Newspaper Radio Lumière

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Newspaper Radio Lumière
Radio
No. 4
LumiereS Culture pour tous, Mardi, 15, Décembre, 2015
0, 00 €
Journal de bord - Episode 4 :
De Facto
x
Mardi 15 décembre 2015. Ma
journée à Culture pour tous
s'achève. Je me prépare à
partir
pour
ma
première
rencontre avec l'équipe ainsi
que Fabien porteur initiale du
projet "Radio Lumières". Grâce
aux retours et aux épisodes,
postés sur Les Écrieures, de
Milena (service civique) je
connais dans sa globalité le
projet mis en place.
Prête à partir, Wilma
(employée de CPT) m'interpelle
en me commandant de prendre
une clémentine pour garder la
forme. Je refuse. Elle
insiste. Je refuse encore.
Puis, accepte finalement en
voyant son visage déterminé.
Pourquoi ai-je pensé que cette
fois-ci je gagnerais ? La
folie sans doute…
OULLINS
Un peu plus tard, arrivée à Oullins la
nuit semble depuis longtemps être tombée. Je
marche dans les rues, nocturnes et légèrement
hivernales en direction du lieu de rendez-vous
donné par Fabien. Le temps file. Je presse le
pas en cherchant le panneau "CAMPAGNA" de la
menuiserie "De Facto" où va se tenir la
troisième réunion de "Radio Lumières". Je
vérifie l'heure sur mon portable: 18H25. Pile à
l'heure !
J'aperçois, en face de moi, la vitrine éclairée
de la menuiserie. Sa grande baie vitrée me
permet de voir quelques personnes déjà réunies.
Je m'approche et pousse la porte d'entrée.
Première sensation, un parfum boisé envahit
instantanément votre odorat. Je me présente et
demande "Fabien". Un homme brun, souriant,
portant une chemise à carreaux, s'approche et
me serre chaleureusement la main.
ART
KAPSEURS
Radio lumières
Projet
La Cité
DE FACTO
Habitants
équipe
Lien
Je lui annonce que je suis la service
civique en charge de faire le journal de
bord pour cette réunion. L'artiste me
présente à l'ensemble des participants et
me propose de m'installer autour des
tables en bois temporaires retenues par
des tréteaux. En attendant les nouveaux
arrivants, j'en profite pour observer
plus précisément les lieux. L'endroit est
spacieux, chaleureux et très lumineux
grâce aux quelques spots suspendus au
plafond.
CRÉATION
Quelques minutes tard, l'ensemble de
l'équipe
est
arrivée
et
s'est
installée. Fabien se place au devant
de la scène en nous présentant
"Julien" le propriétaire des lieux.
Il nous raconte son passé de danseur
ainsi que son chemin parcouru en
tant
que
menuiser
jusqu'à
l'investissement du lieu "Campagna".
Il nous explique la polyvalence de
l'endroit entre menuiserie, studio
photo, exposition… Un lieu partagé
avec un collaborateur photographe.
Suite à ça, Fabien propose de faire
un briefing sur leur dernière visite
aux Subsistances. Une exposition sur
laquelle Fabien a travaillé avec des
étudiants
de
l’école
IDEA.
(cf
Episode 3). Différentes réactions
fusent.
Toutes
sont
unanimes
ou
presque.
L'ensemble
est
très
satisfait et impressionné par la
visite
des
oeuvres
visualisées.
Cyril, un membre de l'équipe, exprime
son avis mitigé sur quelques oeuvres.
Un échange s'ouvre sur cette pensée.
Par la suite, l'idée du lien, en se
tenant la main pour activer un
élément d'une oeuvre, ressurgit et
même pris en note pour le projet.
19H, Fabien suggère de se rendre à
l'extérieur pour observer "La Cité" de
nuit
dans
le
but
d'établir
des
propositions d'emplacements des futurs
installations. Une fois dehors, je suis
époustouflée
par
l'originalité
que
dégage
ce
grand
immeuble
rougeâtre
tatoué de fresques végétales : fleurs,
plantes
grimpantes,
fougères…
s'entremêlant
pour
créer
un
espace
vivant
et
accueillant.
Fabien
nous
invite à observer le bâtiment dans tous
ses détails pour établir un diagnostic
général.
