frottis pour examens microscopiques. Manuel terrestre de l’OIE 2008 125 Chapitre 1.1.9. — Contrôle de la stérilité ou de l’absence de contamination des matériels biologiques Selon leur origine et les procédures de traitement appliquées, tous ces produits peuvent contenir des agents pathogènes. INFORMATION À FOURNIR LORS DE LA DEMANDE D'AUTORISATION D'IMPORTATION Pour procéder à une analyse de risque relative aux produits biologiques, les Autorités vétérinaires doivent suivre les recommandations du Manuel terrestre. Le fabricant ou les Autorités vétérinaires du pays exportateur doivent fournir, de façon confidentielle si nécessaire, des informations détaillées sur l'origine des composants employés pour la fabrication du produit (substrats, par exemple). Ils doivent aussi donner des précisions sur le procédé de fabrication (et d'inactivation, s'il y a lieu) utilisé pour les substrats et les composants, sur les procédures d'assurance qualité appliquées à toutes les étapes du processus, sur les protocoles de contrôle du produit fini et sur la pharmacopée à laquelle le produit doit être conforme dans le pays d'origine. Ils doivent également mettre à disposition les souches d'épreuve utilisées, en précisant leurs biotypes ainsi que les sérums de référence correspondants, et tout autre moyen de contrôle approprié du produit. PROCESSUS D'ANALYSE DE RISQUE L'analyse de risque doit être aussi objective et transparente que possible et se dérouler conformément aux dispositions énoncées au titre 1.3. du Code terrestre ; de même, la procédure de certification doit être conforme aux dispositions énoncées au titre 1.2. du Code terrestre. Pour l'essentiel, l'évaluation des facteurs pays et marchandise ainsi que les mesures de réduction des risques reposent nécessairement sur les données fournies par le fabricant. Ces données dépendent de l'assurance qualité appliquée à toutes les étapes de la fabrication et non du seul contrôle exercé sur le produit fini. Le degré d'exposition à l'intérieur du pays peut varier en fonction de l'usage autorisé du produit dans le pays concerné. Les Autorités vétérinaires peuvent limiter l'utilisation de certains produits (aux établissements dotés d'installations de sécurité biologique adaptées, par exemple). CONFINEMENT BIOLOGIQUE Des méthodes adaptées de confinement biologique peuvent être nécessaires pour de nombreux types de produits biologiques. En particulier, l'importation de micro-organismes exotiques doit s'effectuer dans les conditions prévues au chapitre 1.1.2., « Biosécurité et Biosûreté au laboratoire de microbiologie vétérinaire et dans les animaleries ». * * * 126 Manuel terrestre de l’OIE 2008