No smoking ! Le changement, c´est maintenant. Par Youri Reuse

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No smoking ! Le changement, c´est maintenant. Par Youri Reuse
PascalOberson.ch
Faire autrement et revenir à l'essentiel ... l'humain !
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No smoking ! Le changement, c´est maintenant. Par Youri Reuse
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sport, sport et loisirs, tcv, triathlon, triathlon club valaistriathlon de belfort
Octobre 2013, j’arrête de fumer !
Après 15 ans de bars, pubs, discothèques, mal bouffe, clopes et alcool, c'est décidé, je reprends le sport.
Je sollicite tout de même l’aide d’une tabacologue car 2-3 paquets par jours ne s’effacent pas tout seul.
Pour ne pas retomber, une solution ... le Triathlon.
C'est en 2014, que je commence mes premiers triathlons, des courtes distances. Un enchainement de
500m de natation, 20km en vélo et 5km de course à pied et le bilan est plutôt mitigé.
Pour 2015, je décide de passer sur un format de Triathlon plus long. J’ai besoin d’un défi. Je choisi le
triathlon de Belfort qui se court fin mai.
Le programme est simple, 1900 mètres de natation, 87 km de vélo (dont la montée du ballon d’Alsace et
1200m de dénivelé) pour finir par 20 km en course à pied.
Lorsque je prends cette décision, je suis à des années lumières d’avoir le niveau pour terminer une telle
épreuve. Mais la motivation étant là, je me fixe déjà l’objectif de pouvoir terminer sous les 7 heures et
surtout, en bonne santé. Il y a du boulot !
La rencontre avec Pascal
Afin d’améliorer ma technique en natation, je choisi d’aller nager avec le groupe fraîchement créé des
masters du CN Sierre en Valais. C’est là que je rencontre Pascal Oberson.
Par hasard, je tombe sur son blog et remarque qu’il est actif dans le coaching. Etant vraiment dans le
doute sur ma préparation, je lui demande si il serait d’accord de m’accompagner dans ce challenge
sportif.
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Ayant
des horaires irréguliers, sachant lorsque je commence ma journée mais jamais lorsque je la
termine, beaucoup de changement de dernière minute et travaillant à 1h15 de mon domicile, organiser et
tenir un planning va être chaud. De plus, je ne suis pas forcément le gars le plus stable du monde, j’en
fais souvent qu’à ma tête.
Plutôt que d’établir un plan précis, Pascal me donne une ligne générale à tenir. Surtout nous fixons un
objectif réalisable qui est de franchir la ligne, sans la contrainte du chronométrage.
Chaque semaine, je lui envoie par e-mail le compte rendu de ma semaine. Au début il est uniquement
kilométrique puis j’ajoute mes ressentis. Lorsque j’ai eu un passage à vide, Pascal m’a remis sur les
rails.
J’arrive tant bien que mal à tenir une moyenne de 6-8 heures d’entraînement par semaine avec des
pointes à 15 heures. La météo n’est pas particulièrement favorable en ce début de saison et l’objectif
approche.
Dans une préparation de ce type, une période très importante et la plus méconnue pour moi est la fin de
la préparation, c’est à dire l’affûtage sur les deux dernières semaines avant l’objectif.
Pascal me fera un plan très précis que j’ai presque réussi à tenir. Nous commençons par un triathlon
distance olympique afin de simuler une compétition. Malgré une fatigue liée à plusieurs semaines
d’entrainements intenses, les sensations sont bonnes sur cette simulation. Il n’y a plus qu’à peaufiner
cette période d’affûtage de 2 semaines afin d’être parfaitement reposé et au meilleur de ma performance
le jour J. Pascal est très confiant, moi, beaucoup moins.
L’avant course
A Belfort, nous logerons au camping. Je profite de mes vacances pour arriver quelques jours avant la
course.
Nous serons 5 membres du "Triathlon Club Valais" à participer à cet événement. Pour ma part, le fait de
ne pas être seul me déstresse. L’ambiance est vraiment conviviale et nous passons du bon temps
ensemble.
Le matin de la course, je suis étrangement calme et j’ai vraiment passé une bonne nuit. Je parviens à
manger la moitié d’un gatosport.
Sur le site de la compétition il ne fait pas particulièrement chaud. La grande inconnue concerne le choix
vestimentaire. On discute beaucoup entre nous, je choisi de déposer beaucoup de vêtements dans mon
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de transition. Le choix se fera à la dernière minute. Ma stratégie de ravitaillement est établie et
approuvée à l’entraînement.
Les sacs de transitions sont déposés, le vélo est à sa place, la combinaison néoprène est enfilée, il ne
reste plus qu’à rejoindre la plage. Je m’échauffe un peu, l’eau est bonne mais très brunâtre, je ne vois
pas mes mains …
The race
Belfort, plage du lac de Malsaucy, 11h00… music à fond, 520 pingouins avec un bonnet vert dansent,
tapent des mains ou secouent jambes et bras…
PAAAAN !!! C’est parti pour le triathlon de Belfort… pas vite car ça bouchonne, je suis à l’abri de me
mettre au rupteur d’entrée de jeux.
Délicatement, je rentre dans l’eau et commence mes premiers mouvements de crawl, je suis bien. Ca
cogne un peu, on se nage dessus et la première bouée des 450 mètres est déjà là. Effet entonnoir, tout le
monde se met à la brasse. Le retour est très chahuté. Sortie à l’australienne, je me souviens de mon
erreur lors du triathlon fait sous l’œil du coach, donc je marche-trottine d’un petit pas léger afin de ne pas
faire monter inutilement le cardio.
