ORWELL George (1903-1950) - CRISES
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ORWELL George (1903-1950) - CRISES
1 ORWELL George (1903-1950) : George Orwell est un écrivain anglais né le 25 juin 1903 a Motihari en Inde britannique est mort le 21 janvier 1950 a Londres. Eric Arthur Blair de son vrai nom naît dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise. C’est en effet le fils d’un fonctionnaire de l’administration des Indes chargé de la régie de l’opium. En 1904 il retourne en Angleterre et c’est là-bas qu’il effectuera ces études comme pensionnaire de la preparatry schoolls de st Cyprien, brillant élève il obtient une bouse au collège d’Eton la plus réputée des publics schools ou il étudie de 1917à 1921 néanmoins il cesse ces études en 1922 pour devenir sergent dans la police impérial en Birmanie après avoir occupé un poste d’enseignant et connut des débuts d’écrivain difficile ;il s »engage fin 1936 dans la guerre civile espagnol du côté républicain. L’engagement d’Orwell et de son épouse se fait par l’intermédiaire de l’Independ labour party qui leur remet des lettres de recommandation. A la différence de la plupart des combattants étrangers il ne s’engage pas dans les brigades internationales mais dans les milices du POUM (en espagnol Partido Obrero de Unificación Marxista) plus proche de ses idées sans en être toutefois membre. Il est nommé caporal puis lieutenant. Il passe quelques mois sur le front d’Aragon en particulier a la bataille de Huesca puis il retourne a Barcelone ou il participe aux troubles aux ‘’troubles de mai’’ qui oppose en mai 1937 le POUM et la CNT-AIT (anarchosyndicaliste) aux troupes du gouvernement catalan et aux communistes du PSUC en catalan Partit Socialista Unificat de Catalunya d’obédience communiste orthodoxe affilié au Kominterm. Il retourne sur le front antifasciste ou il est blessé a la gorge. Démobilisé il est contraint de quitter l’Espagne clandestinement alors que le POUM est déclaré illégal par le gouvernement républicain le 16 juin 1937. George Orwell de retour a Londres rédige donc Hommage a la Catalogne qu’il fait paraître le 25 avril 1938 sous le titre Homage to calalonia chez l’éditeur Secker and Warburg avec quelques difficultés lié aux pressions politiques de la gauche britannique qui ne tien pas particulièrement a un témoignage remettant en cause une vision trop simpliste de la guerre civile espagnol. Mélange de souvenirs et de réflexion sur son engagement écrit dans un style essentiellement descriptif, de manière assez lyrique. 2 Le témoin écrite essentiellement dans un but politique afin de rétablir la vérité historique: Orwell a son retour en Angleterre est choquée par l’attitude des intellectuelles de gauche qui reprennent a leur compte les calomnies répandus sur le compte du POUM et des anarchistes accusé d’être des organisations manipulée par les fascistes, calomnies des communistes et du gouvernement catalan. Face a la guerre Orwell a la particularité d’être un engagé volontaire et d’avoir la net impression de servir une cause juste, il décrit avec enthousiasme son arrivé a Barcelone et les ébauches de la révolution social qui commence a transformer la ville et les rapports humains. Orwell se montre par contre très mécontent du manque de sérieux et d’organisation qui règne dans les milices : les très jeunes soldats, le désordre des casernes, le mauvais matériel, les mauvais entraînements l’exaspèrent. La situation du milicien George Orwell face a l’autorité est particulière en raison du fait que l’autorité les officiers ne représentent pas du tout la même chose que dans un armée classique « Il y avait des officiers et des sous officiers mais il n’y avait pas de grades militaires au sens habituel, pas de titres, pas de galons ni de saluts obligatoires » (Pages 42). Si l’égalitarisme régne avec les officiers proches l’autorité est plus représenté par le gouvernement républicain central et les gouvernements locaux. George Orwell fut lui-même officier (caporal) ayant la responsabilité de plusieurs hommes puis il fut lieutenant ayant la responsabilité d’une trentaine d’hommes Anglais et Espagnols, il déclare à ce propos « n’avoir jamais rencontré la moindre difficultés à faire exécuter un ordre » (Page 43). Orwell est un lettré de par ce fait il est souvent frappé de l’ignorance et la simplicité des espagnols même de ces propres camarades ainsi il décrit celle qu’il attribue a des