DS 2 Correction Analyse - IMJ-PRG
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MP2, groupe PHY5/ESPC – DS 2 Correction N. Laillet [email protected] DS 2 Correction Analyse Exercice 1 (question de cours – 2 points) Énoncer le théorème de Rolle. Correction Soient a, b deux réels avec a < b, soit f une fonction à valeurs réelles, continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[, telle que f (a) = f (b). Alors il existe un réel c dans ]a, b[ tel que f ′ (c) = 0. Remarque : il n’y a pas besoin d’avoir f (a) = f (b) = 0 ! Exercice 2 (5 points) Déterminer, en justifiant, les limites en +∞ des suites suivantes : un = 1 + n − n2 , n2 − n vn = e−n (sin(n) + cos(n)), wn = √ √ n + 1 − n. • La première limite se calcule en factorisant : Correction Comme lim n→∞ n2 n12 + n1 − 1 1 + n − n2 = = un = 2 n −n n2 1 − n1 1 n2 + 1 n 1− −1 1 n . 1 1 1 + − 1 = −1 et lim 1 − = 1, on en déduit que n→∞ n2 n n lim un = −1. n→∞ • La seconde limite se calcule en utilisant le théorème des gendarmes. On sait que pour tout n, −1 ≤ sin(n) ≤ 1 et −1 ≤ cos(n) ≤ 1. Donc −2 ≤ sin(n) + cos(n) ≤ 2. Comme e−n ≥ 0, −2e−n ≤ vn ≤ 2e−n . Or, lim −2e−n = 0 et lim 2e−n = 0, donc, par le théorème des gendarmes, n→∞ n→∞ lim vn = 0. n→∞ • Enfin, pour la dernière limite, on utilise la quantité conjuguée : wn = Or, lim √ n+1+ n→∞ √ √ n+1− √ √ √ √ n+1+ n n √ √ n+1+ n (n + 1) − n = √ √ n+1+ n 1 = √ √ . n+1+ n n= √ n+1− n = +∞, donc lim wn = 0. n→∞ Exercice 3 (6 points) Soit (un )n∈N la suite définie par récurrence par u0 = 1 un+1 = u2n + 1 Feuilles de TD disponibles sur http://webusers.imj-prg.fr/∼nicolas.laillet/ MP2, groupe PHY5/ESPC – DS 2 Correction N. Laillet [email protected] a. Calculer u1 , u2 , u3 . b. Étudier le signe de x2 − x + 1 sur R. c. En déduire le sens de variation de (un )n∈N . d. On suppose que un est bornée. (i) Montrer qu’alors un converge, vers une limite notée ℓ. (ii) En utilisant la relation de récurrence, déterminer l’équation vérifiée par ℓ, et aboutir à une contradiction. On a donc montré que un n’est pas bornée. e. En déduire limn→+∞ un . Correction a. On utilise la relation de récurrence : u1 = 11 + 1 = 2, u2 = 22 + 1 = 5, u3 = 52 + 1 = 26. b. Deux méthodes étaient possibles : le calcul du discriminant ou celui de la dérivée. Je propose celle utilisant le discriminant. Le discriminant de x2 − x + 1 est ∆ = 1 − 4 = −3 < 0. Donc x2 − x + 1 ne s’annule pas, et est de signe constant, égal au signe du coefficient dominant, c’est-à-dire positif. Donc ∀x ∈ R, x2 − x + 1 > 0. c. Étudions le signe de un+1 − un : un+1 − un = u2n + 1 − un = u2n − un + 1 > 0, par la question précédente. Donc un+1 − un > 0 quel que soit n, donc un est croissante. d. (i) On sait que (un )n∈N est croissante et majorée (car bornée). Elle converge donc. (ii) On sait que un converge vers ℓ quand n tend