L`assurance-vie et le Financement du secteur privé en Afrique

Transcription

L`assurance-vie et le Financement du secteur privé en Afrique
L’assurance-vie et le
Financement du secteur privé
en Afrique Subsaharienne
Nelly MONGOSSO’O BAKANG
Administrateur et Directeur Général Adjoint
Allianz Cameroun Assurances Vie
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Plan de la présentation

Introduction

Assurance-vie : collecteur de fonds

Assurance-vie : investisseur institutionnel

Assurance-vie : acteur majeur du financement

Conditions du financement du secteur privé par
l’assurance-vie

Conclusion
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Introduction
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Dans le contexte du sous-financement
évoqué (et décrié) du secteur privé en
Afrique, l’assurance-vie peut-elle jouer
un rôle?
 Comment est perçue la surliquidité
des banques par les assureurs-vie et
quelles sont les conséquences sur
leur activité?
 La réponse à ces questions devrait
logiquement ressortir des discussions
prévues au cours de ce panel.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013

Pour ma part, je me propose de
répondre à la première question en
revenant sur les mécanismes principaux
de l’activité d’assurance-vie afin de
confirmer l’importance de sa place dans
le financement du secteur privé.

Ensuite, répondre à la seconde question
sera en réalité un prétexte pour
présenter les desiderata de l’assurancevie pour lui permettre de jouer
pleinement son rôle dans le financement
de l’économie.
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Assurance-vie :
instrument de collecte de
fonds (épargne)
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013



L’assurance-vie est celle qui couvre les
risques dépendant de la durée de la vie
humaine.
Les principaux produits d’assurance-vie
se regroupent en deux sous-groupes :
l’assurance en cas de décès et
l’assurance en cas de vie.
L’assurance en cas de décès regroupe
classiquement
les
couvertures
temporaires du risque de décès par le
versement d’un capital dont la finalité
détermine le montant.
Exemple :
l’assurance
des
frais
d’obsèques
(maximum 5.000.000 XAF), l’assurance
des emprunteurs (encours du prêt), …
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
L’assurance en cas de vie (survie) est celle
des capitaux différés payables en cas
d’atteinte d’un certain âge par l’assuré.
Exemple : l’âge de la retraite pour le capital
retraite.
 Il existe des produits appelés mixtes qui
combinent une garantie en cas de décès et
une garantie en cas de vie.
 Les produits de capitalisation se retrouvent
généralement classés avec l’assurance-vie et
correspondent bien souvent à une épargne
en vue de la retraite dans le cadre de
régimes à cotisations définies contrairement
aux régimes de sécurité sociale qui
fonctionnent par répartition, avec plutôt des
prestations définies.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013

Malgré un chiffre d’affaires en retrait
par rapport à l’assurance non-vie
(dommages et responsabilité), la
branche Vie connaît une croissance
soutenue et régulière depuis près
d’une décennie notamment dans les
pays de la zone FANAF (Fédération
des Sociétés d’Assurances de Droit
National Africaines).
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Evolution du chiffre d’affaires FANAF
(en millions de francs CFA)
2007
141 490

2008
164 430
%
16%
2009
169 987
%
3%
2010
198 300
%
17%
2011
212 500
Source FANAF 2013
Structure des portefeuilles par produit
50%
55%
53%
épargne et
capitalisation
mixte
26%
21%
23%
en cas de vie
22%
23%
23%
2009
2010
2011
en cas de
décès
Source FANAF 2013
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
%
7%

Les produits d’assurance-vie qui
génèrent le plus de fonds sont ceux
qui ont trait à l’épargne et à la
capitalisation : illustration parfaite du
rôle de cette branche d’assurance
dans la collecte des fonds auprès des
ménages et entreprises.
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
L’assurance-vie :
investisseur
institutionnel
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Selon
leur
nature,
les
produits
d’assurance-vie
engendrent
des
engagements plus ou moins importants
pour l’assureur.
 La juste évaluation de ces engagements
est primordiale pour l’assureur-vie dont
c’est la préoccupation principale.
 Outre ses actifs propres, l’assurance-vie
est tenue à une allocation puis à une
gestion d’actifs en représentation de ses
engagements vis-à-vis des assurés
(provisions techniques).

