La Grand Robe créole à l`honneur

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La Grand Robe créole à l`honneur
Assemblée Martinique Web
La Grand Robe créole à l'honneur
26-10-2006
La grand robe créole revêtue pour les grandes occasions et sa traversée du XXè siècle sont présentées aux Archives
Départementales de la Martinique dans le cadre d'une exposition ouverte au grand public.
Le morne Tartenson, situé sur les hauteurs de Fort-de-France, est une ancienne fortification complétant le dispositif de
défense colonial de la France contre les Anglais. Il propose à ses visiteurs une vue remarquable sur la baie de Fort-deFrance. C'est aussi le site des Archives Départementales, rue du Temple, non loin de la Chambres des Arts et
Métiers, près de Clairière, qui invite tout un chacun à la redécouverte de l'histoire contemporaine de la mode créole au
travers d'une exposition tenue jusqu'au 31 Octobre. Appelée grand-robe ou robe grand-mère, en tissu de cérémonie ou
en coton imprimé (version douillette), la grand-robe est portée traditionnellement lors des événements exceptionnels
par les antillaises, occasions individuelles telles qu'un mariage, un baptême ou une célébration collective comme la
fête des cuisinières en Guadeloupe. Confectionnée dans un tissu chatoyant et coloré (soie, satin...), cette robe à
manches longues est complétée d'un jupon à étages, d'une collerette ou foulard et d'une coiffe créole. La diversité des
combinaisons de modèles, de tissus, de couleurs, de motifs et la variété des accessoires (coiffe en madras à pointes ou
en éventail, ceinture, bijoux créoles...) en font une tenue d'apparat unique et remarquable, qui a su résister aux
époques et s'adapter à la modernité, tout en gardant son authenticité. On peut donc s'en souvenir à travers cette
exposition qui se tient jusqu'au 31 Octobre aux Archives Départementales (Morne Tartenson, Fort-de-France). Elle
retrace l'évolution de ce vêtement traditionnel créole entre 1918 et 1950. Elle s'intitule plus précisément Aux
nouveautés de Paris : la grand-robe à l'épreuve de la mode et des changements sociaux de 1918 à 1950. Des photos et
des aquarelles reproduisent l'histoire de la gaule, robe ample et longue aux manches trois-quart, portée en blanc par les
békées ou les bourgeoises, en couleur pour les gens du peuple. Gaule princesse, gaule d'empire, maman poule ou
chaudière sont les divers modèles qui avaient cours. Des reproductions de coupures de presse, d'annonces de
couturières ou de magasins retracent l'abandon progressif du vêtement créole au profit des modèles européens
importés en Martinique, sous la pression du régime de Vichy et des mutations imposées par la seconde Guerre
Mondiale où le tissu était rare. Ci et là, on peut admirer une douillette avec son jupon d'époque ou une coiffe calendée
en madras plié en diagonales ou des dessins ou portraits de femmes du peuple dans les situations de la vie
quotidienne.L'habit créole autrefois porté en de nombreuses occasions par les Martiniquaises a donc fait les frais des
changements sociaux et de l'assimilation, il a été remplacé dans le quotidien par les habits européens au début des
années 50 avec l'essor des Grands Magasins.
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