L`eau de javel

Transcription

L`eau de javel
SIAEP de la forêt de Rambouillet
COMMUNICATION QUALITE
Fiches concernant des problèmes de qualité de l’eau
Eau potable et eau de javel : un mariage de raison
Beaucoup d’abonnés se plaignent du goût de l’eau et notamment de l’odeur de
javel qui émane régulièrement de l’eau du robinet.
Pourquoi chlorer l’eau ?
La chloration de l’eau est indispensable pour garantir une bonne qualité
bactériologique de l’eau potable. A des concentrations faibles, l'eau de Javel
additionnée en sortie de captage remplit deux fonctions :
- inhiber le développement des bactéries éventuellement présentes au
niveau de la ressource (rare au niveau des captages sur nappe phréatique)
- inhiber le développement des bactéries présentes dans les canalisations.
Bien que rare, il est en effet possible que des bactéries se développent au
niveau des réseaux lorsque ceux-ci sont anciens et plus ou moins chargés
en calcaire.
0,1 mg/L : la référence de qualité
La concentration maximale admissible fixée par l'OMS est de 5 mg/L. En
France, la chloration en sortie d’usine doit être au minimum de 0,3 mg/L et est
conseillée à 0,1 mg en tous points du réseau. En général, lorsque les réseaux
sont longs, comme c’est le cas dans notre région, la chloration en sortie d’usine
est plus souvent de 0,5 mg/L ce qui permet d’assurer en queue de réseau un taux
conforme à la référence de qualité. De même, la chloration peut être
ponctuellement augmentée, lorsque des résultats de prélèvements ne sont pas
satisfaisants ou encore, dans le cadre des précautions imposées par le Plan
Vigipirate. Par comparaison, à New York, où le goût d'eau de Javel est considéré
comme le gage d'une eau saine, la concentration en chlore de l’eau potable varie
entre 0,7 et 2 mg/L.
Comment des bactéries peuvent-elles contaminer l'eau ?
Les rejets "pirates" d'eaux usées, les eaux de ruissellement provenant de fosses
septiques défectueuses, les excréments d'animaux à sang chaud (animaux
domestiques) déposés dans les jardins ou les rues et lessivés par les pluies sont
les principales sources de contamination de l'eau par des germes pathogènes
(germes susceptibles de provoquer des maladies, intestinales notamment). C’est
ce qui explique que la contamination est plus forte juste après un orage, en cas
de fortes précipitations ou au moment de la fonte des neiges à cause des eaux de
ruissellement qui se déversent dans les cours d'eau et les lacs, ou atteignent les
eaux souterraines. Ces germes, retrouvés en très faible quantité dans les
prélèvements, sont des germes de contamination fécale courants (coliformes
fécaux de type Escherichia coli), souvent présents sur les mains lorsqu'on ne
prend pas la précaution de les laver après être allé aux toilettes.
Un double contrôle en cas de doute
Cela dit, il est difficile de savoir si au moment du prélèvement les germes se
trouvaient effectivement dans l'eau ou au niveau des points de prélèvements
(robinets notamment). Ceux-ci sont généralement situés dans les lieux publiques
(école, cantine, mairie, salle des fêtes, équipement sportif…) où fourmillent de
multiples bactéries. Par conséquent, si le prélèvement n'a pas été effectué
parfaitement dans les règles, des germes du milieu ambiant peuvent s'immiscer
dans l'eau au moment du relevé. C’est la raison pour laquelle, en cas de
prélèvement positif, un prélèvement de contrôle au même endroit est
systématiquement réalisé pour confirmer que tout est en ordre ce qui n'empêche
pas, par mesure de précaution, d'augmenter temporairement le taux de chlore
dans l'eau jusqu'à ce que la qualité bactériologique de l'eau de tous les
prélèvements soit conforme.
Aérer l’eau avant de la boire
L’obtention d’une eau potable de bonne qualité bactériologique passe
inévitablement par un traitement qui présente l’inconvénient de laisser une odeur
et un arrière goût désagréable. Un problème qu’il est facile de contourner en
laissant reposer l’eau du robinet entre une et quelques heures dans une carafe au
réfrigérateur. Plus la concentration en chlore est importante plus le temps de
repos augmente. Une disposition facile à mettre en œuvre pour bénéficier d’une
eau de qualité à un prix nettement plus économique que l’eau en bouteille.