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
L’assurance-vie est ainsi détentrice
d’actifs importants à gérer pour son
propre compte ou au titre de la gestion
« déléguée pour le compte de ses
clients »
 L’assureur-vie est en permanence à la
recherche
d’opportunités
de
placements pour investir la trésorerie
dont il dispose car sa liquidité se
renouvelle au fil de la souscription des
contrats et du règlement de leurs
primes périodiques.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Evolution des placements vie FANAF
(en milliards de francs CFA)
2007
436

2008
496
%
14%
2009
557
%
12%
2010
630
%
13%
2011
718
Source FANAF 2013
Structure des placements
7%
36%
6%
39%
11%
11%
18%
16%
27%
27%
2010
2011
autres
prêts
liquidité
immobilier
actions
obligations
Source FANAF 2013
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
%
14%
Il apparaît très clairement que les
liquidités représentent une part
conséquente dans les placements de
l’assurance-vie : elle est ainsi un gros
contributeur à la situation de
surliquidité
observée
dans
les
banques.
 La structure des placements de
l’assurance-vie est relativement stable
depuis de longues années ; traduisant
une forme d’inertie des capitaux.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
L’assurance vie : acteur
majeur du financement
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013




Comme collecteur de fonds, l’assurance-vie
dispose de capitaux importants pouvant
servir au financement.
Une part importante des fonds des
assureurs-vie
constitue
la
liquidité
(surliquidité) observée dans les banques.
Les
engagements
de
l’assurance-vie
s’étalent sur du moyen et long terme, lui
donnant donc la possibilité de financer des
projets sur une durée analogue : la structure
actuelle des placements indique une
propension à la souscription d’obligations
(27%) suivie des actions (16%).
La rémunération n’est pas le principal critère
déterminant le choix : « pas de course au
plus offrant
». de la Finance en Afrique Subsaharienne
Forum International
22/11/2013
La
réglementation
incite
au
financement local notamment par les
contraintes
géographiques
de
souscription dans la zone CIMA.
 La contrainte de la diversité avec un
catalogue de placements qui réduit
notamment les dépôts en banque et
en caisse à 35% des actifs est
également une incitation forte au
financement local.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Conditions de
financement du secteur
privé par l’assurance-vie
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Outre le règlement des sinistres survenus dans
le cadre contractuel et correspondant à ses
engagements, l’assurance-vie a la vocation de
financer l’économie. Elle dispose de fonds
stables et importants, sur une durée moyenne ou
longue.
 Pour intéresser les assureurs-vie, les offres de
placements devraient plus prendre en compte
les contraintes réglementaires des assureurs
notamment faire partie du catalogue des
placements admis en représentation des
engagements.
 Compte tenu de la structure des placements
actuels, il est évident que plus d’informations sur
les entreprises notamment par un système de
notation accroîtrait la lisibilité et permettrait
certainement
l’augmentation
volume d’actions
Forum International
de la Finance en Afriquedu
Subsaharienne
et obligations souscrites
par l’assurance-vie.
22/11/2013

La place d’investisseur institutionnel de
l’assurance-vie doit être reconnue avec une
sollicitation
quasi-systématique
des
assureurs-vie sur les opérations d’envergure
(information)
 Les supports de placements doivent être
attractifs et surtout imaginatifs pour remporter
l’intérêt des assureurs
 La surliquidité des banques doit être
résorbée afin de rendre les dépôts en banque
à nouveau attractifs. En effet, le contexte
actuel qui détermine la baisse des taux
d’intérêt constitue un frein à double titre dans
les activités
des assureurs :
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne

22/11/2013


Les accords de bancassurance sont en
difficulté car générant d’importants
dépôts dont la banque ne se sert
vraisemblablement pas, réduisant la
compétitivité des produits concernés.
Les stratégies des assureurs-vie les
conduisent à se replier sur leur activité
plus traditionnelle en essayant de
modifier la structure de leur portefeuille
pour réduire le poids des produits
d’épargne et de capitalisation au profit
notamment de ceux en cas de décès ;
l’objectif étant de réduire les provisions
techniques.
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Conclusion
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Les perspectives de développement
sont importantes en assurance-vie. En
effet, de nombreux besoins sociaux ne
sont
pas
couverts
(ou
sont
partiellement couverts).
 De plus, le taux de pénétration de
l’assurance-vie dans la zone FANAF
reste bien faible, évalué en-dessous
de 1%.
 Il subsiste donc encore une bonne
marge de progression dans la collecte
de l’épargne.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Seulement, celle-ci ne peut se faire
convenablement
que
dans
un
contexte d’utilisation effective de celleci au travers du financement de
l’économie.
 Par conséquent, tous les acteurs
devraient s’accorder face à l’objectif
commun qui consiste à créer
l’environnement
susceptible
de
favoriser cet emploi des ressources de
liquidités.

Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013
Merci pour votre bien
aimable attention!
Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne
22/11/2013

Documents pareils