miliciens Andalous rencontrer lors du siège de Huesca « Assurément les andalous étaient très ignorants très peu d’entre eux savaient lire et ils paraissaient ne même pas savoir la seule chose qu’en Espagne chacun sait parfaitement : à quel parti il appartenait » (page 107). Malgré un engagement sincère Orwell trouve également que l’idéalisme politique de ses camarades espagnols un peu naïfs : « c’est assez pathétique de voir ces Espagnols idéalistes prendre a la lettre les clichés révolutionnaires les plus rebattus » (Page 15). Orwell cite quelques noms de ses camarades anglais qui l’accompagnent au combat mais ne s’attarde pas spécialement sur une description poussé de ses proches. Il décrit la dynamique de corps des miliciens du POUM a travers ce qu’il dit être la »discipline révolutionnaire », c'est-à-dire que malgré l’absence de discipline stricte la 3 camaraderie politique au-delà des différences de nationalités unis fortement les miliciens qui vienne également très souvent de milieu prolétarien et sont soudé par leur loyalisme de classe »(page 43) néanmoins Orwell est témoin de la rivalité entre différents groupes de miliciens a propos de leur supposé bravoure ainsi les catalans plaisantent sur la supposé couardise des miliciens andalous « les catalans faisaient profession de regarder de haut les andalous, de les regarder comme une race de demi-sauvages » On peut constater que quasiment durant tout le livre Orwell considère des adversaires sans haine du moins on ce qui concerne les soldats servant dans l’armée franquiste en effet il sait qu’une « bonne part des troupes du côté adverse n’étaient pas du tout fascistes, mais composés de malheureux conscrits.. »(page 28) il plaint également de la même manière les soldats Maures piégé dans cette guerre « pauvre diable, comme ils avaient dû souffrir du froid ». Il n’y a jamais dans le livre la mention de haine ressentit contre qui que ce soit fasciste ou staliniens. Orwell décrit minutieusement la dureté de la vie militaire sur le front aragonais et durant le siège de Huesca : d’une part il s’agit d’une guerre de position et de tranchée généralement très éloignée d’autre part l’armement utilisé des deux côtés mais surtout du côté républicain est de très mauvaise qualité et en nombre insuffisant : « nous n’avions que des fusils dont la plupart étaient de la ferraille ». Orwell est choqué par le fait que la majorité des blessés le sont à cause d’imprudences d’ignorance dans le maniement des armes « Si j’ai bonne mémoire les cinq premiers blessés que je vis en Espagne l’avaient été par nos propres armes »(page 52). Tout au long du livre on se rend compte que les combats auquel participe Orwell ne sont pas d’un grand gain ni de grandes pertes pour la cause républicaine. Le rapport a la mort, Orwell la vie par rapport a ces adversaires comme assez pénible après avoir lancé une bombe sur une position ennemie et entendu des cris il confie : « j’ignore s’il en mourut mais sans aucun doute il était grièvement blessé. Pauvre diable ! Pauvre diable ! J’éprouvais vaguement de la peine en l’entendant crier de douleur. » Dans le livre Orwell ne parle pas de son rapport a la mort même s’il avoue avoir peur lors des combats. Dans sa description de cette guerre l’auteur est surtout marqué par le froid comme facteur de démoralisation « le froid était indescriptible » (page 44) mais également par le manque de sommeil « vingt ou trente heures de sommeil au total par semaine étaient la quantité normal », 4 la faim et la soif tenaillent également les combattants ainsi que le manque d’hygiène dans les tranchées. Les facteurs de ténacité outre le facteur idéologique sont la solidarité des paysans et les paquets que sa femme lui envoie en provenance de Barcelone « m’envoyait régulièrement du thé, du chocolat et même des cigares » (page 71). De manière général on est frappé a la lecture d’hommage a la catalogne par le contraste qu’il existe entre l’enthousiasme des combattants républicains a vouloir se battre malgré leurs peurs et l’absurdité dans laquelle la guerre se déroule : le manque de coordination et de moyen militaires et techniques dont les miliciens dispose et l’ampleur des rivalités que les staliniens vont finir par faire éclater durant les troubles de Barcelone. Bibliographie et autres documents : Ceux de Barcelone, Hanns-Erich Kaminski Journal d’Espagne, Simone Weil Julien POBLADOR (Université Paul-Valéry Montpellier III)