Le bar sous pression - Nord Littoral

Le bar sous pression - Nord Littoral
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http://www.nordlittoral.fr/9269/article/2016-12-05/le-bar-sous-pression#
BOULOGNE-SUR-MER
Le bar sous pression
Les pêcheurs-plaisanciers veulent faire changer la législation sur la pêche du bar, qu’ils estiment inadaptée
et trop contraignante. Mais c’est l’Europe qui a le dernier mot.
Pa r St éph an e D an ger | Pu bl i é l e 0 5/ 12/ 20 16
08/12/2016 18:11
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Via leur fédération, les plaisanciers de l’Espadon club de Boulogne veulent avoir droit au chapitre dans les
négociations à venir à Bruxelles, concernant leur activité de loisir favorite : la pêche du bar. Il y a quelques
jours, le secrétaire d’État à la mer, Alain Vidalies, a reçu une longue missive où l’on peut lire les doléances
des pêcheurs-plaisanciers.
Un bar par jour et par pêcheur
Et de rappeler, en guise de préambule, qu’ils sont vent debout contre la réglementation actuelle. Un bar par
jour et par pêcheur, avec une interdiction totale de lancer sa canne les six premiers mois de l’année. « Une
décision arbitraire, adoptée sans consultation, regrette Guy Raevel, secrétaire de l’Espadon club et ancien
président fondateur du Comité Régional des pêcheurs de loisir en mer. Un plaisancier ne sort en moyenne
que dix à douze fois par an pour exercer son loisir et un bar, ça va et ça vient. Autant dire que vous pouvez
sortir dix fois sans remonter un seul bar. » Pour l’anecdote, c’est d’ailleurs ce qui s’est produit concernant
Guy Raevel, avec deux poissons pêchés en tout et pour tout cette année. Bien sûr, ces plaisanciers sont bien
conscients de la raréfaction du bar. Mais ils estiment que d’autres mesures seraient plus adéquates,
notamment celle d’un quota mensuel, voire annuel. Autre doléance : que la limitation (voire l’interdiction) de
pêcher le bar pour les professionnels soit étendue au Sud du 48e parallèle (Brest), sous peine d’inefficacité.
Enfin, que la taille du bar soit la même pour tous, à savoir 42 cm (38 pour les professionnels).
Un bon écho auprès de Bruxelles
Ce plaidoyer aurait reçu un bon accueil. Quinze jours plus tard en effet, la Commission européenne reprenait,
en partie, les demandes des pêcheurs-plaisanciers. Concrètement, ils seraient désormais en droit de pêcher
10 bars par mois et par pêcheur, à l’exclusion des mois de février et mars, qui correspondent à la période de
reproduction du poisson. Il revient maintenant au Conseil européen des ministres de la pêche de valider
cette nouvelle législation, les 12 et 13 décembre prochains.
Reste une interrogation de taille. Qui va contrôler les plaisanciers au retour de leur pêche ? Un argument
notamment mis en avant par les professionnels pour dénoncer l’injustice dont ils feraient l’objet. « Nous
avons proposé plusieurs systèmes », détaille le secrétaire. Première solution, un carnet individuel de bord,
que le plaisancier devrait tenir à jour après chacune de ses sorties en mer. Autre solution, la mise en place
d’un système de bague, comme pour les chasseurs. Dans les deux cas, se pose la question du financement
de ces mesures de contrôle. La fédération a fait savoir qu’elle était partante pour apporter sa contribution.
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