E D I T O Quand on a une crise de foie, c`est qu`on en a trop mangé

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E D I T O Quand on a une crise de foie, c`est qu`on en a trop mangé
EDITO
Quand on a une crise de foie, c’est qu’on en a trop mangé, abusivement et qu’on en devient
malade. La crise de foi visible aujourd’hui dans notre société s’apparenterait plus à l’après
crise de foie : une fois qu’on s’est sevré de cet aliment, on y revient doucement, d’une autre
manière, on en découvre d’autres aspects, d’autres saveurs.
Les évènements français de 2015 auront, espérons, cet avantage que d’inciter les gens à se
connaître, à lire l’autre, à apprendre de toutes ces religions pratiquées en France.
Quel « bon » chrétien connaît aussi bien l’Islam que la table de 5 ? La Torah que la recette
des crêpes ? Les gens ne se connaissent pas, les croyants s’ignorent. On ne peut pas se
comparer si on ne se connaît pas, ou si l’on n’a pas goûté ou « testé » une religion.
Mais on peut comprendre cette forme de foi, de spiritualité qui vibre en dedans des
personnes. On peut compatir avec ses voisins et lutter pour la même chose : la liberté de
croire, la spiritualité pour tous.
Tandis que les églises se vident, le dalaï-lama remplit Bercy et les stars hollywoodiennes se
pressent pour recevoir l’enseignement kabbalistique. Dans un monde asphyxié par le béton,
le rationalisme scientifique, la loi du marché, et le tout- tout de suite, on cherche à renouer
avec le sacré, à retrouver du sens, à recréer du lien.
Affranchi de l’emprise des dogmes et des institutions religieuses, le nouveau croyant est un
nomade en quête de sa propre vérité.
Le pas entre spiritualité et religion est petit, les gens cherchent la sagesse et les valeurs
qu’elle transmet.
En toute spiritualité qui est la mienne : Bonne année 2016 !
MG