vers +∞. Or, un+1 = u2n + 1, soit, en passant à la limite et par continuité de x21 , on obtient ℓ = ℓ2 + 1, soit ℓ2 − ℓ + 1 = 0. Cette équation n’a pas de solution par la question b. D’où une contradiction. e. On sait donc que un est croissante et non bornée. On en déduit que lim un = +∞. n→+∞ Feuilles de TD disponibles sur http://webusers.imj-prg.fr/∼nicolas.laillet/ MP2, groupe PHY5/ESPC – DS 2 Correction N. Laillet [email protected] Algèbre Exercice 4 (exercice théorique – 5 points) a. Rappeler le théorème du rang (c’est-à-dire la relation entre la dimension du noyau et de l’image d’une application linéaire). b. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Une forme linéaire est une application linéaire de Rn dans R. (i) On suppose que f n’est pas nulle. Quelle est alors la dimension de Im(f ) ? (ii) En déduire la dimension de Ker(f ). (iii) Soit u un vecteur de Rn tel que f (u) 6= 0. Montrer que Ker(f ) et Vect(u) sont supplémentaires dans Rn . Correction a. Soient E et F deux espaces vectoriels. Soit f une application linéaire de E dans F . Alors dim(ker(f )) + dim(Im(f )) = dim(E). b. (i) On sait que Im(f ) est un sous-espace vectoriel de l’espace d’arrivée, c’est-à-dire de R. Donc dim(Im(f )) = 0 ou 1. Comme f n’est pas identiquement nulle, dim(Im(f )) 6= 0. Donc dim(Im(f )) = 1, c’est-à-dire que Im(f ) = R. (ii) Par le théorème du rang dim(ker(f )) + dim(Im(f )) = dim(E) = n. Donc dim(ker(f )) = n − dim(Im(f )) = n − 1. (iii) On sait que f (u) 6= 0. Donc u ∈ / ker(f ), donc Vect(u) ∩ ker(f ) = {0}. De plus, dim Vect(u) + dim ker(f ) = 1 + n − 1 = n. On en déduit que Vect(u) et ker(f ) sont supplémentaires dans Rn . Exercice 5 (12 points) Soit f l’application linéaire définie par f (x, y, z) = (−2x + 5y − 2z, −3x + 6y − 3z, −x + y − z). a. Donner la matrice A de f dans la base canonique de R3 au départ et à l’arrivée. b. Déterminer un système d’équations du noyau et de l’image de f . c. On considère les vecteurs suivants : 1 1 −1 u = 1 , v = 0 , w = 1 . 0 −1 3 (i) Montrez que (u, v, w) est une base de R3 . (ii) Quelle est la matrice P de passage de la base canonique à la base (u, v, w) ? (iii) Déterminer en fonction de (u, v, w) les images par f des vecteurs (u, v, w). (iv) En déduire sans calculer P −1 la valeur de B = P −1 AP . Feuilles de TD disponibles sur http://webusers.imj-prg.fr/∼nicolas.laillet/ MP2, groupe PHY5/ESPC – DS 2 Correction d. N. Laillet [email protected] On considère la matrice C définie par 3 0 C = 0 0 0 0 (i) Calculer C 2 . 0 1 . 