la mort aux trousses - v

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la mort aux trousses - v
LA MORT AUX TROUSSES
VI - LE FINALE
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SOMMAIRE Général
BACCALAURĖAT SESSION 2008
Option facultative Musique
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SOMMAIRE
• Généralités
• Le Mont Rushmore
• La partition : caractéristiques générales
• Analyse de la partition
• L’ellipse finale en image…
• Déroulement linéaire de la séquence
dans son rapport musique – image.
LE FINALE : GĖNĖRALITĖS
• Durée : 6’14
• Une illustration à l’extrême des thématiques du
mouvement et de la poursuite qui parcourent tout le film !
Nous sommes au paroxysme, au climax de l’œuvre.
• Nous nous situons dans la continuité d’une scène déjà
caractérisée par une tension extrême dans la maison de
Van Damme.
• L’essentiel de l’action se déroule sur le site grandiose du
Mont Rushmore – à l’exception de l’introduction et de la
courte conclusion dans le train.
• Remarquer la merveilleuse ellipse finale qui nous déplace,
dans le même mouvement, de la situation périlleuse sur le
Mont Rushmore à l’intimité de la couchette du train
LE MONT RUSHMORE
•
Monument situé à Keystone, près de Rapid City dans le Dakota du sud.
•
•
De gauche à droite :
George Washington 1er Président des États-unis libres de 1789 à 1799, « père de
la nation ».
Thomas Jefferson, 3ème Président, de 1801 à 1809 (rédige la
déclaration d’indépendance).
Théodore Roosevelt, Président de 1901 à 1909
et Prix Nobel de la Paix
Abraham Lincoln,
Président de 1861 à 1865 qui abolit l’esclavage des Noirs.
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•
LE MONT RUSHMORE (2)
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•
Les sculptures furent réalisées de 1927 à 1941 par deux artistes, John Gutzon
Borglum (élève de RODIN) puis par Lincoln Robinson, le fils de l’inspirateur du
projet.
Les sculptures mesurent en moyenne 18 m de haut, la falaise culmine à 1800 m.
Le tournage sur site fût refusé à Hitchcock et à la MGM
Robert Boyle le décorateur reconstitua l’ensemble sur les plateaux de tournage –
tout comme la maison de Van Damme, conçue dans l’esprit de celles de Franck
Lloyd Wright.
LA PARTITION :
Caractéristiques générales


Une écriture musicale très riche qui illustre notamment le talent de
Herrmann pour varier et réorchestrer l’écriture de thèmes
précédemment énoncés.
Ce Finale illustre la recherche de cohérence et d’unité de sa
partition de la part du musicien :
• De manière très classique, retour à la tonalité de départ (LA)
• Reprise des thèmes principaux.

Six parties reliées aux différents lieux et étapes de l’action :
1.
2.
3.
Introduction construite sur un motif chromatique et des cellules rythmiques (timbale). La forêt
Partie A centrée essentiellement sur le thème du nouveau lieu : le Mont Rushmore.
Partie B qui introduit un nouveau thème joué en alternance avec le thème précédent. Mise en avant du
couple et de la poursuite.
Partie C (centrale) : reprise variée du générique. Développement de l’action – la poursuite.
Partie D : Violents accords dissonants – Paroxysme de l’action, dénouement
Partie E (Coda) : retour du thème d’amour. Dans le train.
4.
5.
6.
•
« C’est sans doute avec cette séquence qu’Herrmann s’est mis le plus au service des images
d’Hitchcock et renoue ici avec la grande tradition hollywoodienne, à savoir la poursuite et le
duel final couverts par une musique qui rythme l’action ». Jean-Pierre Eugène page 97.
ANALYSE DE LA PARTITION
(1)
• Métrique ternaire (3/8).
• Reprise du fandango initial (partie C).
• Apparition d’un nouveau thème : deux accords majestueux, parallèles,
formés de quartes et quintes à vide et joués aux Cuivres symbolisent le
Mont Rushmore, la grandeur de son site mais aussi l’abîme dans sa double
dimension, physique et psychologique.
•
• Ce thème est complété par sa forme arpégée, qui
précède le plus souvent l’énoncé des deux accords :
ANALYSE DE LA PARTITION
(2)
• Thèmes des espions : l’introduction exploite une forme
dérivée du motif chromatique exposé lors du kidnapping (tempo
allegro au lieu des valeurs longues).
• Autre nouvel élément thématique : construit en tierces
parallèles sur pédale – mélancolique, en opposition aux autres–,
interprété par les Bois puis les Cordes,il apparaît pendant les
brefs dialogues entre Eve et Roger (plan 28 : cf. plus loin).
ANALYSE DE LA PARTITION
(3)
• La lutte entre Roger et le Tueur : succession de
gros plans (mains agrippées au rocher, doigts
noués d’Ève et de Roger, pied de Léonard,
statuette cassée..) ; harmonie musique-image très
probante. Le suspense est entretenu par une note
jouée successivement sur cinq octaves, du grave à
l’aigu, puis redescente vers le grave.
ANALYSE DE LA PARTITION
(4)
• L’ellipse finale : remarquer comme la musique
accompagne ce procédé cinématographique très
original :
 Une montée chromatique en accords soutient les efforts de
Roger pour ramener Ève sur la falaise.
 Ces accords sont joués aux Cuivres mais, dans un brusque
changement de registre, de caractère et d’instrumentation
(trombones seuls, glissando de harpe sur la phrase « Allez,
viens, Madame Thornhill »), la musique nous indique que le
plan 112 (cf. plus loin) se situe déjà dans le compartiment de
train et fait la transition avec le retour du thème d’amour.
L’ELLIPSE FINALE EN
IMAGE…
Déroulement linéaire de la séquence dans
son rapport musique – image (1)
Déroulement linéaire de la séquence dans
son rapport musique – image (2)
Déroulement linéaire de la séquence dans
son rapport musique – image (3)
Déroulement linéaire de la séquence dans
son rapport musique – image (4)
Document réalisés par Éric MICHON
IA-IPR Académie d’Orléans-Tours
Août 2007