Quelques
idées
et
problématiques émergent :
- Idée du film "Le troisième type", la
scène des lumières
- Un spot qui ne fonctionnait pas lors de
la montée des escaliers
- Deux fenêtres sur le côté dont ils ne
sont pas propriétaires
- Eclairer les escaliers
Au bout de quelques minutes, Fabien
nous fait visiter de plus prés le
bâtiment
en
compagnie
des
"Kapseurs". Le portail franchit nous
grimpons, toujours en groupe, les
escaliers métalliques pour accéder
au premier étage. L'équipe visualise
chaque recoin et possibilité pour le
dispositif. Les niches au bord des
fenêtres sont retenues. Après ça,
nous sommes autorisés à visiter un
appartement témoin de l'immeuble.
Spacieux, confortable, design… En
somme… génial ! (Note à moi-même :
je veux le même !)
Fabien décide de nous élever encore
plus haut. Nous arrivons au dernier
étage. Les possibilités paraissent
plus grandes face à la vue qu'offre
le balcon de "La Cité". Tellement
que l'idée de placer de grandes
lumières sur le toit accompagnées de
la célèbre bande original du film
"Stars Wars" jaillit dans certains
esprits. Nous l'avons tous rêvé…
Surplombant la ville, nous essayons
d'imaginer plusieurs scénarios possibles
jusqu'au moment de redescendre sur terre
pour se rendre à l'arrière du bâtiment.
Et là… SURPRISE ! Dans l'ancienne cour
de récréation, nous apercevons, avec
émerveillement,
de
grandes
fresques
peintes par des étudiants ayant pour
thème des scènes de la vie quotidienne
de différents pays. Les personnages sont
peints avec un tel réalisme qu'ils
semblent presque vivre sous nos yeux.
Une envie irrépréhensible de demander un
autographe
à
cette
femme
d'une
ressemblance frappante avec une certaine
"Rachel Green" (personnage provenant
d'un célèbre sitcom où l'on prend des
cafés sur un long canapé capitonné. Vous
me comprenez !) me submerge.
Nous pivotons sur place pour découvrir
la suite des fresques de "La Cité" avec
des plantes descendantes le long des
murs. Nous notons des "spots" éclairant
la façade puis le temps de rejoindre la
menuiserie arrive.
Des croquis du bâtiment, donnés plus tôt, nous permettent de
mettre en scènes les différentes possibilités et idées énoncées :
Le temps s'écoule puis l'heure de partir
arrive. Je remercie Fabien de son
accueil
quitte
la
menuiserie
pour
attendre une bonne-âme venue me chercher
en voiture. Sous la pluie, j'attends
avec impatience son arrivée, lorsque
plongeant ma main dans une de mes
poches, je sens, sous mes doigts, une
petite chose ronde. Je l'extirpe et
retrouve avec surprise la clémentine
oubliée "en cas de grande faim". J'étais
tellement concentrée et passionnée par
cette réunion que la faim ne m'est même
pas venue à l'esprit. Le mystère de la
clémentine résolu, j'aperçois mon amie
se garer à mes pieds. J'ouvre la
portière côté passager et lui propose
avec un grand sourire en gage de ma
reconnaissance : une clémentine signée
culture pour tous qu'elle accepte avec
une immense joie ! Il en faut peut pour
être heureux, résonne dans ma tête.
Pixaby.com
Un membre de l'équipe intervient pour
parler de l'histoire de la ville.
Ultérieurement,
Fabien
nous
soumet
l'idée
de
regarder
un
documentaire
concernant le quartier et son histoire
pour
cerner
d'avantage
le
projet
artistique. Une personne de l'équipe
connaissant les lieux depuis longtemps
se proposera pour en parler le moment
venu.
Et c'est ainsi que je clos cet article
derrière
ma
machine
à
écrire
à
proximité
d'un
feu
crépitant
de
cheminée, un brandy sans glaçon dans
une main et un cigare à la bouche…
Hum ! Je voulais dire… derrière mon
ordinateur dans les bureaux de Culture
pour tous avec un café et une papillote
dans la bouche !
(Un fond de musique
Jazz
me
fait
écrire
des
choses
étranges…)
À suivre…
M.G

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