Je replonge pour la deuxième boucle. Les collisions et vas-y que je te nage dessus repartent de plus bel.
Dès qu’un camarade de jeux me bloque trop les jambes, je tape des pieds. Les coups et baffes
involontaires pleuvent.
Sortie de l’eau en 36:21 (287ème position), pas fatigué, super bien.
Transition natation - vélo
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Petit trop léger jusqu’à la zone de transition, un camarade du club est en train de se changer, les tentes
sont complètes alors on s’habille au râtelier et on papote un peu.
Transition lente en 5:32.
Vélo
Direction le vélo, je laisse tomber ma banane, un concurrent la ramasse et me la donne, sympa le mec.
Départ cool de chez cool, petit glouglou et première montée. Les 20 premiers kms montent beaucoup
avec quelques plats et courtes descentes.
Je passe toutes les bosses assis et en souplesse, tout le monde me dépasse, je rentre sur le plat.
Je reste sur mon plan de course qui est d’être très cool les 20 premiers kms. Ensuite il y a une descente
qui tourne tout le temps, je bouffe ma banane lorsque j’entends une arbitre vociférer «garde la
distance !!!» C’est vrai que je suis un peu près d’un adversaire mais bon, en roue libre en train de
bouffer, faut pas pousser non plus.
Du km 25 au 35 c’est en haut en bas, je pense au Ballon alors je reste en dedans.
Km 35, premier ravitaillement, je change de bidon. La vache le goût de piscine qu’elle à cette flotte !!!
Km 45, je suis en train de perdre mon dentier sur des pavés et surtout ma gourde de flotte s’évade.
Prochain ravito au sommet du Ballon, il ne me reste plus que la maltodextrine.
Et vas-y que le vent est de face pour les 7-8 kms de faux-plats jusqu’au départ de Ballon.
Le Ballon d’Alsace
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Le départ
«officiel» depuis Sewen est roulant sur 2 km mais avec du vent de face, je suis tout seul, ils sont
où les autres ? Dès que les choses sérieuses commencent, une dizaine de mec me plantent une mine
dans le premier raide. Je reste toujours en dedans, faut passer cette bosse le mieux possible. Petit
braquet, en souplesse et je remonte tout ce petit monde (pas tous non-plus, hein !)
Les kms passent et j’augmente le rythme, je papote tout de même avec d’autres gars. J’arrive au ravito
et pense qu’il reste encore 2-3 km de montée. J’entends la cloche des supportrices du Tri-Valais et
réalise que je suis au sommet. Mince, j’en ai trop gardé sous la pédale !
Descente très fraîche, je profite pour manger une barre énergétique, j’ai les crocs. La descente est facile
mais le revêtement pas terrible, route gravillonnée.
Encore quelques bosses qui usent plus qu’autre chose sur les 25 derniers kms. Ca passent vite et le parc
vélo est déjà (ou enfin) là. Je suis tout de même content de lâcher le vélo.
373 ème temps vélo en 3:23:09, j’ai vraiment fait ça trop cool…
Transition vélo – course à pied
Le parc est plein !!! WTF !!!
Bon, bref, je pose le vélo et file chercher mon sac pour la transition. Je me pose sur le banc, vide le sac
au sol et… ?!?... ce n’est pas le mien et en plus y’a une combi néoprène dedans. Retour en arrière,
raccrocher le mauvais sac et prendre le bon.
Transition la plus longue de l’histoire en 4:15.
Course à pied
Petit pipi après 1 km, mon Dieu que c’est bon !
Et c’est parti, les yeux sur la montre à 5:20 au km sur le plat, je ne suis pas trop mal. J’approche la
fameuse montée, je la passe super bien. Léger coup de moins bien à la fin du premier tour, j’ai du trop
avaler de truc en même temps, j’ai la barre à l’estomac.
Tour 1 en 35 :18
Je suis vite remis d’aplomb, passe la montée sans soucis pour la deuxième fois. Je commence à avoir
une de ces patates.
Tour 2 en 34:41
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Je commence à faire des maths, le sub 6 est largement possible. C’est décidé, je garde ce rythme et
essaie d’accélérer (c’est un grand mot..)
J’approche de la zone d’arrivée, j’entends le speaker, regarde ma montre, hummmm… ça sent bon le
moins de 6 heures.
Passage à proximité de ligne pour la dernière petite boucle, je prends le dernier bracelet, tourne à droite,
attaque le tapis bleu pour la dernière fois, l’officiel m’envoie à droite direction l’arche d’arrivée.
Le speaker annonce mon nom, les supportrices du Tri-Valais font sonner la cloche et je passe la ligne.
Je suis super content d’avoir fini si bien avec cette légère frustration :
C’était trop court, j’ai pas assez donné ...
Tour 3 en 34:26
Temps course à pied 1:44 :26 / 287ème temps à pied
TOTAL : 5 :53 :44 / 342ème et vraiment envie de remettre ça.
Merci Pascal Oberson pour tes précieux conseils, ta disponibilité, ta sympathie et tout et tout.
Le plus marrant dans cette aventure, c’est que je suis en train d’essayer de convaincre Pascal à
participer au 70.3 (semi-IronMan) à Lanzarote en 2016.
Lorsque je lui ai dit que je comptais l’engager pour cet objectif, il me répond :
"J'aurais pas grand chose à t'apprendre en terme de plan car ta préparation était très bien. La preuve,
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t'étais
au top sur ce Tri. J'ai juste finalisé le truc."
Et bien justement, finaliser le truc est pour moi le plus important, c’est ce qui te fait franchir la ligne avec
l’envie de recommencer.
Youri Reuse pour le blog de Pascal Oberson
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