0 (ii) Calculer C n pour tout n. e. (i) Calculer P −1 . (ii) En déduire l’expression de An pour tout n. Correction a. La matrice A de f dans la base canonique de R3 au départ et à l’arrivée est −2 −3 −1 b. 5 6 1 −2 −3 −1 ! . Pour déterminer un système d’équations du noyau et de l’image de f , échelonnons −2 −3 −1 5 6 1 −2 x −3 y −1 z ! ⇔ −1 −3 −2 1 6 5 ⇔ −1 0 0 1 3 3 ⇔ −1 0 0 1 3 0 −1 z −3 y −2 x ! L1 ↔ L3 −1 z 0 y − 3z 0 x − 2z ! z −1 0 y − 3z 0 x−y+z L2 ← L2 − 3L1 L3 ← L3 − 2L1 ! L3 ← L3 − L2 On en déduit qu’un système d’équations du noyau est soit −x + y − z = 0, 3y = 0, x + z = 0, y = 0. En lisant les conditions de compatibilité, on obtient pour équation de l’image x − y + z = 0. c. (i) Soyons malins ! Plutôt que de simplement échelonner la matrice 1 1 0 1 0 −1 −1 1 3 ! , Feuilles de TD disponibles sur http://webusers.imj-prg.fr/∼nicolas.laillet/ MP2, groupe PHY5/ESPC – DS 2 Correction N. Laillet [email protected] inversons-là ! (cela permettra de répondre à la question e.(i)). 1 1 0 1 0 −1 −1 1 10 30 0 1 0 0 0 1 ! ⇔ 1 0 0 ⇔ 1 0 0 ⇔ 1 0 0 ⇔ 1 0 0 −1 1 2 −1 3 0 1 −1 −1 0 1 0 0 0 1 1 1 −1 0 0 1 1 0 2 −1 1 1 0 −1 0 ! ! L2 ← L2 − L1 L1 ← L1 + L2 L3 ← L3 − L2 ! 2 −1 L1 ← L1 − L3 0 0 −1 3 −2 L2 ← L2 − 2L3 −1 0 −3 −1 1 0 1 1 ! 2 −1 0 0 −1 −3 2 L2 ← −L2 1 0 3 −1 1 0 1 1 Donc (u, v, w) est bien une base de R3 . (ii) La matrice de passage de la base vanonique à (u, v, w) est 1 1 0 P = 1 0 −1 −1 1 3 ! . (iii) On calcule f (u) = (3, 3, 3) = 3u, f (v) = 0, f (w) = (1, 0, −1) = v. (iv) Par définition, B = P −1 AP est la matrice de f dans la base (u, v, w) au départ et à l’arrivée. Donc B= 3 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 3 0 0 0 0 0 0 1 0 ! . d. (i) On calcule : 0 0 0 0 0 0 2 Initialisation. On a montré dans la question précédente que C = 9 0 0 = 3n+1 0 0 3 0 0 C2 = 0 0 0 ! × ! 9 0 0 = ! . (ii) Montrons par récurrence que pour tout n supérieur ou égal à 2, 3n 0 0 C = n Hérédité. Supposons que C = n C n+1 =C×C = n 0 0 0 3n 0 0 0 0 0 0 0 . Alors 0 3 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 ! . 0 0 0 0 0 . 0 ! ! ! × 3n 0 0 0 0 0 0 0 0 ! Feuilles de TD disponibles sur http://webusers.imj-prg.fr/∼nicolas.laillet/ 0 0 0 0 0 0 ! . MP2, groupe PHY5/ESPC – DS 2 Correction N. Laillet [email protected] Héréditaire et vraie au rang 2, la propriété Conclusion : 3 0 C 0 = I3 , C 1 = 0 0 0 0 est vraie pour tout entier n ≥ 2. 0 1 0 ! 3n 0 0 , ∀n ≥ 2, C = n 0 0 0 0 0 0 ! . e. (i) On a déjà calculé P −1 en question c.(i) : P −1 −1 3 1 = 2 −3 −1 −1 2 1 ! . (ii) On sait que B = P −1 AP , donc A = P BP − . Donc (récurrence que vous avez le droit de ne pas faire parce que c’est assez classique) An = P B n P −1 . ! n 3 0 0 Or, B = C, donc pour n ≥ 2, B n = 0 0 0 . Donc, pour n ≥ 2, 0 0 0 1 1 0 A = n 3n 3n 0 = 1 0 −1 0 0 0 3n 0 0 −1 1 3 ! 0 0 0 −1 3 1 ! =3 1 1 0 =3 −1 −1 0 2 2 0 −1 −1 0 −2 −3 −1 5 6 1 −2 −3 −1 n n 0 0 0 0 0 0 −1 3 1 ! 0 0 0 2 −3 −1 2 −3 −1 0 0 0 2 −3 −1 −1 3 1 ! −1 2 1 −1 2 1 ! ! −1 2 1 ! ! Conclusion : 0 1 A = I3 , A = ! , ∀n ≥ 2, A = 3 n n −1 −1 0 Feuilles de TD disponibles sur http://webusers.imj-prg.fr/∼nicolas.laillet/ 2 2 0 −1 −1 0 ! .